Le Drapeau Rouge est le journal et le blog du PC maoïste de France. Communiste,révolutionnaire et internationaliste, le PCmF lutte pour une révolution radicale en direction du communisme !
L'explosion dans la mine de Soma en Turquie a fait 301 morts, 301 prolétaires qui ont donné leur vie. Bien loin d’être un simple accident, un coup de la fatalité, ce drame humain est avant tout un crime patronal.
Si 301 mineurs ont perdu la vie, ce n'est pas «la faute à pas de chance», mais bien celle des dirigeants de la compagnie Soma Kömür Isletmeleri qui est l'entreprise gérant l'exploitation de cette mine, c'est également la responsabilité du gouvernement Erdogan, qui reste le servile représentant des intérêts de la bourgeoisie.
Les patrons sont des parasites, des criminels qui pour accroître leur taux de profit sont prêts à risquer la vie des ouvriers et ouvrières travaillant dans leurs entreprises. Ce qui a fait crever nos frères de classe, ce sont les conditions de travail odieuses, les manquements à la sécurité et la complicité du gouvernement.
En 2012, Alp Gurkan, le PDG de Soma Kömür, se vantait d'avoir fait baisser les coûts de production dans sa mine, de 130 à 24 dollars la tonne de charbon. Si pour lui ces chiffres ont représenté une belle plus-value, un train de vie agréable et des lendemains dorés, les travailleurs en revanche les ont payés de leur sang.
Que les patrons ne viennent pas nous chanter leur litanie sur la fatalité, l'inéluctabilité des accidents au fond des mines. Aujourd'hui, nous pourrions travailler dans des conditions capables d'assurer la sécurité, cela demande certes des investissements et l'amélioration des conditions de travail, mais c'est possible. Si à notre époque des prolétaires meurent encore au travail, ce n'est pas une question de technique mais bien politique. Quand un ouvrier ou une ouvrière crève, c'est le patron le seul responsable, car c'est bien lui qui préfère faire trimer les hommes et les femmes dans des conditions dangereuses et dégradantes plutôt que d’investir les sommes nécessaires pour sécuriser les installations. Sous le capitalisme, la loi qui dirige l’économie c’est le profit maximum en un temps minimum, rien d’autre !
Ce drame est symptomatique de ce qu'est le développement en système capitaliste, les milliards pour les parasites, les oraisons funèbres pour les ouvriers, qui sont pourtant les producteurs des richesses de ce monde. Nous pouvons l'affirmer, pour le patronat, les dividendes valent plus que la vie de centaines de mineurs ! Ce genre de catastrophe, comme celle l’an dernier au Bengladesh, ne pourra que se reproduire tant que ce système n’aura pas été mis à bas !
Face à cela, l'indignation et la révolte est légitime, non contents de nous faire crever, les bourgeois voudraient nous faire taire. Suite à l’explosion dans la mine, des mouvements populaires ont éclatés en Turquie, et face à la colère des masses, le gouvernement a répondu par la violence, les arrestations et la répression. Non contents de couvrir les crimes du patronat, les larbins politiques comme Erdogan sont toujours prêts à assurer la « paix sociale », y compris à coup de matraque.
Une bourgeoisie criminelle assistée par des serviteurs politiques dévoués, c'est une réalité en Turquie, mais également en France et partout ailleurs. L’Etat n'est pas neutre, c'est un instrument au service de la classe qui dirige la société. Aujourd'hui au service de la bourgeoisie.
Les prolétaires n'ont rien à attendre de tel ou tel gouvernement pour lutter contre le patronat car tous lui sont fidèlement dévoués.
En Turquie, partout dans le monde, l'émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. Ce n'est qu'en s'organisant, groupés autour de nos intérêts de classe et placés sous la direction d'un parti communiste guidé par l'idéologie marxiste-léniniste-maoïste, que nous pourrons avancer vers une société plus juste, une société où l'humain ne sera plus sacrifié sur l’hôtel de la plus-value. Cette société, c'est le socialisme en direction du communisme. Seule la classe ouvrière peut construire un futur où l’assassinat par négligence de 301 prolétaires ne sera plus que le pâle souvenir d'une époque barbare.
A BAS LES PATRONS CRIMINELS ET LEURS LARBINS POLITIQUES !
SOLIDARITE AVEC LES TRAVAILLEURS DE TURQUIE !