CONTRE LES RETRAITES ET LES PENSIONS DE MISERE !

Depuis la libération le socle principal des régimes de retraite est le système par répartition. Le 4 octobre 1945, des ordonnances créent la Caisse Nationale d’Assurances Vieillesses (CNAV). Le 14 mars 1947 est créée l’AGIRC (complémentaire cadres), puis en 1961 l’ARCCO  (complémentaire non-cadre), puis des compléments de retraite par capitalisation (placements financiers, assurances vie, puis des PERP, des PERCO. Mais pour placer de l’argent, il ne faut pas être au SMIC ou en dessous. Les faillites des fonds de pension entament une partie de la retraite voire la suppriment totalement comme cela s’est vu au USA. Aujourd’hui il est proposé l’épargne retraite pour pallier à la baisse des retraites complémentaires, encore faut-il pouvoir épargner.

Les retraités, les futurs retraités sont inquiets :

• L’indexation des pensions liquidées sur les prix, et plus sur les salaires, fait perdre ¼ du pouvoir d’achat
• Les 25 meilleures années en place des 10 précédemment  (loi Balladur) réduisent les pensions de 15%.
• Des franchises sont imposées sur les actes médicaux, des médicaments ne sont plus remboursés ou moins remboursés, les mutuelles augmentent leurs tarifs quand on n’est plus dans une entreprise.
• Plus les pensions sont faibles, plus la hausse des prix alimentaires pèse dans le budget et encore plus pour les personnes vivant seules, car les produits achetés en petite quantité reviennent plus cher.
• L’augmentation de la durée de cotisations de 37,5 à 40 ans et plus pour l’avenir, compte tenu de l’entrée plus tardive dans la vie active, repousse continuellement le départ en retraite, sans compter la nécessité pour beaucoup de travailler si la santé le permet plus tard ou à mi-temps pour compléter la globalité de la baisse du pouvoir d’achat.

Le nombre de retraités pauvres augmente, la pénibilité creuse les écarts dans leur espérance de vie.

                                                           NOUS DEVONS EXIGER !

• Une retraite minimum à 100% du salaire moyen
• La gratuité des soins et de dépendance pour toute personne touchant cette retraite minimum.
• La gratuité des transports régionaux, 50% pour les nationaux et internationaux.
• L’octroi d’un séjour aidé annuel.
• La gratuité d’accès aux musées, des réductions sur les spectacles et séjours touristiques.

            Nous nous ne nous faisons pas d’illusion : sans détruire le système capitaliste et lui substituer le système socialiste on ne pourra résoudre le problème des retraites de façon juste, pas plus qu’on ne pourra résoudre le problème du logement car les capitalistes ne veulent tuer la poule aux œufs d’or (spéculation immobilière, loyers élevés, propriété des terrains, pas plus qu’ils ne veulent ne plus être propriétaire des moyens de production.

            Les retraités sont la mémoire des luttes de notre peuple, ils doivent transmettre à la jeunesse cette mémoire, des valeurs communistes et ouvrières que les réformistes de tous poils et les révisionnistes cachent aujourd’hui, abandonnant toute perspective révolutionnaire se faisant ainsi des partenaires conscients ou inconscients de la bourgeoisie : retraités, travailleurs actifs ou au chômage, SDF, malades, pauvres font les frais de cette politique.

            Les travailleurs retraités ont un rôle à jouer dans la reconstitution du Parti, dans la formation d’un vaste front révolutionnaire regroupant vieux et jeunes, prolétaires et autres travailleurs, dans la résistance contre le fascisme moderne et l’Etat policier.   

Le 6 mars 2008                                                Déclaration du Parti Communiste maoïste de France

Courriel : drapeaurouge@yahoo.fr