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Le Drapeau Rouge est le journal et le blog du PC maoïste de France. Communiste,révolutionnaire et internationaliste, le PCmF lutte pour une révolution radicale en direction du communisme !

Syndicalisme de lutte de classe !

Le mouvement syndical doit se situer sur une position de classe.

« Toute organisation ouvrière qui n’est pas pénétrée de la distinction des classes par le fait de la situation politique et économique de la société actuelle et qui n’existe que pour donner un acquiescement  aux volontés bourgeoises et gouvernementales ou présenter de petites observations respectueuses et par conséquent humiliantes pour la dignité du prolétariat, ne peut pas être considérée comme faisant partie des armées ouvrières marchant à la conquête de leurs droits. »

 

Déjà au Congrès de 1866, l’Association Internationale des Travailleurs, avait défini les objectifs des syndicats :

 

« Défendre quotidiennement les ouvriers contre les empiètements incessants du capital », se préoccuper « soigneusement des intérêts des couches ouvrières les plus mal payées », mais aussi « agir dorénavant de manière plus consciente en tant que foyer d’organisation de la classe ouvrière dans l’intérêt puissant de son émancipation complète et soutenir tout mouvement social et politique qui tend à ce but »

«  L’unique puissance sociale du côté des ouvriers est leur masse. Cependant la puissance de la masse est brisée par la division »

 

Les bénéfices exceptionnels réalisés par les entreprises monopolistes et les placements de capitaux à l’étranger permettent d’abandonner à une infime partie de la classe ouvrière quelques avantages matériels. Il se forme donc une sorte d’aristocratie ouvrière qui ne souhaite que des améliorations partielles dans le cadre du capitalisme.

 

Le centre confédéral d’éducation ouvrière est créé car on ne saurait sans danger se passer du profit et des leçons des expériences anciennes, comme par exemple les conditions de la lutte au moment de la Révolution française qui interdisait tout groupement de la classe ouvrière (loi Le Chapelier – 17 juin 1791.)

 

La Fédération nationale des syndicats a vécu jusqu’en 1898, il est important de ne pas oublier les mérites historiques de celle-ci. Elle a entretenu la flamme révolutionnaire dans la classe ouvrière. Le

foyer d’éducation prolétarienne a été aussi un point d’appui pour la lutte contre le patronat. 

 

La CGT est créée en 1895 à Limoges. Elle regroupe des Bourses du Travail, les unions locales,

les fédérations départementales, régionales et nationales, les fédérations d’industries.

 

 

En 1902 au Congrès de Montpellier, la CGT se dote d’une double structure les Bourses et les fédérations.

 

En 1906, la CGT compte un peu plus de 200.000 adhérents, Dans les statuts de la CGT est inscrit "La disparition du salariat et du patronat. " (Charte d’Amiens 1906)

 

Il se développe un courant réformiste dans la CGT, dont les représentants  estiment que le régime capitaliste peut progressivement évoluer et que la condition ouvrière pourrait être radicalement améliorée sans mettre en cause la nature capitaliste du régime.

 

Les réformistes se révèlent parfois d’excellents organisateurs. Ils limitent leurs objectifs à l’amélioration de la législation sociale et à la conclusion de conventions collectives du travail. La lutte pour le renversement du régime n’entre pas dans les perspectives du syndicat, aussi compter sur la « spontanéité » ouvrière, c’est désarmer le prolétariat face à la bourgeoisie dont l’action loin d’être spontanée, est organisée.

 

C’est pourquoi la diffusion du marxisme doit progresser à travers des lectures différentes (tracts, petits journaux, brochures etc.)

 

En 1879 au Congrès de Marseille, le Congrès  de la fédération du parti des travailleurs socialistes de France proclame que pour se libérer, la classe ouvrière doit collectiviser les moyens de production. Il indique que la guerre des classes doit se poursuivre sur tous les terrains « intellectuel, économique, juridique et politique. » Il souligne la nécessité d’un parti politique de la classe ouvrière. Avec de la rancœur et de la misère, on ne bâtit pas quelque chose de durable.

 

La propagande de Jules Guesde* et ses amis, l’expérience de la Commune, les idées marxistes sont systématiquement diffusées en France et c’est à cette propagande qu’est due l’orientation et le succès du Congrès de Marseille..

 

La faiblesse du mouvement ouvrier s’est longtemps exprimée par l’absence de perspectives, avec Marx les choses évoluent. Il s’agit de supprimer le capitalisme. Il affirme que le prolétariat seule classe révolutionnaire jusqu’au bout peut conduire l’humanité à cette étape nouvelle.

 

Elle est la seule classe qui puisse par la socialisation des moyens de production mettre fin à la contradiction entre le caractère social de la production et l’appropriation privée des moyens de production. Le socialisme scientifique donne son plein sens à la lutte des classes.

Les ouvriers doivent prendre conscience que pour changer fondamentalement leur sort, il ne suffit pas de changer de gouvernement, qu’ils sont engagés dans une lutte inexorable contre la bourgeoisie capitaliste et qu’entre elle et eux, il ne saurait y avoir de conciliation.

 

Il ressort qu’il faut nécessairement une lutte efficace et continue contre l’ennemi de classe : la bourgeoisie capitaliste. En 1864, l’Association Internationale des Travailleurs (AIT) sous l’impulsion de Karl Marx et Friedrich Engels, fait passer dans la réalité le mot d’ordre du Manifeste du Parti Communiste de 1848.

« PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS ! »

 

Dans les statuts de la CGT est inscrit "La disparition du salariat et du patronat. " (Charte

d’Amiens 1906)

 

Au moment de la révolution d’Octobre le mouvement syndical (CGT) venait de vivre une expérience douloureuse, celle de la 1ère guerre mondiale et de la trahison de la IIème Internationale. Il a fallu construire un Parti Communiste de type nouveau, et un syndicat de lutte de classe la CGT-U.

Aujourd’hui nous nous trouvons dans une situation identique. S’il est important, et il l’est, de regrouper les communistes pour créer le parti révolutionnaire du prolétariat de type nouveau (le PARTI COMMUNISTE DE FRANCE). Il est tout aussi important de mener un travail dans le monde du travail, en particulier vers la classe ouvrière pour que le syndicat de lutte de classe soit en correspondance avec le Parti d’avant-garde et vis versa. C’est tout le travail théorique et pratique auquel doivent tendre les communistes.

 

La confusion idéologique, politique et organisationnelle a pour conséquence le défaitisme, le dégoût, le laissez-faire, l’hésitation à s’engager. C’est la désorganisation.

Il est important de mener un travail idéologique de classe, intense. Les révisionnistes et réformistes de tout poil vident de tout contenu les organisations politiques et syndicales entre leurs mains. Tout en menant un travail théorique d’éducation pour le regroupement des communistes, il est tout aussi important de mener un travail d’éducation vers la classe ouvrière, lui faire connaître sa véritable histoire, celle que ses ennemis déforment.

 

On ne peut se passer de la riche expérience du passé, qu’il s’agisse de celle du 19ème siècle, avec la naissance du mouvement communiste, de la création de la CGT en 1895, elles-mêmes issues de l’expérience des luttes plus anciennes du prolétariat.

 

La création du P.O.F**, la Révolution d’Octobre et chinoise, l’édification du camp socialiste portèrent des coups importants à la bourgeoisie ainsi que toutes les luttes du prolétariat quand le Parti était un véritable parti communiste et quand le syndicat répondait coup pour coup à ceux que lui portait la bourgeoisie.

Camarades, il faut de nouveau déblayer le tas d’ordures qui nous barre la route comme le disait Engels. La route est longue, mais la victoire est au bout. Ensemble nous l’atteindrons.

 

  • Jules Guesde (Paris 1845 – St. Mandé 1922), fonctionnaire, journaliste, soutient la Commune (condamné à 5 ans de prison par contumace), tenté par l’anarchisme, rencontre Marx en 1880 à Londres, fait renaître le mouvement ouvrier français, propage le marxisme.
  • P.O.F (parti Ouvrier français (1893, qui succède au P.O (parti Ouvrier -1882)

 

LE PROLETARIAT  AUJOURD’HUI

 

 En France la classe ouvrière, les techniciens, I/3 de la couche inférieures des employés forment le prolétariat, en y incluant ses éléments (chômeurs et retraités), ils sont 15 millions, c’est à dire (40% de la population en activité + les retraités). Ces chiffres n’ont jamais été aussi élevés. Ils s’expliquent par la prolétarisation accélérée des couches inférieures de la petite bourgeoisie, de la généralisation du travail des femmes. C’est pareil dans tous les pays.

Parmi les autres couches intéressées par  un changement véritable, sont en premier lieu les couches inférieures du salariat non-prolétaire (7 millions retraités et chômeurs inclus). Sans compter une partie très importante des salariés moyens du privé et du public, de la santé, du travail social etc.) au moins les ¾ sont directement intéressés par un changement radical c’est à plus de  25 millions de personnes. Sans compter de très nombreux éléments dans les autres couches de la société.

On peut dire que 90% (32 millions sur 36 millions d’actifs et retraités) ont réellement intérêt au renversement de l’ordre établi.

C’est sur la base de l’alliance entre  le prolétariat, et les couches inférieures et moyennes inférieures du salariat que doit se cimenter l’unité tant syndicale que politique.

(voir la brochure du PCmF -Analyse de classes)

 

La politique d’accompagnement des réformes des centrales syndicales, ne font que décourager la classe ouvrière et les autres, les empêchent de s’unir dans un mouvement  d’ensemble (comme en Mai 1968) afin d’exiger une augmentation importante des salaires, de meilleures conditions de travail, la revalorisation des minima vitaux, la réquisition des logements vides.

Il nous faut un syndicat qui mène la lutte de classe avec détermination.

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