Tract distribué dans le cadre de la mobilisation des étudiants et étudiantes de l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand contre les coupes budgétaires et les suppressions de postes.
Déjà, depuis la mesure LMD, les étudiants et étudiantes mobilisés mettaient en garde de la préparation à l'ouverture de l'université au patronat. La LRU puis la loi Fioraso n'en sont que la suite et montrent que les grévistes de l'epoque avaient raison !
Les dernières mesures antipopulaires des gouvernements UMP puis P"S" continuent donc petit à petit, comme on fait cuire la grenouille à petit feu, de soumettre l'Université à la dictature du Capital. Qu'est ce que cela signifie ? A Clermont-Ferrand, c'est particulièrement visible avec la crise budgétaire qui a pour conséquence de nombreuses suppressions de postes, la fermeture de Bibliothèques Universitaires, le non renouvellement de postes de contractuels, certains cours supprimés, les professeurs non remplacés, etc., bref, un manque de moyens flagrant qui a des répercussions directes, comme le fait que les chiottes de Carnot restent bouchés...
Les filières les plus touchées sont évidemment celles jugées "non rentables", du point de vue de la bourgeoisie. A terme, leur existence est concrètement menacée.
En régime capitaliste, l'éducation est conçue comme un investissement. La bourgeoisie cherche donc à en retirer des bénéfice, voir des profits directs. C'est pourquoi les mémoires, thèses et recherches qui peuvent servir directement aux entreprises sont favorisés, tandis que ceux qui ne peuvent générer de profits sont voués à disparaître.
Cela se voit également dans la sélection opérée dès le collège qui exclut les fils et filles des prolétaires des filières générales et, selon les statistiques officielles, des bancs de l'Université.
Et quand on arrive quand même à prendre "l'ascenseur social" qu'on nous vend, on galère pour concilier travail et études, payer le loyer à la fin du mois, remplir le frigo, payer l'essence et les transports. Il arrive même que certains ou certaines se fassent licencier en période de partiels ! Pas étonnant que certains et certaines soient obligés de se prostituer pour payer leurs étude.
La crise permet à la bourgeoisie d'accentuer la pression sur le marché du travail. Cela se voit concrètement à l'Université avec le développement de la concurrence entre étudiants. La bourgeoisie veut la crème de la crème et destine la majorité des étudiants et étudiantes à rejoindre les rangs de chômeurs à Pôle Emploi, les agences d'intérim ou les nombreux autres boulots qui permettent juste de survivre, bref, à rejoindre les rangs du prolétariat.
Dans ce sens, une grande majorité des étudiants et étudiantes partage les intérêts de la classe ouvrière et des masses populaires dans les luttes contre les mesures antipopulaires du gouvernement ainsi que contre les licenciements, les délocalisations, etc.
La seule possibilité pour que l'éducation soit au service du peuple et non au service des intérêts des exploiteurs, c'est d'avancer sur le chemin de la révolution. C'est la constitution du Front Uni des masses populaires, avec à sa tête la classe ouvrière et son Parti, en lutte contre le capitalisme et la menace fasciste, qui permettra de mettre à bas l'exploitation et mettre en place un système dont l'objectif ne sera pas la recherche du profit maximum en un temps minimum mais de satisfaire les besoins et les intérêts des masses populaires.
Pour une éducation au service du peuple !
Travailleurs, étudiants, unis dans le même combat !
Breves universitaires internationales
Liberté pour le professeur GN Saibaba de l’université de New Delhi !
Après avoir été harcelé par les forces de répression indiennes, le professeur de l’université de New Delhi, GN Saibaba, a été arrêté et emmené directement en prison à plus de 800km de chez lui le 9 mai 2014. Handicapé à 90%, il a besoin d’un traitement permanent qui lui a été refusé au début de sa détention. Son seul crime : être suspecté de soutenir les révolutionnaires maoïstes indiens !
Nous joignons nos voix à celles des Camarades de nombreux pays et du Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde pour dénoncer sa détention et exiger sa libération.
L’horrible massacre des étudiants mexicains
43 étudiants mexicains de l’école normale d’Atzoyinapa, connue comme foyer de la contestation étudiante, sont portés disparus depuis le 29 septembre dernier. Ils s’étaient déplacés dans la ville d’Iguala pour récolter des fonds et manifester contre la réforme de l’enseignement.
Les manifestations ont tourné à l’affrontement, faisant 3 morts et 26 blessés lorsque les flics ont ouvert le feu sur les manifestants. Ces derniers s’étaient alors emparés de trois autobus des transports publics locaux pour rentrer chez eux. Mais les flics les ont poursuivi et ouvert le feu à plusieurs reprises contre les bus et d’autres véhicules, faisant 3 autres morts par balle.
Plus de 50 étudiants ont alors été emmenés dans des voitures de police vers une destination inconnue. Certains sont réapparus dans leurs familles ou leurs écoles mais on est resté sans nouvelles de 43 étudiants.
Récemment, une fosse commune de 28 personnes a été retrouvée suite à la confession de criminels d’avoir abattu 17 des disparus. Les tests ADN sont encore en cours.
Cette tragédie est le résultat de l’acharnement de la bourgeoisie mexicaine contre les mobilisations des masses populaires. Nous nous joignons aux familles et proches des disparus dans leur combat pour que Vérité et Justice soit faite.
Vérité et Justice pour les disparus d’Iguala !
A bas la bourgeoisie et ses forces de répression !
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