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16 janvier 2016 6 16 /01 /janvier /2016 18:24

Désormais le site utilisé sera seulement celui du Parti Communiste maoïste : http://www.pcmaoiste.org/

 

Le processus d’Unification

Depuis plusieurs années déjà les maoïstes se redéveloppent sur le territoire de l’État français. Cette dynamique a pris un nouveau tournant lorsqu’en 2012, des Camarades du Parti Communiste maoïste de France et des Camarades alors membres du ROCML, qui le quitteront par la suite, participent conjointement à la Conférence Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde qui s’est déroulée à Hambourg. Les activités conjointes se développent alors et décision est prise d’organiser des journées de formation communes en juillet 2013 auxquelles participent également des Camarades n’étant membres d’aucune organisation. A la suite, l’ensemble de ces Camarades décide de mener un processus d’Unification. Des commissions sont alors mises en place pour établir la base idéologique d’unification.

Au cours du processus, la lutte idéologique émerge et conduit à la fois au départ de quelques éléments et au renforcement de l’unité de celles et ceux participant à la poursuite du processus. Le Bloc Rouge (Unification des maoïstes) a alors la tâche de réaliser le Congrès d’Unification des maoïstes. C’est ce que nous sommes parvenus à établir après un travail à la fois théorique et pratique.

Le Bloc Rouge a ainsi développé la lutte sur plusieurs fronts, tels que les luttes ouvrières, l’antifascisme, le féminisme prolétarien, la lutte contre la répression et les violences policières, les soutien aux Guerres Populaires menées par les Partis maoïstes à travers le monde, le soutien aux migrants et migrantes, etc.

De même, la base d’unité couvrant les questions du marxisme-léninisme-maoïsme, de la classe ouvrière, de l’organisation, de la guerre populaire, du féminisme prolétarien, de l’immigration, de l’écologie, de l’antifascisme a été établie par le Congrès. Ces textes font l’objet d’une publication en cours et il est d’or et déjà possible de consulter notre programme sur notre site internet.

Le Parti Communiste maoïste est alors né du Congrès d’Unification des maoïstes. Bien évidemment, il s’agit d’une première pierre posée pour l’édification du Parti, mais la dynamique est lancée et la base est établie.

Notre ligne stratégique

Notre société est une société de classe, dont certaines ont des intérêts inconciliables. C’est notamment le cas entre le prolétariat -qui ne possède que sa force de travail- et la bourgeoisie -qui possède les moyens de production (usines, terres, ressources,…).

Notre époque, comme l’a défini Lénine, est celle de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne. L’impérialisme, c’est la domination totale du capital financier sur l’économie. La classe dominante est alors la bourgeoisie impérialiste qui cherche par tous les moyens possibles d’accroître son taux de profit basé sur l’exploitation des prolétaires. L’impérialisme, c’est la concentration toujours plus importante des richesses entre quelques exploiteurs et l’exploitation d’un nombre toujours croissant de prolétaires. On le voit aujourd’hui où il n’y a jamais eu autant d’ouvriers et ouvrières à l’échelle mondiale et où une poignée possèdent la grande majorité des richesses tandis que les autres se partagent la misère.

La seule solution à ce système qui signifie la guerre, l’exploitation et la misère est la révolution prolétarienne, c’est à dire la prise de pouvoir par le prolétariat dont le cœur est la classe ouvrière. La voie de la révolution dans les pays impérialistes est ainsi celle de la révolution socialiste. Mais comme l’histoire nous l’enseigne, la bourgeoisie ne lâchera jamais le pouvoir pacifiquement car tout le système est taillé sur mesure pour garantir sa domination et la continuité de ses profits basés sur l’exploitation du travail des prolétaires. La prise du pouvoir est donc impossible sans violence révolutionnaire, sans destruction de l’appareil d’Etat bourgeois de fonds en combles. Cette leçon était déjà tirée par Marx suite à la Commune de Paris en 1871. Le pouvoir d’une classe sur une autre ne peut être renversé sans violence.

La stratégie permettant de réaliser cet objectif, c’est celle de la Guerre Populaire, qui met tous les moyens possibles à disposition du prolétariat tant qu’ils permettent d’avancer vers la prise du pouvoir ; aucun n’est à exclure a priori, cependant les moyens, méthodes et formes de lutte correspondent forcément à une nécessité objective d’une situation concrète. Le Parti ne met pas en œuvre les mêmes tactiques à des endroits et des temps différents.

La Guerre Populaire est la stratégie universelle pour la prise du pouvoir par le prolétariat. C’est l’unification des expériences historiques de lutte du prolétariat. La Guerre Populaire, c’est la guerre du peuple, c’est la guerre que mènent les masses contre la dictature de classe de la bourgeoisie.

Mais la Guerre Populaire ne peut se mener sans les instruments nécessaires.

Les 3 instruments de la révolution

Le Parti

Le Parti assure le rôle dirigeant de la révolution. Il se bat pour l’unité de tous et toutes les révolutionnaires car sans Parti, la classe ouvrière est désorganisée et ne pourra vaincre le capitalisme. Les éléments les plus conscients et déterminés du prolétariat doivent construire ce parti de type nouveau.

Le Parti Communiste d’aujourd’hui a pour idéologie le marxisme-léninisme-maoïsme, le dernier degré atteint en théorie et en pratique par le marxisme.

Il se base sur toutes les expériences historiques du prolétariat international et plus particulièrement la Commune de Paris, la révolution russe dirigée par le Parti Communiste jusqu’en 1953 et la révolution chinoise dirigée par le Parti Communiste jusqu’en 1976. Dans le cas de la Chine, une attention particulière doit être portée sur la période de la Révolution Culturelle, première expérience de mobilisation des larges masses dans la lutte contre la restauration capitaliste et pour l’approfondissement de la construction du socialisme. Du point de vue de la France, la Commune de Paris, les grandes grèves de 36, la résistance antifasciste, mai 68 et l’expérience de la Gauche Prolétarienne dans les années 70 sont également des points de référence.

Le Front

Le Parti seul ne suffit pas pour la révolution, il a besoin de construire de nouvelles structures pour développer la lutte révolutionnaire. Ces structures doivent être un contre-pouvoir au pouvoir d’État en place quel que soit le gouvernement. Ces structures doivent être un véritable outil de combat du prolétariat et des masses populaires. Elles ne doivent pas être des coordinations de lutte, mais des structures stables, autonomes sur le plan organisationnel, indépendantes politiquement des partis et organisations social-démocrates, révisionnistes et opportunistes.

Ces structures forment le front rassemblant toutes celles et ceux qui veulent s’unir pour lutter contre le patronat, la bourgeoisie et son État, regroupant les larges masses populaires qui ont intérêt à la révolution en se basant sur le fait que « ce sont les masses qui font l’histoire ».

La Force Combattante

La Force Combattante c’est la force de combat du Parti, c’est un instrument militaire indispensable à la conquête du pouvoir par la Guerre Populaire, et nous ferions une erreur en mettant cette question de côté. La bourgeoisie dispose des forces de répression officielles et de leurs alliés fascistes, les communistes eux doivent également disposer d’une force capable de mener l’affrontement de classe sur le plan militaire. La Force Combattante se place sous la direction du Parti car c’est la politique qui guide le fusil et non l’inverse.

Le développement d’une force combative est nécessaire, cependant elle doit correspondre à la réalité du développement du mouvement révolutionnaire et à l’intensité de l’affrontement de classe.

La Guerre Populaire est la seule solution pour faire table rase et abattre le vieux monde capitaliste. Les trois instruments de la révolution donnent à la classe ouvrière et aux masses populaires les moyens de rendre coup pour coup à la bourgeoisie et de conquérir le pouvoir.

Les questions de la révolution dans notre pays

Plusieurs questions se posent lorsqu’on parle de révolution. La première est celle de savoir qui a intérêt à la révolution. La réponse pour le cas de la France, pays impérialiste de premier plan qui mène la guerre aux 4 coins de la planète, est en premier lieu le prolétariat, dont le cœur est la classe ouvrière. Le prolétariat trouve ensuite ses alliés dans d’autres classes comme la petite paysannerie, certains commerçants et artisans, certaines professions intellectuelles.

Notre travail principal, en tant que communistes, est ainsi d’organiser le prolétariat où il se trouve, c’est à dire dans les usines et entreprises, sur les chantiers, dans les quartiers populaires et dans les lycées pros et techniques et les CFA. Voilà les lieux que nous ciblons dans nos activités.

Plusieurs formes d’exploitation et d’oppression existent et nous devons en tenir compte afin de développer au mieux notre stratégie.

Ainsi, la question des luttes ouvrières est primordiale. Nous intervenons à l’intérieur des usines et entreprises ou à l’extérieur pour impulser les luttes ou les soutenir.

La question spécifique de l’oppression des femmes fait partie de la question ouvrière, car en tant que femmes, les ouvrières et prolétaires subissent une oppression supplémentaire que les hommes. Elles sont moins bien payées, ont les postes les plus précaires, restent encore reléguées au travail domestique et subissent différents types de harcèlement. Les femmes prolétaires sont celles qui ont le plus à gagner de la révolution, voilà pourquoi nous développons le féminisme prolétarien, un féminisme de classe et combatif.

La question de l’immigration fait également partie de la question ouvrière, car les immigrés prolétaires sont nos frères et sœurs de classe. Ils et elles subissent également une oppression supplémentaire et n’ont pas les mêmes droits que les autres travailleurs et travailleuses. Le racisme est très présent et trouve ses racines dans le caractère impérialiste de notre pays. La bourgeoisie n’hésite pas à se servir des contradictions qu’il existe au sein du peuple pour le diviser. Elle dresse notamment les prolétaires immigrés contre les autres. Nous nous battons pour l’Unité de la classe ouvrière dans sa diversité.

Du fait de l’approfondissement de la crise économique, la bourgeoisie est capable de recourir à toutes les possibilités pour affermir sa domination de classe, et notamment le recours au fascisme. Cette possibilité est accrue, surtout lorsqu’on voit qu’elle renforce l’État policier et va rendre les dispositions de l’État d’Urgence permanentes. La soi-disant « lutte antiterroriste » n’est qu’une façade pour continuer leurs attaques contre les conquêtes ouvrières et diviser encore plus le peuple en faisant croire que le conflit actuel est un conflit de civilisation et non un conflit de classe. Nous développons donc la lutte antifasciste révolutionnaire, inséparable de la lutte anticapitaliste et opposée à l’antifascisme républicain qui voudrait nous faire croire que la solution est dans le bulletin de vote alors que c’est ce dernier même qui peut amener les fascistes au pouvoir.

Enfin, nous défendons les droits des minorités, comme les minorités nationales, les LGBTI, ainsi que les droits que la classe ouvrière a acquis au prix du sang comme le droit à l’avortement, la question du logement, l’accès à la santé, le coût de la vie, bref, tout ce qui touche à la vie quotidienne des masses populaires.

Notre combat étant le combat de la classe ouvrière et de ses alliés, nous inscrivons notre travail au niveau international. Nous développons ainsi la lutte anti-impérialiste, avant tout contre notre propre impérialisme mais aussi contre les autres puissances impérialistes : nous ne saurions soutenir un impérialisme contre un autre. Nous soutenons également les Guerres Populaires dirigées par les Partis Communistes maoïstes à travers le monde en tant que forme la plus haute de lutte anti-impérialiste et comme porteuses de l’alternative révolutionnaire qui finira par triompher. Nous prenons part à la reconstruction d’un centre international des forces maoïstes comme outil indispensable au développement des Partis Communistes maoïstes et au développement des Guerres Populaires.

 

Il est grand temps de faire la rupture avec la contestation stérile !

Il est grand temps de développer nos outils de combat, aux côtés de nos frères et sœurs de classe du monde entier pour en finir avec ce système d’exploitation, d’oppression, de guerre et de misère !

Avançons ensemble dans la consolidation du Parti Communiste maoïste pour la révolution au service de la classe ouvrière et des masses populaires !

Vive le marxisme-léninisme-maoïsme !

Vive la révolution prolétarienne mondiale !

Le Bloc Rouge (Unification des maoïstes) devient le Parti Communiste maoïste !
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14 janvier 2016 4 14 /01 /janvier /2016 23:33
Allemagne : « Gloire et honneur à nos morts - la manifestation Lénine-Liebknecht-Luxemburg de 2016

Nous publions ici le compte-rendu de Jugendwiderstand concernant la manifestation annuelle Lénine-Liebknecht-Luxemburg de 2016 :

Voici la description de la manifestation LLL de cette année par le journal bourgeois BZ : « … plus tard, un groupe d'environ 2 400 jeunes manifestants s'est déplacé parmi des slogans agressifs de la Frankfurter Tor jusqu'au cimetière central. On y appelait à la « révolution mondiale ». En partie cagoulés, les manifestants criaient tout cela derrière des bannières montrant les têtes de meurtriers de masse comme Mao et Staline. Au cimetière il y a eu même de la diffamation devant le monument aux victimes du stalinisme ».

 

Cette citation reflète d'abord et avant tout le développement général de deux choses. Premièrement, que plusieurs jeunes participent à la manifestation et qu'illes vont plus loin en construisant des forces vives pour finalement donner un caractère plus combatif et plus offensif à la manifestation, chose à laquelle nous offrons notre contribution. Deuxièmement, la citation exprime toute la peur de la bourgeoisie justement face à ce développement.

 

À ce titre, la manifestation cette année fut accompagnée d'un renforcement des provocations et des intimidations habituelles de la part des flics, avant le départ et aussi après la fin, dont les prétextes qu'ils utilisaient étaient surtout la présence de foulards rouges et de moyens de défense.

 

Malgré cela, plusieurs milliers de personnes ont pris la rue, dont plusieurs centaines qui marchaient dans les blocs d'organisations et de partis maoïstes.

 

Notre fin de semaine LLL avait commencé déjà la veille avec une activité culturelle prolétarienne chez les ami-es d'ATIK-YDG (jeunesse nouvelle-démocratique) au Mehringhof dans Kreuzberg afin de se préparer collectivement pour la manifestation. Avec de la musique de saz, des chansons d'ouvrier-ères et de partisan-es en turque, en allemand, en italien et en espagnol, du halay et un set de rap, nous avons passé une soirée de convivialité et de camaraderie.

 

Le lendemain matin, notre bloc, qui manifestait sous le slogan « Gloire et honneur à nos morts - Leur legs, notre lutte ! », s'est installé entre les blocs des partis communistes turques/kurdes TKP/ML et MKP. Il y avait aussi ATIK, YDG, ADGH, ADKH et ADHK qui était présentes en force.

 

Ce qui est démontré ici de façon générale c'est que plusieurs forces maoïstes se sont consolidées, pendant que la faillite idéologique des révisionnistes, des social-démocrates et des opportunistes se voit catalysée par l'aggravation des contradictions principales, au niveau mondial comme dans le contexte national − ces derniers essaient depuis toujours d'enlever Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht des communistes révolutionnaires, de rendre inoffensive leur lutte pour la classe ouvrière contre l'exploitation et la guerre impérialiste.

 

Notre bloc qui était composé de jusqu'à 50 jeunes camarades démontre le développement organisationnel pour la plupart positif de la dernière année. Un processus dans lequel nous allons continuer à avancer avec une consolidation du travail de masse ainsi que la poursuite du travail de rassemblement des éléments conscients de la jeunesse ouvrière.

 

Lors de l'action nous avons rendu hommage non seulement à Liebknecht et Luxemburg, les cofondateur-trice glorieux-se du Parti Communiste d'Allemagne, et à Lénine, le grand dirigeant de la révolution socialiste d'octobre, mais aussi à tou-te-s les martyres révolutionnaires et communistes des luttes prolétariennes et de guerres populaires du passé et du présent. Nos slogans, « Leurs legs, notre lutte - la jeunesse résiste ! », « Ne croyez pas aux mensonges des exploiteurs - On a raison de se révolter ! », « Mort à l'impérialisme - Guerre Populaire pour le socialisme ! », et « Marchons de l'avant vers le communisme - sous la direction du maoïsme ! », faisaient état non seulement de l'esprit combatif de notre bloc mais aussi de sa clarté idéologique.

 

Une fois rendu-es au « Cimetière des Socialistes » à Berlin-Friedrichsfelde, nous avons brisé par notre expression collective le silence individualisé et dépolitisé du « culte du deuil » bourgeois : Devant la tache honteuse qu'est le soi-disant « monument aux victimes du stalinisme », qui était flanquée par des anti-émeutes et des réactionnaires, et qui fut installée par la bourgeoisie « rouge », bien au Cimetière des Socialistes, rendant hommage surtout à des fascistes hitlériens, des impérialistes, et à d'autre racaille, nous avons confronté ce-lles-ux qui étaient présent-es avec la vérité historique concrète : « L'Armée Rouge et les partisan-es de Staline ont supprimé la Wehrmacht nazie ! » et « Marx, Engels, Lénine, Staline, Mao - Viva ! Viva ! Viva ! ».

 

Nous avons poursuivi avec un rassemblement au chemin central du cimetière, où nous avons chanté l'Internationale - l'hymne de notre classe − ainsi que la chanson ouvrière dédiée aux deux martyres communistes Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, « Auf auf zum Kampf ». De plus, un camarade a fait un bref discours, soulignant la nécessité de compter sur ses propres forces et d'apprendre à lutter de sa propre façon, et rappelant les jalons centraux de l'année qui vient pour la lutte idéologique, notamment le 50ème anniversaire de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne et le 40ème anniversaire de la mort du Président Mao.

 

Nous sommes convaincu-es qu'un hommage prolétarien révolutionnaire à Lénine, Liebknecht et Luxemburg ainsi qu'à tou-te-s nos autres martyres, à la manifestation LLL ou en général, ne peut être approprié et convenable que si l'on y affirme le réel héritage révolutionnaire qu'illes nous ont transmis, si on le défend et si on l'applique dans la pratique, en assumant sa responsabilité et en développant la lutte pour la révolution socialiste contre l'impérialisme, contre le révisionnisme, et contre la réaction dans ce pays. Cela ne se fera que dans la forme disciplinée et organisée propre à notre classe. Le travail nous est clair. Nous le leur avons juré.

 

Leur legs, notre lutte − La jeunesse résiste !
Gloire et honneur à nos morts !

 

Jugendwiderstand- http://jugendwiderstand.blogspot.de/
12 janvier 2016

Allemagne : « Gloire et honneur à nos morts - la manifestation Lénine-Liebknecht-Luxemburg de 2016
Allemagne : « Gloire et honneur à nos morts - la manifestation Lénine-Liebknecht-Luxemburg de 2016
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Allemagne : « Gloire et honneur à nos morts - la manifestation Lénine-Liebknecht-Luxemburg de 2016
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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 00:13
Pour une histoire de la dissidence maoïste en Union Soviétique

Ceci est la traduction d'un article de Russie de Alexei Volynets qui apparaît ici : http://rusplt.ru/policy/sovetskie-hunveybinyi-sssr-nujen-mao-dzedun.html avec pour titre : Les Gardes Rouges Soviétiques : L'Union Soviétique a besoin de Mao Zedong. Il a été publié le 10 juillet 2013.

 

Des années 60 aux années 80, des dizaines de groupes maoïstes ont opérés en Russie dans une lutte contre la 'dégénérescence bourgeoise' de la bureaucratie.

 

Quand les histoires du mouvement dissident en Union Soviétique sont écrites, les éléments « démocratiques », pro-occidentaux de ce mouvement obtiennent la majeure partie de l'attention pour des raisons assez évidentes. Beaucoup moins d'attention est accordée aux nationalistes du 'Parti Russe' et aux divers dissidents de la gauche. Mais les groupes de dissidents les plus infortunés sont les partisans du Président Mao, les 'Gardes Rouges' Soviétiques. Ils ont été laissé du côté de l'histoire à la fois par les 'voix occidentales' de ces années là et ignoré par la mémoire historique contemporaine de tous les autres groupes. Et pourtant, ceux qui ont tenté de répéter les leçons de la 'Grande Révolution Culturelle' n'étaient pas moins que ceux qui prêchaient le modèle de démocratie de style occidental en Union Soviétique.

 

Après la mort de Staline et particulièrement après le XXème Congrès du PCUS, pour de nombreux citoyens de l'URSS qui croyaient sincèrement au Bolchevisme, le dirigeant du 'Mouvement Communiste International' devint naturellement Mao Zedong. Le Camarade Mao, un vieux et honorable partisan, guidait sous son drapeau rouge le pays le plus peuplé du monde et semblait selon les idées reçues à jouer beaucoup plus efficacement le rôle de chef de file mondial qu'un apparatchik professionnel de Parti avec une biographie aussi peu clair que celle de Nikita Sergeevich Khrushchev.

 

Le peuple soviétique pour un socialisme léniniste.

 

Et le dirigeant soviétique a certainement dû se sentir mal à l'aise avec ce fait. Comme par exemple en mars 1962, quand un travailleur de 40 ans nommé Kulakov, membre du Parti Communiste Soviétique, travaillant à la construction de la centrale hydroélectrique de Bratsk dans la région de Irkoutsk, a envoyé une lettre à Khrouchtchev. Dans cette lettre, le prolétaire ne mâche pas ses mots vis à vis du Premier Secrétaire du Comité Central : ''La masse principale des peuples soviétiques croient que vous êtes un ennemi du Parti de Lénine et de Staline. En un mot, vous êtes restés un trotskyste. V.I Lénine rêvait de faire de la Chine un ami du peuple soviétique et ce rêve a été réalisé par le Camarade Staline, mais vous avez détruit cette amitié. Mao est contre votre profanation du Parti Léniniste et de Staline. Lénine et Staline ont audacieusement combattu contre les ennemis de la révolution et ont été victorieux dans cette lutte ouverte en ne craignant pas l'emprisonnement. Vous êtes un lâche et un agent provocateur : Quand le Camarade Staline était vivant vous lui embrassiez les fesses, et maintenant vous déversez des saletés sur lui...''

 

Pour cette lettre, le travailleur Kulakov a été condamné à une peine de prison d'un an, accusé de ''propagande anti-soviétique''. Et des déclarations similaires, certaines d'entre elles publiques, ne manquaient pas. Le 18 mars de la même année (1962) à Kieve, durant les élections pour le Soviet Suprême d'URSS, un président de Kholkoz et membre du Parti Communiste Soviétique de 45 ans du nom de Boris Loskutov, distribuait des tracts avec le texte suivant : ''Longue vie au Parti Léniniste sans la baudruche et le traître Khrouchtchev. La politique de ce fou a conduit à la perte de l'Albanie, de la Chine et des millions de nos anciens amis. Le pays est dans une impasse. Resserrons nos rangs. Sauvons le pays.''

 

Le président du kholkoze arrêté a été condamné à une peine d'emprisonnement de quatre ans.

 

Dans la nuit du 18 juin 1963, dans la ville de Mena dans la région de Chernigovskaya en Ukraine, un artiste de 27 ans du théâtre de la ville, mis en place des pancartes fait par lui-même avec pour slogan ''L'Anarchie Khroutchevienne a tué la vérité sur le règne de Staline, de façon à prendre le pouvoir !'' ''A bas l'anarchie Khrouchtchevienne ! Vive le Parti Communiste Chinois !'' ''Vive Mao Zedong, le dirigeant des travailleurs partout dans le monde !''

 

Dans la nuit entre le 3 et le 4 août dans la ville de Batoumi en Géorgie, où le jeune Staline a commencé ses activités pratiques en tant que révolutionnaire, trois citoyens de l'Union Soviétique - G. Svanidze âgé de 28 ans, sa femme L. Kizilova âgée de 24 ans et leur camarade de 23 ans V. Miminoshvili (Tout les trois membres du Komsomol) – ont affiché des tracts qui demandaient le renversement de Khrouchtchev et la défense de la mémoire de Staline. Dans leur texte, les jeunes membres du Komsomol avaient écrit ''Notre leader est Mao Zedong !'' et ''L'URSS a besoin de Mao Zedong !''.

 

Le 1er Juin 1964 dans la ville de Donetsk, Vasilli Poluban un mineur de 37 ans, a placardés des affiches dans la ville avec l'appel suivant : ''Soutenir les liens avec la Démocratie Populaire de Chine qui se bat pour la paix mondiale et la démocratie ! Lénine ! Staline ! Khrouchtchev fout le camp !'' ''Lénine et Staline vivront pendant des siècles !' A bas la dictature de Khrouchtchev qui contamine l'esprit de la classe ouvrière !'' ''Le Parti de Lénine et de Staline nous mènera à la victoire, à l'unité des communistes ! A bas N.S Krouchtchev ! Longue vie à nos amis de Chine !''

Ce ne sont que quelques exemples de la Dissidence Rouge de ces années là, quand le chef formel de l'URSS Khrouchtchev, était opposé au dirigeant informel du ''Mouvement Communiste Mondial'' Mao. Ces états d'esprit sociales, entre autre choses, devaient également conduire à l'éviction de Nikita Sergueïevitch du pouvoir. Mais il est remarquable de noter que même après la résignation de Khrouchtchev, ces citoyens de l'URSS qui supportaient les idées du Camarade Mao n'ont pas mis un terme à leurs activités. En outre, ce fut à ce moment précis que la ''Révolution Culturelle'' en Chine était à son apogée et de nombreux citoyens soviétiques n'étaient pas contre l'application des méthodes des Gardes Rouges vis à vis de leurs propres bureaucrates...

 

De janvier à mars 1967, un étudiant de 21 ans de l'école de formation à l'aviation A. Makovsky distribuait des tracts à de nombreuses occasions à Moscou. Des tracts dans lesquels, selon les enquêteurs du Bureau du Procureur Général de l'Union Soviétique ''propageaient les idées de Mao Zedong''. Une partie des tracts ont été dispersés sur la Place Rouge, près du Kremlin. Il est à noter que cette action au Kremlin est arrivée avant la très médiatisée ''manifestation des sept'' [1] en août 1968 loué par les médias occidentaux.

 

Le 13 février 1967 dans la ville de Komsomolsk sur l'Amur, à 6000 km de Moscou, un membre du Komsomol de 20 ans et ingénieur dans les transports maritimes V. Ermokhin, un étudiant de l'Institut Médical et membre du Komsomol de 21 ans M. Chirkov et un communiste de 30 ans et plongeur professionnel P. Korogodsky, ont collé des affiches qui déclaraient : ''Mao Zedong est un soleil rouge dans nos cœurs ! Communistes prolétariens, luttons contre ce gang de révisionnistes modernes, successeurs de Khrouchtchev !''

 

A peu près au même moment, le 16 février 1967 à l'autre extrémité de l'URSS en Ukraine, à Donetsk, un mineur de 35 ans P. Melnikov a accroché sur un panneau d'affichage des brochures écrites par lui-même louant Mao Zedong et appelant au renversement de Brejnev.

Ce ne sont que quelques exemples simples qui ont été préservés pour nous par le Bureau du Procureur Soviétique et le KGB. Mis à part les actions individuelles en Union Soviétique durant ces années là, des cercles de ''communistes clandestins'' ont également émergés et se sont fondés sur les idées, mots d'ordres et slogans révolutionnaires de Mao.

 

Les Frères Romanenko, les maoïstes soviétiques qui ont gagné une renommée en Chine.

 

L'un des premiers groupes de ce genre a émergé en 1964 en Ukraine, dans la région industrielle de Kharkov où la ''tradition prolétarienne'' n'étaient pas encore qu'un simple cliché de propagande post-soviétique. Là, dans la ville de Balakleya, non loin de Kharkov, un groupe marxiste a été formé sous l'appellation de ''Parti Communiste Révolutionnaire des Ouvriers et des Paysans''. Ses fondateurs étaient Adolf et Vladimir Romanenko. Vladimir âgé de 35 ans, a travaillé comme électricien à Kharkov et à ensuite étudié à la Faculté de Journalisme à l'Université de Leningrad. Son frère de 33 ans Adolf, a travaillé pour un journal nommé ''Marteau et Faucille'' dans le quartier industriel de la ville.

 

A Leningrad, Vladimir Romanenko fait la connaissance d'étudiants en provenance de Chine, de qui il reçut de la littérature maoïste. Dès Septembre 1963, les frères Romanenko ont écrit une déclaration au Comité Central du Parti Communiste Chinois avec des critiques vis à vis du nouveau programme du Parti Communiste d'URSS qui a été adopté au XIIème Congrès en 1961. Une copie de cette déclaration a été donnée à la citoyenne chinoise Tchzan Dadi, une étudiante de l'Université de Leningrad, pour qu'elle puisse la faire parvenir en Chine et au Comité Central du Parti Communiste Chinois.

 

Comme le Procureur de Kharkov devait l'écrire plus tard dans son rapport au Kremlin, les frères Romanenko ''sont tombés sous l'influence de la propagande chinoise, en décidant de créer une organisation illégale de gauche radicale, parce qu'ils sont venus à la conclusion que le PCUS avait cessé de représenter les intérêts des travailleurs, qu'il avait dévié de son rôle de parti révolutionnaire pour représenter les intérêts de la petite bourgeoisie et finalement devenir, une force réactionnaire.''

 

En septembre 1964, les Romanenko avaient terminé l'élaboration de leur programme pour leur projet de ''Parti Communiste Révolutionnaire des Ouvriers et des Paysans''. Le programme incluait la déclaration suivante :

 

L'écart des salaires entre l'ouvrier moyen et les principaux spécialistes ou les grattes-papiers bureaucrates continue de croître de jour en jour... et aujourd'hui encore les bureaucrates de services et les organes du soi-disant Parti-Etat contrôlent le vol du surplus produit par les classes productives...

L'affirmation que la dictature du prolétariat a été rendue obsolète et non plus une nécessité ne provient pas de la classe ouvrière, ni de la classe paysanne, mais de ceux dont la simple mention du terme de dictature de la classe ouvrière procure un mal de dents, de ceux qui trouvent plus commode de piller le produit excédentaire dans le cadre d'un état 'national' semi-bourgeois. Et quand le Parti dirigeant ne mène pas une lutte contre cela, mais aide à le légaliser, alors ce parti est un parti petit-bourgeois.
..

 

Le PCUS a fait son temps comme parti politique capable de mener les masses sur la voie tracée par le grand Lénine. Il n'y a donc pas de temps à perdre. Il convient d'armer aussi vite que possible, la classe ouvrière et les paysans des fermes collectives avec la théorie marxiste révolutionnaire authentique... Pour ce faire, il est nécessaire de créer des organisations dans chaque fabrique, chaque usine, dans toutes les fermes collectives (kholkozes) et fermes d'Etat (sovkhozes), dans tous les établissements d'enseignements, toutes les unités militaires afin d'expliquer la nature révisionniste du programme du PCUS.

 

A la fin de l'automne 1964, les frères Romanenko sont arrêtés par le KGB. Au cours de l'enquête judiciaire, Adolf Romanenko a continué de parler de ses pensées pleinement empli de l'esprit de la ''révolution culturelle'' de Mao :

 

''Je crois toujours et jusqu'ici qu'il y a dans notre pays, toutes les conditions pour l'épanouissement d’éléments petits-bourgeois. De mon point de vue, tant que les dirigeants du PCUS à la fois du centre et de la périphérie, les dirigeants du gouvernement soviétique, des soviets locaux, les dirigeants de l'appareil administratif auront accès à d'inimaginables privilèges, aussi longtemps que la richesse matérielle sera distribué aussi mal selon moi, jusqu'à ce moment je crois, que dans notre pays fleurira l'idéologie petite-bourgeoise. Et le Soviet, le Parti et les appareils administratifs vont essayer d'autoriser dans la loi leurs privilèges et l'inégalité dans la distribution de la richesse matérielle.

 

A partir de là, je tire la conclusion que la fraternité et l'égalité sont hors de question pour le moment et je crois que le PCUS ne peut pas être l'expression de la volonté populaire... Je pense que les intérêts des masses travailleuses et ceux de la direction sont diamétralement opposés l'un à l'autre et de ce fait, je crois qu'il n'y plus d'unité entre le Parti et le Peuple.''

 

Les frères Romanenko ont été quasiment sauvé d'une longue peine de prison par l'intervention de Mao Zedong. Les frères Romanenko ont été arrêtés un jour avant l'Assemblée Plénière Extraordinaire du Comité Central du PCUS, où Khrouchtchev a été renversé du pouvoir. Les nouveaux leaders du PCUS Brejnev et Shelepin, les organisateurs de l'éviction de Khrouchtchev, espéraient pouvoir surmonter le 'schisme' avec la Chine Communiste, sans avoir besoin de changer la politique nationale et internationale de l'URSS. Par conséquent, lors d' une réunion au Kremlin où les responsables du Bureau des Procureurs et des départements du KGB de la région de Kharkov ont été spécialement convoqués, la décision a été prise de ne pas porter l'affaire devant les tribunaux contre ces maoïstes soviétiques bien connus en Chine. Les frères Romanenko ont été libérés de prison quelques mois plus tard sous la surveillance étroite du KGB, ce qui excluaient pour eux la possibilité de pouvoir continuer leurs activités politiques.

 

Contre le Révisionnisme.

 

Un large éventail de groupes maoïstes clandestins ont surgi dans la capitale de l'URSS au milieu des années 60 quand l'exemple de la ''Grande Révolution Culturelle'' a été particulièrement intense. En Occident, c'est sous les traits de la révolte étudiante parisienne qu'elle a jouée un rôle, alors qu'en Union Soviétique une révolte ouverte était impossible, mais l'écho des Gardes Rouges a eu un impact jusqu'ici. Des milliers d'étudiants et de doctorants de la Chine Maoïste étudiaient dans les universités et établissement supérieurs soviétiques. Ce fut par l'entremise de ces étudiants que la littérature des Gardes Rouges a pu arrivé entre les mains de nos concitoyens.

 

Entre 1965 et 1967, opérait à Moscou un petit groupe marxiste dirigé par deux assistants de recherches de l'Institut Economique des Systèmes Socialistes Mondiaux à l'Académie des Sciences Soviétique. Il y avait un citoyen de la République Populaire de Chine âgé de 35 ans Ho Dantsin et un citoyen soviétique de 30 ans, G. Ivanov. Ensemble, ces communistes chinois et soviétiques faisaient de l'agitation en diffusant de la littérature chinoise à Moscou et ont ainsi crée une large éventail de matériel de propagande qu'ils ont intitulés ''Le Manifeste du Socialisme'' (Programme du Parti Socialiste Révolutionnaire d'Union Soviétique). En Février 1967, Ho et Ivanov ont été arrêtés par le KGB.

 

En 1968, un maçon de 30 ans G. Sudakov et son frère de 20 ans V. Sudakov ont crée un petit groupe ''L'Union de Lutte contre le Révisionnisme''. De Février à Juin 1968, ils ont fait circuler de la littérature révolutionnaire en provenance de Chine ainsi que leurs propres tracts qu'ils avaient imprimer grâce à une presse primitive qu'ils avaient construite.

 

Le 24 Février 1976, le jour de l'inauguration du XXVème Congrès du PCUS, quatre jeunes ont lâché et éparpillé à travers les fenêtres et maisons de la Perspective Nevski à Leningrad, plus d'une centaine de tracts. Ces tracts écrits à la main se terminaient par l'appel ''Vive la nouvelle révolution ! Longue vie au communisme !''.

 

Quelques temps plus tard, le KGB réussit à découvrir que les participants à cette action étaient des étudiants de premières années à Leningrad - Arkady Tsurkov, Alexander Skobov, Andrey Reznikov – ainsi qu'un lycéen Alexander Fomenko. Ils étaient les organisateurs d'un groupe marxiste illégal qui s'appelait lui-même ''L'Ecole de Leningrad''. Le leader de se groupe informel était un talentueux mathématicien de 19 ans Ardaky Tsurkov. Au début des années 1970, il a été fasciné par les idées de Mao Zedong et a commencé à écouter illégalement les éditions en langue russe de Radio Pékin.

 

A cette époque, les étudiants chinois (qui avaient été dans les années 60 l'une des principales source de distribution de littérature maoïste aux citoyens soviétiques) ne peuvent plus étudier en Russie. Mais dans les années 1970, une marée de publications apparaît (des livres et brochures) en Union Soviétique qui veulent démasquer et critiquer la trajectoire du Parti Communiste Chinois et de Mao. Au tout début de ces années, l'agit-prop soviétique travaillait plus activement contre la Chine maoïste que contre ''l'Occident bourgeois''. Comme toute littérature de propagande hostile, il est nécessaire de décrire les actions et les phénomènes qu'elle activait contre elle. Ce qui était négatif pour les propagandistes du Comité Central était devenu un atout pour la ''dissidence gauchiste''. De cette manière, Ardaky Tsurkov devint maoïste après avoir lu toute la propagande soviétique anti-maoïste.

 

En 1977 et 1978, les dirigeants de ''L'Ecole de Leningrad'' ont organisé dans les faubourgs de Leningrad, un lieu de vie commun où les jeunes pouvaient étudier, vivre et faire de la propagande pour les idées du Camarade Mao parmi les étudiants. En 1978, ''L'Ecole de Leningrad'' établissait des liens avec des étudiants sympathisants de Moscou, de Gorki (aujourd'hui Nizhny Novgorod), de Riga et un certain nombre d'autres villes de l'Union Soviétique. Alors qu'ils tentaient de vouloir organiser une conférence clandestine pour la jeunesse dans le but de créer une grande association – ''L'Union de la Jeunesse Communiste Révolutionnaire'' – les dirigeants de ''L'Ecole de Leningrad'' ont été arrêtés par le KGB.

 

Peu de temps après leur arrestation le 5 décembre 1978, un événement inconnu auparavant se produisit : A la cathédrale de Kazan (lieu où se déroula la première grande manifestation étudiante contre le tsar en 1876), plusieurs centaines de jeunes hommes et femmes des instituts et écoles de Leningrad se sont rassemblés, pour protester contre ces arrestations. Plus de vingt personnes ont été arrêtés. Durant le procès contre le leader de ''L'Ecole de Leningrad'' A. Tsurkov du 3 au 6 avril 1979, un grand rassemblement d'étudiants a eu lieu devant le bâtiment. Ardaky Tsurkov reçu une peine de cinq années de détention dans un camp à régime strict et deux autres années d'exil.

 

Les dirigent maoïstes du mouvement de grève des travailleurs soviétiques

 

Mais les idées révolutionnaires de Mao ne furent pas seulement confiné aux élèves des écoles et des universités. L'existence d'au moins un groupe marxiste illégal qui ne cherchait pas seulement à étudier les idées et les expériences de Mao Zedong, mais a également prendre part à l'organisation de grèves réussies par les travailleurs soviétiques est très bien documenté. Je fais allusion ici à l'émergence dans les années 70 dans la ville industrielle de Kouibychev (Samara) du groupe politique la ''Centrale des Travailleurs''. Ce groupe visait à fonder un parti marxiste illégal, le ''Parti de la Dictature du Prolétariat''.

Au printemps 1974 dans l'usine Maslennikov de Kouibychev, s'est déroulé une grève des travailleurs d'atelier. L'usine produisait alors de l'équipement pour le complexe militaro-industriel soviétique. Les travailleurs n'ont formulé aucune revendication politique, mais ont réussi à obtenir une amélioration de leurs conditions de travail des autorités et de l'administration locale, pris totalement au dépourvu par une action aussi bien organisée. Au cours de l'année suivant, basé sur le modèle de la grève de Maslennikov, plus de dix grèves eurent lieux dans d'autres entreprises de la ville. Un événement aussi important en Union Soviétique a tout de suite attiré l'attention du KGB, mais ce ne fut qu'après deux années d'enquêtes qu'ils purent établir que la ''Centrale des Travailleurs'' était organisé dans cette ville.

 

Les dirigeants de l'organisation étaient Grigory Isaev âgé de 31 ans, un travailleur de l'atelier de fonderie de l'usine Maslennikov et Alexei Razlatsky, ingénieur pétrolier de 39 ans.

 

Isaev et Razlatsky étaient la force d'inspiration et les organisateurs d'une série de grèves dans les usines de Kouibychev en 1974. Après deux années, cette organisation marxiste illégale comptait plus de trente militants clandestins. Il faut souligner que la ''Centrale des Travailleurs'' fut l'une des organisations dissidentes les plus organisés dans leurs actions clandestines. Ses militants ont soigneusement et continuellement étudié les méthodes de conspirations des révolutionnaires russes d'avant 1917, ainsi que les organisations clandestines des Partisans durant la Grande Guerre Patriotique. Cela permis à la 'Centrale des Travailleurs'' d'opérer avec succès de 1974 à 1981.

 

En 1976, les dirigeants de la ''Centrale des Travailleurs'' ont écrit un ''Manifeste pour un Mouvement Communiste Révolutionnaire'' :

 

Le coup d'Etat contre-révolutionnaire qui a eu lieu en URSS a été réalisé de manière si tranquille et inattendue, que personne n'a réalisé. L'administration soviétique d'aujourd'hui est de plus en plus dictatoriale depuis plus d'une décennie, elle a réussie à se représenter comme ayant une direction marxiste-léniniste, et a réussi à laver le cerveau des travailleurs avec leur jeu démocratique. Même le mouvement communiste international n'arrive pas à analyser de façon marxiste ce qui se produit en Russie. Mais le coup d'Etat contre-révolutionnaire a bien eu lieu et la première chose à faire est d'y mettre un terme.

 

En 1961, le programme du PCUS et la dernière Constitution de 1977 ont déclaré que les tâches de la dictature du prolétariat était terminé et que l'Union Soviétique était désormais ''l'Etat du peuple tout entier''. Mais les marxistes ont toujours été clair sur le fait que le prolétariat ne peut pas être victorieux sans la nécessité d'un Etat et cet Etat ne peut être que la dictature révolutionnaire du prolétariat.

 

Les militants de la ''Centrale des Travailleurs'' ont appelé à l'étude approfondie de l'expérience de la Chine Communiste. Leur manifeste avait inclus la déclaration suivante :

 

Jusqu'au milieu des années 1950, le développement politique de la Chine répétait celui de l'Union Soviétique. Il est possible que les principaux événements qui ont conduit à l'arrivée sur la scène politique de N.S Khouchtchev ont forcé Mao Zedong à examiner la validité de ce système qui était en mesure de promouvoir de telles personnes à la direction suprême. Une analyse de la situation a confirmé nos pires craintes : Avec certaines divergences nationales, le système chinois était une copie de celui de la Russie. Et en Chine, il y avait une séparation assez claire entre les masses et le Parti et la formation à son sommet d'un organisme parasitaire.

 

La politique du ''Grand bond en avant'' a été une tentative d'éveiller l'initiative des masses, d'éveiller sa conscience vis à vis des événements qui se déroulaient en comparaison à la voie 'pacifique'... La ''Révolution Culturelle'' a été un appel direct pour réprimer l'activité de cette bureaucratie en formation et par des faits concrets, démontrer aux masses qu'elles sont les maîtres de la situation du pays et que dans ses actions collectives, elles sont toutes-puissantes.

 

La mort de Mao Zedong en Chine a signifié, comme la mort de Staline en Union Soviétique, la fin de la période de la dictature du prolétariat.

 

Andropov et la déroute finale des maoïstes.

 

Vers le début des années 1980, les militants de la ''Centrale des Travailleurs'' avaient mis en place des liens souterrains avec leurs partisans dans de nombreuses villes de l'Union Soviétique, de Moscou à Tyumen. La question de la création d'une organisation marxiste illégale a été soulevée et il a été suggérée que l'on la nommerait le ''Parti de la Dictature du Prolétariat''. A cette époque, le nombre de militants clandestins de la ''Centrale des Travailleurs'' s'élevait à une centaine.

 

Grâce à leurs méthodes clandestines biens organisées, le KGB n'a pas réussi à localiser ni découvrir l'identité d'une importante parti des militants. En 1981, les services de sécurité ne pouvaient pas trouvé le nom des dirigeants de l'organisation, même si selon les lois de l'Union Soviétique, rien ne pouvait être fait ou retenu pour mettre en arrestation la ''Centrale des Travailleurs'.

 

Mais à la fin de l'année 1981, la situation internationale de l'URSS Brejnevienne était de plus en plus compliquée. Au Comité Central du PCUS, ils avaient extrêmement peur que les actions de masse des travailleurs polonais et le mouvement Solidarnosc puisse trouver une certaine sympathie parmi les travailleurs soviétiques. Par conséquent, un ordre d'arrestation des dirigeants de la ''Centrale des Travailleurs'' a été personnellement ordonné par Yuri Andropov, même si le KGB ne possédait aucune preuve de leurs activités illégales. Ceci eu lieu le 14 décembre 1981, le lendemain de l'application de la Loi Martiale en Pologne.

 

A Kouibychev, Isaev et Razlatsky furent arrêtés. En dépit du fait que ni les recherches, ni l'enquête mené subséquemment ne pouvait attester de leurs activités illégales, les dirigeants de la ''Centrale des Travailleurs'' ont été condamnés à de lourdes peines de prisons en Novembre 1982. Alexei Razlatsky reçu une peine de 7 ans de prison et 5 années d'exil et Girgory Isaev reçu 6 années de prison et 5 années d'exil.

 

Les Gardes Rouges Soviétiques vains de Leningrad et de Samara ne furent libérés de prisons que quelques années plus tard, au plus fort de la perestroïka. Et à partir de là commença une histoire totalement différente. Arkady Tsurkov, qui avait propagé les idées de Mao dans la Leningrad Brejnevienne, émigrera en Israël et un authentique Garde Rouge, ira s'établir de lui-même dans un kibboutz paramilitaire...

 

Traduit depuis par nos soins depuis :

https://afoniya.wordpress.com/2013/07/25/towards-the-history-of-maoist-dissidence-in-the-soviet-union-an-article-by-alexei-volynets-part-1/

https://afoniya.wordpress.com/2013/07/25/towards-the-history-of-maoist-dissidence-in-the-soviet-union-an-article-by-alexei-volynets-part-two/

Alexei Razlatsky

Alexei Razlatsky

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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 13:25
Déclaration du Parti communiste (maoïste) d'Afghanistan sur le 50e anniversaire de la fondation du mouvement communiste en Afghanistan

Célébrons le cinquantième anniversaire de la fondation du mouvement communiste (marxiste-léniniste-maoïste) et démocratique en Afghanistan pour renforcer les luttes communistes et les luttes pour une nouvelle démocratie dans le pays !


Avec la formation de l'Organisation de la Jeunesse Progressiste [PYO] le 4 Octobre 1965, sur la base d'une ligne marxiste-léniniste-maoïste (à l'époque, Pensée Mao Zedong) et anti-impérialiste, anti-social-impérialiste, anti-réactionnaire et anti-révisionniste, sous la direction du camarade Akram Yari, le mouvement communiste et de nouvelle démocratie en Afghanistan a vu le jour. En raison de la ligne politique du PYO et de l'environnement national et international, le mouvement de nouvelle démocratie sous la direction du PYO s'est transformé en le plus vaste mouvement politique du pays, mobilisant des dizaines de milliers d'hommes et femmes révolutionnaires, d'étudiants, d'enseignants, d'écrivains, de travailleurs et des autres masses laborieuses de toutes nationalités dans les luttes contre les réactionnaires impérialistes, social-impérialistes; c'est ainsi que le mouvement communiste maoïste s'est étendu dans le pays.


Sholajawid était le nom de la revue qui a propagé les idées de nouvelle démocratie; fondé par le PYO et deux autres groupes progressistes, sa publication a commencé deux ans après la formation du PYO, en 1967. En raison du rôle crucial joué par ce journal dans l'expansion et la propagation du mouvement, le mouvement lui-même est devenu connu sous le nom de Sholajawid. Bien que seulement 11 numéros de cette revue furent publiés, et que par la suite elle fut censurée par la monarchie réactionnaire de Zahir Shah, cette publication limitée a joué un rôle historique et important dans la formation étendue et généralisée du mouvement de nouvelle démocratie.


Bien évidemment, le PYO et le mouvement Sholajawid, étant jeunes et inexpérimentés, ils n'étaient pas sans faille ni faiblesse; ils avaient besoin d'amélioration et d'évolution. Malheureusement, les faiblesses internes du PYO, avec une situation défavorable sur le plan national et international, ont fait que le mouvement n’a pu continuer à se développer et à évoluer. Après une courte période qui a suivi la prospérité initiale, il s'est finalement effondré et dispersé.

 

L'interdiction de la revue Sholajawid et l'interdiction de manifester en 1968 par les forces répressives de l'Etat réactionnaire sous Zahir Shah - ainsi que l'arrestation et l'emprisonnement d'un grand nombre de dirigeants du PYO et du mouvement - a non seulement créer une première scission du mouvement Sholajawid, mais a également produit des effets négatifs plus importants. Des lignes politiques et idéologiques autres que la ligne de son fondateur (Akram Yari) sont apparues au sein du PYO, et par conséquent des luttes de ligne sont apparues au sein de l'organisation. Ce n'était pas des luttes visant à renforcer et à élargir l'organisation, mais bien des luttes de ligne qui ont abouti à son effondrement, elles eurent un impact négatif sur l'ensemble du mouvement.

 

Après le retrait du camarade Akram Yari de la lutte politique active en raison d'une maladie grave, des lignes politiques déviationnistes se sont emparées de l'organisation. Ces lignes politiques déviationnistes ont non seulement fourni la base des scissions du PYO, mais aussi grandement facilité les scissions au sein de l'ensemble du mouvement. Ainsi, la ligne déviationniste principale, qui a ensuite évolué négativement vers un révisionnisme flagrant et au capitulationnisme (et il y en a qui suivent toujours cette voie), a conduit à une scission importante de l'organisation et du mouvement initial, forçant tous les communistes et le mouvement de nouvelle démocratie vers la dissipation - un tournant vers une ligne révisionniste, capitulationniste au niveau national et au niveau de la lutte de classe.


La domination des lignes déviationnistes, révisionnistes et capitulationnistes au sein du mouvement communiste et du mouvement de nouvelle démocratie en Afghanistan a duré au moins une décennie et demie (la quasi-totalité des années 1970 et la première moitié des années 1980). Par conséquent, le mouvement ne pouvait pas empêcher les deux coups d'état, soutenu par les Soviétiques - le premier en 1972 par Sardar Dawood -le second en 1978 par le gang des satrapes révisionnistes des sociaux-impérialistes soviétiques (le Parti démocratique du peuple d'Afghanistan [PDPA]) - ni dans la lutte contre le régime suivant le coup d'état et l'occupation social-impérialiste, qui a mené à adopter des tactiques et une stratégie politique et militaire sans principe et incorrecte.

 

En conséquence - et malgré le fait que le mouvement communiste et de nouvelle démocratie ait sacrifié des dizaines de milliers de ses dirigeants, cadres, organisateurs et masses sous sa direction dans sa confrontation avec les forces réactionnaires dépendant des impérialistes occidentaux et des puissances régionales réactionnaires - le mouvement ne pouvait pas employer ces luttes de résistance pour se développer, évoluer, et pour faire des progrès sur la voie de la révolution de nouvelle démocratie. Plutôt, il a souffert d'amères défaites. Les effets négatifs de ces amères défaites sont encore fortement ressenties et sont désastreuses.

 

Durant cette décennie et demie, la ligne communiste et de nouvelle démocratie n'a pas pu s'exprimer de manière claire, ni avoir de présence; elle n'a pas été considérée comme un défi aux déviationnistes, collaborationnistes, et aux lignes politiques révisionnistes. Les graves faiblesses idéologiques, politiques et organisationnelles, ainsi que le faible niveau de compréhension théorique de ce qu'il restait du mouvement communiste et de nouvelle démocratie dans le milieu des années 1980 étaient évidents et ont facilité la prédominance des lignes collaborationnistes et révisionnistes au sein du mouvement dispersé.

 

Basé sur la défaite des lignes déviationnistes, révisionnistes, de collaboration de classes et sur un plan national - et de la nouvelle croissance relative du mouvement communiste dans des circonstances favorables à l'internationale, avec les efforts des partis et des organisations dans les rangs du Mouvement Révolutionnaire Internationaliste [RIM] - le premier mouvement, regroupant les communistes avec des principes a émergé en Afghanistan. L'émergence des premiers groupes et mouvements qui étaient l'expression claire d'une ligne communiste de principe a non seulement rétabli le mouvement communiste et de nouvelle démocratie en Afghanistan, mais a réactivé et amélioré la ligne politique de notre fondateur dans la nouvelle situation nationale et internationale contre l'impérialisme et la réaction, et aussi contre la domination des lignes erronées mentionnées ci-dessus dans les différentes unités du mouvement.

 

Les déviationnistes, révisionnistes et capitulationnistes qui croyaient leur domination permanente et indéniable au sein des différentes sections du mouvement - qui supposaient que la ligne de principe du fondateur du mouvement été enterrée - ont vu les nouveaux slogans, la position du nouveau mouvement communiste secouer le cocotier du mouvement communiste. Et cette nouvelle initiative a grandi et s'est élargie, devenant l'expression même de la position de principe avec des slogans contre les occupants social-impérialistes et leurs satrapes, contre le pouvoir des djihadistes réactionnaires et contre la guerre civile brutale, réactionnaire, répressive et archaïque de l'Emirat Taliban. En outre, ce mouvement était contre l'invasion et l'occupation des impérialistes américains depuis le début, s'opposant à ses alliés au sein de l'Afghanistan et à la formation de son régime fantoche; ce fut la seule formation communiste - le seul représentant non-réactionnaire des peuples révolutionnaires - qui prôna la résistance nationale contre les occupants et le régime fantoche.

 

Bien que les vieux révisionnistes - pressés par les conditions subjectives et objectives du pays, par l'opinion mondiale, l'expansion des luttes de masse et de la résistance contre l'occupant et le régime fantoche - aient progressivement pris leurs distances du capitalutionnisme ouvert qu'ils défendaient précédemment - et bien qu’ils aient tenu parfois, avec parcimonie, une position contre les occupants impérialistes et leur gouvernement fantoche - c'est le mouvement maoïste qui a relancé le pays vers une défense solide de la lutte et de la résistance de principe contre l'occupation et son gouvernement fantoche.

 

La nouvelle initiative de la ligne communiste et de nouvelle démocratie, depuis sa création et jusqu'à présent, a été menée sous la bannière théorique et pratique de l'unité de principe au sein de notre large mouvement. En suivant ce chemin de l'unité, il a lutté contre la dispersion et le sectarisme. Par conséquent, non seulement qualitativement mais aussi quantitativement, le mouvement a continué à croître. Actuellement, PC(M)A, d'autres organisations maoïstes et des individus en dehors du parti représentent cette nouvelle initiative.


Célébrer le 50e anniversaire du mouvement maoïste en Afghanistan est une occasion qui nous invite tous à nous déplacer vers l'unité basée sur une ligne prolétarienne de principe et de nouvelle démocratie, à lutter collectivement d'une manière forte et organisée, contre les occupants et leurs satrapes qui sont les principaux ennemis du pays et de ses habitants, ainsi qu’avancer pour les peuples révolutionnaires, la voie de la préparation à la guerre nationale de résistance.

 

Bien évidemment, la lutte de résistance nationale contre les principaux ennemis de notre pays ne signifie pas suspendre les luttes de nouvelle démocratie contre eux ni contre les forces féodal-bourgeois compradores anti-démocratiques qui s'opposent aux occupants et au régime fantoche. Cette lutte nationale ne peut non plus ignorer les luttes contre d'autres puissances impérialistes et expansionnistes réactionnaires.

 

L'expérience de la lutte à l'échelle internationale et aussi en Afghanistan a continuellement prouvé que mettre uniquement l'accent sur la résistance nationale contre l'actuel ennemi principal et d'oublier les luttes de nouvelle démocratie contre ceux qui ne sont pas les principaux ennemis du moment, auront forcément pour conséquence de nuire à la résistance nationale dans son ensemble. Ce genre de lutte unidimensionnelle de résistance nationale, du fait qu'elle ignore les revendications démocratiques des masses, se limite à réduire la participation des masses à la résistance nationale contre l'occupant et le régime fantoche ; cela peut même éliminer la possibilité de leur participation et va de fait fortement permettre le développement et une préparation de terrain pour des manœuvres de l'opposition armée réactionnaire et anti-démocratique, contre les occupants et le régime fantoche.

 

Par conséquent, sur la base de l'intérêt des masses d'Afghanistan et sur la base d'un programme communiste et de nouvelle démocratie, nous ne devrions pas seulement parler de la lutte nationale et de la guerre de résistance nationale contre les occupants et le régime fantoche, mais nous devrions parler d'une guerre populaire de résistance révolutionnaire et nationale. Nous devons faire avancer une telle lutte pour préparer, lancer et poursuivre une telle guerre populaire de résistance révolutionnaire et nationale.

 

De résistance parce que nous sommes les victimes de l'agression et de l'occupation des impérialistes - d'un pouvoir réactionnaire étranger - et sous la domination d'un régime fantoche. Notre lutte contre les principaux ennemis du peuple est caractérisée par la résistance : l'auto-défense, la défense de l'indépendance du pays, et la défense de la liberté du pays et de ses habitants. Cette lutte est la juste lutte des victimes de l'occupation contre les envahisseurs, occupants et leurs marionnettes.

 

Nationale parce que la lutte de résistance pour défendre l'indépendance du pays et l'indépendance de son peuple est fondamentalement basée sur la lutte et la résistance, sur nos intérêts nationaux, et contre les intérêts des envahisseurs, occupants impérialistes, leurs satrapes nationaux traîtres - et non pas limité la lutte idéologique et de résistance entre religieux et non religieux. Tout type de tentative d'imposer une telle limitation mènera à limiter la portée de la lutte contre les occupants et leur régime fantoche, et bénéficiera éventuellement à l'occupation impérialiste. Ainsi, le caractère laïque de cette lutte et résistance est une nécessité incontournable.

 

Nationale parce que cette lutte de résistance doit tenir compte de la défense et de l'indépendance du pays dans son ensemble ; elle ne devrait pas sortir les loups par la porte tout en laissant entrer les hyènes par les fenêtres. À l'époque actuelle, la domination globale du système capitaliste impérialiste mondial est marquée par des contradictions et des tensions graves entre les impérialistes et les pouvoirs réactionnaires, et ces pouvoirs sont désireux d'employer un mouvement politique et d'initiative comme un instrument de leurs intérêts contre leur impérialiste et réactionnaire rivaux. Le mouvement communiste et de nouvelle démocratie du pays, tout en acceptant les nécessités de la lutte contre l'impérialisme américain et son régime de satrapes, devrait également prêter attention aux nécessités de cette responsabilité nationale.

 

Il est évident que la lutte et la résistance ont leurs bases matérielles et également leur superstructure idéologique et politique. Dans le même temps cependant, il est également vrai que dans une société de classe multi-nationale où se concentrent divers classes et intérêts nationaux, ainsi que diverses pensées et conceptions du monde, une résistance à grande échelle contre les occupants et les traîtres nationaux aura un caractère multiforme, diverse et démocratique. Naturellement, les différentes forces engagées dans cette lutte seront en concurrence l’une contre l’autre pour la direction de la résistance et il ne peut en être autrement. Si les forces communistes et de démocratie nouvelle ne prêtent pas attention à cette réalité, cela pourrait conduire à du liquidationnisme politique, idéologique et organisationnel, entraînant le capitulationnisme, l’affaiblissement de la lutte et l’incapacité de consolider la direction progressiste et révolutionnaire de la résistance.

 

Toutefois, cette lutte doit être conduite sous l’intérêt général de la résistance contre les forces d’occupations et leur régime fantoche et non pas en conflit avec les intérêts généraux de la résistance. En ignorant cette question, par toutes les forces y compris la nôtre, n’aura comme résultat que d'entraîner le remplacement de la contradiction principale avec les contradictions non principales, qui ne bénéficieront qu’au régime fantoche et aux forces d’occupations.


Nous devrions souligner qu'une résistance qui est uniquement masculine ne peut pas être une résistance nationale authentique. Les femmes constituent la moitié de la société et une résistance nationale dans le vrai sens du mot ne peut pas se faire sans leur inclusion. Toute sorte de tentative de limiter les femmes, sur la base de tout type d'excuse religieuse ou culturelle qui les priverait de leurs droits personnels et sociaux de base, y compris le droit de participer à la résistance contre les occupants et leurs satrapes, est une tentative pour éloigner la moitié de la population de la résistance nationale active, et en même temps, consciemment ou inconsciemment les forçant à tomber dans le piège idéologique et politique des occupants et de leurs satrapes traîtres nationaux qui clament souvent des slogans trompeurs sur les droits ou la liberté des femmes. Il est évident que ces tentatives sont également très anti-démocratiques.


Populaire car une lutte de résistance nationale ne peut être une lutte implacable et solide si elle ne possède pas un caractère de masse, sur la base des intérêts supérieurs des masses - qui sont, les masses révolutionnaires qui luttent contre les occupants et le régime fantoche - et non sur les intérêts d'exploitation et d'oppression des classes bourgeoises compradores féodales. La dernière faction des masses sont les classes dont les intérêts sont en ligne avec l'impérialisme, en particulier avec l'envahisseur et les impérialistes d'occupation, ainsi que les classes des propriétaires terriens et des bourgeois compradores qui sont toujours prêts à agir de concert avec les occupants et le régime fantoche. Donner un caractère de masse à la résistance nationale contre les occupants et leurs marionnettes ne signifie pas simplement impliquer les masses dans la résistance : cette participation devrait signifier la participation consciente à la résistance nationale en fonction de leurs intérêts révolutionnaires supérieurs plutôt que des intérêts des classes exploiteuses. De ce point de vue, donner un caractère de masse à la résistance nationale contre les occupants et les traîtres nationaux exige la propagation de la conscience révolutionnaire parmi les masses du peuple, en particulier les couches inférieures des masses laborieuses, ouvrières, paysannes et petite-bourgeoisie appauvrie. Éclairer les masses d'une conscience révolutionnaire exige des efforts prolongés et continus, mais nous devons reconnaître que, sans un certain niveau de progrès à cet égard, la résistance nationale contre l'occupant et le régime fantoche ne peut se développer, s'élargir et approfondir son caractère de masse et populaire.

 

Révolutionnaire parce que la résistance nationale populaire contre les occupants et le régime fantoche doit être armée d'une vision du monde scientifique révolutionnaire afin qu'elle puisse diriger la résistance contre le système capitaliste-impérialiste, et le système réactionnaire au sein du pays. Sinon, la résistance risque d'être écourtée, soit dans le milieu de la résistance nationale elle-même ou après la réalisation de son objectif d'indépendance partielle - le pays pourrait encore rester dans le carcan du système mondial d'oppression et d'exploitation et les masses, malgré des sacrifices héroïques et désintéressés, resteraient sous le système capitaliste-impérialiste mondial dirigé par les classes semi-féodales / semi-coloniales. Plus important encore, l'orientation stratégique révolutionnaire de la résistance contre les occupants et le régime fantoche, garantit la progression continue des caractéristiques nationales et populaires de la résistance.

 

Étant donné que la résistance contre les occupants soviétiques sociaux-impérialistes et leur régime fantoche a été mené sous la direction des forces réactionnaires dépendantes de l’impérialisme occidental et à donc manqué totalement d’orientation stratégique révolutionnaire, cette même résistance à préparé le terrain pour l’invasion de l’impérialisme américain et ses alliés, l’occupation qui s’en est suivi et la formation du régime fantoche actuel. Cependant, comme la résistance contemporaine contre les actuels occupants et leurs satrapes n’a pas encore conduit au retrait total des forces d’occupations et l’effondrement de leur régime fantoche, la domination monopolistique de la résistance réactionnaire armé à entraîné la matérialisation d’une autre invasion et occupation étrangère - cette invasion et occupation qui considère l’ensemble du pays comme une province du “califat” arabe réactionnaire.

 

Les forces qui ont soulevé les drapeaux noirs de l'État Islamique [ISIS] en Afghanistan sont les armées de ce califat arabe réactionnaire et sont donc, en réalité, les forces d'occupation d'un État étranger réactionnaire, même si certaines de leurs forces sont originaires de ce pays. Ces forces dans leur ensemble sont nées et ont grandi dans les rangs de la résistance réactionnaire actuelle en Afghanistan. Plus important encore, les fondateurs et dirigeants d'origine de ce califat réactionnaire (ISIS) ont également été soulevées dans le giron de la dernière résistance réactionnaire contre les sociaux-impérialistes soviétiques et leur régime fantoche. Malgré le fait que le «calife arabe» déclare ouvertement le chef de l'Émirat Islamique Taliban comme un serviteur analphabète d'Al-Qaïda et nomme l'Emirat lui-même comme un "médicament périmé", les dirigeants talibans réactionnaire envoient des messages à ISIS de «fraternité islamique», leur demandant humblement et docilement de ne pas devenir la raison de la friction dans la "résistance islamique d'Afghanistan”. N'ont-ils pas compris que ISIS n'accepte pas l'Afghanistan en tant que pays mais le voit comme une province de son Califat Arabe ?

 

Si nous supposons que la résistance contre les envahisseurs sociaux impérialistes ainsi que les occupants et leurs marionnettes ont conduit à l'invasion et à l'occupation des impérialistes américains et de leurs alliés, la résistance contre les occupants actuels et leurs marionnettes n'est alors qu'une étape qui prépare le terrain pour une invasion et une occupation d'un califat arabe réactionnaire, et si cela est le destin de l'Afghanistan, alors nous devrions être très inquiets.

 

Avec la propagation de l'influence de l'ISIS en Afghanistan d'une part, et la mort mystérieuse de l'ex-chef des talibans (le mollah Muhammad Omar Akhund) de l'autre, la situation du pays est devenue encore plus compliquée. Avec l'expansion de l'influence de l'ISIS en Afghanistan, tous les djihadistes étrangers dans la région sont maintenant des soldats possibles de l'ISIS et doivent être considérés comme des forces potentielles ou actives de l'invasion de cette puissance étrangère, la cible des peuples révolutionnaires et de la résistance nationale.

 

Le mollah Muhammad Omar Akhund, qui était l'élément qui unissait le mouvement fracturé des talibans (qui a été divisé selon des lignes ethniques, tribales, régionales et politiques), est mort. En son absence, maintenir l'unité d'une telle armée est extrêmement difficile, voir impossible. En outre, sa mort mystérieuse au Pakistan (gardée secrète pendant deux ans dans un cercle de quelques individus), et le mode de désignation de son successeur, sont des facteurs puissants dans la création de la friction entre les talibans. Certainement, d'énormes efforts ont été faits pour consolider la direction du mollah Akhtar Mansur, par ses partisans au sein des talibans et aussi par des «amis» étrangers, et sans aucun doute la plus grande partie du mouvement taliban restera sous sa nouvelle direction. Cependant, certaines sections des talibans n'ont pas accepté la nouvelle direction. Ces forces peuvent à peine se tenir sur leurs propres pieds; il est très possible que sous la pression de la nouvelle direction des talibans, ils soient finalement obligés de se tourner vers le régime de marionnettes ou de rejoindre l’ISIS. Par conséquent, ces forces doivent être considérées comme potentiellement soumises au régime ou comme étant une part de l'armée d'invasion de l'ISIS.

 

De plus, la mort du mollah Muhammad Omar Akhund et le déclenchement des frictions au sein des talibans sur la nomination de son successeur a abouti à la coopération étroite entre sa nouvelle direction et leurs "amis" pakistanais. En effet, dans la consolidation de sa position, Akhtar Mansur a tenu des réunions publiques dans tout le Pakistan. Cette situation a complètement mené à l'identification et à la publication de leurs rangs et fichiers, ce qui signifie l'augmentation de manière significative du contrôle de leurs "amis" pakistanais sur eux, de sorte qu'ils ne peuvent pas prétendre qu'"ils ont seulement partiellement le soutien d'amis pakistanais." Il peut certainement être dit que l'acceptation du Pakistan comme le patron de la paix en Afghanistan par les impérialistes américains et le régime fantoche a également augmenté de manière significative le contrôle du Pakistan sur les talibans.

 

Toutes ces questions illustrent le fait que la portée de l'agression des forces d'occupation étrangères en Afghanistan a augmenté : à un moment où l'agression et où l'occupation des impérialistes américains et de leurs alliés n'est pas terminé, d'autres forces d'occupation agressives réactionnaires, ISIS, ont émergés dans certaines poches du pays et dominent la vie de ses habitants. En même temps, les interventions de l'Etat pakistanais, qui sont constamment menées avec des incursions militaires transfrontalières, ainsi que les interventions de l'Iran, ont augmenté. Par conséquent, notre responsabilité révolutionnaire en termes de lutte contre l'ennemi principal s’en trouve multipliée, mais elle a également augmenté par rapport aux ennemis auxiliaires, ainsi nous devons accroître nos efforts envers eux tous.

 

Quant à l'engagement verbal d'Obama de retirer toutes les troupes de combat américaines (sauf 1000 militaires qui resterait pour protéger l'ambassade américaine à Kaboul) à la fin de 2016, sa mise en pratique ne s'est pas encore faite. Les guerres récentes dans plusieurs régions du pays montrent que le régime fantoche ne peut pas maintenir son hégémonie sans la présence de forces d'occupation étrangères. Même si les demandes d'Obama devaient être réalisées conformément à l'accord de sécurité entre l'Etat américain et le régime fantoche, la possibilité légale juridique pour le retour de ces derniers en Afghanistan reste possible, et il en est également ainsi pour le retour des troupes d'occupation de l'OTAN en raison de l'accord de sécurité entre l'OTAN et le régime fantoche.


En fait, l'existence du régime fantoche en crise et corrompu est fondé sur l'espoir d'un soutien futur d’une occupation par ses maîtres impérialistes plutôt que sur sa propre constitution. Cependant, les résultats de la plus longue guerre de l'impérialisme américain (la guerre en Afghanistan) indiquent clairement que les occupants américains, leurs alliés et marionnettes sont incapables d'imposer la soumission totale de l'Afghanistan par la guerre. Par conséquent, en dépit de la prolongation de leur présence d'occupation - leur soutien au régime fantoche par des moyens militaires et non-militaires - ainsi que de la consolidation de son autorité, les impérialistes essayent également constamment d'amener les insurgés islamistes réactionnaires à la table des négociations en leur promettant une part dans le régime.

 

Par conséquent, l'Etat impérialiste américain, en alignement avec l'Etat indien expansionniste, est en train de mettre la pression sur le Pakistan pour réduire le champ dans lequel les talibans peuvent manœuvrer, pour finalement les forcer à négocier avec le régime fantoche. La tactique menée dans le but référé par les Etats-Unis est de prévenir l'aide économique au Pakistan afin d'affirmer la pression politique. Les tensions entre les Indiens et le Pakistan en ce qui concerne le contrôle du Cachemire, et l'engagement militaire prolongé entre les deux parties, est une guerre partielle qui est reportée, pour les négociations de paix en Afghanistan, entre deux puissances atomiques régionales expansionnistes et réactionnaires.

 

Les dirigeants révisionnistes et expansionnistes de la Chine essayent à leur manière de participer à ce jeu. Le plan de la Chine d'investir 50 milliards de dollars au Pakistan est non seulement un signe de leurs tendances politiques et économiques expansionnistes, mais est aussi une tactique apaisante pour persuader le Pakistan de ne pas permettre à ses territoires d'être utilisés comme une base pour la formation et l'organisation de militants ouïghours islamistes. L'idée, ici, est d'empêcher que cela ne devienne un refuge pour les insurgés islamistes opposés au régime fantoche et les puissances occupantes en Afghanistan.

 

Si cette politique tripartites des américains, indiens et chinois de la carotte et du bâton envers le Pakistan continue, et même s’intensifie de sorte qu'elle devienne insupportable pour le Pakistan, il est très probable que tôt ou tard, les talibans sous la direction du mollah Akhtar Mansur, maintenant sous sa ferme direction, seront obligés de reprendre les négociations avec le régime fantoche sous la supervision du Pakistan, des Etats-Unis, et de la Chine. Dans ce cas, la confrontation militaire intense et généralisée dans la campagne actuelle de guerre - que nous pouvons certainement affirmer être défavorable à tous ses acteurs - sera utilisée comme une puce de négociation pour marquer des concessions politiques.


En effet, la résistance réactionnaire des talibans n'est pas, dans son essence, une résistance anti-impérialiste totale et implacable. Même dans le cas d'une victoire militaire - dont il a été démontré aujourd'hui qu'elle ne pouvait être possible - les talibans ne peuvent pas libérer le pays de l'orbite du système impérialiste mondial réactionnaire.

 

En outre, même si les négociations reprennent et vont de l'avant, en dernier lieu, les parts du gâteau seront déterminées en fonction des poids politiques et économiques de chacun, et c'est le peuple qui continuera à souffrir sous un système archaïque d'exploitation et d'oppression - le pays manquera de véritable indépendance. Le processus que suivra ces négociations pour avancer ne sera également pas lisse et facile; il va demander au peuple de fournir d'immenses sacrifices et d'affronter de graves difficultés.

 

Nous appelons à célébrer le cinquantième anniversaire du mouvement communiste (marxiste-léniniste-maoïste) et de nouvelle démocratie en Afghanistan pour annoncer bruyamment la longue présence de cinquante ans de ce mouvement dans l'arène de la lutte politique révolutionnaire en Afghanistan de manière à indiquer le fait que : le cinquantième anniversaire de la fondation du mouvement maoïste est une occasion qui nous invite à considérer cinq décennies de hauts et de bas de la lutte révolutionnaire, et nous réaffirmons notre engagement à poursuivre fermement de l'avant nos responsabilités patriotiques, nationales, démocratiques et révolutionnaires.

 

Le Parti Communiste (Maoïste) d'Afghanistan a annoncé à plusieurs reprises que le plus grand défaut et la faiblesse du courant communiste et du mouvement de nouvelle démocratie d'Afghanistan est sa seule présence sur un plan politique et le manque de représentation dans l'arène de la lutte armée contre l'occupant et le régime fantoche. En effet, c'est une limite qui réduit l'effet de notre lutte politique et idéologique contre nos ennemis principaux et auxiliaires. Dans des circonstances où l'aspect principal de la lutte dans le pays est la lutte armée, la seule voix politique et non-militaire dans un environnement plein d'explosions de bombes, canons et fusils, est rarement entendue. Par conséquent, dans ces circonstances, notre lutte ne peut avoir un effet avant-gardiste si elle ne prépare pas la voie à la guerre populaire révolutionnaire nationale de résistance contre l'occupant et le régime fantoche (la forme actuelle de la guerre populaire dans le pays).

 

Pour un bon déroulement, fondé sur des principes, en temps opportun et efficace de ces efforts, le Parti Communiste (Maoïste) d'Afghanistan doit mobiliser et élargir sans cesse ses membres, sympathisants, et les masses sous sa direction. En outre, le Parti Communiste (Maoïste) d'Afghanistan, d'autres forces maoïstes et des individus hors parti ont besoin dans la situation actuelle d'établir une plus grande unité entre eux, d'une part, et de faire avancer les polémiques et les discussions pour résoudre les désaccords théoriques, de l'autre, à élargir leur coopération pratique entre eux, aussi bien idéologiquement que pratiquement pour aller vers la coopération, la coordination et l'unité.

 

Avançons sur la voie vers le lancement de la guerre populaire révolutionnaire nationale de résistance contre les occupants impérialistes, le régime fantoche et les occupants réactionnaires de l'ISIS !

 

Avançons sur la voie de la lutte contre les autres réactionnaires alignés avec les puissances impérialistes et réactionnaires !

 

Parti Communiste (Maoïste) d'Afghanistan

4 octobre 2015

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