(déclaration du Parti Communiste maoïste de France au meeting du 9 décembre 2007)
Il y a deux ans en Novembre 2005 éclatait la révolte des banlieues, après la mort tragique de Bouna et Zyad électrocutés dans une centrale électrique où ils
avaient trouvé refuge après avoir été poursuivis sans raison par une patrouille de police.
Aujourd’hui le harcèlement policier continue et le problème n’est pas de savoir si c’est un accident ou non qui a provoqué la mort de deux jeunes qui
circulaient à moto à Villiers le Bel. Le problème c’est le quadrillage des quartiers, les rafles ordonnées par le gouvernement contre les immigrés pas seulement dans les quartiers, mais aussi au
sortir de l’école, c’est la loi fascisante du test ADN pour les candidats à l’immigration, c’est l’évacuation manu-militari des étudiants en lutte de Tolbiac, de Toulouse le Mirail,
l’attaque contre les étudiants de Nanterre qui proteste contre la loi LRU.
Sarkozy a mis en place un plan de restructuration économique. Il attaque les régimes spéciaux, veut reculer l’âge de la retraite, prétend faire travailler plus pour
gagner plus alors que les licenciements ne se comptent plus, toutes les catégories de travailleurs sont touchés.
Il y a de plus en plus de SDF, et on continue à démolir des logements sans en construire d’autres ou réquisitionner plus d’1 million de logements en bon état. A
Montfermeil, le tribunal exproprie des logements de 4 pièces pour 30.000 € alors que le prix moyen est de 200.000 €. C’est une véritable provocation. La justice est bien celle des riches.
L’essence, les transports, le chauffage, le pain, les produits de première nécessité, les loyers ne cessent d’augmenter.
Le fascisme moderne s’installe pas à pas, car les partis qui luttaient pour changer la société y ont renoncé, parce que les directions syndicales accompagnent le
gouvernement de gauche ou de droite dans les réformes, soutiennent le capitalisme agonisant qui est prêt pour se maintenir à utiliser tous les moyens. C’est pourquoi, les quartiers, les métros,
les routes, sont quadrillés par l’Etat policier, armés de flash-ball, de taser, les caméras sont partout.
Le 29/30 Avril 2006, au cours du meeting International, nous disions : « où il a oppression, il y a résistance ». Aucun problème
n’est résolu, pas de travail, pas d’argent, pas de perspectives d’avenir. « Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine ». « On a raison de se
révolter » Les jeunes se révoltent contre l’Etat policier, la révolte s’étend de nouveau dans les banlieues, sur 6 villes du Val d’Oise.
La colère gronde dans toutes les couches de la société : grévistes des régimes spéciaux, étudiants, jeunes des banlieues : Le mot d’ordre :
« DE LA REVOLTE DES BANLIEUES A LA REVOLUTION PROLETARIENNE » est de plus en plus d’actualité. Il s’agit de faire la jonction entre ces divers mouvements et
avancer sur la voie de la révolution.
Déclaration du Parti Communiste maoïste de France
Paris le 27 Novembre 2007
LE ROLE DU PARTI DANS LA PHASE ACTUELLE
Dans la phase actuelle, la tâche actuelle principale du Parti
est de poursuivre la lutte idéologique pour l’Unité des communistes dans un seul Parti sur la base du marxisme-léninisme-maoïsme.
Dans les pays opprimés, la lutte de libération nationale anti-impérialiste ne peut être menée
jusqu’au bout que dirigée par un parti maoïste, il s’agit de le créer en lien avec la résistance anti-impérialiste des masses.
Dans les pays impérialistes, il ne peut y avoir de compromis avec le révisionnisme et le
réformisme qui ont déjà montré leur vraie nature de classes bourgeoise à la tête de l’Etat, pas plus qu’avec leurs alliés trotskistes, la droite et la gauche se disputent la gouvernance de l’Etat
capitaliste. Ils pour des accords dans le cadre du système et de la restructuration du capitalisme. Ils participent ou veulent participer à toutes les instances de l’Etat bourgeois. Les masses
malgré la confusion idéologique, par esprit de classe, savent déjà, qu’il faut un véritable parti communiste et un syndicat réellement au service des travailleurs, beaucoup de gens pensent
« qu’il faut que çà pète ». C’est pourquoi il est indispensable de poursuivre sur une échelle décuplée la propagande maoïste sur les lieux de travail, dans les quartiers, en lien avec
les masses en lutte sur le plan national, renforcer le parti sur le plan organisationnel, aider à la création de comité unitaire de luttes dans les entreprises et dans les quartiers, sur les
universités.
Les masses veulent la Révolution, car elles savent que c’est la seule voie possible pour sortir de l’impasse.
Les éléments communistes doivent se regrouper, rejoindre le Parti, lui apporter leurs énergies au lieu de servir de frein en continuant leur travail artisanal.