
Les ouvriers ont été chassés du centre de Paris par les expropriations massives organisées par l’Etat au service des promoteurs et des spéculateurs. Une partie a été relogée dans des HLM ou en
logements accessibles à la propriété comme à Montfermeil. Les promoteurs faisaient d’une pierre, deux coups, spéculation à Paris et spéculation à la périphérie. Les moins bien
payés étaient parqués dans des lieux éloignés, sans transport, dans les villes nouvelles.
La montée du chômage va empêcher de nombreux accédants à régler leurs mensualités et les charges énormes de la co-propriété. Les syndics vont alors
arrêter l’entretien des immeubles qui vont se dégrader au détriment des conditions de vie de la population.
Au nom de la « sécurité », au nom de la lutte contre les ghettos qu’ils ont eux-mêmes créés. L’Etat et les maires comme celui de
Monfermeil ont décidé de démolir au profit des promoteurs. L’objectif nettoyer les villes de la « racaille » terme employé par Sarkozy à Argenteuil.
Des centaines de familles vont être jetées à la rue pour 30.000 € pour un 4 pièces par les services d’expropriation de l’Etat, (c'est-à-dire entre 300
et 400 € le m²), alors que le prix moyen dans le département est de 2500 le m². Mais les promoteurs trouvent que c’est trop. Ces charognards proposent de louer les appartements expropriés (en
attendant la démolition) à leurs anciens propriétaires pour 600 € mois. Au bout de 4 ans, les expropriés n’auront plus un sou.
PROPRIETAIRES ET LOCATAIRES
Au 19ème siècle, en Angleterre, la vente de maison (cottage) à crédit fut instituée. Il
faudra attendre 1920, pour voir le même phénomène se développer en France par le lotissement de terrain (anciennes forêts) aux alentours de Paris. Dans les années 70, divers moyens ont été
employés pour inciter la population à acheter : crédit, aides à l’accession, exonération d’impôts. Aujourd’hui plus de la population, 50% est propriétaire ou accédant à la propriété.
Tous ceux qui ont un revenu, un salaire suffisant choisissent de devenir propriétaire ou co-propriétaire. Avec la montée du chômage, il est de plus en plus difficile de régler les mensualités. Il faut hypothéquer ou vendre. Dans ce système capitaliste il
est légitime d’acheter son appartement, car le loyer versé est à fond perdu, son prix est presque aussi élevé que celui des traites.
Y A-T-IL PENURIE DE LOGEMENTS ?
Aujourd’hui, en France il y a 2 millions de logements vides (du studio aux appartements de plusieurs centaines de m²) dont 400.000 seulement à
détruire, sans compter des millions de m² de bureaux, locaux divers, bâtiments militaires ou d’administrations, abandonnés etc. Assez pour loger les mal-logés, les SDF etc.
Il existe une ordonnance de réquisition, que les gouvernements de gauche comme de
droite n’utilisent pas parce qu’ils ne veulent pas s’attaquer à la propriété foncière en réquisitionnant en masse, car alors les loyers baisseraient et par voie de conséquence les
prix de vente des logements. Ce qui ne ferait l’affaire ni des bailleurs, ni des promoteurs.
Dans l’immédiat il faut se battre :
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Indemnisation des logements expropriés au prix du marché
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Application de la loi de réquisition des logements vides contre les institutionnels et gros bailleurs, des administrations etc.
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La mise à disposition gratuite, des terrains vacants détenus par les administrations, l’Etat, l’Armée, les collectivités locales et
territoriales.
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La formation massive de volontaires rémunérés pour la réfection des logements vides.
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La construction sur les terrains libérés de logements sociaux.
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La réaffectation progressive des beaux immeubles occupés par des bureaux, des commerces de gros, des ateliers dans des zones de type Rungis,
afin d’attribuer ces logements aux mal-logés.
« La question est dans ceux qui souffrent, dans ceux qui ont froid et qui ont faim. La question est là. (V. Hugo) ». La classe ouvrière, les couches populaires devront renverser l’Etat capitaliste (de droite ou de gauche) s’approprier tous les
moyens de production et d’échanges (usines, banques etc.), et résoudre la question du logement et bien d’autres questions.
Formons des COMITES DE LUTTE POUR LE LOGEMENT DANS LES QUARTIERS POPULAIRES
Parti Communiste maoïste de France