Georges Ibrahim Abdallah est un prisonnier politique détenu en France depuis 25 ans, condamné à perpétuité, avec une peine de prison incompressible de 18 ans. Le tribunal de Pau a rendu un
jugement favorable à sa libération conditionnelle en 2003. Le parquet a fait appel et depuis cette date, Georges Ibrahim Abdallah reste en prison.
Aux dires même de M. Pandraud second de Pasqua quand ce dernier était ministre de l’Intérieur, il n’a pas l’ombre d’une preuve, le dossier d’accusation est vide. Georges Ibrahim Abdallah a le
tort d’avoir été membre des FARL, une organisation se réclamant du marxisme qui avait été accusée d’avoir exécuté un agent du Mossad et un attaché militaire près de l’ambassade des Etats-Unis.
Les Usa et Israël avaient monté une cabale et fait pression pour qu’il soit condamné par le gouvernement français de l’époque.
Il s’était formé un collectif à l’initiative de trois organisations pour lui apporter un soutien politique et faire connaître son cas, sur la base de son engagement communiste, sans pour autant
épouser sa ligne politique.
Le soutien en général était assez minoritaire, malgré les efforts du collectif. Néanmoins le comité et d’autres forces parvenaient à faire connaître son cas et à mobiliser quelques forces au
cours de meeting, par tract, voie d’affiches, interventions diverses, dont des délégations au Liban même. Dernièrement s’est tenue une grande réunion au Liban, à laquelle participaient diverses
organisations dont le PCL et l’UJDL, des organisations non marxistes comme le Hezbollah et le Djihad islamique et d’autres du même type, diverses personnalités.
Cela a créé le départ de quelques éléments du collectif de soutien à Georges Ibrahim Abdallah qui sous prétexte que des organisations islamistes soutenaient George Ibrahim Abdallah, ils ne
pouvaient plus le soutenir. Est-il juste d’abandonner le soutien à la libération de Georges Ibrahim Abdallah ? Ce dernier a-t-il renié ses convictions pour lesquelles il est en prison depuis 25
ans ? Nous ne connaissons pas de déclaration allant dans ce sens, pour l’instant.
Est-il un repenti ? Rien à ce sujet.
N’est-il plus en prison pour ses positions politiques pour lesquelles il a été condamné ?
Le collectif peut-il lui retirer son soutien pour le libérer à cause de cette réunion de Beyrouth, alors que chacun dans le collectif se démenait pour élargir le soutien en France où il est
détenu sans preuves avérées et est libérable depuis plusieurs années ?
Notre Parti, qui pourtant n’est pas engagé dans le collectif, se doit néanmoins de donner son point de vue sur cette « affaire ».
Notre Parti soutient les activités des collectifs, associations, réseaux, organisations, partis qui défendent, apportent aides et soutien aux prisonniers politiques révolutionnaires et aux
victimes de la répression, hormis les fascistes, C’était la démarche des partis de la 3ème Internationale, celle du Secours Rouge International de l’époque et des progressistes et démocrates en
général avec leur spécificité.
Abandonner un prisonnier politique, liquider une organisation de soutien, hormis dans le cas de repentis et traîtres, ce n’est ni révolutionnaire ni juste.
Nous appelons donc les révolutionnaires, démocrates et progressistes à exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah et des autres prisonniers politiques détenus en France et des victimes de
la répression de l’Etat policier et du fascisme moderne.
PC maoïste de France
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