La réorganisation et la réforme de la justice n’a qu’un objectif, le renforcement de l’appareil répressif de l’Etat. Cette réforme va de paire avec la restructuration de la police et de la gendarmerie.
- Aggravation des peines pour les récidivistes.
- Création de centres de rééducation pour les jeunes à partir de 13 ans.
- Peines extrêmement lourdes pour des faits de violences dans les manifestations pour des faits mineurs (par exemples pour détention de fumigènes aussi inoffensifs que des pétards du 14 juillet).
- Outrages à agents, délit de rébellion alors que c’est l’accusé qui a été tabassé.
- Plaider coupable permettant une négociation en vue d’une réduction de peine.
- Bracelets électroniques
- Empreinte A.D.N obligatoire sous peine de prison.
- Utilisation abusive du GIGN, employant des méthodes extrêmement brutales (bris de portes, perquisitions prolongées, intimidation, passage de menottes dans le dos (impossibilité de se moucher, se gratter ou simplement se protéger de coups éventuels, pour de simples gardes à vue).
- Garde à vue portée à 4 jours pour les militants étant soi-disant en lien avec une entreprise « terroriste », comme les membres de comités de soutien. (Belgique, Espagne, Turquie).
- Machinations et provocations contre les militants pacifiques. (RESF)
- Chasse aux immigrés sans papiers.
L’appareil politico-judicaire est partie intégrante et intégrée de la mise en place du fascisme moderne.
Mais ceci n’est pas suffisant
La nouvelle loi de rétention de sûreté soi-disant initialement prévue pour protéger la société de criminels multirécidivistes, notamment pour les délinquants sexuels n’est qu’un leurre pour endormir l’opinion publique sur le véritable objectif de la classe dirigeante, faire taire toute contestation radicale de la société et frapper les militants politiques sans tenir compte
de leurs motivations, pire les faire passer pour des asociaux malades mentaux. Jugeons en plutôt !
- Les militants révolutionnaires seront soumis à une expertise médicale.
La loi sur la rétention de sûreté prétend faire analyser par une commission d’évaluation composée de psychiatres et autres spécialistes. Les conclusions seront transmisses aux juges nécessairement influencés par les experts.
§ Analyser les dispositions de la personnalité du condamné dans les registres de l’intelligence, l’affectivité et la sociabilité et apprécier les dimensions pathologiques éventuelles, faire ressortir les facteurs familiaux, personnels et sociaux ayant pu influencer le développement de leur personnalité.
§ Préciser son évolution entre le moment des faits et aujourd’hui.
§ Apprécier l’état de dangerosité du détenu.
§ D’une façon générale, fournir toutes données utiles à la compréhension du mobile des faits et le cas échéant de on traitement.
Les psychiatres vont devenir des juges d’instruction chargés d’instruire un dossier à charge contre le prisonnier politique si sa condamnation dépasse les 15 ans et ayant accompli son temps de détention ou quand il fait une demande de liberté provisoire.
C’est ce qui arrive aujourd’hui aux militants d’Action Directe, de Georges Ibrahim Abdallah et pour les militants accusés d’appartenir à l’ETA et détenus en France. Tous passent et vont passer devant cette commission d’évaluation.
Il s’agit d’établir leur dangerosité s’ils refusent d’abjurer leurs convictions. C’est une nouvelle forme d’Inquisition où les psychiatres remplaceront les prêtres inquisiteurs pour déterminer si ces militants sont dangereux pour l’ordre capitaliste. Ils ne seront pas brûler sur le bûcher, mais enfermés dans des structures médico-judiciaires spéciales gérées par les psychiatres, psychologues, sociologues, éducateurs qui accepteront de travailler dans l’esprit de cette loi scélérate par ceux mêmes qui hier dénonçaient les « asiles psychiatriques » de l’ex-URSS quand cette dernière était dirigé par les révisionnistes.
Le fascisme moderne s’inspire des méthodes du révisionnisme moderne et cela fournit une preuve de leur convergence idéologique.