Le Drapeau Rouge est le journal et le blog du PC maoïste de France. Communiste,révolutionnaire et internationaliste, le PCmF lutte pour une révolution radicale en direction du communisme !
Les Camarades de la Cause du Peuple nous ont transmis cet article. Nous le publions ici en tant que soutien au peuple tunisien.
Les mêmes Camarades nous informent par ailleurs du risque d'intervention policière pour expulser les occupants de la place de la Fraternité à la Courneuve (voir Soutien aux expulsé(e)s de la Courneuve ! , Les expulsés de la barre Balzac / occupants de la Fraternité sont toujours là ! et Occupants de la Fraternité : Rassemblement de soutien ce mercredi ). Les actions de lutte et de soutien continuent. Il y a notamment des rassemblements tous les mercredis à 18h sur place.
PC maoïste de France
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http://lacausedupeuple.blogspot.com/2011/05/droit-de-reponse-des-tunisiens-expulses.html
Droit de réponse des tunisiens expulsés du 51 avenue Bolivar au maire de Paris
Après notre surprise devant la décision inhumaine prise par le maire de Paris de nous expulser avec une grande violence par la police, la situation s’est aggravée et nous avons ressenti du mépris
et de l’humiliation après sa déclaration selon laquelle nous sommes des enfants sans conscience qu’il serait facile de manipuler ou d’assujettir à la domination ou la charité, à l’expulsion et la
répression, le maire de la ville y rajoute insulte et humiliation.
Et pour que les choses soient claires, il est important pour nous de rappeler que :
1/ Nous sommes les fils de la révolution du 14 janvier de Tunisie dont vous avez chanté les louanges de liberté et de démocratie ; la répression qui persiste dans notre pays nous a fait arriver
en France (patrie des droits de l’homme) et vous êtes un des premiers à nous réprimer !!?
2/Dans votre déclaration, vous dites que le bâtiment dont vous nous avez expulsé n’était pas salubre à l’habitation, bien sûr que nous sommes dans l’attente de lieux pour s’organiser en liberté –
(et Paris ne manque pas de lieux appartenant à l’ancien régime payé avec l’argent du peuple tunisien) ; mais au vu des circonstances actuelles, ce bâtiment était bien mieux qu’être à la rue sous
la menace permanente de la police, du froid et de la faim, et malgré tout cela, pour une fois nous nous sommes sentis libres dans cet immeuble du 51 avenue Bolivar.
3/ Que nous avons été en permanence au courant des propositions que vous avez dirigé vers nous :
Au début, on nous a proposé 150 places (100 dans un immeuble et 50 dans des chambres d’hôtels pour un seul mois, éventuellement renouvelable), il nous a même été dit que nous serions libres de
nous réunir et de nous consulter dans cet immeuble, et bien que cette proposition allait nous diviser et nous désolidariser, des centaines de nos camarades tunisiens étant à ce jour à la rue,
dans un esprit d’ouverture et afin de montrer notre bonne volonté aux autorités, nous avons accepté la proposition. Mais quelle a été notre surprise quand quelque temps avant de se diriger vers
l’hébergement que vous nous aviez proposé, une délégation que nous avons envoyé afin de vérifier le lieu ; cette délégation nous a informé après avoir discuté avec des membres de l’association
Aurore qui gère l’édifice, nous avons été surpris d’apprendre que l’on pouvait rester dans l’immeuble de 18H00 à 9H00 du matin, avec un couvre-feu à 23H00, qu’il était impossible de recevoir
familles ou amis et qu’il serait impossible de se réunir pour discuter et de pratiquer notre liberté. Cette proposition revenait à vous commercer notre liberté, notre solidarité et notre dignité
en échange d’un peu de confort très relatif pour un petit groupe favorisé d’entre nous. Cela nous a renvoyé aux pires heures du benalisme où l’on tentait d’acheter notre dignité et notre liberté
contre un peu de confort et en corrompant une minorité d’entre nous, ce régime qui nous a tellement oppréssé et dont certains ont vanté les mérites ici.
4/ Enfin, 2 jours avant, des tunisiens qui avaient accepté le même type de proposition à Nice sont tombés dans un véritable piège où la police les a raflés en bas de l’immeuble.
Voilà, Monsieur le Maire, pourquoi comme des adultes matures et conscients, après discussion et analyse entre nous, nous avons refusé cette proposition humiliante. A l’heure où la répression
continue en Tunisie, à l’heure où la Tunisie accueille 40 000 réfugiés lybiens, à l’heure où tout le monde chante les mérites des révolutions arabes dans les divans, vous, qui vous vous êtes
toujours présenté comme un ami du peuple tunisien, vous qui êtes reçu depuis des décennies dans un esprit de fraternité, sans même avoir à présenter un visa, vous avez choisi d’exercer votre
droit souverain de nous expluser, nous réprimer, nous livrer à l’arbitraire et à l’humiliation, c’est une chose. Mais en plus, vous nous avez humilié, calomnié en nous traitant comme des enfants
immatures par voie de presse !!!
Ce temps est révolu, vive la liberté dans la dignité !
Merci Monsieur le Maire pour cette opération de répression, d’humiliation et d’insulte.
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Nous apprenons ce samedi 7 mai que les tunisiens arrêtés mercredi au 51 avenue Simon Bolivar, et incarcérés aux CRA de Vincennes et du Mesnil Amelot, sont passés devant le Juge des Libertés et de
la Détention à Paris et à Meaux ce matin à 9h et 9h30. Risque d''expulsions en Italie pour certains, éventuelles libération pour d'autres...
Plus d'infos à suivre.
La Cause Du Peuple