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Le Drapeau Rouge est le journal et le blog du PC maoïste de France. Communiste,révolutionnaire et internationaliste, le PCmF lutte pour une révolution radicale en direction du communisme !

Lutte de classe en milieu étudiant !

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La loi des libertés universitaires (LRU), a été votée le 10 août 2007, trois mois après l’élection de Nicolas Sarkozy. Les principales dispositions de la loi Pécresse sont les suivantes :
Le Conseil d’Administration de l’Université passe de 60 membres à 20 ou 30, les représentants étudiants passent de 15 à 3 –
Le Président peut nommer des personnalités extérieures au C.A.
Le recours à des fonds privés est élargi,
L’autonomie budgétaire et des recrutements doit être atteints en 5 ans, l’Université pourra devenir propriétaire des locaux, ce qui est impossible sans fonds privés.
La loi LRU (Liberté et Responsabilité des Universités) n’est pas une simple loi contre les étudiants. Elle est partie intégrante de l’attaque de la bourgeoisie contre la classe ouvrière, le prolétariat et toutes les couches laborieuses de la population.
L’Université est un des piliers de l’Etat : quand c’est la bourgeoisie qui domine, elle y impose la dictature du capital. Il ne s’agit pas pour les étudiants de mettre leurs connaissances au service du peuple, mais de suivre les directives, les méthodes imposées par la bourgeoisie tant dans le contenu que dans la forme. Les enseignants sont payés pour enseigner ces méthodes, appliquer ces directives. Les marges de manœuvre pour ceux qui veulent contester le système sont de plus en plus étroites. Que prépare la bourgeoisie avec cette LRU, non pas la liberté pour les étudiants de choisir leur voie, mais de se soumettre à cette loi. Les Universités et leurs présidents « maîtres » à bord auront l’obligation ou la possibilité de passer des accords de partenariat.
Cette loi pour l’essentiel est d’imposer la dictature totale du capital financier à l’Université. Des choix d’études seront imposés aux étudiants pour répondre aux besoins immédiats des patrons qui par ailleurs poursuivront leurs délocalisations. Prenons un exemple les gouvernements de droite comme de gauche ont imposé un numerus clausus à la formation de médecins ou d’infirmières en embauchant des médecins étrangers sous-payés, car il est plus avantageux pour eux de sous payer des médecins étrangers non-statuaires. Cette nouvelle loi va généraliser les contrats en alternance pour les formations supérieures. Les capitalistes vont pouvoir exploiter à merci les étudiants sans bourse déliée ou presque, avec des aides de l’Etat  et des exonérations de charges, « Si tu travailles bien, en silence, tu seras peut-être embauché » 
Une fois le processus mis en route, les super-diplômés seront sous-payés, mis sur la touche au cours du stage, alors ils ne pourront plus rester à l’Université l’année suivante. C’est pour cela que les étudiants se sont mis en grève, pas seulement pour eux, mais parce que c’est une attaque contre l’ensemble des salariés de ce pays, c’est la porte ouvertes à une baisse généraliser des salaires, des garanties d’emploi et de retraite correcte.
Le 8 novembre un collectif d’étudiants organise une manifestation contre la loi Pécresse. Jean-Paul Anciaux propose d’augmenter le montant du budget pour le logement étudiant de 5,7 à 11 millions d’euros. L’UNEF considère qu’il s’agit d’un « premier geste de bon augure, même si cet effort reste insuffisant ». Après la rencontre avec Valérie Pécresse le mouvement se durcit, 36 Universités sur 85 sont partiellement ou totalement bloquées.
Les Présidents d’Université qui eux n’ont pas à se préoccuper de leur avenir sont contre le blocage et certains d’entre eux appellent la police. La Coordination Nationale est pour l’abrogation de cette loi. La lutte contre le CPE a montré « qu’une loi peut être défaite par une mobilisation », ce qui n’est pas la position des syndicats de gauche et de droite qui sont pour le dialogue, (UNEF, UNI) qui ont été reçus par la ministre. Ces syndicats sont des conciliateurs, sur le fond, comme le sont les centrales syndicales dans le monde du travail. Mais la lutte s’étend malgré l’arrêt de la grève à la SNCF, à la RATP. Le 25 novembre l’UNEF fortement contesté par la Coordination Nationale a quitté l’assemblée de Lille. Le mouvement étudiant comme le mouvement ouvrier sont de plus en plus conscients du caractère collaborationniste des centrales syndicales, les premiers comme les seconds cherchent à se regrouper à la base, au moins pendant les périodes de lutte. De plus en plus dans ces périodes les Assemblées Générales décident contre les recommandations des centrales ou des fédérations. Il n’y a pas encore comme en Italie des Comités de base, ni des comités unitaires de syndiqués et non syndiqués, stables. La nécessité de tels comités combatifs se font de plus en plus sentir. Comme se fait de plus sentir la nécessité d’un mouvement de jeunesse maoïste pour mener la lutte idéologique contre le révisionnisme et le réformisme dans les universités, les lycées et dans les quartiers.
 
Déclaration du Parti Communiste maoïste de France                                    Décembre 2007
 
PRECISIONS SUR LES MESURES CONDUISANT A LA PRIVATISATION
§      Le président n’est plus élu par l’assemblée des 3 conseils (plus de 100 personnes), mais par la partie élue du conseil d’administration (moins de 25). Elle réduit la diversité de la représentation au conseil d’administration, réduction des collèges BIATOSS et étudiants, la liste majoritaire emporte presque tous sièges, nomination des personnalités extérieures par le Président, réduction du pouvoir du Conseil scientifique, du conseil des études et de la vie universitaire, renforcement des pouvoirs du Président et de son équipe (élargissement des pouvoirs budgétaires, droit de veto sur les décisions du CA, sur le recrutement du personnel. Le Président pourra être un patron d’industrie. La globalisation budgétaire permettra au Président et son équipe de décider de l’affectation des crédits. Les facs ne recevront plus le financement de L’Etat. Elles devront trouver d’autres moyens de financement, les entreprises qui financeront les facs d’élite partiellement, celles de seconde zone peu de moyens (les présidents en février 2007 se sont prononcés en faveur de l’augmentation des frais d’inscription).
§      La régularisation des financements sur une base nationale, permettait d’assurer la même dépense par étudiant, ce qui ne sera plus le cas avec la LRU. La modulation des droits d’inscription est inévitable. La LRU introduit le recours aux fondations, c'est-à-dire au financement privé (dans l’objectif pour les mécènes et les entreprises un retour sur investissement.
§      Les bacheliers devront se soumettre à une pré-sélection, questionnaires détaillés, dossiers avec lettres de motivation, entretiens avec des enseignants. Immigration choisie à l’Université (liberté de recruter ses étudiants, notamment étrangers – Sarkozy, 12 février 2000).
 
LA MOBILISATION CONTINUE
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Avant les vacances de Noël la mobilisation se poursuivait dans les Universités, le mouvement n’avait pu être cassé par l’UNEF, syndicat social-démocrate, d’accord sur le fond avec l’UNI, syndicat de l’UMP, ce qui montre encore une fois, la convergence gauche-droite, base de l’édification du fascisme moderne et de son instrument chargé de le mettre en œuvre, l’Etat policier.
Neuf universités étaient totalement en grèves, bloquants (ou fermés administrativement) : Paris III, Montpellier III, Lille III, Amiens, Nice Grenoble I et II. Plusieurs universités sont en grève avec piquets de grève certains jours (blocage les jours de mobilisation nationale, banalisation de certaines journées etc.) : Orléans, Limoges, Toulouse le Mirail, Paris VIII, St Denis, Aix Marseille (site d’Aix en Provence)
Lundi 10 décembre, les AG de Reims, Pau et Nantes ont voté le déblocage, les AG de Lille I (qui était non bloquées) Lille III et Nice ont votés le blocage. Le 11 décembre, les AG de Poitiers et d’Angers ont voté la fin du blocage, alors que l’AG d’Amiens de droit-économie, Paris III et Paris VIII ont voté la poursuite du blocage, Limoges (lettre) et Toulouse le Mirail ont voté une journée de blocage.
            Le 12  décembre l’AG DE Grenoble a voté la grève avec blocage
 
         DE LA PROGRESSION IDEOLOGIQUE A L’UNIVERSITE
            A Paris VIII, le semi-blocage et l’attitude « neutre» du Président de la fac, a permis de mettre sur pied des ateliers alternatifs pour élargir le mouvement et le renforcer sur le plan idéologique, voici quelques thèmes syndicalismes et luttes de classes et mobilisations sociales, comparaison des systèmes universitaires, film (invitation à quitter le territoire), débat sur le ministère de l’immigration et de l’identité nationale, histoire du mouvement étudiant, film « L‘Ordre public Gênes), Enjeux théoriques du droit de révolte, réunion sur les problèmes scientifiques rencontrés par les étudiants étrangers, autonomie et hiérarchie dans l’enseignement. Une liaison avec les conducteurs du dépôt des autobus, la lutte contre la politique générale de Sarkozy. L’existence d’un Parti, permettrait d’aller plus loin dans la lutte idéologique, politique et culturelle, en promouvant des cours marxistes, par exemple, en étudiant « Le rôle de la violence dans l’histoire » d’Engels » pour en tirer des leçons pratiques d’aujourd’hui : les guerres populaires et la différence avec le militarisme, avec les objectifs sociaux d’une lutte de libération nationale dirigée ou non par un Parti Communiste, la stratégie et la tactique de conquête du pouvoir par le prolétariat. etc.
         INALCO : L’INALCO est un rempart à l’uniformisation linguistique. Son indépendance fait sa force et sa renommée. La LRU c’est la suppression des filières non-rentables, pour l’INALCO, la suppression des 2/3 des langues.                   PARIS XIII : La mobilisation se poursuit, l’UNEF est de plus en plus contesté somme kollabo comme dans de nombreuses facs.
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