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26 juin 2015 5 26 /06 /juin /2015 13:51
Journée de lutte des travailleuses du sexe de Belleville

Suite au harcèlement policier que subissent les travailleuses du sexe de Belleville, une Assemblée Générale avait été appelée par leur association les Roses d'acier et par le STRASS il y a une semaine. Il y avait été décidé de faire une journée de mobilisation le mercredi 24 juin, voici le compte-rendu de cette journée de lutte.

 

La journée a commencé avec un pic-nic à Belleville au niveau de la sortie de métro. Un tract des Roses d'acier et du STRASS titré « A Belleville, la police affame les travailleuses du sexe » a été distribué, de nombreux habitantes et habitants du quartier ont ainsi signé la pétition pour exprimer leur solidarité et ont pris part au pic-nic. Loin des mensonges véhiculés par les médias de la bourgeoisie, la grande majorité des habitantes et habitants du quartier se montrent solidaire des travailleuses du sexe face au harcèlement policier. Pour « nettoyer » le quartier la bourgeoisie essaye de diviser notre classe en opposant d'un côté le bon travailleur gagnant honnêtement sa vie et de l'autre la travailleuse du sexe qui salirait le quartier. En réalité cette vision méprisante des travailleuses du sexe n'est partagée que par quelques commerçants réactionnaires ne réalisant même pas que leur commerce devra à leur tour fermer quand le quartier aura été aménagé à l'image du centre de Paris ! Le discours des mairies qui font parts de « plaintes des riverains » s'est retrouvé totalement démasqué, les vrais intérêts derrière cette opération de police se font de plus en plus ressentir par les travailleuses et travailleurs du quartier.

 

A partir de 15h à l'initiative des travailleuses, nous avons nettoyé ensemble au balais le quartier tout en distribuant des tracts pour expliquer l'action. Le but de cette action était de montrer que les travailleuses du sexe font parties intégrantes de Belleville, elles travaillent ici, elles vivent ici, elles ne se laisseront donc pas expulser ! Elles ont tenu à montrer que ce n'est pas elles qui salissent le quartier.

 

La journée s'est poursuivie par un rassemblement à 18h. Celui-ci a été ouvert et conclu en chantant la chanson des Roses d'acier, les paroles avec la transcription en pinyin et la traduction ont été distribués pour que toutes et tous puissent participer. La première intervention a été celle d'Aying, la présidente des Roses d'acier. Son intervention a été frappante par le degré de conscience qu'ont les travailleuses de la situation, vous trouverez son intervention en bas de l'article. La deuxième intervention a été celle du STRASS qui soutient depuis le début les Roses d'acier. Cela a ensuite été le tour de l'intervention du Bloc Rouge. Dans cette intervention nous avons mis en avant le concept de triple oppression (de classe, de genre et d'origine), nous avons ensuite continué en insistant que ce problème concerne l'ensemble des travailleuses et travailleurs (car le projet est de transformer tout le quartier pour le mettre à disposition des riches) et nous avons fini en affirmant que nous, maoïstes, seront solidaires de cette lutte jusqu'au bout. Il y eut ensuite une intervention de Femmes en Lutte 93 puis de Médecins du Monde.

 

La soirée s'est continuée avec une assemblée générale où nous avons pu voir la forte volonté des travailleuses de continuer la lutte. La prochaine journée de mobilisation a été décidée pour le dimanche 5 juillet. Plus d'information suivrons !

 

Discours d'Aying la présidente des Roses d'acier en français et chinois :

Mesdames, messieurs, mes compatriotes, mes camarades, Bonjour,

Je m’adresse à vous, Vous qui vous donnez tant de mal pour résister ici dans ce quartier !

Il est facile de faire le lien entre une femme et le sol qu’elle balaie. Une femme balaie le sol, parce qu’elle tient une maison, une famille et qu’elle est chez elle, libre, en sécurisée, et satisfaite. Il n’est pas difficile pour une femme chinoises de balayer le sol, le plus difficile pour nous, est de tenir une maison, une famille, entre ici et là-bas.

En balayant le sol ici, nous prenons nos responsabilités.

Aujourd’hui, beaucoup de femmes et leurs familles ont été menacées. Depuis 35 jours, les policiers viennent chaque jour, dans notre quartier, pour nous éradiquer. Ils contrôlent nos identités, nous empêchent de travailler, nous insultent, nous font peur même quand nous allons faires nos courses ou allons à la pharmacie. Depuis 35 jours, il y a déjà eu 7 femmes chinoises arrêtées et placées au centre de rétention, elles risquent d’être expulsées.

Aujourd’hui, mes sœurs, c’est avec du courage que nous descendons dans la rue avec chacune un balai dans la main, pour pouvoir dire à tout le monde que : nous arrivons encore à tenir aujourd’hui, tout simplement parce que ce que nous portons en nous, n’est pas la peur, ni la honte, ni les moqueries des autres, ni l’impuissance de la vie, mais, c’est bien la responsabilité, d’être une mère, d’être une fille, d’être une femme !

Aujourd’hui, nous vivons ici. Nous rions ici, nous pleurons ici, nous travaillons ici, faisons les courses ici, prenons du soleil ici. Certaines d’entre nous sont mariées ici, font des enfants, forment des familles. Mes sœurs, aujourd’hui, nous acquérons une responsabilité de plus, celle d’être dans ce quartier.

Ici, je voudrais simplement poser cette question : qu’est-ce qu’une Belle ville ? De quoi Belleville est-t-il le nom ? Ils nous ont dit, qu’à cause de nous, Belleville n’est plus belle, parce que nous sommes laides, nous sommes sales et nous sommes ignobles. Mais qui sont-ils pour nous juger ? Sont-ils plus beaux que nous, plus propres que nous, plus nobles que nous ? Je ne suis pas d’accord, parce que résoudre des questions sociales avec la violence, c’est nous humilier, nous traiter de tous les noms; et poursuivre l’augmentation du prix de l’immobilier, c’est nous balayer comme des tumeurs sociales; ignorer notre voix, c’est ignorer notre existence, ignorer nos vies.

Mes sœurs, nos vies ne sont pas faciles du tout, nos destins sont peut-être plus amers que les autres. Mais les femmes de Belleville ne sont jamais paresseuses, et ce sol, nous sommes capables de le balayer nous-mêmes !

Ici, j’espère que je peux représenter les femmes de Belleville, exprimer notre gratitude à nos proches, nos amis, nos voisins, nos compatriotes, nos camarades, les associations, les organisations, les collectifs qui nous respectent, nous aident, nous soutiennent ! Merci de ne jamais nous avoir abandonné, tout comme nous n’allons pas nous abandonner nous-mêmes !

Vous vous donnez du mal ! Merci !

 

姐妹们,先生们,同胞们,同志们,你们好,

你们辛苦了!姐妹们辛苦了!

把女人与扫地联系在一起,并不是一件太困难的事。女人在扫地,她持的是一个家,在这个家里,她自由,她安全,她满足。女人扫地并不难,难的是持家。持这里的家,持那里的家。

扫地的背后,是责任感。

今天,许许多多的女人以及她们的家都受到了威胁。35天以来,警察每一天都在我们的街区中驱赶中国女人们,查我们的纸张,阻止我们工作,辱骂我们,我们甚至走上街买菜买药,都担心受怕。35天以来,已经有7个中国女人被关押在外国人居留中心,可能面临着被遣返回国。

今天,姐姐妹妹们勇敢的走上了大街,拿起了手中的扫把,向所有的人说,我们一直能走到今天的,身上背负着的,不是恐惧,不是耻辱,不是他人的冷嘲热讽,不是生活的百般无奈,而是我们做为母亲,做为女儿,做为女人的责任感 !

如今,我们生活在这里,在这里笑,在这里哭,我们在这里工作,买菜,晒太阳,我们中有的还了结婚,生了孩子,成了家。姐妹们,我们今天的身上又多了另一份责任感,对这个街区的责任感。

在这里我想问一句,什么是美丽城?什么是美丽的美丽城?他们说美丽城因为我们而不美丽,说我们丑陋,说我们肮脏,说我们低贱。仿佛他们比我们美丽,干净,高贵?我并不这么认为,因为用暴力来解决社会问题,辱骂我们,让我们背负各种难听的名字,他们并不比我们美丽;因为为了追求房价,而视我们为毒瘤来清扫,他们并不比我们干净;无视我们的呼声,无视我们的存在,无视我们的生活,他们并不比我们高贵。

姐妹们,我们的生活并不容易,我们命比别人苦。但美丽城的女人们不懒,这地,我们可以自己来扫。

在这里,我希望能代表美丽城的女人们,对一直尊重我们,帮助我们,关心我们的身边的人,我们的朋友,我们的社团伙伴,我们的邻居,我们的同胞,我们的战友,表示我们最真诚的感谢,谢谢你们没有放弃我们,正如我们不会放弃我们自己。

谢谢大家。

 

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23 juin 2015 2 23 /06 /juin /2015 12:01
Face au harcèlement policier contre les travailleuses chinoises à Belleville : organisons la résistance ! /  面对警察对美丽城工作的中国妇女的压迫和羞辱:组织起来反抗!

La répression contre les sans-papiers s'est fortement accentuée ces derniers temps. En particulier celle contre les migrants qui fuient les régimes des chiens de garde de l'impérialisme et les guerres civiles qui sont la conséquence de cette même domination impérialiste.

Aujourd'hui les travailleuses du sexe chinoises de Belleville connaissent une intensification du harcèlement policier journalier. Les travailleuses font état de contrôle de papier puis déchirement des photocopies, prise de photo, insultes et pour certaines arrestations et conduites dans les Centres de Rétention en vue d'une expulsion. Cela aurait commencé le 20 mai avec depuis la présence quotidienne d'un fourgon de police sur la place qui s'occupe de cette répression. Les flics ont annoncé qu'ils veulent « nettoyer » le quartier en un mois.

Cette répression contre les travailleuses du sexe chinoises n'est pas nouvelle mais elle a pris une ampleur nouvelle. Cela s'inscrit dans le cadre d'une politique précise de l’État contre l'immigration et dans une politique de rénovation de la ville de Paris et de sa banlieue proche pour en finir avec les quartiers populaires. C'est la politique du Grand Paris qui depuis quelques années est à l'origine du remplacement des populations populaires par des populations plus riches dans Paris et sa banlieue proche. Cette politique passe par des plans d'urbanisation et de rénovation, des expulsions et par la chasse aux migrants et aux sans-abris.

Le quartier de Belleville était et est encore un quartier populaire de Paris. En 1871, les Communards l'ont défendu jusqu'au bout contre les versaillais les armes à la main. Marx dira de la Commune que « C'était la dictature du prolétariat ». Dans cette expérience de la Commune les femmes et les travailleurs étrangers occupaient une place centrale. A cette époque-là Paris avait déjà subi une grande attaque de la bourgeoisie sur le plan de l'urbanisme : c'est l’œuvre d'Haussmann qui entre-autre regroupe les travailleurs dans le Nord-Est parisien près de la caserne militaire et qui met en place de grands boulevards pour rendre plus difficile la formation de barricades.

Dans les années 1970, 1980 la spéculation immobilière s'intensifie rejetant de plus en plus vers les banlieues les populations ouvrières et populaires qui se trouvaient à l'intérieur de Paris. Aujourd'hui il s'agit de poursuivre cette politique en s'attaquant aux populations les plus opprimées, les plus démunies. Cette politique se manifeste en ce moment dans tous le Nord-Est de Paris avec la violente répression des migrants de la Chapelle et la mise en place de nombreux lieux pour « bobo » comme la Brasserie Barbès.

La mairie de Paris et la région Île-de-France poursuit la politique de rénovation de ses prédécesseurs de droite avec le même objectif. Ils veulent nettoyer le quartier en chassant tout ce qui gênerait la spéculation : c'est le remplacement de la population populaire par une population aisée.

Il faut se demander comment ces femmes chinoises, venant du nord-est de la chine, sont devenues des travailleuses du sexe à l’étranger alors que la Chine fut un des pays où les femmes avaient conquis le plus de droits dans le monde. Dès la libération en 1949, le Parti Communiste de Chine légalise le divorce, et si une femme est mariée, elle a la liberté de ne pas suivre le nom de son mari. Pendant le Grand Bond en Avant, les femmes veulent aller sur le front du travail et impose la mise en place de crèches et de gestion collective des enfants, toujours dans cette optique des cantines sont mises en place. Le socialisme ne peut se faire sans la libération des femmes, la révolution ne peut se faire sans la participation des femmes, c'est ce que Mao dit clairement avec le slogan « Les femmes portent sur leurs épaules la moitié du ciel et elles doivent la conquérir». (Concernant le mouvement de libération des femmes pendant la Chine populaire nous recommandons la lecture de La moitié du ciel de Claudie Broyelle que vous trouverez ici.)

Malheureusement, cette ère où de nombreux droits sont conquis prend brutalement fin avec la restauration du capitalisme qui commence progressivement à partir de 1976. Petit à petit, les entreprises d'Etat ont été arrachées aux mains des travailleurs et travailleuses, elles ont été fermées ou privatisées. Une grande masse de travailleurs et travailleuses s'est retrouvée sans travail ou touchant un salaire ne leur permettant pas de faire vivre leur famille. Ainsi ces travailleuses se sont endettées pour venir chercher du travail en France après la fermeture de nombreuses entreprises dans leur pays. Au début, la plupart d’entre-elles imaginent trouver un travail normal ou même des petits boulots difficiles, considérés comme dégradants ou exigeant beaucoup de force physique. Mais avec le problème des papiers, le problème de la langue française, après n'avoir pu trouver de travail en France, elles se sont retrouvées contraintes d'exercer le travail de travailleuses du sexe tout en devant le cacher à leur famille.

Ces femmes sont aujourd'hui en France dans une situation de triple oppression. Oppression du fait de leur genre : elles subissent de face toute la violence de la société patriarcale. Oppression du fait de leur origine : les sans-papiers sont les premières victimes du racisme d’État. Opprimer du fait de leur classe : elles sont exploitées comme sont exploitées chaque travailleur dans la société capitaliste.

L’État bourgeois ne s'attaque pas à ces injustices, à cette exploitation éhontée, car c'est ce système qui engendre tous ces maux qui enrichissent la bourgeoisie y compris les mafias dont elle blanchit l'argent.

Les exploités sous différentes formes ne peuvent que se défendre, se révolter contre ce système, contre cet État qui les placent dans la situation d'exploités, de réprimés.

Dans la société socialiste, les travailleurs quelques soit leur origine auront leur place, comme durant la Commune de Paris, celui qui travaille ici a sa place ici. Ceux qui ont été contraints de devenir de petits délinquants ou des prostituées pour vivre retrouveront une place dans la société nouvelle comme cela a été le cas en 1949, quand l'Armée Populaire de Libération dirigé par le Parti Communiste est entré à Pékin.

Ici en France, les femmes chinoises prostituées doivent être défendues contre le harcèlement de l’État et de sa police, de la mairie. Il faut les soutenir et être à leurs côtés contre la répression.

Aujourd'hui face à cette répression de plus en plus intense il faut organiser la solidarité. Il faut casser le tabou concernant les travailleuses du sexe pour briser l'encerclement qu'elles subissent. C'est en développant cette solidarité populaire que nous pourrons soutenir leur courageuse lutte pour faire reconnaître leurs droits. La victoire ne s'obtient que par la lutte, les travailleuses chinoises des ongleries autour de Château d'Eau nous l'ont déjà prouvé l'année dernière !

 

最近一段时间,针对无身份的移民的压迫行动愈演愈厉,特别是那些从受新殖民政策控制的买办政府沉重剥削下,从帝国主义遗毒的无休止的内战下逃离的难民。

如今,在美丽城的从事性工作的中国妇女也开始每日遭受警察的盘问和拘留威胁。她们被要求出示自己的身份,被拍照,遭受言语上的攻击和羞辱,其中有几个姐妹已经被抓进遣送所。警方派专队从5月20日开始这项行动,声称将在一个月内“清洗”整个街区。

这项“清洗”行动不仅在于对居住在相对市中心地区内的外国移民尤其是非法移民的打击,更有背后的经济原因。数年前,一项名为“大巴黎复新建设”政策出台,旨在几年时间中,将巴黎城区及其临近郊区内的“平民区”全部迁出,取而代之的是唯有富人消费得起的高档住宅区,生活区。此政策通过详细的城市布局和复建计划(处处可见的维修和工地),通过驱逐移民和无家可归者等行动而落实。  

位于巴黎市东北部美丽城街区曾经是,现在仍然是巴黎的“平民区”。19世纪初,巴黎就已经在资产阶级的意志下进行了一次城市化改革,豪斯曼将巴黎的工人区设计集中在城东北部临近军营的地方;又将主要道路拓宽,以防止起义的人民建筑街垒。1871年,美丽城是巴黎公社的社员们与反动的凡尔赛盟军浴血奋战的地方。其间,女工和移民工人的斗争占了极为重要的地位。

在1970-80年代 ,炒卖房产的热潮将多数巴黎市郊的工人和平民赶出了这座城市。今天,他们在相同逻辑的指引下,又一次向最边缘,最受排挤的人群开刀。La chapelle 对苏丹移民的野蛮驱逐,以及在原贫民居住区的巴尔贝大规模建设小资景观的酒吧街,都是明证。

巴黎市政府,以及法兰西岛大区政府之所以雷厉风行地执行“复新计划”,其根本原因,都是为了清除所有妨碍楼市高价交易的因素,让坐拥雄厚资金的阔佬取代一文不值的贫民。

这些中国的妇女(大多数来自东北)是怎么来到这里,又是为什么成为性工作者的?众所周知,中国曾经是全世界范围内妇女地位的榜样,1949年新中国建立之后,共产党公布新的婚姻法,声明离婚合法,并废除了妇女婚假后随夫姓的封建陋俗(仅就这一点,世界上大多数的国家都无法做到)。 大跃进时期,随着公共食堂,托儿所等一系列措施,妇女从家庭劳动中解放出来,参与工作的积极度大大提高,随着在生产领域经济地位的提高,女性的政治地位也相应改善,到了70年代,女干部,党员的数量一度达到40%。那个年代,社会主义革命的进行与妇女解放运动一起蓬勃地开展起来,就像毛主席说的“妇女能顶半边天”。

遗憾的是,新中国的妇女运动在改革开放之后逐渐衰落,尤其是“社会主义”市场经济在90年代全面复辟以后,女性的地位更是一落千丈。而东北三省,原来全国闻名的重工业基地,经历了1997年起的几波国企改革热潮,其经济凋敝再不可同日而语。 大批工人失业下岗,而女工更是首当其冲。当她们背负着全家人的期许,背井离乡来到国外“淘金”,很多人最初都想象着能找到一份普通的体力活,哪怕很苦,很累,多挣些欧元寄回去,也许就能摆脱一家子的贫困。然而事与愿违,她们没有合法身份,语言又不通,住房,医疗……一切都成问题。一边是毫无保障的生活,一边是出国前借下的债务,对于她们,再没有好走的路可选……

这些妇女如今身受三重压迫:从性别角度而言,她们像法国其他女性一样受到男权社会的歧视和暴力;从身份角度而言,她们作为非法移民,是这个种族主义泛滥的国家首当其冲的受害者;从阶级角度而言,她们和每一位雇佣工人一起经受着这个资本主义国家的剥削。

而这个号称自由、平等、博爱的法兰西,对这些不公,这些令人羞耻的剥削统统视若无睹。因为她所设定的整个制度都是为了维护资产阶级的利益,连黑社会的角色,其本质也不过是为了替一些阔佬们洗钱。

被剥削的人们唯一能做的,就是起来自卫,反抗这套制度,反抗这个压迫人国家。

而在这儿,这些来自中国,从事性工作的姐妹们已经团结起来,一起面对来自国家,政府,及其暴力机器的压迫。我们必须支持她们,站在她们的立场上揭露和反对一切形式的压迫和剥削。

而目前,最重要的是建立更紧密的团结战线。打破对所有性工作者的禁言现状,打破她们所遭受的言语暴力的包围。我们没有其他的选择,必须通过争取这项工作本身的合法性,必须首先让社会承认这项工作本身,才可能争取到这些女性对自身权益的保护。胜利唯有通过持续不断的斗争得来,这条铁律,去年在水城堡美甲店团结罢工的中国姐妹们已经向我们证明了!

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