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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 19:43
CONTRE LA TRANSPHOBIE D’ETAT, SEULE LA LUTTE PAIERA

CONTRE LA TRANSPHOBIE D’ETAT, SEULE LA LUTTE PAIERA


Nous sommes communistes, nous luttons contre toutes les oppressions bourgeoises, racistes, fascistes, patriarcales et hétérosexistes. Nous pensons qu'on ne peut mettre fin à ces oppressions qu'en attaquant le mal à la racine et en détruisant le système qui les alimente : le capitalisme. Mais nous pensons qu'abolir le capitalisme ne suffira pas à abolir le racisme, le patriarcat, le chauvinisme mâle et hétéro... Une véritable révolution culturelle sera nécessaire pour cela.
Au cœur de notre engagement, il y a l'expérience concrète de l'oppression et la réflexion sur les causes de cette oppression. Nous savons que les personnes trans sont parmi celles qui sont le plus violemment confrontées à l'oppression et qu'elle mènent un combat quotidien pour devenir et rester elles-même dans un monde qui fait tout pour les briser, parce qu'elles ne rentrent pas dans ses normes.
La transphobie n'est pas que spontanée, la situation bien souvent précaire des personnes trans, particulièrement des trans étrangèr-e-s,discriminé-e-s par les patron-ne-s mais aussi, systématiquement, par Pôle Emploi) est organisée par l'état bourgeois.
L'oubli par le gouvernement dans les réformes de début de quinquennat des revendications des personnes trans n'est pas innocent. Il y a des revendications lgbt qui sont acceptables par la bourgeoisie, et d'autres non. les revendications des personnes trans vont plus loin qu'une remise en cause de la famille hétéro-normée, elles posent la question d'un des fondements de la société capitaliste et patriarcale : l'existence de deux genres définis par des normes strictes et incontestables, complémentaires l'un avec l'autre.
Le capitalisme a besoin, pour survivre, de perpétuer le système patriarcal, basé sur deux genres bien cloisonnés. La famille patriarcale est une cellule économique fondamentale de la société capitaliste. Il a besoin d'hommes pour servir de main d'oeuvre et de femmes pour entretenir et reproduire cette main d'oeuvre (au foyer ou dans l'aide à la personne).
Trans ou non, nous souffrons tous et toutes de vivre dans une société où, des notre naissance, on nous cloue à une identité sexuelle nous imposant un rôle social, un rapport à son corps auquel nous n'avons pas le droit de déroger, ce que l'on nous apprend dès l'enfance, et gare à celles et ceux qui veulent ne pas rentrer dans les identités qu'on nous impose.

Au nom de la "nature", on a obligé les personnes intersexes des leur naissance à correspondre à l'un des genre défini par la société bourgeoise.

Certain-e-s adolescent-e-s se suicident par refus de rentrer sans ces cases que la bourgeoisie veut leur imposer. Le meilleur moyen d'éviter ces morts est d'abattre le système qui les entraîne. Nous ne voulons plus que qui que ce soit soit contraint de choisir la nuit ou de courber l'échine.

La "transsexualité" est traitée comme une pathologie par l'état qui, pour que les traitements soient remboursés, impose un parcours organisé sous les conseils de psychiatres, des opérations qui, pour être de qualité, coûtent une fortune, et sont trop souvent subies, une stérilisation forcée.


Tout cela en laissant miroiter une reconnaissance par un changement d'État civil qu'il faut encore obtenir de haute lutte par les tribunaux (pour les trans de nationalité française), en donnant des preuves médicales de sa correspondance à notre nouveau genre. La division genree de la société va jusqu'à ce que des tribunaux se permettent de juger de notre crédibilité en tant qu'homme ou femme.


La gauche au pouvoir a fait quelques promesses mais n'a rien changé : face à la revendication d'égalité, elle prêche éternellement la patience alors que la transphobie tue. Tous les jours, les personnes trans sont prier de se cacher et de laisser leurs revendications au placard pour ne pas effaroucher les homophobes et autres réactionnaires. Il leur faudrait attendre que les mentalités changent d'elles même... Mais les préjugés réactionnaires ne reculent jamais que par la lutte, et l'hétérosexisme existera tant que perdurera le capitalisme : ils s'entretiennent et se renforcent mutuellement. Seule la lutte permet d'obtenir des victoires. N'attendons pas que les choses évoluent d'elles mêmes. Nous refusons la transphobie, factrice d'isolement, de précarisation, de violences. En tant que communistes, nous voulons soutenir les revendications des personnes trans, trop souvent, déjà, oubliées des organisations lgb"t". Ne pas nous positionner, ne pas mener la lutte, ce serait perpétuer la transphobie.


On peut comparer ce gouvernement de gauche qui prêche éternellement la patience au personnes transsexuelles avec le gouvernement communiste (maoïste) arrivé au pouvoir au Népal fin 2006, après une phase de guerre populaire et de grève générale (et avant la trahison d'un certain nombre de ses dirigeant-e-s, soucieux/se de préserver leur pouvoir à tout prix): alors que de nombreux autres problèmes brûlants se posaient (réforme agraire, développement de la santé et de l'éducation, libération des femmes et des minorités nationale), les militant-e-s trans ont revendiqué et obtenu la reconnaissance de leur trans-identité sur les papiers d'identité et la possibilité de s'autodéfinir au delà des cases m/f. Le pays le plus pauvre du monde a ainsi donné une leçon de progressisme aux grandes puissance. Seul un processus révolutionnaire peut réaliser l'unité entre tout-e-s les opprime-e-s.

C'est le capitalisme qui nous mutile en nous réduisant à nos organes et à notre vie sexuelle, alors que nous sommes tellement d'autres choses, trans ou non, nous pouvons aussi être ému-e-s du spectacle d'un clair de lune, respirer le parfum des roses, éclater de rire, danser jusqu'au matin et résister au coude à coude avec tou-te-s les autres personnes dont ce monde refuse l'existence. Car nous savons aussi nous battre ! Nous aspirons tou-te-s à une vie paisible, et non à nous faire cracher dessus, agresser ou violer. Cette vie paisible que l'on nous refuse, nous devrons l'imposer avec nos poings et par tous les moyens nécessaires, jusqu'à ce qu'on nous regarde en face.
Nous devons détruire ce système qui ne cesse de nous créer de nouveaux problèmes, qui dresse des frontières et des murs contre lesquels nous nous fracassons et qui nous oblige à choisir entre mourir ou vivre en esclave d'une identité au service du capitalisme .
Solidaires des sans papier-e-s e,de toutes celles et de tout ceux qui brûlent les frontières, des nombreux peuples colonisés et opprimés qui refusent les papiers d'identité français qu'on leur impose ! Solidaires des travailleur-euse-s dont la lutte seule peut détruire à tout jamais ce système de haine et de peur !
Solidaires des TransBi-e-sPédésGouinesQueersFreaks qui luttent pour exister et refuser l'identité à laquelle on veut les réduire !

C'est pas l'état qui nous sauvera ! La transphobie, elle se combat !

CONTRE LE CAPITALISME ET LE PATRIARCAT, ORGANISONS NOUS, OSONS LUTTER, OSONS VAINCRE !!

 

OCFR-PCMF

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