Il y a 3 ans, le 9 janvier 2013, trois militantes kurdes étaient assassinées à Paris, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan, tout près de la gare du Nord. Sakine Cansiz était une dirigeante fondatrice du PKK en 1979 ; Fidan Dogan était une dirigeante du Centre d’Information du Kurdistan ; Leyla Soylemez était une jeune militante kurde.
La police a arrêté Omer Güney, auteur présumé des meurtres, proche des Loups Gris (groupe fasciste turc), exécutant des basses œuvres du parti fasciste MHP. Mais à qui profite le crime, si ce n’est à l’État fasciste turc ? Plusieurs éléments de l’enquête indiquent qu’il y a une forte possibilité que ces meurtres aient été commandités par les services secrets turcs. La France a des intérêts communs avec la Turquie, ce qui explique la passivité de la justice bourgeoise française, qui est plus prompt à emprisonner de nombreux militants kurdes et turcs, ou à collaborer avec l’Allemagne, comme récemment envers un camarade de l’ATIK, en l’expulsant après l’avoir incarcéré en France. La collaboration des polices avec l’État fasciste turc est complète, au détriment du droit d’asile dont se targue les « démocraties » bourgeoises.
L’État fasciste turc n’a aucun intérêt à ce que la vérité soit faite. De tels crimes vont dans le même sens que ceux perpétrés en Turquie à Suruç et Ankara. Ils vont dans le même sens que les attaques meurtrières de l’État turc contre le mouvement kurde et le mouvement progressiste et révolutionnaire ; que les bombardements en Turquie et en Syrie contre la population, contre les forces qui se battent contre Daech. L’État fasciste turc ferme les yeux sur les trafics de Daech et l’aide logistiquement et militairement afin de tenter d’affaiblir la lutte armée menée par les différents groupes révolutionnaires et kurdes.
Mais malgré les assassinats, les bombardements, ces tentatives conjointes de l’État fasciste et de Daech pour anéantir les forces kurdes et révolutionnaires ont échoué et échoueront comme échouera la politique des impérialistes français, européens et américains au Moyen-Orient et partout dans le monde.
Au Rojava, une Brigade Internationale de Libération a été formée regroupant des anarchistes, communistes et révolutionnaires de Turquie, du Kurdistan, de Caucase, de Grèce, d’Allemagne, d’Espagne, d’Arménie, etc., dont les Camarades maoïstes de TIKKO (Armée Ouvrière et Paysanne de Libération de la Turquie) liée au TKP/ML (Parti Communiste de Turquie/marxiste-léniniste). La révolution démocratique et de libération nationale du Rojava a changé l’équilibre des forces dans la région.
Les puissances impérialistes sont les pourvoyeurs du terrorisme : elles ont soutenu Al Qaïda en Afghanistan contre le social-impérialisme russe. Les impérialistes américains ont armé les seigneurs de la guerre qui se sont déchirés entre eux, ce qui a ouvert la porte aux talibans. Ils sont ensuite intervenus avec l’aide d’autres forces impérialistes dont la France et l’Allemagne sous le couvert de l’ONU. L’attaque contre le World Trade Center en 2001 a servi de prétexte à Bush pour envahir l’Irak, « axe du mal », au nom de la « démocratie et de la liberté ». Ils ont créé un État fantoche, dirigé par les chiites qui ont exclu les sunnites. Bonne aubaine pour Al Qaïda, puis Daesh.
Les révoltes en Tunisie, en Égypte avaient suscité des espoirs au sein des peuples de la région, mais faute d’un Parti ayant une stratégie révolutionnaire, les impérialistes ont réussi à imposer de nouveaux chiens de garde. En Libye, le rôle principal fut dévolu à l’impérialisme français, qui s’est emparé de marchés juteux. Khadafi éliminé, les cliques se sont et continuent à s’entre-déchirer, pendant qu’une partie de l’arsenal passait entre les mains d’autres cliques, dont des groupes comme Boko Haram. Ainsi les impérialistes, en semant le chaos, ont soulevé de nouvelles pierres pour se les laisser retomber sur les pieds.
Pour contrôler le Moyen Orient, c’est à dire déstabiliser complètement la région pour rebattre les cartes, les impérialistes se sont servi de la révolte populaire en Syrie en espérant pouvoir placer leurs pions respectifs. Cela a engendré de nouveau le chaos, ce qui a permis à Daesh de profiter de cette situation pour conquérir des territoires sous le couvert de la résurrection du califat, un État réactionnaire de type féodal voulant perpétrer le système d’exploitation et d’oppression par la force et la violence la plus brutale. Un rêve qui finira à terme dans les poubelles de l’Histoire, tout comme le rêve des impérialistes.
Le vide idéologique créé par la restauration capitaliste en URSS et en Chine, la transformation des partis communistes en partis réformistes sans perspective révolutionnaire a laissé le champ libre aux idéologies réactionnaires et à la pénétration de Daech dans une toute petite minorité de la jeunesse qui rejette ce système mais se retrouve perdue, sans perspective politique, utilisée comme chair à canon pour le règne de nouveaux exploiteurs qui dissimulent leur véritable nature de classe.
Les attentats qui frappent les populations civiles des pays impérialistes renforcent l’État policier et la militarisation de la société avec la mise en place de l’état d’urgence ; le racisme anti-réfugiés et islamophobe avec la fermeture des frontières, la déchéance nationale ; et accentuent la division de la classe ouvrière et des masses populaire, la bourgeoisie tentant d’imposer l’Union nationale derrière ses drapeaux. Cela permet à l’État de poursuivre ses plans de « réformes » en toute tranquillité, c’est à dire le plan de liquidation des conquêtes sociales. Cette politique creuse le lit du FN, autrement dit la montée du fascisme en France, mais aussi dans tous les pays européens sous des formes diverses.
La résistance du peuple kurde, la résistance des forces révolutionnaires au Rojava ouvrent de nouvelles perspectives pour les peuples au Moyen-Orient, en Syrie, en Irak, en Palestine. Les peuples en lutte ébranleront à terme les régimes réactionnaires arabes et l’État sioniste qui opprime le peuple palestinien et est l’ami de l’Etat fasciste turc. Les guerres populaires dirigées par les Partis Communistes maoïstes en Inde, aux Philippines, en Turquie, au Pérou, forment la pointe avancée du mouvement révolutionnaire, la forme la plus haute de la lutte anti-impérialiste. Dans de nombreux pays se reconstitue le parti révolutionnaire, le Parti Communiste maoïste. Le prolétariat et les peuples opprimés du monde vaincront l’impérialisme et la réaction quel que soit le masque sous lequel elle se dissimule. Ensemble, nous construiront un monde sans exploitation ni oppression, un monde sans guerre où les fruits du travail commun sera réparti équitablement.
Quand des camarades sont assassinés, torturés par les impérialistes, des milliers d’autres se lèvent et reprennent entre leurs mains le drapeau de la révolution. Les Camarades kurdes assassinées à Paris ne se sont pas battus en vain !
VIVE LA LUTTE DU PEUPLE KURDE ! A BAS LE REGIME FASCISTE EN TURQUIE !
VIVE LA LUTTE REVOLUTIONNAIRE DES PEUPLES !
VIVE LA GUERRE POPULAIRE, SEULE VOIE POUR LA VICTOIRE DE LA REVOLUTION !
A BAS L’IMPERIALISME ET SES CHIENS DE GARDE ! A BAS LE FASCISME !
PROLETAIRES ET PEUPLES OPPRIMES DE TOUS LES PAYS, UNISSONS-NOUS !
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