Le Drapeau Rouge est le journal et le blog du PC maoïste de France. Communiste,révolutionnaire et internationaliste, le PCmF lutte pour une révolution radicale en direction du communisme !
Les délocalisations sont nombreuses vers les pays à bas coûts, s’y ajoutent de lourds plans sociaux (dans le textile, l’habillement dans le Nord - Pas de Calais, la Champagne-Ardenne), l’automobile (Picardie, Franche-Comté, Basse-Normandie), dans l’aviculture et laitière (Bretagne, Pays de Loire). La restructuration capitaliste (mondialisation) dans le domaine industriel affecte tous les pays impérialistes à divers degré et dans des secteurs variés.
Les pays opprimés sont de plus en plus dépendants du marché de l’emploi, des normes de production capitalistes (qualité, sécurité, environnement, rendements pour l’agriculture). Cela accentue l’insécurité de l’emploi, car les pays opprimés eux-mêmes, sont sous la menace des délocalisations quand les actionnaires jugent que de meilleurs taux de profit peuvent être obtenus dans un pays voisin. L’agriculture soutenue des Etats impérialistes ruinent les paysans pauvres et même moyens. Les multinationales de l’agro-alimentaire « maîtres des semences » rendent dépendant les producteurs. Cette recherche pousse les entreprises chinoises à s’implanter en Afrique, où ils trouvent de meilleures conditions, envoyant des cadres, chefs de chantiers des ouvriers chinois et en exploitant les travailleurs locaux sur place avec les normes chinoises d’exploitation.Un phénomène « nouveau » est la flambée des métaux, qui augmentent les coûts de production dans sa partie fixe, accentuant le phénomène de restructuration en réduisant les coûts de la partie variable (les salaires), ce qui entraînent de nouvelles délocalisations, de nouveaux plans sociaux.
L’Agence de l’Innovation ne résout pas ou seulement momentanément le problème des délocalisations, car les produits de l’innovation peuvent être produits à l’extérieur, le brevet protégeant pour
un certain temps de la non-concurrence, mais le produit innovant est vite dépassé ou copié, les programmes sources piratées. Il n’y pas de partage du marché entre les multinationales, les
entreprises mais une guerre continuelle entre elles. Les grands avionneurs ne sont plus que deux : Boeing et Airbus. Les multinationales vont rechercher des sous-traitants moins chers,
Airbus a commencé à délocaliser en Chine. Pour les principaux groupes dans les pays de l’Est, au Brésil, en Chine entre autres et mettent en faillite les sous-traitants.
L’Etat prône comme doctrine la coopération des « pôles de compétitivité », au niveau européen, mais les monopoles n’ont pas de frontières, mêmes européennes. Ils rachètent,
fusionnent les entreprises, montrant que le but de ces pôles de compétitivité est de concentrer les secteurs le plus possible dans des bassins d’emploi nouveaux pour faire des économies d’échelle
et de coûts qui ne profiteront pas aux salariés, mais aux actionnaires et patrons.
Une vingtaine de grands groupes délocalisent, restructurent et licencient au nom de la « responsabilité sociale », pour maintenir la paix sociale et se sont lancés dans la
réindustrialisation des sites. Charbonnages de France prétend avoir créé 120.000 emplois, mais se sont au moins en comptant ceux des fournisseurs comme Arcelor, 300 à 350 postes. En fait ces
délocalisations-licenciements-réindustialisation, forment un tout, c’est le plan de restructuration capitaliste dans son ensemble. Il se concrétise dans la constitution de bassins d’emploi.
Tout cela n’est possible qu’avec la coopération des organisations syndicales. Ces dernières avec le concours du gouvernement ont créé l’IRES (Institut de recherches économiques et sociales).
Parlant de ces plans Marie Raveyre chercheuse du même institut dit : « Ces politiques locales permettent de gérer en continu les reconfigurations du groupe avec une gestion plus souple
des ressources humaines, tout en évitant les tensions sociales. »
La tâche des communistes est de s’implanter dans les entreprises, organiser le prolétariat pour la lutte revendicative et pour la révolution, les arracher à l’influence pernicieuse des
révisionnistes, des réformistes et des pseudo-révolutionnaires trotskistes. Nous devons faire reconnaître le maoïsme comme l’idéologie révolutionnaire de notre époque pour organiser un vaste
front prolétarien et populaire regroupant les masses en dehors du Parti.
C’est pourquoi, le Parti propose à tous les maoïstes et aux révolutionnaires d’appliquer le plan d’implantation suivant dans les entreprises.
Première étape : mener une enquête sur le site :
Combien y a-t-il d’usines sur le site ?
Quelles sont les principales usines (plus de 100 salariés) ?
Combien d’ouvriers, d’employés, de cadres ?
La grille des salaires, primes
Y a-t-il un ou des syndicats ? Le taux de syndicalisation par syndicat ? Comment sont-ils ressentis par les syndiqués et les non-syndiqués ?
Appartient-elle à un groupe ?
Y a- t-il des filiales ?
Historique des luttes (grèves, revendications) ?
Mémoire ouvrière du secteur !
Y-a-il des restructurations entraînant un plan social, des licenciements, dans quelles conditions, des délocalisations, vers quel pays ?
Il faut reprendre la méthode maoïste de l‘enquête en comptant sur ses propres forces, afin de se lier concrètement avec les masses.
Il y a des possibilités immenses si tout le monde veut s’y mettre, car il y a un vide prolétarien, l’absence d’un parti implanté dans ce pays, un dégoût de la politique politicienne, un certain
fatalisme face à la déliquescence idéologique des partis, aux positions conciliatrices des directions syndicales.
Les communistes-maoïstes et les révolutionnaires doivent aider l’avant-garde prolétarienne à se regrouper sur les lieux de travail.
Voilà le sens de l’enquête. Celle-ci n’a pas besoin d’être complète, le choix des usines sur laquelle doit se porter le travail doit tenir compte de sa position stratégique sur le site. Ce
n’est pas obligatoirement la plus importante, la plus connue, mais là où la contradiction de classe entre prolétariat et patronat est la plus forte, il faut tenir compte du nombre de
communistes disponibles. Une enquête peut s’enrichir faute d’éléments ou de contacts suffisants, si les communistes font de l’agitation propagande sur les marchés de la zone, aux portes de
l’usine. Bref, il faut mener l’enquête et passer à la pratique avec et près des masses.
Ce travail sans s’opposer aux syndicats, doit être un travail autonome, de façon qu’avec ou sans syndicat, l’organisation prolétarienne se mette en place.
Il faut soutenir les revendications, mettre le doigt sur les injustices flagrantes pour faire éclater la contradiction, prendre exemple sur les méthodes employées par la Gauche Prolétarienne.
Mais pour cela même peu nombreux, il faut se réunir, former même un petit groupe et se lancer à l’assaut du ciel.
Les moyens d’obtenir ces renseignements sont divers : le mieux est le contact avec des ouvriers ou employés, les délégués syndicaux peuvent être utile, les archives des maisons du
syndicat, etc., bref tous les moyens sont bons. Les cartes régionales industrielles peuvent aussi permettre de gagner du temps, quand les autres moyens ne sont pas possibles.