Suicide au travail : la bourgeoisie encore coupable !

C'est encore un mort du travail que nous avons à déplorer. Ç’aurait pu être sur un chantier, dans une usine, mais c'est dans un entrepôt logistique de Lidl qu'il est à déplorer. Il s'agit d'un suicide, témoin selon un responsable de la CGT de la pression qui s'exerce au quotidien. Comme dans de nombreuses entreprises, toutes en vérité sauf rares exceptions, il faut toujours faire plus, mieux et en moins de temps. Ce n'est qu'en mettant la pression pour plus de productivité ou en mettant la pression sur les salaires que les patrons peuvent augmenter leur taux de profit, et ils ne se gênent pas pour le faire. Et voilà les conséquences qu'il y a pour nous...

Au moment où l'on entend qu'il va falloir surveiller encore plus les arrêts maladie parce qu'ils sont trop nombreux, personne ne se pose la question de savoir pourquoi ils ont tant augmenté depuis la crise. La seule chose que l'on entend est qu'il va falloir plus de contrôle sur les médecins qui en donnent et sur les salariés qui sont malades. Pourtant, avec autant de chômage et un âge de départ à la retraite repoussé, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait autant d'arrêts ! Depuis la crise, la pression au travail a augmenté, avec un rapport de force en faveur du patronat. La bourgeoisie a depuis des années la satisfaction de ses revendications, appliquées par tous les gouvernements successifs, de droite ou de « gauche » : âge de départ à la retraite repoussé, accords flexibilité, pacte de responsabilité, casse progressive du code du travail, etc. Alors forcément, dans les boîtes on nous demande toujours plus et plus vite, et « si ça ce te va pas, y'en a plein qu'attendent dehors ! »

Selon les statistiques de 2011, il y a eu 552 morts au travail en 2011. Les catégories les plus touchées sont les ouvriers/ouvrières qualifiés (303), les cadres, techniciens/techniciennes et agents/agentes de maîtrise (103), les ouvriers/ouvrières non qualifiés (77) et les employés (57). Le BTP est le secteur le plus touché. Les morts des maladies professionnelles ne sont évidemment pas comptabilisés dans ce chiffre, il faudrait y rajouter quelques zéros ! Les accidents de travail pour 2013 sont de près de 620 000.

Il ne faut pas oublier que derrière ces chiffres, il y a des noms, des familles, des amis, bref des vies qui sont brisées pour augmenter le taux de profit des patrons. Et ça, c'est tout bonnement dégueulasse ! Cette vérité ne peut que nous renforcer dans notre détermination révolutionnaire à ce que notre classe, la classe ouvrière, prenne tout le pouvoir dans l'objectif de construire un système dont la loi fondamentale ne sera pas la recherche du profit maximum en temps minimum mais la satisfaction toujours croissante des besoins divers de la société. Ce système ne peut que se construire sur les ruines du capitalisme. Ce système, c'est le socialisme en direction du communisme.

Par la révolution,
nous vengerons les mutilés, malades et morts du travail !