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24 décembre 2015 4 24 /12 /décembre /2015 17:11
Philippines : 6 fronts de guérilla de plus formés à Mindanao

Nous avons traduis cet article de Davao Today qui relaie les dernières informations données par Ka Oris (Camarade Oris) sur l'avancé de la Guerre Populaire aux Philippines dirigée par le Parti Communiste des Philippines.

 

Davao City - Le National Democratic Front (NDF - Front Démocratique National) a déclaré que la révolution a continué de progresser dans l'île de Mindanao, malgré le déploiement de 60% de ses forces armées ici de la part du gouvernement.

 

Le NDF est l'aile politique du Parti communiste des Philippines qui célèbre son 47e anniversaire ce samedi.

 

La Guerre Populaire Prolongée du PCP (Parti Communiste des Philippines) est présentée comme l'insurrection la plus longue en Asie.

 

Ka Oris, porte-parole du NDF Mindanao, dans une déclaration dit que l'opération de contre-insurrection du gouvernement "Oplan Bayanihan" (OPB) a déployé "60 bataillons ou 60% de ses troupes militaires à Mindanao." Soixante pour cent du total de ses positions militaires sont déployés dans les zones de la New People's Army (NPA - Nouvelle Armée Populaire, l'armée dirigée par le PCP), a dit Ka Oris.

 

"Mis à part cela, il y a la Police Nationale des Philippines, des Unités Géographiques de Citoyens Armés et d'autres groupes paramilitaires comme le BULIF, les groupes d'Alamara, Gantangan, Bagani, Magahat et d'autres encore. Ceci ont lancé des tactiques terroristes féroces et sales pour attaquer le peuple et pour contrer l'opposition armée et non-armée" a t-il dit.

 

De 40 fronts de guérilla au cours de la première année de l'administration Aquino en 2010, le NDF a déclaré que les forces de la NPA se sont étendues à 46 fronts de guérilla éparpillés dans cinq régions.

 

La NDF a dit "pas un seul" front n'a été démantelé.

 

Le NDF a déclaré que sur les 200 villes et municipalités à partir desquelles ils opèrent, ils opéraient dans 1.850 villages alors en 2010, et ont augmenté aujourd'hui à 2.500 villages.

 

"Un tiers de ces zones sont consolidées tandis que plusieurs autres zones sont sous les organes du pouvoir politique ou un gouvernement démocratique populaire au le niveau du barrio ("quartier", plus petite unité politique géographiquement) et certains le sont au niveau de la ville", a déclaré Ka Oris.

 

La base de masse de la New People's Army est maintenant passée à 200 000 personnes contre 130 000 en 2010. Ka Oris a déclaré que leur base de masse permet de manœuvrer facilement les troupes de la NPA dans les campagnes, elle fournit une base stable pour le recrutement du Parti et des combattants de la NPA, et qu'elle aidera à lancer des campagnes populaires.

 

Ka Oris a dit que l'augmentation des formations de la NPA a également conduit à l'augmentation du nombre d'offensives tactiques menées dans l'île de Mindanao.

 

Il a dit qu'il y avait une augmentation annuelle des offensives tactiques : 250 en 2010, 350 en 2011, 400 en 2012, près de 400 pour chaque année de 2013 et 2014, et près de 500 cette année.

 

Ka Oris a cité certaines de leurs plus grandes actions militaires, y compris le raid contre l'armée privée de Joselito Brillantes Jr le maire de la ville de Monkayo en avril 2014 où la NPA a saisi 74 armes à feu.

 

Les autres opérations réussies selon Ka Oris incluent le raid à l'intérieur du siège de la PNP (Police Nationale des Philippines) à Tigbao, Zamboanga del Sur, Don Victoriano, Misamis Occidental, et Alegria, Surigao del Norte; le raid contre Earth Savers Security à Butuan City; le raid contre l'Armée de Communauté Organisée pour la Paix et le Développement (groupe paramilitaire) à Gingoog City, Tandag City, et San Fernando dans Bukidnong; le raid contre le détachement de l'Armée-Cafgu à Binicalan, San Luis, Agusan del Sur; à Balingasag, Misamis Oriental, et Banay-Banay à Davao Oriental; et la punition contre les trois compagnies minières géantes à Taganito, Claver, Surigao del Norte et la plantation des Del Monte Phils à Bukidnon.

 

Le NDF a également affirmé que la NPA a tué un équivalent d'un bataillon de soldats de l'armée à Mindanao cette année.

 

"Nous n'avons pas encore inclus ceux qui ont été blessés, tandis que du côté de la NPA il n'y en a que quelques-uns" a déclaré Ka Oris.

 

Oris a dit que la NPA a également capturé 61 prisonniers de guerre sous l'administration d'Aquino rien qu'à Mindanao.

Philippines : 6 fronts de guérilla de plus formés à Mindanao
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1 décembre 2015 2 01 /12 /décembre /2015 20:45
Succès du meeting international pour les 10 ans de la révolte des banlieues

Le samedi 21 novembre s'est tenu le meeting international organisé par le Bloc Rouge (unification des maoïstes) et le Parti Communiste maoïste – Italie « De la révolte des banlieues à la révolution prolétarienne ! » à Aubervilliers à l'occasion des 10 ans de la révolte des banlieues qui a éclaté en novembre 2005.

 

Ce meeting a pu se tenir malgré des circonstances très difficiles. Tout d'abord il y a eu les pressions policières pour que le meeting ne se tienne pas, ces pressions ont été accompagnées d'un harcèlement envers des Camarades à Aubervilliers. Avec la déclaration de l'Etat d'Urgence après le massacre du 13 novembre, la situation est devenue encore plus difficile. Nous avons été contraints de changer de salle malgré un travail d'information déjà très avancé pour l'ancienne adresse (centaines d'affiches collées, milliers de tracts distribués,...). Tout cela n'a pas empêché le meeting de se tenir et d'être un succès !


Malgré le changement de salle, la nouvelle salle s'est retrouvée pleine et toutes les interventions de camarades d'autres pays ont pu se faire. Toutes les interventions et messages seront regroupés dans une brochure que nous publierons en français, italien et anglais.


La conclusion a porté sur l'importance que ce meeting ne soit pas un événement ponctuel mais qu'au contraire, il soit une démarche qui doit être continue et prolongée. Celui-ci doit marquer la volonté de nous engager encore plus dans les quartiers populaires qui ont une importance essentielle dans la question de la guerre populaire dans les pays impérialistes.


Bloc Rouge (Unification des maoïstes)

 

Succès de la réunion internationale à Paris pour le 10ème anniversaire de la révolte dans les banlieues


Dans un Paris sous l'état d'urgence, les maoïstes de différents pays d'Europe, avec le soutien des partis et organisations maoïstes des pays opprimés par l'impérialisme et la présence d'autres forces anti-impérialistes, ont tenu une réunion révolutionnaire, défiant la situation qui a émergé à Paris après les attaques réactionnaires de Daech du 15 Novembre.


Dans une ambiance militante et combative, la révolte de la jeunesse prolétarienne et populaire dans les banlieues en 2005 a été saluée, analysée et relancée dans sa signification historique.


Il a été dit haut et fort que les maoïstes sont contre les guerres d'agression impérialistes au Moyen-Orient, contre l'Etat d'Urgence en France et d'autres pays impérialistes et qu'ils et elles sont du côté de la jeunesse et des masses populaires des banlieues de Paris.


Les forces participantes ont déclaré qu'elles étaient prêtes à prendre leurs responsabilités pour lutter contre les impérialistes et leurs guerres et pour soutenir toutes les luttes anti-impérialistes des peuples et d'affirmer la voie universelle de la guerre populaire.


La brochure de la réunion, avec tous les discours, sera publiée dans les prochaines semaines en anglais, français, italien, afin de permettre à toutes les forces révolutionnaires, anti-impérialistes, communistes, maoïstes de continuer la discussion, avec leur pratique révolutionnaire.

 

Information par le PCm Italie
Novembre 2015

 

Succès du meeting international pour les 10 ans de la révolte des banlieues
Succès du meeting international pour les 10 ans de la révolte des banlieues
Succès du meeting international pour les 10 ans de la révolte des banlieues
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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 00:29

Cette interview a été réalisée à l’occasion du 10ème anniversaire de la création du PCI (maoïste), Parti Communiste d’Inde (maoïste). Le camarade Ganapathy est le Secrétaire général du PCI (maoïste). À ce titre, il revient sur les 10 années qui se sont écoulées et sur les perspectives du mouvement en Inde et dans le monde.

 

"En se basant sur les nouvelles, uniques et sans précédentes réalisations de la dernière décennie, la révolution indienne surmontera certainement la situation difficile pour gagner des victoires plus récentes, plus grandes et plus glorieuses"

 

Bulletin d'Information Maoïste (MIB), Interview du Camarade Ganapathy, Secrétaire général du PCI (maoïste), à l'occasion des célébrations du dixième anniversaire de la formation du Parti uni.

 

Bulletin d'Information Maoïste (MIB) : Salutations révolutionnaires à vous et à tous nos camarades de nous tous au MIB à l'occasion du Dixième Anniversaire du Parti.

 

Ganapathy (GP) : Je vous remercie. Salutations révolutionnaires à tous nos camarades au MIB, au nom de notre Comité central.

 

MIB : À votre avis, quelles sont les réalisations importantes du parti dans les dix dernières années ?

 

GP : Depuis la création du Parti communiste de l'Inde en 1925, l'histoire du mouvement révolutionnaire dans notre pays a connu des périodes capitales. De toutes celles-ci, la période couvrant la dernière décennie est non seulement unique et marquée par quelques-uns des développements les plus importants dans notre Guerre Populaire Prolongée (GPP) menée pour la victoire de la Révolution de Nouvelle Démocratie (RND) depuis Naxalbari, mais est aussi le témoin de quelque chose de nouveau et de sans précédent dans toute l'histoire de la lutte des classes dans notre pays. L'importance de cette décennie réside dans:

- la mise en place d’un centre unique pour guider la RND de l'Inde; Le Parti, l'Armée et le Front Unique (FU), à savoir, les trois armes magiques de la révolution devenant plus fortes qu'avant; L'enrichissement de la ligne politique, de la ligne militaire, de la politique du Front Unique et de plusieurs politiques sous la forme de documents du parti uni

- Les documents du Congrès d’unification, des documents d'orientation, d'importantes résolutions, des résumés, des articles, etc .; La poursuite du développement de la ligne militaire et des avancées significatives dans l’art de mener la guerre de guérilla, la participation des larges masses, comme jamais auparavant, dans la GPP lui donnant ainsi une vraie nature de masse et de riches et de nouvelles expériences dans la défaite d’une des plus brutales campagnes contre-révolutionnaires d’élimination menée par l’ennemi; De riches et nouvelles expériences dans la construction de mouvements de masse contre l'impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique menées en mobilisant de larges masses de la population, en particulier les paysans, autour des questions de l’eau, de la forêt, de la terre, de la justice et de la dignité; De riches et nouvelles expériences dans la construction d’un front unique stratégique sous la forme de comités populaires révolutionnaires (CPR) à un premier niveau et de meilleures et de nouvelles expériences en fronts uniques tactiques, la reconnaissance du CPR comme un modèle de développement alternatif qui pourrait être appliqué avec succès, contrastant avec le modèle de vente du pays mené par les classes dirigeantes;

Malgré qu’elle soit dans une situation très difficile à l'heure actuelle, la Révolution Indienne résiste à une brutale campagne de répression sans précédent menée à l'échelle nationale par le régime indien fasciste bénéficiant du soutien des impérialistes, en particulier des impérialistes étasuniens, maintenant vivant, parmi le peuple de l'Inde et du monde, l'espoir pour la révolution; Un soutien considérable pour les masses révolutionnaires combattantes des plus diverses couches de la société indienne, à la fois contre l’Opération Green Hunt (OGH) et pour l'appui de la guerre populaire (GP);

La fusion en un seul parti du PCI(maoïste) et du PCI (M-L) Naxalbari comme un autre point clé dans l'effort pour parvenir à l'unité des révolutionnaires authentiques dans notre pays; La guerre populaire en Inde servant comme l'un des points focaux importants autour duquel l'unité internationale des forces maoïstes et un mouvement de solidarité et de soutien international pourrait être construit. Ces nouveaux et importants développements de la dernière décennie ont été obtenus sur la base de la nouvelle idéologie, la nouvelle politique, la nouvelle ligne, le nouveau parti, la nouvelle armée et le nouveau front du peuple initié par la glorieuse révolte paysanne armée de Naxalbari et formulées sous la direction des grands dirigeants fondateurs de notre parti, les camarades Charu Mazumdar et Kanhai Chatterji.

Tous les développements de la dernière décennie ont été atteints d’une part au milieu et en luttant sans relâche contre les campagnes brutales d’anéantissement de l'ennemi, et d’autre part, à travers d’âpres luttes internes au parti contre l'opportunisme de droite et de «gauche» qui s’étaient développés à l'intérieur du parti à différents moments cruciaux du mouvement. Une des plus importantes caractéristiques du mouvement révolutionnaire indien réside dans les glorieux sacrifices faits tant par les communistes que les masses pour la libération de notre pays, sans lesquels aucun des précités nouveaux et importants succès de la dernière décennie n’aurait pu être obtenu. Grâce à ces sacrifices, le parti a mis en avant un mode de pensée et de culture alternatif qui représente les plus hautes valeurs humaines, par opposition au mode de pensée et de culture pourrissant, décadent et ego-centré insufflé par les classes dirigeantes parmi les masses. De cette façon, ces sacrifices ont inspiré les classes opprimées et les couches de la société à se battre pour un changement révolutionnaire.

 

MIB : Quels sont les principaux défis à relever par le parti maintenant ? Quelles possibilités voyez-vous pour les surmonter ?

 

GP: Voici les principaux défis auxquels notre mouvement est confronté à l'heure actuelle. Tout d'abord, la préservation de nos forces subjectives, notamment la direction stratégique du parti. Depuis la formation du nouveau parti, nous avons perdu un nombre considérable de dirigeants du parti à tous les niveaux en commençant par le comité central du parti jusqu’au niveau des comités du parti de villages. Par conséquent, nous avons identifié la préservation des forces subjectives existantes contre les attaques ennemies comme l'une des tâches prioritaires pour le parti. Ayant compris l'importance de préserver les forces subjectives et de les protéger, nous devons adopter des méthodes secrètes et appropriées de fonctionnement, rectifier nos erreurs en la matière et mettre résolument en œuvre les leçons tirées de notre pratique, préparer une nouvelle direction et élever la conscience de tout le parti concernant le besoin d'un parti fort avec la continuité de la direction comme une condition pour le succès de la révolution.

Deuxièmement, le mouvement révolutionnaire s’est affaibli dans les plaines rurales et les zones urbaines. Ceci est l'un des facteurs principaux de la situation difficile à laquelle le parti est confronté aujourd'hui. Il constitue un défi pour nous de relancer et de développer le mouvement dans les zones où notre parti est présent depuis longtemps, mais dont la force s’est affaiblie au fil du temps. De même, nous avons également besoin d'étendre le mouvement à des domaines nouveaux et d’ouvrir de nouveaux champs de bataille afin d'élargir l'arène de la guerre populaire. À la lumière de la riche expérience de notre mouvement, nous devrions utiliser les conditions qui sont de plus en plus favorable pour faire avancer la révolution sans répéter les erreurs du passé. De cette façon, nous pouvons certainement surmonter la situation difficile et faire progresser le mouvement.

Troisièmement, certaines personnes essaient de semer la confusion dans le camp révolutionnaire en affirmant que les changements dans les conditions socio-économiques ont transformé l'Inde en un pays capitaliste. Ils ont également mis en avant la vision erronée selon laquelle la ligne de la GPP est devenue sans objet. Mais le chemin de GPP a montré dans la pratique être la seule voie révolutionnaire correcte pour le succès de la RND, dans un pays semi-colonial semi-féodal comme l'Inde. Par conséquent, nous devons nous prémunir contre ces vues erronées et les exposer. Dans le même temps, nous devons profondément étudier les changements économiques, politiques, sociaux et culturels et apporter les modifications appropriées à nos tactiques.

Quatrièmement, les forces fascistes hindous brahmaniques sont arrivées au pouvoir central, ce qui reflète une poursuite de la consolidation de l'idéologie, de la politique et de la culture des forces féodales et réactionnaires. La finance internationale et la bourgeoisie bureaucratique compradore ont soutenus BJP dirigé par Modi dans son ascension vers le pouvoir, qui a été favorisé dans certains endroits par la polarisation communautaire manigancée par le Sangh Parivar.

Après son arrivée au pouvoir, le BJP met en œuvre à un rythme effréné des politiques pro-impérialistes, de vente du pays pour répondre aux besoins des grands capitalistes étrangers et indiens et des grands propriétaires terriens, tandis que dans le même temps il suit le programme Hindu-fasciste sous diverses formes. Cela fournira de nouvelles pistes pour unir toutes les forces démocratiques, progressistes, laïques et patriotiques en lutte. De nouvelles et plus nombreuses classes, couches, forces et personnes de la société seront amenées dans l'arène de la lutte, et de nouvelles opportunités de faire avancer la GPP vont s’ouvrir.

Cinquièmement, la situation objective mondiale est de plus en plus favorable pour la révolution. L'économie impérialiste mondiale vacille encore dans une crise grave et toutes les contradictions fondamentales dans le monde s’aiguisent. En conséquence, les forces révolutionnaires, démocratiques et de libération nationale dans le monde entier gagnent en force contre l'impérialisme et ses soutiens nationaux. Les forces maoïstes aussi se renforcent. Mais dans le même temps, les bases socialistes n’existent plus et les forces subjectives dans le mouvement communiste international (MCI) aussi sont faibles à l'heure actuelle. Cela aussi nous pose un défi considérable.

 

MIB : Après la fusion du parti et de l’armée-guérilla populaire de libération (AGPL), nous avons vu qu’un changement qualitatif a eu lieu dans le développement de l’AGPL et l'intensification et de l'expansion de la guérilla. Mais maintenant, il semble qu’il y ait un ralentissement. Comment le parti prévoit de l'accélérer à nouveau et progresser ?

 

GP : Votre observation est juste. Voilà pourquoi quelques succès spectaculaires ont été remportés dans la dernière décennie. Et l'observation qu'il y a eu un ralentissement est également correcte comme nous pouvons l’observer depuis 2011. Le Comité Central (CC) a résumé la situation en 2013 et a évalué que notre mouvement était confronté à une situation très difficile. Mais les niveaux sont différents selon nos différentes zones de guérilla (ZG). Dans les dix dernières années, il y a eu des inégalités dans le développement mais aussi dans l'affaiblissement ultérieur de nos différentes ZG. Tout comme il y a des inégalités dans les conditions économiques, sociales et politiques dans notre pays, de même c’est non seulement entre les différentes ZG mais aussi dans l'ensemble du mouvement révolutionnaire à l'échelle nationale qu’il y a des inégalités. Ceci est une loi de la GPP. Incontestablement, ce sont nos efforts subjectifs qui font progresser la guerre de guérilla, et cela ne peut pas être contesté.

Cependant, la guerre de guérilla a avancé dans les différentes zones sur la base des différentes conditions économiques, sociales, politiques, historiques et géographiques. De même, ces conditions constituent également une base pour les hauts et les bas dans la guérilla. Nous ne devrions pas ignorer ce fait. À partir de 2011, nous avons obtenu quelques gains importants dans certains États / ZG au niveau du front militaire, dans la construction de luttes de masse et en élargissant le mouvement. Le mouvement a été développé dans certains ZG au cours de cette période en gardant les CPR comme le point central et en consolidant le parti. Pourtant, nous avons été confrontés à une décélération. Le parti a identifié les raisons de cette décélération et a préparé l'ensemble du parti, l’AGPL et les organisations de masse pour surmonter cette situation et cela devrait être considéré comme un aspect positif.

La deuxième phase de l’Opération Green Hunt a commencé en 2011 et la troisième phase de l’OGH a commencé après l’arrivée au pouvoir de Modi et de son gouvernement. Donc, nous devrions garder à l'esprit que tout cela a été fait au milieu d’offensives sévères et en ripostant à celles-ci. Le parti reconnaît également et apprécie sans réserve le rôle positif joué par les sections démocratiques et patriotiques de la société qui ont prêté leur voix et soutiennent les luttes du peuple à Jal, Jungle, Zameen, Izzat, Adhikar ainsi que leur opposition véhémente à l'OGH. Cela a également eu sa part dans le maintien de l'esprit de combat du peuple. Au cours de la riposte à cette guerre contre-révolutionnaire depuis la mi-2009, l’écart de force entre les forces révolutionnaires et les forces contre-révolutionnaires était très important. Des forces de guérilla de la taille d’une compagnie ont été déployées pour anéantir des sections de l’ennemi. Des forces de guérilla de l’ordre d’un bataillon ont commencé à éliminer les forces ennemies fortes d’une compagnie.

Dans ces conditions, l'ennemi a déployé des dizaines de milliers à cent mille hommes dans chaque ZG. Donc, en raison de l'écart entre les quantités de forces opposées, de nouvelles conditions défavorables ont surgi pour mener notre guerre de guérilla. L'énorme déploiement de forces ennemies visait non seulement à écraser notre résistance armée, mais aussi à supprimer la recrudescence des mouvements de masse auxquels nous avons assisté dans cette décennie comme les historiques Nandigram, Lalgarh, Narayanpatna et plusieurs mouvements significatifs dans presque toutes les ZG. Ainsi, le mouvement maoïste est apparu comme une alternative à ce système décadent. La décélération qui a eu lieu ne doit pas être considérée seulement comme le résultat de la répression de l'ennemi, mais elle est aussi une conséquence de nos faiblesses subjectives. Pour sortir de cette situation, nous avons identifié nos erreurs et faiblesses et avancé dans la bolchévisation du parti, de l’AGPL et des organisations de masse. 

Dans le même temps, nous devrions également examiner les conditions objectives qui ont conduit à cela. Nous avions adopté certaines tactiques pour repousser les offensives ennemies quand il était au niveau précédent et ainsi remporté quelques succès. Cela conduit l'ennemi à décider de contre-tactiques. Une nouvelle situation se présente donc. Nous aurons donc à adopter des tactiques qui nous donneront à nouveau l'avantage pour contrer les forces supérieures de l'ennemi par la guerre de guérilla et la mobilisation du peuple. Un facteur crucial dans la construction et le développement de la guerre de guérilla serait l'approfondissement de notre base de masse. Le flux et le reflux du mouvement donnera toujours lieu à de nouvelles situations. Il y a eu quelques erreurs graves du parti dans la compréhension de cela et la préparation en conséquence du parti, de l’AGPL et du peuple. Les pertes ont augmenté en raison de défauts dans le parti face aux nouveaux défis. En se défendant contre un ennemi fort dans le cadre de la GPP, les pertes et les revers se produisent.

Voilà pourquoi Mao a dit que la GPP avancera à travers le processus de la victoire-défaite-victoire-défaite et la victoire ultime. La ligne de la GPP passera toujours à travers un processus complexe. Avec plusieurs réussites petites et partielles et quelques grands succès et des sauts au cours de la GPP, il y aura aussi plusieurs petites et partielles pertes, défaites et quelques grosses pertes et retraits. C’est est une loi de la GPP qu'elle avance en zigzag. Donc, nous devrions regarder la décélération de la guerre de guérilla sous cette perspective. C’est ce que signifie : adopter des tactiques nécessaires. En gardant en vue le développement inégal du mouvement dans diverses régions de notre pays, nous devrions adopter soit des tactiques d'autodéfense ou des tactiques offensives en fonction des changements dans les conditions concrètes dans nos domaines de travail. Cela devrait être compris comme une partie inséparable de l'ensemble des changements dans la guerre révolutionnaire dans la situation difficile actuelle avec pour but de la surmonter.

Et ce n’est pas uniquement dans les différentes parties du pays, mais aussi à l'intérieur d'une seule ZG, que nous aurons à adopter des tactiques offensives ou d'auto-défense selon les conditions spécifiques de cette Zone/division particulière. Même si les conditions peuvent être meilleures dans certains domaines, là aussi ceci devrait être subordonné à la situation globalement difficile, à laquelle nous sommes confrontés et l'objectif devrait être de la surmonter. Et nous savons tous que l’auto-défense inclut toujours l’offensive et il ne peut pas y avoir d’auto-défense sans être offensif. Mais dans toutes les tactiques que nous adoptons, la préservation des forces subjectives, notamment la direction à tous les niveaux est très importante. Les deux déviations qui peuvent survenir dans notre parti tout en nous préparant à la nouvelle situation sont

- 1. Considérer uniquement les forces apparentes et la gravité de l'offensive de l'ennemi et ne pas identifier les faiblesses sous-jacentes; ne pas regarder nos forces et nos avantages et le rôle historique du peuple dans la guerre révolutionnaire; ne pas comprendre stratégiquement l'ennemi et ne les regarder que tactiquement. Cela mènerait camarades à perdre l'initiative et à devenir passifs au nom de l'auto-défense et finalement perdre l'esprit de combat. Ceci est une déviation de droite;

2. Ne pas comprendre le changement qui a eu lieu au sein des parties en conflit dans la guerre de guérilla et essayer de prendre des tactiques offensives sans prendre en considération le rapport ou dans une large mesure l'affaiblissement de notre force subjective, la passivité dans le peuple et sans donner de l'importance à l'auto-défense, à savoir, la préservation des forces subjectives. Ils ne voient pas l'ennemi tactiquement et l’évaluent seulement stratégiquement. Ceci est une déviation de gauche.

 

Donc, il est très important pour provoquer l'accélération de notre guerre de guérilla, d’étudier les nouveaux changements survenus dans la guerre révolutionnaire et les points forts et les faiblesses tant de l'ennemi que de nous ainsi que l'étude des changements globaux qui ont eu lieu dans le pays dans les domaines sociaux, économiques, politiques et culturels. Ceci est l'un des principaux aspects que nous cherchons à atteindre par le biais de notre Bolchevisation. L'accroissement de la base de masse, concentrer les efforts visant à mobiliser les masses et accroître leur rôle actif dans la guerre de guérilla et dans toutes les activités de la GPP sont tous très importants pour reprendre la main. Le CC, la Commission centrale militaire (CCM) et tous les comités principaux s’attaquent à l'heure actuelle à la situation en partant de cette compréhension.

 

MIB : Même les sympathisants du parti sont concernés par le fait que l'activité principale du parti est confinée à des zones Adivasies. Certaines personnes discutent de savoir si la pertinence de la ligne GPP est limitée à ces zones et non pas à l'Inde dans son ensemble. Quelle est votre réponse? Comment allez-vous diffuser la GP dans tout le pays ?

 

GP : L'Inde est un vaste pays semi-féodal semi-colonial avec un développement économique, politique et social inégal. Cette inégalité exclut la ligne d'une révolution simultanée dans tout le pays, ou d'une insurrection armée. Nous devons nous baser sur les régions arriérées et stratégiques de la campagne. Cela signifie que la guerre révolutionnaire doit être menée pendant une longue période dans les zones relativement plus arriérées où les contradictions sociales sont aiguës. Par conséquent, le mouvement révolutionnaire ne peut avancer qu’en suivant le chemin de la GPP. En outre, les classes dirigeantes possèdent une forte machine répressive à savoir un puissant État centralisé avec une armée moderne bien entraînée et bien équipée.

Donc, nous devons mener notre guerre révolutionnaire dans le maillon le plus faible du pouvoir de l'ennemi, à savoir, la campagne. Notre propre expérience et l'histoire des révolutions en Chine, Vietnam, Laos, Cambodge, etc. prouvent la justesse de la ligne de la GPP dans les pays semi-féodaux semi-coloniaux sans le moindre doute. Les arguments selon lesquels, il serait impossible de construire des zones libérées, de construire l'armée rouge et de mener la guerre populaire prolongée dans le pays ne sont nouveaux. Les classes dirigeantes et les intellectuels qui les servent, la « gauche » révisionniste parlementaires et les partis pseudo-ML, tous ont mis en avant de tels arguments depuis longtemps. Ils mettent ces vues en avant pour créer de la confusion parmi les forces révolutionnaires, démocratiques et patriotiques qui sont de plus en plus entraînées dans la guerre du populaire.

En outre, les forces de gauche qui ont rejeté la GPP ont pas été en mesure de parvenir à quoi que ce soit dans la transformation de la société au cours de leur longue pratique. En fait, ils sont toujours contre une telle transformation et sont embourbés jusqu'au cou dans le bourbier parlementaire. Une variante de cet argument erroné contre la GPP est que la GPP ne serait applicable que dans les zones Adivasies et pas dans le reste du pays. Ce point de vue aussi ne repose sur rien. Ces points de vue provenant de l'ennemi, cependant, ils doivent être distingués des avis provenant de sympathisants de la révolution indienne qui sont préoccupés par le confinement des principales activités du mouvement dans les zones Adivasies. Il est vrai que notre mouvement est aujourd'hui relativement plus fort dans les vastes zones forestières de l'Inde centrale et orientale, qui constituent les zones d’habitations traditionnelles des Adivasis. Le mouvement a fait des progrès dans la dernière décennie en gardant comme cœur les zones de guérillas Dandakaranya et Bihar-Jharkhand. Il a une vision claire de la façon de développer le mouvement dans divers types de zones de plaine et les directives tactiques y sont décrites dans notre document «Stratégie et Tactique de la révolution indienne ».

Nous avons aussi un document d’orientation sur le travail urbain. Pourtant, notre mouvement dans les plaines rurales ainsi que dans les zones urbaines s’est affaibli. Une des principales raisons pour cela réside dans nos lacunes dans la préparation des cadres du parti conformément à ces directives. Il y a aussi quelques limites dans la compréhension de l'importance stratégique de ces deux zones et dans la réalisation d’une enquête sociale destinée à analyser les changements des conditions sociales. En conséquence, nous avons perdu de considérables forces subjectives qui sont devenues des cibles faciles pour l'ennemi et le mouvement a subi de sévères pertes dans ces zones. Un facteur important expliquant notre faible présence dans les vastes plaines agricoles du pays est que nous n’avons pas été en mesure de rallier en grand nombre les masses paysannes, notamment les ouvriers agricoles et les paysans pauvres, dans la guerre de guérilla.

De même, nos lacunes dans la mobilisation des classes non-paysannes dans les zones boisées Adivasies, y compris les classes moyennes émergentes, dans le mouvement révolutionnaire ont également conduit à l'affaiblissement du mouvement. Cela a eu un impact négatif sur nos efforts pour mener à bien la tâche centrale. Mais nous ne devons pas perdre de vue l'aspect positif tout en analysant les faiblesses et les lacunes de notre mouvement dans les plaines rurales et les zones urbaines.

Nous ne devons pas oublier que le mouvement révolutionnaire a acquis une vaste expérience en travaillant dans ces zones. Les nouvelles expériences acquises au cours de la dernière décennie, après la fusion nous aideront également à tirer les leçons appropriées et à reconstruire le mouvement là où nous sommes en échec, de le renforcer là où nous sommes affaiblis et de l'étendre à des domaines où nous sommes absents. Nous devons apprendre des soulèvements de masse de Kalinganagar, Singur, Nandigram, Lalgarh, Narayanapatna et du mouvement demandant un Etat du Telangana, etc., qui ont tous eu un impact positif sur les masses laborieuses des zones rurales et urbaines. La majorité des gens qui sont sous le joug impérialiste, l'exploitation et l'oppression féodale et compradore bureaucratique capitaliste, résident dans les vastes zones rurales et dans les villes situées en dehors des zones Adivasies.

Ils n’ont pas d'autre option pour résoudre leurs problèmes que de lutter. Ils sont influencés par la guerre populaire en cours. Donc, les conditions dans ces zones sont favorables à la propagation de la guerre révolutionnaire. Nous devons agir de manière créative en gardant à l'esprit les conditions concrètes et les exigences des différentes classes et couches de la population. En tenant fermement notre ligne politico-militaire, en travaillant de manière créative et planifiée profitant de la lumière de nos vastes expériences, en mettant en œuvre un style de travail correct, en rectifiant nos erreurs passées, en employant des tactiques correctes pour répondre aux conditions changeantes et aux tactiques de l'ennemi, nous serons en mesure d'utiliser les excellentes conditions objectives pour construire la lutte de classe en mobilisant les masses dans ces zones et ainsi faire progresser la guerre de guérilla. De cette façon, en misant sur les nouvelles, uniques et sans précédentes réalisations de la dernière décennie, la révolution indienne surmontera certainement la situation difficile pour gagner de nouvelles, plus grandes et plus glorieuses victoires.

 

MIB : Le gouvernement prétend que de plus en plus de maoïstes répondent à leurs politiques améliorées de redditions et se rendent. Quelle est la vérité ?

 

GP : Qu’entendent-ils par l'amélioration de la politique de reddition ? Manifestement, ils entendent plus d'argent et plus de packs de réhabilitation. Ceci est destiné à nourrir le public. Les redditions n’ont pas augmenté en raison de l'offre de plus d'argent ou de plus de réhabilitation. Il y a deux raisons à cela. L'Etat indien est l'un des régimes les plus impitoyables au monde quand il se livre à l'écrasement des Adivasis et des pauvres qui se battent pour leurs droits. Et s’ils choisissent de se battre sous la direction du PCI (maoïste) les atrocités qui s’abattent sur sont est tout simplement indescriptibles. Pour écraser la résistance à ses politiques pro-impérialistes, l'État recourt à plusieurs méthodes de suppression et cette politique de reddition en est aussi une partie.

Les forces gouvernementales se jettent comme des limiers sur le peuple dans les zones du mouvement, qu’ils soient ou pas impliqués dans des activités révolutionnaires. Cependant, cela vise avec une attention particulière ceux qui sont actifs dans la résistance et en les soumettant à toutes sortes de pressions telles que de sévères tortures, des viols, des destructions de biens, la guerre psychologique, les menaces (y compris de les mutiler ou de les tuer ou de le faire réellement à d’autres), etc., et de les pousser à se rendre en grand nombre. Cela explique les redditions de masse dont la police parade triomphalement et avec arrogance devant les médias. Plus de trois quarts des redditions entrent dans cette catégorie. L'autre partie de ces redditions est faite de certains individus du parti, de l’AGPL et d’organisations de masse qui s’agenouillent devant l'ennemi. Oui, il y a une certaine augmentation de ces cas récemment et quelques personnes au niveau de la direction (Comité d'État, Comité de district et Comité de région) se sont également rendues.

La nécessité de faire de nouveaux sacrifices se pose chaque fois qu’une nouvelle série d'offensives est lancée par l'ennemi et que la répression impitoyable atteint des niveaux sans précédent. Il y aura toujours certains éléments faibles qui quitteront le mouvement ou se rendront à l'ennemi durant ces périodes. Cela se passe aussi maintenant. Il peut y avoir un certain impact de la soi-disant meilleure politique de reddition des gouvernements. Mais c’est très minoritaire et ne pourra jamais être la raison majeure. La première raison de ce genre de reddition est aussi les offensives ennemies impitoyables. Non seulement cela, après les redditions aussi l'État traite différemment avec les différentes personnes en fonction de leur classe et de leur parcours. Mais il n'y a pas de différence dans le fait d’essayer de tous les transformer en traîtres au peuple. L'État met toutes sortes de pressions pour en tirer des informations, les utiliser comme des mercenaires, et les faire participer à différents niveaux à l'offensive intensifié. Donc, quiconque pense naïvement que l'État met en place des politiques de reddition pour les intégrer aux élites, pour leur donner une «bonne vie», etc., devraient comprendre que les redditions ne sont rien, sauf une partie de la «guerre contre le peuple ». Son objectif est d'intensifier cette guerre en affaiblissant le mouvement et en les transformant en traîtres.

La deuxième raison de reddition est que certaines personnes ne sont pas en mesure de comprendre la nature de la répression de l'ennemi ainsi que les pertes temporaires dans le mouvement et sont donc désorientées. Les faiblesses personnelles de certains constituent une autre raison. La solution à ces problèmes est d’élever la conscience politique et l'engagement des cadres à tous les niveaux, de mettre en place une lutte plus redoutable contre la guerre psychologique menée par l'ennemi et de leur faire comprendre comment la reddition nous retourne contre notre propre peuple et n’est donc pas une solution. L’actuelle campagne de bolchevisation dans le parti est aussi reliée à cet aspect. Une dernière chose que je voudrais souligner est que cette période de très forte OGH, première et deuxième phases, a été témoin de certains sacrifices incomparables des cadres révolutionnaires et du peuple. Les révolutions avancent avec des sacrifices d'abord parce que les gens se rendent compte de leur inéluctabilité et d'autre part parce qu'ils se préparent pour cela avec une conscience supérieure.

L'ennemi, dans le cadre de de sa guerre psychologique soulignera bien sûr les redditions et essayera de supprimer l'aspect de sacrifice. Nous devrions effectivement concentrer notre guerre de propagande révolutionnaire sur cet aspect. Tant que les guerres révolutionnaires continuent, la répression de l'Etat aussi continuera. Par conséquent, jusqu'à ce que le système brutal ne soit renversé, il peut y avoir quelques redditions et leur nombre peut être relativement plus ou moins nombreux à certaines périodes. Les sacrifices à tous les niveaux, y compris le sacrifice suprême, sont le résultat du dévouement volontaire à la cause de la révolution dans le parti tout entier et dans toutes nos zones de mouvement et ils sont absolument indispensables pour une révolution.

 

MIB : Pourquoi le parti ressent la nécessité d'une campagne de bolchevisation ? Quels résultats en attendez-vous ?

 

GP : Notre parti a lancé un appel en 2013 pour Bolchéviser le parti et il est réalisé dans le parti, l’AGPL et les organisations de masse aujourd'hui. Il faudrait plus de temps pour compléter et seulement alors nous pourrions évaluer dans quelle mesure il a été victorieux en remodelant notre parti en un parti Bolchevisé. C’est le PCUS (B), populairement connu comme le parti bolchevik russe, qui a renversé la classe bourgeoise et a établi la dictature du prolétariat pour la première fois dans le monde. Quand aucun parti communiste n’était au pouvoir dans le monde, ce fut le parti qui a amené la classe ouvrière et les masses laborieuses au pouvoir. C’est le parti bolchevique qui, pour la première fois, a fait entrer le socialisme, dans l'histoire de l'humanité. Nous prenons donc ce parti comme modèle, en cherchant à transformer notre parti dans un tel parti prolétarien en tirant des leçons de son histoire et en s’imprégnant des qualités qui ont rendu tout cela possible. Voilà pourquoi nous avons l’avons appelée Campagne de bolchévisation.

D'autre part le modèle du Parti communiste chinois est également très important pour nous parce que la Chine et l'Inde ont plusieurs similitudes, il faut donc connaître et s’imprégner des qualités du PCC qui lui ont permis de réussir une révolution et de construire le socialisme dans un pays arriéré semi-féodal semi-colonial, où la paysannerie est majoritaire en développant la ligne de la GPP et la construction d'une armée populaire, un front uni réussi tout cela via le processus de création de zones libérées. Le PCC, depuis sa création, a fait des efforts continus pour se renforcer en prenant le PCUS (B) comme modèle. Nous avons donc décidé de mener cette campagne sans perdre de vue les expériences de ce parti, en particulier de la grande controverse et à la lumière des leçons conférées par la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Nous gardons ces deux partis comme les modèles et essayons de Bolchéviser le parti, à la lumière de l'expérience acquise dans la longue histoire révolutionnaire de notre parti.

Les raisons d’adopter cette campagne sont:

(1) Il y a un changement dans l'offensive ennemie dans le pays. Elle s’est intensifiée;

(2) Il y avait de lourdes pertes pour le parti et le mouvement est maintenant face à une situation très difficile;

(3) Les camarades d’origine paysanne et issus de la classe moyenne forment une majorité dans le parti et il y a donc un besoin de renforcer la vision prolétarienne dans le parti;

(4) nos lacunes dans l'étude et la formulation de tactiques appropriées aux changements politiques et économiques importants qui sont survenus dans la société et dans la guerre révolutionnaire; et

(5) Il y a quelques graves tendances non-prolétariennes au sein du parti.

 

Compte tenu de cela, nous avons adopté la campagne de bolchévisation pour élever le niveau idéologique et politique du parti afin de relever ces défis et de renforcer le parti organisationnellement pour qu'il puisse mener la révolution efficacement. C’est seulement en agissant de la sorte que le parti peut à son tour forger l’AGPL en une arme puissante et renforcer la base de masse du mouvement. Et c’est seulement à travers cela, que nous pourrons surmonter la difficile situation actuelle et progresser. Nous avons décidé de mener cette campagne de façon planifiée pour atteindre certains objectifs concrets. Remplir ces objectifs nous apportera les résultats suivants. Cette campagne remodèlera le parti dans une perspective prolétarienne mondiale et la renforcera à l'intérieur du parti, en particulier parmi les forces nouvelles.

Cela sera fait en améliorant l'étude idéologique du Marxisme-Léninisme-Maoïsme (MLM) et en formant entièrement le parti à elle. Cela permettrait au parti tout entier, à chaque unité dans le parti, d'acquérir la compréhension la plus claire de l'objectif de la NRD et de leur faire clairement comprendre les objectifs concrets à atteindre dans la conjoncture actuelle. Ça aiderait à comprendre profondément le style de travail de trois points enseigné par Mao et ainsi améliorerait notre style de travail. Ça améliorerait notre compréhension de la construction et du fonctionnement d’un parti secret, aiderait à rectifier rapidement les erreurs qui se produisent dans ce domaine et dans la mise en œuvre des principes opérationnels de la guerre de guérilla. Ça corrigerait les tendances non-prolétariennes présentes dans le parti et renforcerait la conscience et de vigilance du parti à lutter contre elles.

Ça améliorerait et renforcerait également l'unité de pensée et d’action ainsi que la discipline. Cela se traduirait pour le parti par un renforcement de sa base de masse en faisant corps fermement avec le peuple et en le mobilisant dans diverses luttes économiques, politiques et autres. Cela conduirait aussi à donner la priorité au ralliement des paysans dans la guerre révolutionnaire agraire et à déployer des efforts particuliers envers les vastes masses non-paysannes ainsi que la population urbaine. Cela conduirait à l'étude des conditions socio-économiques, politiques et culturelles variables et à changer les tactiques en conséquence, développant ainsi le mouvement avec succès. Nous espérons que cette campagne forge les camarades afin qu'ils puissent être en mesure de faire face aux situations les plus difficiles, aux difficultés et aux risques qui peuvent survenir sur le chemin de la révolution et qu’ils accroissent leur niveau de préparation pour combattre vaillamment l'ennemi. Enfin, nous nous espérons que cela nous permettra de défendre nos forces subjectives, notamment la direction supérieure et le mouvement des offensives les plus cruelles de l'ennemi. Tous les résultats ci-dessus seraient atteints en saisissant le MLM profondément et en le gardant au cœur de cette campagne.

 

MIB : L'ennemi propage le bruit que la ligne de la GPP serait obsolète. Certaines personnes préconisent le socialisme du 21e siècle de Chavez. Le PCNU (maoïste), dirigé par la clique Prachanda-Bhattarai a choisi la voie parlementaire et abandonné la ligne de la GPP. Plusieurs questions se posent quant à la pertinence de la ligne de la GPP en Inde et ailleurs dans le monde globalisé. Quelle est la réponse du parti à tous ces arguments ?

 

GP : Les exploiteurs et tous les réactionnaires ont toujours mené leur propagande contre le marxisme et la révolution, non seulement dans notre pays mais aussi ailleurs dans le monde depuis que Marx et Engels ont exposé l’idéologie prolétarienne et une fois que la classe ouvrière a émergé en tant que force révolutionnaire dans la lutte contre le féodalisme et le capitalisme, en particulier depuis la Commune de Paris, avec les révolutions prolétariennes. Après que la Russie et la Chine soient devenus révisionnistes - ils ont commencé à propager que le marxisme lui-même serait obsolète. La raison est évidente. Les révolutions et le marxisme amèneraient leur fin. Comment la ligne de la GPP peut-elle être dépassée ? Après la mort de Mao, toutes les révolutions qui ont eu lieu dans le monde, que ce soit des RND ou des guerres de libération nationale, ont été très prolongées.

Même si certaines d'entre elles ont trahi ou ont été abandonnées, c’est un fait que toutes ont été prolongées. Tant que la structure semi-féodale ne change pas fondamentalement, et que l'impérialisme maintient dans ses griffes des pays comme le nôtre et ne permet pas leur développement indépendant, il n'y a pas d'autre voie que la GPP pour la libération de ces pays. Certaines des formes féodales peuvent changer, mais le féodalisme restera inchangé car il sert les intérêts des impérialistes et sert de base pour promouvoir les intérêts de la Classe Bureaucratique Bourgeoise. Voilà pourquoi le peuple mène la GPP sous la direction du parti pour la victoire d’une révolution anti-féodale, anti-impérialiste, la NRD. Et les caractéristiques spécifiques de notre pays imposent que ce sera un processus prolongé et une guerre menée par le peuple et dirigée par notre parti.

D'où la GPP. J'ai déjà expliqué pourquoi nous considérons la ligne de la GPP comme indispensable pour la réalisation d'une révolution réussie dans un pays comme l'Inde. Maintenant, à propos de Chavez et son modèle de soi-disant socialisme du 21e siècle. Jusqu'à présent, deux voies ont été établies pour les révolutions dans le monde - l'insurrection et la GPP. Ces deux sont essentiellement à appliquer selon les conditions concrètes et spécifiques de chaque pays. Il pourrait y avoir des modifications à ces deux voies dans le nouveau contexte historique. Ne pas faire de révolutions mécaniques ou dogmatiques, mais créatives, voilà ce qu’enseigne le marxisme. Mais quelles que soient les modifications, elles devraient toujours se situer dans le domaine des révolutions. Voilà pourquoi la révolution est un impératif. Cependant, elle doit être menée selon les caractéristiques spécifiques d'un pays particulier. Essayer de réformer le système décadent sans aucune perspective d’atteindre une société sans classes est sans objet.

Le modèle de Chavez n’est pas une révolution, mais une simple réforme. Ce n’est le socialisme ni dans la forme ni le contenu. Plusieurs changements ont eu lieu dans le monde après les révolutions russe et chinoise. Tant dans les pays capitalistes que dans ceux du tiers-monde, les parties de la petite bourgeoisie ont considérablement cru. Une partie d'elle possède des idées libérales bourgeoises, une autre section possède des idées socialistes utopiques. Dans les pays où les révolutions démocratiques bourgeoises ou les révolutions de nouvelle démocratie n'ont pas eu lieu, où les mouvements révolutionnaires n’ont pas pu les amener dans son giron dans une large mesure, la plupart parmi ces couches petites-bourgeoises veut un changement ou des réformes dans le cadre du système parlementaire bourgeois. Au Venezuela, Chavez a pris certaines mesures dans l'intérêt de la classe ouvrière et de la paysannerie. Leur produit principal est le pétrole. Bien que le pétrole et d'autres industries aient été nationalisés, bien sûr avec plusieurs limites, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique compradore n’ont pas disparu pour autant.

Ils ne sont pas non plus séparés du système capitaliste mondial et il n'y a donc pas eu de changement fondamental dans le système. Ils ne sont pas complètement indépendants de la domination impérialiste. Une couche importante des forces capitalistes et féodales compradores au Venezuela est tellement anti-pauvre qu’elle est opposée avec véhémence même à ces réformes, ce qui est en train de devenir un avantage inattendu pour diverses couches développant une vaste propagande pour le modèle de Chavez. Il n'a jamais mobilisé les masses dans la lutte de classe. Chavez invoque Bolivar et Che Guevara, mais son modèle est moins (-) bolivarisme et moins (-) Che Guevarisme. C’est principalement du réformisme et c’est la raison pour laquelle, même les PCI et le PCI(M) (parti communiste d’Inde marxiste), en faillite, dans notre pays mettent en avant son héritage. Quand ils étaient dans un parti uni, ils ont salué le «socialisme de Nehru» et trahi la révolution.

Au Népal, le système parlementaire existe sur la base du semi-féodalisme et sous le joug impérialiste; il est sous la domination de l'expansionnisme indien d’un côté et sous l'influence de la Chine de l'autre. Quiconque le rejoint doit abandonner la révolution. En dépit de bons succès dans la RND, la clique révisionniste moderne de Prachanda-Bhattarai dans le PCNU (maoïste) a choisi cette voie. C’est ni plus ni moins qu’une trahison. Ils viennent de trahir des millions de personnes des masses et des milliers de leurs martyrs. Comme tous les révisionnistes avant eux, ils l'ont fait pour leurs intérêts égoïstes, pour partager le pouvoir avec les classes dirigeantes. Nous acceptons également que plusieurs changements dans les sphères économiques, politiques et culturelles ont eu lieu en raison de la mondialisation. Mais pour qui se sont produits ces changements? Ces changements ont été apportés pour satisfaire les intérêts du capitalisme monopoliste. Le système capitaliste mondial a apporté ces changements au cours des 23 dernières années.

Cela a donné l'occasion à une partie des classes dirigeantes parmi les pays capitalistes, impérialistes et du Tiers monde de surexploiter le travail et les masses laborieuses et de piller sans limites les ressources naturelles et les autres ressources des colonies et semi-colonies. Cela a conduit à une énorme augmentation de l'écart entre les revenus des riches et des pauvres et la concentration et la centralisation du capital à des niveaux gigantesques. C’est est la même période qui a vu l'intervention accrue de l'impérialisme US en Asie de l'Ouest et plus tard en Afghanistan. Presque tous les États impérialistes, capitalistes, en particulier les États-Unis, et leurs régimes laquais ont viré néo-fascistes. Les classes dirigeantes ont tenté de dépeindre les politiques néo-libérales comme la solution ultime qui mènerait à la croissance du PIB, stimulerait l'économie, l'emploi, la prospérité, et n’aurait que des bienfaits. Toutes ces allégations se sont écroulées comme un château de cartes avec la crise économique mondiale de 2008. Donc, nous devrions regarder les ravages joués par l'impérialisme dans la vie des personnes atteintes de ces politiques néolibérales non seulement en raison de la crise économique, mais aussi en fonction des guerres d'occupation et l'accroissement des interventions néo-coloniales, l'intimidation et le contrôle des autres pays du tiers monde.

Avec la «mondialisation», les impérialistes ont eu recours aux seules solutions qu'ils pouvaient adopter dans leur désespoir à sortir de leur crise. Guerres, plus d'exploitation, d’oppression et de répression des peuples du monde, en particulier des peuples du tiers monde. Donc sans combattre l'impérialisme et ses laquais locaux les peuples du tiers monde ne pourront pas respirer librement. Par conséquent, nous devons enrichir notre stratégie et faire des changements dans les tactiques en gardant en vue ces changements et mobiliser les gens en conséquence dans la guerre révolutionnaire. Nous devons apporter des changements dans les slogans, les tactiques politiques, les tactiques militaires et les méthodes de travail et c’est seulement alors que nous pourrons avancer. La solution n’est pas d’abandonner la ligne politique et la voie de la GPP, mais d'y adhérer plus fermement. Quelles que soient les tactiques que nous prenons, elles doivent les servir et les faire avancer. Je répète que l'idéologie correcte, une bonne ligne politique, une ligne militaire correcte, un parti d'avant-garde fort, une armée populaire forte et un front uni fort constituent la seule solution pour faire triompher la RND afin de briser l’actuel système semi-féodal semi-colonial, pour la libération de notre pays et de notre peuple.

 

MIB : Quelle est la situation du Mouvement Communiste International (MCI) à l'heure actuelle surtout depuis l'évaluation du parti est que la situation mondiale objective devient plus favorable à la révolution? À votre avis, quel serait l'impact sur le MCI de l’Avakianisme et de la trahison de la révolution au Népal par la clique Prachanda-Bhattarai ?

 

GP : La situation de monde objectif évolue excellemment en faveur de l'avancement de la révolution. Comme indiqué précédemment, le système impérialiste continue de traverser sa crise la plus grave depuis la Grande Dépression, conduisant d'une part à des licenciements massifs et au rétrécissement des possibilités d'emploi, le chômage et la paupérisation et d’autre part à l'intensification de l'exploitation des masses laborieuses et du pillage néo-colonial de pays et de peuples opprimés. Les guerres d'occupation n’ont montré aucun signe de ralentissement, avec l’enlisement de l'impérialisme américain en Irak, en Afghanistan et sur plusieurs autres fronts. Les forces révolutionnaires, démocratiques et de libération nationale contre l'impérialisme et ses marionnettes domestiques se renforcent dans différentes parties du monde. Les travailleurs, les paysans, les classes moyennes, les Noirs, les immigrés, les Musulmans et les autres communautés persécutées, les femmes, les étudiants, les jeunes et les diverses classes et couches opprimées sortent dans les rues.

Plusieurs pays de l'UE ont été bercés par des manifestations et des grèves massives de travailleurs contre les suppressions d'emplois, le chômage et le sous-emploi, la réduction des salaires réels, la diminution des dépenses de sécurité sociale et d'autres mesures d’«austérité» des gouvernements. Comme l'écart entre les riches et les pauvres se creuse et l'antagonisme de classe s’aiguise, de plus en plus de gens se joignent aux luttes dans les pays capitalistes. En Europe et en Amérique du Nord, les Noirs, les Musulmans, les immigrés et les autres opprimés protestent pour leurs droits démocratiques. Dans les pays arriérés aussi, la disparité des richesses, l'appauvrissement et la misère des travailleurs, l'oppression politique conduisent toutes à des soulèvements de masse. Plusieurs pays asiatiques et africains traversent la tourmente et la guerre civile. Les luttes de libération nationale armées des peuples irakien, afghan, palestinien, kurde et d'autres peuples avancent malgré les bains de sang et les massacres.

Les aspirations nationales des Ecossais, des Catalans et d'autres nations d'Europe se poursuivent. En Amérique du Sud, les peuples ont organisé des manifestations massives contre les politiques néo-libérales antipopulaires adoptées par les gouvernements des pays comme le Brésil. Toutefois, les forces subjectives dans le MCI sont sérieusement à la traîne derrière cette situation objective favorable dans le monde d'aujourd'hui. Il y a une contradiction entre le potentiel de la situation objective et la capacité subjective des forces maoïstes à l'utiliser pour l'avancement de la Révolution Socialiste Mondiale. Nous avons appris des leçons de l'histoire que cette faiblesse subjective peut être surmontée principalement en portant la révolution selon les conditions concrètes de chaque pays.

Comme les forces révisionnistes et réformistes se révèlent incapables de répondre aux problèmes du peuple, la possibilité de son ralliement aux forces maoïstes est en augmentation. Dans de nombreux pays, les partis et organisations maoïstes prennent de l'importance et de certains nouveaux partis sont dans le processus de formation. L'unité entre les partis, organisations et forces maoïstes croît également. Le potentiel pour une nouvelle et puissante vague de révolutions augmente. Affrontant de nombreuses difficultés, les GPP se poursuivent aux Philippines et en Inde. Des partis maoïstes mènent des luttes dans plusieurs autres pays. Des activités de solidarité entre les forces maoïstes internationales autour de l'appui à la guerre populaire en Inde, la mobilisation internationale contre les contre-révolutionnaires Opération Green Hunt et Oplan Bayanihan, de luttes pour les droits des prisonniers politiques, etc., sont en cours. Donc, il est possible que le MCI et les forces maoïstes seront en mesure de jouer un rôle important dans les luttes populaires et ainsi ouvrir la voie à une vague révolutionnaire dans l'avenir.

Bien sûr, le révisionnisme de la clique Prachanda-Bhattarai et leur trahison de la cause du peuple népalais et à la RSM a causé de graves dommages au MCI. Ces traîtres ont détruit la glorieuse guerre populaire de l'intérieur et ont aidé l'ennemi à conserver sa mainmise sur le peuple népalais opprimé. Ceci est un renversement non seulement pour le peuple népalais, mais aussi pour l'ensemble du MCI. Cependant, la lutte acharnée menée par les forces maoïstes authentiques contre la clique Prachanda-Bhattarai et leur reddition éhontée devant les impérialistes et leurs agents, et surtout, la propre lutte du peuple népalais contre ces traîtres a exposé le caractère réactionnaire de la clique et sa trahison du MLM sous la bannière de son développement et de son enrichissement.

Ces révisionnistes modernes sont devenus les laquais les plus fiables de l'impérialisme, des forces capitalistes bureaucratiques compradores et féodales locales ainsi que de l'expansionnisme indien. Les masses népalaises et le MCI ont complètement rejeté leur collaboration de classes et vont sans aucun doute avancer sur le chemin de la révolution en jetant ces traîtres dans les poubelles de l'histoire. De même, la soi-disant nouvelle synthèse de l’avakianisme aussi a gravement endommagé certains partis maoïstes. Ceci à cause du fait que l’avakianisme n’est rien d’autre que du révisionnisme et du liquidationisme déguisés. Bien que cela puisse avoir temporairement un impact négatif dans le MCI, il sera sans aucun doute vaincu. Comme un détachement du prolétariat mondial, notre parti va continuer à lutter contre l’avakianisme et toutes les formes de révisionnisme dans le mouvement communiste international et dans le pays.

 

MIB : Le gouvernement NDA conduit par Modi met rapidement en œuvre le programme impérialiste et la RSS (la Rashtriya Swayamsevak Sangh : l’Organisation Nationale des Volontaires, une vaste organisation paramilitaire de droite – ndt) étend rapidement ses tentacules Hindutva. Le ministre de l’intérieur Rajnath Singh a souligné que l'État indien considère toujours les maoïstes comme la plus grande menace pour la sécurité intérieure. Le fait que l'offensive fasciste a été renforcée sur tous les fronts est évident. Comment le parti prévoit-il de contrecarrer cela ?

 

GP : Dans les cinq mois que le gouvernement NDA a été au pouvoir, il a intensifié les politiques de libéralisation-privatisation-mondialisation (LPM) qui avaient été suivies par les gouvernements successifs depuis 1990. En fait, Modi et le BJP ont été installés à la tête du gouvernement par les impérialistes, les grands capitalistes compradores et les grands propriétaires terriens précisément pour mettre en œuvre ces politiques, plus rapidement et de manière plus agressive que le gouvernement précédent de l’UPA. Par conséquent, un «faible», Manmohan Singh, a été remplacé par un «fort» Narendra Modi. La combinaison de politiques pilotées par les impérialistes avec l'exploitation impitoyable des classes laborieuses et l'oppression fasciste hindou des Musulmans, des Dalits et des Adivasis a été réalisée dans le Gujarat sous Modi. Ce «modèle du Gujarat » est maintenant étendu à tout le pays.

Les politiques néolibérales agressives du gouvernement Modi vont intensifier les difficultés rencontrées par les travailleurs, les paysans, les employés du gouvernement et des différentes sections du peuple, comme les femmes, les étudiants et les jeunes. Les attaques menées contre les Musulmans par l'État et les Hindou fascistes vont augmenter. Les atrocités commises envers les Dalits sont en hausse à cause du renforcement des forces réactionnaires féodales. Les nationalités opprimées sont confrontées à davantage de persécution. Le tonnerre du chauvinisme nationaliste soutenant les politiques expansionnistes agressives du NDA générera une opposition des peuples d'Asie du Sud. Nous devons intervenir dans ces questions et organiser le peuple dans les luttes. L’étau néocolonial se resserrera sur le pays à la suite de la mise en œuvre agressive du programme de la LPM.

Pour détourner la puissante colère des masses, Sangh Parivar va attiser le chauvinisme et les faux discours nationalistes. Ces tours de passe-passe doivent être contestés en montrant comment s’organise la vente complète du pays par le gouvernement de Modi. Nous devons mener une large propagande exposant la nature pro-impérialiste, pro-féodale du programme de Modi. La promotion agressive du programme de «développement» de Modi se traduira par des déplacements de population à une échelle sans précédent. L’existence des Adivasis sera menacée. Cela fera avancer les luttes de masse. Nous devrions intervenir activement dans celles-ci, soit directement en adoptant des méthodes appropriées ou en jouant un rôle de soutien. Ces attaques contre le peuple seront accompagnées par des lois plus draconiennes. Les anciennes lois sont modifiées et de nouvelles lois introduites pour répondre aux besoins des impérialistes, des grands propriétaires terriens et des capitalistes bureaucratiques compradores, pour enlever le jal-jangal-zameen (la terre, l’eau et la forêt, ce qui est nécessaire pour vivre – ndt) et les moyens de subsistance du peuple.

Il y a même une violation flagrante de la justice formelle, ainsi que la persécution plus brutale des prisonniers politiques et la répression des activistes qui s’occupent de ces questions. Nous devons énergiquement intervenir sur ces problèmes. De manière plus large, il y a un bon potentiel pour la construction et le renforcement des mouvements pour les droits civiques. Evaluant la situation post-électorale, notre comité central a noté que la formation du gouvernement NDA dominé par la RSS au centre a mis en avant l’urgence de la contre-attaque face aux forces fascistes brahmaniques hindoues à travers le pays. Cela peut être fait efficacement par la construction de puissants mouvements de masse à grande échelle grâce à l'union des organisations révolutionnaires, démocratiques, laïques et patriotiques, des forces, des individus et des vastes masses. Un travail de propagande vaste et concret doit être effectué afin d'exposer la vraie nature pro-impérialiste et pro-féodale du programme de Modi. Toutes ces activités doivent être menées dans le but de les unir avec celles déjà en cours pour combattre la troisième phase de l’Opération « Green Hunt ».

Le ministre de l'Intérieur fasciste Rajnath Singh a imité l'approche du gouvernement de l'UPA en déclarant que les maoïstes sont «toujours la plus grande menace pour la sécurité intérieure» et que la lutte contre le mouvement maoïste est la priorité absolue de son gouvernement. Nous allons riposter à cette nouvelle offensive contre-révolutionnaire en bolchévisant le parti, en intensifiant la guerre du peuple et en mobilisant les vastes masses dans la guerre révolutionnaire.

 

MIB : La troisième phase de l’Opération  « Green Hunt » a commencé. Comment le parti se prépare-t-il à affronter cela ?

 

GP : L'une des premières mesures prises par le Congrès contrôlé par le second gouvernement de l’UPA, après son arrivée au pouvoir pour un second mandat à la mi-2009, a été de lancer l’Opération « Green Hunt » - la guerre contre le peuple. C’était une guerre contre-révolutionnaire menée sur plusieurs fronts dans l’arrière-pays visant les masses qui luttent dans notre pays. Le gouvernement NDA dirigé par Modi poursuit la même approche que son prédécesseur mais plus agressivement et impitoyablement en lançant la troisième phase de l'OGH, qui est plus vaste et plus intense par rapport aux deux phases précédentes.

Les masses dirigées par notre Parti se sont dressées comme un obstacle majeur dans la mise en œuvre de ces politiques anti-populaires dans les régions où notre mouvement est fort. Quand il était dans l'opposition, le BJP a critiqué les gouvernements précédents de l'UPA pour ne pas avoir organisé une politique centralisée et planifiée dans l’objectif de supprimer le mouvement maoïste. Après son arrivée au pouvoir, le NDA dirigé par le BJP met actuellement en œuvre une telle politique globale sous la forme de la troisième phase de l’OGH dans le cadre plus général de la LIC. Celle-ci s’est intensifiée en mettant des primes importantes sur la tête des membres de la direction du mouvement, en annonçant de nouvelles politiques de reddition, en augmentant le montant de l'indemnisation pour les éléments contre-révolutionnaires punis par le peuple, en mettant en place de fausses réformes et de faux programmes d'action civique, etc. Parmi les nouveaux programmes introduits dans la troisième phase on trouve l'utilisation de la force aérienne pour le transport des forces pour les opérations de combat et une collaboration plus étroite avec les États-Unis et Israël dans l'utilisation de la haute technologie des drones et des UAV.

Ces mesures sont complétées par la levée de nouvelles unités de forces commandos central et des États et l’augmentation des effectifs dans les unités déjà existantes, la modernisation des forces armées afin d'augmenter leurs capacités de combat, l’amélioration de la communication et du réseau de renseignement - en particulier dans nos aires de mouvement, l'intensification des atrocités contre le peuple, dont les faux accrochages (des assassinats déguisés en combat – ndt), les tabassages, le pillage des biens du peuple, les arrestations, la torture en détention, les viols et d'autres formes de répression cruelle. Mais une image complètement opposée est présentée par les médias, participant à la guerre psychologique. Notre réponse doit s’adapter en fonction de notre compréhension de la particularité de la troisième phase de l’OGH.

Les Adivasis de l'Inde centrale et orientale ont joué un rôle historique dans l'avancement de la guerre populaire prolongée. Ils ont rejoint le mouvement en grand nombre, ils l’ont défendu avec leur sang et leur sueur, et ont préparé le terrain pour son expansion. Pour cette raison, des parties de l'Inde centrale et orientale sont apparues comme des bastions de la révolution. Avec la troisième phase de l’OGH, l'ennemi concentre ses efforts visant à décimer ces bastions. En apportant des changements quantitatifs et qualitatifs dans son offensive, l'ennemi cherche à détruire le parti, l'armée et les organes du nouveau pouvoir démocratique en construction, de manière à rétablir l'ancien état et le système politique décadent à leur place. Bien que ces formes anciennes et nouvelles de répression visent le mouvement maoïste, les maoïstes ne seront pas les seuls visés. Cette guerre contre le peuple va certainement s'étendre à toutes les couches opprimées. Toutes les classes exploitées et les sections du peuple comme les travailleurs, les paysans, les Dalits, les Adivasis, les minorités religieuses, les nationalités opprimées, les femmes, etc. vont être attaquées politiquement, économiquement, socialement, culturellement, juridiquement et militairement. L’arène de la guerre va donc se développer. Nous devons contrer politiquement et militairement cette nouvelle phase de l'offensive de l'ennemi qui se combine avec l'idéologie fasciste brahmanique hindoue et les politiques du gouvernement Modi visant à vendre le pays.

Que ce soit Modi, Rajnath Singh, Jaitley, Venkaiah Naidu, Gadkari, ou tout autre représentant du gouvernement NDA, ils disent la même chose pour tromper le peuple et agir de manière complètement opposée. La nature anti-populaire de ce gouvernement fasciste de Modi devient de plus en plus évidente à mesure que les classes dirigeantes utilisent tous les moyens extra-constitutionnels et extra-judiciaires pour mener à bien leur offensive totale contre le peuple. Nous devrons résolument confronter et vaincre cette attaque en unissant toutes les sections du peuple qui seront durement touchées. Pour cela, notre politique et nos tactiques doivent être telles que toutes les forces démocratiques, progressistes, laïques et patriotiques se mobilisent en faveur du peuple, et opposent et combattent les politiques réactionnaires de Modi et notamment la troisième phase de l’OGH. La « gauche » parlementaire aussi sera obligée de se mettre en avant à sa façon pour s’occuper des problèmes du peuple et s’opposer à cette offensive ennemie afin de garder sa raison d’être. Elle devrait prendre position et rejoindre ce combat. Nous appelons toutes les forces à combattre sur tous les fronts contre cette vaste offensive ennemie. Unissons-nous encore et encore contre l'offensive de l'ennemi! Rendons coup pour coup, encore et encore contre l’ennemi commun !

 

  • Bulletin d'information maoïste, n ° 30, Septembre 2014

  • Traduction par le Bloc Rouge (unification des maoïstes)

Interview du camarade Ganapathy à l’occasion du 10ème anniversaire de la création du PCI (maoïste)
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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 19:12
Révolte des banlieues : réponse à l'OCML-VP et aux "Matérialistes"

Vous trouverez l'article de Partisan Magazine en question ici , la partie concernée est "Révoltes et émeutes ne sont pas révolution". Vous trouverez l'article des "Matérialistes" ici.

 

Récemment le Bloc Rouge (unification des maoïstes) a été critiqué idéologiquement sur le thème de la révolte des banlieues de manière quasi-simultanée par deux organisations : l'OCML-VP et Les Matérialistes (ancien site « Voie Lactée »). Il nous semble important de répondre à ces critiques et à la manière dont elles ont été portées pour deux raisons : démentir les propos mensongers que l'on peut trouver dans ces deux textes et réaffirmer notre ligne clairement sur la question de la révolte des banlieues et de la Guerre Populaire Prolongée.

 

Concentrons-nous d'abord sur la critique émanent de l'OCML-VP paru dans un article du dernier numéro de Partisan Magazine (vous pouvez visionner l'article entier ici). Tout d'abord sur la forme : la polémique est menée à travers un magazine sans que nous en soyons informé et les provocations sont nombreuses : on notera les guillemets à « maoïstes » et le « nos » qui précéde pour donner un ton paternaliste, le PCmF qualifié d'anecdotique... Partant de là nous avons à élever le niveau pour dépasser la polémique stérile que souhaite lancer l'OCML-VP et passer aux véritables questions idéologiques. Nous ne jouerons pas sur les mots, ne placerons pas de citations tronquées et nous concentrerons donc sur le fond de la question : celle de la stratégie révolutionnaire, du rôle des quartiers populaires dans celle-ci et de la signification de la révolte des banlieues pour les révolutionnaires.

 

Pour commencer nous avons affaire à des citations tronquées et issues de plusieurs phrases, bref un bricolage hasardeux et malintentionné où on cherche à déformer et effacer l'essentiel du propos. Il est ironique qu'une organisation se réclamant du maoïsme use de ce procédé : c'était le procédé typique d'Enver Hoxha pour attaquer Mao en déformant ses propos un à un dans son livre L'impérialisme et la révolution. Nous vous invitons donc à lire la brochure en question « La Guerre Populaire en pays impérialistes » qui est une ébauche rédigée par le PCmF en 2008 sur la question des prémices de la Guerre Populaire en France.

 

L'OCML-VP voudrait faire croire que nous confondons révoltes (et non pas « émeutes » comme leur article l'affirme) et révolution, que nous soyons aveugles au bond qualitatif qu'il y a à réaliser entre les deux. Cette accusation est aussi ridicule qu'infondée, ce que l'OCML-VP cherche à critiquer c'est que nous ayons affirmé haut et fort à l'époque la nécessité pour les communistes d'aller dans les banlieues, d'être du côté des jeunes prolétaires dans les révoltes contre la police et l’État bourgeois, bref de soutenir pleinement cette révolte...

 

Ce que l'OCML-VP cherche à attaquer c'est de dire que la révolte des banlieues de 2005 a eu un rôle révélateur : elle a montré l'absence de travail des soit-disant révolutionnaires dans les quartiers populaires tout en montrant que ces derniers avaient une immense capacité de révolte. Et c'est bien pour cela que nous affirmons que cette révolte fait partie des prémices de la guerre populaire en France : elle est un des éléments essentiels à prendre en compte pour mettre en place une stratégie révolutionnaire dans l'Etat français.

 

L'OCML-VP a toujours rejeté la stratégie de la guerre populaire ainsi que la conception léniniste du Parti. Ainsi dans les années 2000, il est important de rappeler que l'OCML-VP appelait à voter pour les trotskystes de Lutte Ouvrière et qu'auparavant elle avait déjà appelé à voter pour Mitterrand ! En reportant la perspective révolutionnaire aux calendes grecques, l'OCML-VP se fourvoie systématiquement dans l'opportunisme et les tendances réformistes : c'est ce qui arrive nécessairement quand on imagine la révolution comme un Grand soir éloigné et coupé de la réalité d'aujourd'hui. La stratégie de la Guerre populaire rompt avec cette conception erronée d'une lointaine insurrection après une accumulation pacifique de force pour affirmer entre autre le caractère prolongé de la révolution et la nécessité de trois outils pour la mener : le Parti, le Front et la Force combattante.

 

Ce rejet de la Guerre populaire chez l'OCML-VP est poussé à son comble dans les résolutions de leur dernier congrès (parues fin novembre 2014, trouvable ici : http://www.vp-partisan.org/article1375.html). Dans ces résolutions concernant le soutien aux Guerres populaires en Inde et aux Philippines, l'OCML-VP parle de « luttes armées avec un programme politique révolutionnaire » pour éviter le terme de Guerre Populaire Prolongée et en nier la différence qualitative avec une simple lutte armée révolutionnaire, elle nie l'aspect stratégique de la Guerre populaire développée par Mao Zedong : « En conséquence le soutien aux luttes révolutionnaires armées dans les pays dominés comme aux Philippines et en Inde, qui sont des luttes armées avec un programme politique révolutionnaire, constitue un point de clivage politique entre les organisations se réclamant du communisme. ». Ce n'est pas le soutien à la guerre populaire en Inde et aux Philippines qui constituent un clivage entre les organisations se réclamant du communisme mais la stratégie même de la guerre populaire ! Le soutien aux guerres populaires par l'OCML-VP est par ailleurs très éclectique, on est face à une véritable pratique de boutique : alors même qu'en région parisienne une campagne unitaire de soutien à la guerre populaire est apparue portée par le CRI (Collectif Rouge Internationaliste pour la défense des prisonniers politiques), l'OCML-VP a préféré faire bande à part et préparer une campagne seule à un moment où elle était encore à l'intérieur du CRI Rouge.

 

Il est aussi important de remarquer que ces résolutions ne comportent aucune véritable analyse de l'impérialisme français et la lutte à mener contre celui-ci. Dans la même veine on ne trouve aucune analyse de la montée du fascisme aujourd'hui. Comment des communistes peuvent faire un Congrès sans même accorder une partie importante à l'impérialisme français et à la montée du fascisme aujourd'hui ?

 

Voici donc le fond de la critique de l'OCML-VP : une négation de l'importance de la révolte des banlieues pour les communistes en France, une négation du rôle des quartiers populaires à jouer dans le processus révolutionnaire et une négation de la stratégie de la Guerre Populaire. Nous sommes, en effet, en tout point opposé à l'OCML-VP là dessus.

 

Passons maintenant au site « Les Matérialistes ». Pour plusieurs raisons nous passerons plus rapidement sur cet article : Les Matérialistes n'ont aucune pratique et n'existent que virtuellement, ce site a aujourd'hui une ligne ouvertement chauvine et réactionnaire (exaltation de l'esprit Charlie, affirme vouloir mettre les travailleuses du sexe dans des camps de rééducation et autres propos orduriers...).

 

Dans son article, Les Matérialistes, commencent par falsifier grandement l'histoire du PCmF : celui-ci n'a jamais rejeté la Guerre populaire tout comme il n'a jamais rejeté l'expérience de la Gauche Prolétarienne. Notre soutien aux Guerres populaires est historique, il remonte à la Guerre Populaire au Pérou, le PCmF est aussi historiquement la seule organisation communiste à porter la stratégie de la guerre populaire dans l'Etat français.

 

Concernant notre position sur la Gauche Prolétarienne, celle-ci est limpide : les aspects positifs des maoïstes dans les années 68 en France ont toujours été soulignés et le fait que notre journal se nomme la Cause du peuple n'est pas anodin : « La CdP est un journal au service des luttes du peuple. Il fut tout d’abord impulsé par la Gauche Prolétarienne, organisation maoïste issue du mouvement de mai 1968. Cette organisation a été la plus combative de cette époque. Nous avons décidé de ressortir la CdP afin de donner la parole à tous les exploités et opprimés, dans la perspective de l’émancipation du prolétariat et de la conquête du pouvoir par les travailleurs de notre pays, côte à côte avec les exploités et opprimés du monde entier. ».

 

Nous invitons toutes celles et tous ceux intéressés d'en savoir plus sur la position du Bloc Rouge (unification des maoïstes) concernant la révolte des banlieues à venir au meeting que nous organisons avec nos camarades du Parti Communiste maoïste – Italie le samedi 21 novembre à partir de 15h à Aubervilliers au 51 rue de la Commune de Paris (voir l'appel).

 

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6 octobre 2015 2 06 /10 /octobre /2015 18:46
Vive la Guerre Populaire en Inde !
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27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 23:27

 

Le mouvement révolutionnaire en Inde est à l'heure actuelle le plus important au niveau international. Dirigée par le Parti Communiste d'Inde (maoïste), la Guerre Populaire s'étend sur un tiers du territoire de cet immense pays, comptant près de 1,3 milliard d'habitants. La victoire de la révolution en Inde aurait un impact au moins similaire à celui de la révolution des soviets de 1917 et à celle de la Chine en 1949.

 

La Guerre Populaire en Inde, c'est la construction vivante de gouvernements populaires dans les zones libérées par l'Armée Populaire ; c'est un développement répondant aux besoins des parties exploitées et opprimées de la population ; c'est la lutte contre le déplacement des populations imposé par le gouvernement indien au profit de l'exploitation des sous sols par les multinationales ; c'est la lutte pour une nouvelle culture populaire débarrassée des vieilles pratiques réactionnaires des classes dominantes (intouchables, oppression des femmes, servage, etc.). En bref, c'est la reprise en main de la société par celles et ceux qui en constituent aujourd'hui la base.

 

Mais l'Etat indien est au service des propriétaires terriens et de la bourgeoisie qui permet aux grands groupes étrangers de piller les ressources de son propre pays. C'est pour cela qu'en 2008, il a lancé une vaste opération militaire contre les révolutionnaires maoïstes et toutes celles et ceux qui participent à la lutte : l'Opération Green Hunt. L'Etat indien a ainsi envoyé entre 200 et 300 000 militaires et paramilitaires dans les zones contrôlées ou sous influence des révolutionnaires. Les prisons se remplissent, les assassinats se multiplient, les tortures sont quotidiennes, les viols sont utilisés comme arme de répression massive, les villages, bétails et récoltes sont brûlées pour chasser de leurs terres les villageois et villageoises.

 

Dans ce contexte, la chasse aux maoïstes bat son plein. Les sympathisants et militants sont ciblés en permanence et sont parfois exécutés de sang froid, comme cela a notamment été le cas pour les Camarades dirigeants du PCI(maoïste) Azad et Kishenji, largement connus et appréciés des masses indiennes. En mai 2014, c'est le professeur de l'université de New Delhi, GN Saibaba, qui a été arrêté et emprisonné à 800km de chez lui. L'accès aux soins lui a été refusé alors qu'il est handicapé à 90%. En mai dernier, c'est le Camarade Ajith qui a été arrêté alors qu'il se faisait soigner dans un hôpital. Le Camarade Ajith est largement connu pour son apport au mouvement révolutionnaire international et son analyse de la société indienne. Son importance pour le mouvement révolutionnaire indien ne se mesure pas.

 

C'est pourquoi le Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde a lancé une campagne internationale pour la libération du Camarade Ajith. Comme nous le faisons depuis de nombreuses années, nous nous inscrivons dans cette campagne en continuant d'informer le plus largement possible sur la Guerre Populaire en Inde qui reste encore largement méconnue dans notre pays malgré son importance capitale pour le mouvement révolutionnaire international. Nous nous inscrivons dans ce sens dans la pratique de l'internationalisme prolétarien définie par Lénine en ces termes : « il n'est qu'un, et un seul, internationalisme véritable: il consiste à travailler avec abnégation au développement du mouvement révolutionnaire et de la lutte révolutionnaire dans son propre pays, à soutenir (par la propagande, la sympathie, une aide matérielle) cette même lutte, cette même ligne, et elle seule, dans tous les pays sans exception. »


Vive la Guerre Populaire en Inde !

Free Ajith ! Libérté pour Ajith !

Vive la Guerre Populaire en Inde ! Liberté pour Ajith !
Vive la Guerre Populaire en Inde ! Liberté pour Ajith !
Vive la Guerre Populaire en Inde ! Liberté pour Ajith !
Vive la Guerre Populaire en Inde ! Liberté pour Ajith !
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27 mai 2015 3 27 /05 /mai /2015 10:56
Communiqué du Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde

Le régime hindutva fasciste de Modi déchaîne une nouvelle vague de répression d'Etat et de guerre contre le peuple !

Répondons par l'intensification de la contre-information, la couverture médiatique et la solidarité internationale et internationaliste !


L'Etat indien, gouverné par le régime de Modi au service de ses maîtres indiens et de l'impérialisme, développe une nouvelle étape de la répression féroce dans tous les domaines dans le but d'écraser le peuple, d'arrêter la guerre populaire, d'attaquer les maoïstes qui la mène. Afin d'accélérer ses objectifs de vendre les ressources naturelles aux multinationales intérieures et étrangères, le régime indien restructure l'ensemble de son appareil répressif : armée, armée de l'air, police, gangs paramilitaires. Ils attaquent non seulement la «menace naxalite», mais tous les mouvements opposés à leurs politiques et qui résistent à l' « Opération Green Hunt ». Ils attaquent aussi les intellectuels démocrates, les militants des droits de l'homme et toute voix dissidente qui se fait entendre, afin d'isoler complètement les mouvements populaires et la guerre populaire dirigés par les maoïstes. Ils attaquent les populations adivasis vivant sur les terres riches en ressources naturelles, où la guerre populaire est plus forte, afin d'éliminer le nouveau pouvoir populaire en pleine effervescence. Au cours des dernières semaines, en particulier, le régime indien a largement vanté les arrestations illégales d'intellectuels révolutionnaires et de militants sociaux estimés, déjà criminalisées et forcés à la clandestinité, puis pointés du doigt comme terroristes, dont le seul crime est l'appartenance au Parti Communiste d'Inde (maoïste).


Les Camarades Murali Kannampally et Ismail Hamza ont été arrêtés à l'hôpital de Talegaon Dabhade où le premier suivait un traitement médical, tandis que le Camarade Roopesh, sa femme Shyna, et d'autres ont été capturés à Coimbatore. On sait qu'au moins deux d'entre eux se sont vu refuser une assistance juridique et des soins médicaux dont ils ont besoin, alors que d'autres prisonniers ont révélé que, lors des interrogatoires, les policiers les ont menacé de les emmener dans la forêt et de les exécuter dans de fausses embuscades ou que leur famille sera arrêté. Sous toute sorte de prétexte, leur détention illégale est étendue et il est à craindre le recours à la torture, comme cela a déjà eu lieu de nombreux cas. Contre ces arrestations, il y a une grande mobilisation en Inde ces derniers jours pour la libération des prisonniers et la défense de leurs conditions de vie et de détention.


La persécution des intellectuels et des démocrates à l'Université n'a jamais cessé. GN Saibaba, professeur à l'Université de Delhi, avec un handicap de 90 pour cent, est en prison depuis un an alors que le procès n'a pas encore commencé et les tribunaux ont rejeté à plusieurs reprises sa demande de libération sous caution, malgré la preuve qu'il ne représente aucun danger et n'a aucune chance de s'échapper. Pendant ce temps, la chasse aux sorcières continue contre les étudiants et les intellectuels accusés d'avoir des « liens maoïstes » : menacés, harcelés, arrêtés, détenus pendant des années en attente d'un procès, qui, lorsqu'il a lieu, fini fréquemment par un acquittement. En Inde et dans le monde entier fleurissent les initiatives de solidarité pour exiger leur libération immédiate et l'abrogation des lois draconiennes, un héritage colonial destiné à les tourmenter. Ces mêmes lois utilisées pour condamner à l'emprisonnement à vie sous la charge de « sédition » Raja Sarkhel et Prasun Chatterjee, membres du Front démocratique révolutionnaire, une organisation officielle non interdite, ainsi que Chatradhar Mahato et trois autres militants connus du peuple.


Le régime de Modi augmente à grande échelle la répression et le déplacement, souvent avec des massacres, sur les adivasis et celles et ceux qui résistent à l'expulsion de leurs terres pour faire place aux grands projets qui vont dévaster leurs terres pour toujours. Le PCI (maoïste) révèle comment l'Etat indien prépare un « Salva Judum 2 », la réplique de la première Salva Judum déclenchée au cours des dernières années. Salva Judum est l'infâme nom donné aux gangs paramilitaires de fondamentalistes hindous a qui carte blanche et pleine impunité ont été données pour commettre des atrocités, incendies, destructions, massacres, viols, commis au nom du «développement» dans de nombreux villages. C'est une nouvelle escalade de la guerre contre le peuple qui dure depuis 2009 - l'Opération Green Hunt – à laquelle les masses populaires en lutte et toutes les sections de l'opposition démocratique dans la société indienne ripostent sur tous les champs, comme lors de la première Salva Judum , dont les gangs ont été battus et défaits par les masses et la guerre populaire dirigées par le PCI (maoïste).


Les initiatives de résistance pour arrêter la guerre contre le peuple se multiplient dans toute l'Inde, tandis que le mouvement populaire visant à renverser les classes dirigeantes se développe. La répression n'arrêtera pas, mais alimente la rébellion. Les camarades arrêtés sont bien connus et aimés par le peuple, qui expriment la solidarité et intensifient la lutte. Mais nous avons aussi besoin de toute urgence d'intensifier la solidarité internationale et internationaliste, qui s'est développée sous de nombreuses formes ces dernières années, afin d'arrêter la main génocidaire de Modi et soutenir la lutte des masses indiennes. Le Comité international de soutien à la guerre populaire en Inde appelle l'ensemble du mouvement à se mobiliser pour une campagne prolongée de contre-information et d'exposition du régime indien et de l'impérialisme qui le soutient.


Stop Green Hunt !


Défendons les camarades arrêtés et les prisonniers politiques !


Soutenons les masses en lutte !


Un mois d'activités et d'initiatives dans les ambassades, les consulats, les centres d'intérêts économiques des multinationales indiennes, des réunion publique visant à informer et à développer la solidarité populaire, pour rendre hommage aux martyrs de la révolution, de présentation des livres et des publications du PCI (maoïste) et des intellectuels indiens afin de se renseigner sur la situation en Inde et les progrès de la lutte du peuple révolutionnaire.


Comité international de soutien à la guerre populaire en Inde
20/05/2015


Info, contact, organisation:
csgpindia@gmail.com
icspwindia@wordpress.com

Devant le consulat indien à Paris

Devant le consulat indien à Paris

Communiqué du Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde
Communiqué du Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde
Communiqué du Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde
Communiqué du Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde
Communiqué du Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde
Communiqué du Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde
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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 19:42

Ces derniers jours, plusieurs arrestations ont eu lieu en Inde, suspectés d’être des dirigeants du Parti Communiste d’Inde (maoïste).

 

Roopesh, Shyna, Kannan, Anoop et Veeramani ont été arrêtés alors que la police indienne maintenait sous surveillance constante la fille du couple Roopesh et Shyna.

 

Murali alias Camarade Ajith et Ismail ont été arrêtés alors que le Camarade Ajith était traité pour des problèmes cardiaques.

 

Lors de leurs passages devant le tribunal, ils et elles ont témoignés de la torture et des menaces de mort qui leur ont été infligées.

 

D’autre part, le dirigeant du Comité Populaire contre les Atrocités Policières (PCAPA) Chhatradhar Mahato et 5 de ses Camarades ont été condamnés à l’emprisonnement à vie. Le PCAPA a joué un rôle primordial dans le mouvement populaire de Lalgarh de 2008-2009, organisant un gouvernement populaire parallèle réunissant plusieurs milliers de villages. Mamata Banerjee, du Trinamool Congress, s’est appuyée sur ce mouvement pour remporter les élections au Bengale Occidental. Elle n’a pourtant rempli aucune de ses promesses concernant la libération des prisonniers politiques ou encore pour le retrait des forces paramilitaires occupant les zones du mouvement.

 

De nombreuses organisations se mobilisent en Inde pour leur libération. Nous joignons notre voix aux leurs et demandons la libération de l’ensemble de ces Camarades, ainsi que des milliers d’autres prisonniers politiques en Inde.

 

Vive la Guerre Populaire en Inde !

 

Liberté pour les Camarades emprisonnés du Parti Communiste d’Inde (maoïste) et l’ensemble des prisonniers politiques !

 

Liberté pour les Camarades du PCI(maoïste) arrêtés en Inde !
Liberté pour les Camarades du PCI(maoïste) arrêtés en Inde !
Liberté pour les Camarades du PCI(maoïste) arrêtés en Inde !
Liberté pour les Camarades du PCI(maoïste) arrêtés en Inde !
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28 avril 2015 2 28 /04 /avril /2015 12:35
L'Etat impérialiste français, représentant commercial des marchands d'armes !

Le marchand d'armes Serge Dassault peut être content du gouvernement, il vient de remporter de nouveaux marchés pour le Rafale. Le premier a été la vente de 20 Rafales au régime militaire égyptien et peut-être autant aux émirats arabes unis. Le second est la vente programmée de 36 à l'Inde. Ce pays est dirigé par Narendra Modi, dirigeant du parti hindouiste BJP, parti ayant perpétré des massacres contre les musulmans et les sikhs. Il était question d'acheter 126 avions à la France. Les 36 sont un début, il permet à l'Inde d'avancer sur la voie d'une militarisation de l'Inde encore plus forte, la soutenir dans sa politique expansionnisme qui ne peut se développer sans couvert militaire et lui permettre une économie sur la facture finale, car « l'influence de l'Inde se mesure à sa capacité militaire surtout dans un environnement régional instable » précise un responsable indien.

 

Ce marché n'est pas le premier. La France a déjà vendu des hélicoptères Puma à l'Inde. Ces hélicoptères sont utilisés dans l'opération Green Hunt contre la Guerre Populaire dirigée par le Parti Communiste d'Inde (maoïste) et ainsi contre tous les paysans pauvres et les Adivasis (populations autochtones) qui luttent contre l'implantation des multinationales qui les chassent de leurs terres afin d'exploiter les richesses du sous sol. Outre les massacres de plusieurs dizaines de milliers de personnes, ils portent atteinte à l'environnement au profit des multinationales étrangères et indiennes comme Tata et Mittal. Cette dernière a fermé les usines d'Hayange et de Florange, jetant à la rue des milliers d'ouvriers et ouvrières.

 

En plus de remplir les poches des capitalistes, ces ventes d'armes permettent à la bourgeoisie de boucler sa loi de programmation militaire, c'est à dire de renforcer l'armée pour lui donner les moyens d'intervenir dans sa zone d'influence et poursuivre le pillage des ressources par les grands monopoles, vendre des armes à ses chiens de garde, alimenter l'arsenal des seigneurs de la guerre et alimenter les filières des fournisseurs du terrorisme qu'ils utilisent contre la montée des mouvements démocratiques et révolutionnaires.

 

Des alliances inter-impérialistes se dessinent. Leur contour n'est pas encore complètement défini, mais la militarisation se poursuit. Les impérialistes et leurs valets sont unis contre les révoltes populaires, contre les guerres populaires, pour se partager le gâteau. Ces alliances sont temporaires, alors que leur concurrence est absolue, ce qui rend toujours vivant le risque d'un conflit généralisé, surtout en cette période de repartage des territoires et zones d'influence. L’État participe activement à la militarisation générale du système capitaliste.

 

Incapable de juguler sa propre crise, une partie de la bourgeoisie craint les explosions sociales, c'est pourquoi nous assistons en Europe à la montée continue des partis fascistes qui se prétendent démocratiques et qui gagnent une influence importante au sein des couches de la petite bourgeoisie, et d'une partie de la classe ouvrière ne croyant plus aux promesses des réformistes de droite ou de gauche.

 

Cette situation est dangereuse et peut conduire le fascisme au pouvoir seul ou avec l'appui d'une partie de la droite et le ralliement des opportunistes de tous bords.

 

Les peuples du monde sont ainsi confrontés à deux dangers liés l'un à l'autre, la montée du fascisme et le risque d'une troisième guerre mondiale.

 

La seule alternative est de reprendre en main le drapeau rouge de la révolution, d'édifier les partis communistes de type nouveau, s'appuyant sur le bilan de l'expérience du mouvement communiste international dans la lutte antifasciste, la lutte révolutionnaire et la construction de la société socialiste.

 

C'est pourquoi, comme nos Camarades d'Inde, nous nous appuyons sur le marxisme-léninisme-maoïsme pour développer le Parti Communiste dont nous avons besoin ; le marxisme-léninisme-maoïsme comme idéologie révolutionnaire du prolétariat d'aujourd'hui, synthèse des expériences et des principes révolutionnaires de l'histoire du mouvement ouvrier.

 

Seule une base solide peut permettre de construire un mouvement solide. C'est ce à quoi nous travaillons aujourd'hui au travers du Bloc Rouge (Unification des maoïstes), afin d'avancer sur la voie révolutionnaire que nous ouvrent nos Camarades du Parti Communiste d'Inde (maoïste).

 

Contre l'impérialisme français et ses marchands d'armes,
préparons la révolution !

 

Pour l'émergence d'une nouvelle vague révolutionnaire,
soutenons la Guerre Populaire en Inde !

 

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15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 02:35
Compte Rendu du meeting pour le 46ème anniversaire de la New People's Army des Philippines

Le Bloc Rouge organisait samedi 17 janvier dernier la célébration du 46ème anniversaire de la New People's Army (Nouvelle Armée Populaire) dirigée par le Parti Communiste des Philippines qui mène la Guerre Populaire aux Philippines.

 

 

 

Après l'introduction par le Bloc Rouge et les Camarades des Philippines, deux documentaires ont été diffusés, dont nous recommandons le visionnage, donnant un exemple vivant de ce qu'est et ce que représente la Guerre Populaire aux Philippines (ci-dessous sous titrées en français).

 

 

 

 

Discours du Bloc Rouge (audio)

 

Après un échange avec les Camarades des Philippines et une petite pause repas,

 

 

une vidéo de soutien au meeting envoyée par José Maria Sison, fondateur du Parti Communiste des Philippines, a été diffusée.

 

 

Les Camarades du Collectif Rouge Internationaliste (pour la défense des prisonniers révolutionnaires) et du Comité Anti Impérialiste sont ensuite intervenus pour témoigner leur soutien.

 

Les Camarades des Philippines ont ensuite lu en musique des poèmes tirés du recueil 'The Guerilla is Like a Poet' de José Maria Sison, puis une chanson révolutionnaire a été jouée. Une troupe internationaliste a ensuite représenté une petite saynète, mettant en scène l'exploitation, l'oppression et la résistance.

 

Lecture des poèmes

 

Chanson

 

 

Un échange a ensuite eu lieu sur la question du développement du soutien à la Guerre Populaire aux Philippines. Plusieurs participants ont montré leur volonté d'approfondir et de développer ce soutien à une lutte révolutionnaire importante au niveau international. Le lien sera fait avec la campagne en cours pour le soutien à la Guerre Populaire en Inde. Un réseau est en cours de formation à cet effet.

 

 

Et pour finir, l'Internationale a résonné dans la salle, chantée en plusieurs langues, manifestant de la réalité bien vivante de l'internationalisme prolétarien.

 

L'Internationale (audio)

 

Bloc Rouge

 

 

Interventions

 

Intervention du Bloc Rouge pour le meeting anniversaire de la New People Army

 

Nous somme réunis aujourd'hui pour célébrer le 46ème anniversaire de la New People's Army, et par la même occasion la Guerre Populaire menée aux Philippines sous la direction du Parti Communiste des Philippines.


Les Philippines sont un archipel de 7000 îles situé entre le pacifique et la mer de Chine, comptant environs 100 millions d'habitants.
 
D'abord colonie espagnole, un mouvement d'indépendance nationale va se développer aux Philippines dans les années 1890, ce mouvement débouchera sur la guerre d'indépendance menée par le peuple philippin et la bourgeoisie nationale à partir de 1895.

 

Cependant cette lutte croisera vite l'appétit féroce de l'impérialisme américain naissant, qui sous couvert d'indépendance des peuples, va déclencher la guerre hispano-américaine. Ce conflit verra passer de nombreux pays sous domination Américaine, c'est le cas de l'archipel des Philippines qui sera vendu par l’Espagne aux État Unis en même temps que Cuba et Porto-Rico pour quelques millions de dollars.

 

Si le maître change, la domination reste la même et le peuple philippin reste le grand perdant d'une guerre qui le jeta entre les griffes de la bourgeoisie US. Face à cette nouvelle domination, la bourgeoisie nationale s'estime trahie car la lutte menée en 1895 face à l’Espagne n'aura mené qu'à une nouvelle forme de domination. En 1899, Emilio Aguinaldo proclame la première république des Philippines et par la même, la guerre aux Etats Unis.

 

Face a cette révolte légitime, la bourgeoisie US pacifia l'archipel par la force, soumettant le peuple par les massacres de masses et la torture. Cette guerre de rapine sera à l'image de ce que sont les impérialistes, des bourreaux prêts à mettre un peuple entier à genoux pour servir les intérêts économiques d'une minorité de parasites. La paix retrouvée sera la paix des cimetières et des charniers, 10 000 à 20 000 combattants et pas moins de 200 000 civils auront été massacrés par l'occupant américain, scellant ainsi par le sang le destin du peuple des Philippines en 1902. En 1930 c'est la naissance du Parti Communiste des Philippines.

 

En 1941, suite à l'attaque de Pearl Harbor, l'armée Japonaise envahi les Philippines. En 1942, l'armée américaine est défaite et l'archipel passe sous domination du Japon. Face à cela, le Parti Communiste entre en résistance, c'est la guérilla des Hukbalahap. Une fois encore, le peuple entre en lutte contre l'occupation mais cette fois si non plus sous la direction de la bourgeoisie mais sous celle des communistes.

 

L'armée américaine va reconquérir l'archipel en mars 1945, cependant la guérilla ne désarme pas, les Huks deviennent Armée Populaire de Libération. En 1946, l'impérialisme US offre une indépendance de pure forme aux Philippines, installant au gouvernement  Manuel Roxas qui sera le serviteur Philippin des intérêts américains. La guérilla durera jusqu'en 1954, mais les Philippines étant une place stratégique pour l'impérialisme US, ce dernier mettra toute ses forces pour soutenir militairement les gouvernements fantoches, cela jusqu'à la défaite des Huks.

 

Suite à la défaite militaire, le Parti Communiste des Philippines prend la voie révisionniste, s’alignant derrière les positions du PCUS qui poussera ce parti dans l'impasse du légalisme et d'un pacifisme criminel.

 

Face au révisionnisme qui triomphe en URSS et dans les pays de démocratie populaire, la Chine de Mao mène une véritable lutte. Cette lutte de ligne va se solder par la rupture Sino-soviétique de 1960. La lutte contre le révisionnisme aura une incidence au cœur même du Parti Communiste des Philippines où va se développer une lutte de ligne qui aboutira par le rétablissement en 1968 du PCP. Ce nouveau parti armé de l'idéologie marxiste-léniniste-maoïste et né de la lutte des classes sera désormais le représentant des intérêts des masses populaires, effaçant l'ancien PCP révisionniste.

 

Le PCP va former en mars 1969 la NPA ainsi que le NDF (le National Democratic Front) et relancer la guérilla, mais cette fois si sous une forme différente. Dirigée par le Parti Communiste, regroupant le peuple dans un front uni et possédant une véritable armée populaire, la guerre populaire aux Philippines va naître, appliquant à l'archipel une stratégie authentiquement maoïste.

 

Depuis lors, la guerre populaire au Philippines, le parti, la NPA et le NDF seront au cœur de toute les luttes et de tous les espoirs des masses populaires des Philippines. Affrontant les dictatures fascistes à la solde de l'impérialisme US, résistant à l'ennemi direct mais également au révisionnisme, la NPA a su tenir bon au fil des années. Ni les actes de guerres fascistes, ni la trahison des révisionnistes chinois qui arrêterons de soutenir la révolution à partir de 1975 n’auront raison du PCP.

 

Le président Mao a écrit que ce sont les masses qui font l'histoire, et effectivement aux Philippines ce sont les masses en lutte, dirigées par le Parti, qui construisent aujourd'hui une page cruciale de la grande histoire du mouvement ouvrier.  Nous ne pouvons rendre un hommage réel à la NPA et au PCP sans souligner l’héroïsme des masses populaires qui paient au plus profond de leur chaire le combat révolutionnaire. Oui, le peuple est le véritable héro, et le peuple philippin sous la conduite du Parti a su tenir face à l'oppression, face à la répression, face aux intervention plus ou moins déguisées des forces impérialistes US et japonaises qui pillent le pays, aggravent l'exploitation  des travailleurs et travailleuses et répriment le peuple.

 

Les masses héroïques, ce sont également les femmes du peuple. Elles sont la moitié du ciel et subissent une oppression supplémentaire que les hommes du peuple. Exploitées et opprimées car prolétaires ou paysannes, exploitées et opprimées également car étant femmes, ce sont elles qui affrontent de plein fouet la violence des forces impérialistes, des paramilitaires, de l'armée mais aussi des traditions féodales. Parce que surexploitées, ce sont elles qui ont le plus intérêt à la révolution. Les femmes du peuple se libèrent dans la lutte, ce sont les ferventes combattantes de la révolution car elles savent que leur sort est lié à celui de l'ensemble de la classe ouvrière et des masses paysannes et que plus que quiconque elles n'ont à perdre que leur chaînes.

 

Célébrer l'anniversaire de la NPA, c'est aussi rendre hommage aux martyrs tombés dans les rangs du prolétariat et de la paysannerie. Les hommes et les femmes qui ont donné leur vie pour la libération des masses populaires des Philippines, pour la grande cause du communisme, ont donné leurs vies pour tous les  travailleurs et travailleuses du monde et nous honorons leur mémoire. Le plus bel hommage que nous pouvons leur faire, c'est d'appliquer le mot d'ordre de l'internationalisme prolétarien donné par Lénine : « il n'est qu'un, et un seul, internationalisme véritable: il consiste à travailler avec abnégation au développement du mouvement révolutionnaire et de la lutte révolutionnaire dans son propre pays, à soutenir (par la propagande, la sympathie, une aide matérielle) cette même lutte, cette même ligne, et elle seule, dans tous les pays sans exception», dans l'objectif de vaincre. Et une chose est sûre, c'est que nous vaincrons car le capitalisme n'a pas d'avenir, l'avenir appartient au communisme. Celles et ceux qui ont donné leur vie pour la cause du peuple ne l'ont pas donnée en vain, car partout dans le monde les Partis et organisations maoïstes travaillent à rependre la perspective révolutionnaire.

 

Au fil des années, la guerre populaire s'est développée et s'est renforcée. Grâce a une politique juste et une ligne de masse inventive, le Parti et la NPA ont su se lier à l’immense majorité du peuple et remporter de nombreuses victoires sur l'ennemi. Aujourd'hui, comme José Maria Sison l'a indiqué dans un discours le 30 mars 2014 : « Le PCP et la NPA sont déterminés ) réaliser le plan qui prévoit d'avancer de la défensive stratégique à l'équilibre stratégique dans le court terme et à renverser le système actuel et à établir le système de démocratie populaire dans le long terme. Ils travaillent ainsi à amener le nombre de membres du PCP à 250 000, de la NPA à 25 000, le nombre de fronts de guérilla à 200 et que la portée de la révolution agraire et de la base de masse atteigne plusieurs millions de personnes de plus. »

 

Le PCP et la NPA ont montré par la pratique, et montrent chaque jour la validité de la stratégie de guerre populaire comme stratégie universelle du prolétariat pour la prise du pouvoir.

 

La guerre populaire aux Philippines, tout comme celle se déroulant en Inde, est aujourd'hui le phare qui illumine les sentier de la révolution.

 

Si la victoire de la guerre populaire aux Philippines a une véritable importance nationale, elle a également une dimension internationale car elle vient renforcer le camp mondial du prolétariat.
La lutte de nos Camarades est un espoir pour les peuples du monde entier, car son existence même est un coup fatal porté contre la propagande de la bourgeoisie qui voudrait faire croire à la mort du communisme, c'est un coup porté contre l’hégémonie du capitalisme et la prétendue invincibilité de l'impérialisme.

 

Les guerre populaires menées par les Communistes montrent dans la pratique aux travailleurs et travailleuses et aux masses populaires du monde entier qu'il est possible de relever la tête et de lutter pour l'émancipation de la classe ouvrière et des masses populaires. Elles témoignent de la puissance inébranlable des masses en lutte, de la validité et surtout de la vitalité de l'idéologie maoïste.  

 

Partout où les maoïstes allument les brasiers de la révolution, ils trouveront face à eux la violence de la bourgeoisie, cette classe décadente prête à toutes les horreur pour se maintenir au pouvoir, mais ils trouveront également la solidarité internationale car si la bourgeoisie reconnaît les siens, le prolétariat aussi sait défendre ses intérêts de classe. Les guerres populaires menées par les maoïstes dans le monde sont un pas en avant vers l'émancipation de l'humanité toute entière de la barbarie.


Nous soutenons aujourd'hui la guerre populaire aux Philippines tout comme nous soutenons la guerre populaire en Inde notamment en participant à la campagne internationale « Non à la guerre contre le peuple en Inde ». Notre solidarité de classe c'est notre honneur de prolétaire, c'est notre devoir de communiste !

 

La solidarité avec les guerres populaires ce n'est pas simplement une déclaration, ce sont des actes. Ce sont des campagnes pour populariser ici même la lutte menée, pour créer un véritable soutien de masse. C'est également lutter contre notre propre impérialisme, complice et acteur dans la lutte contre les peuples du monde et contre les Communistes.

 

Soutenir la guerre populaire aux Philippines, c'est aussi travailler pour développer la guerre populaire au cœur même des pays impérialistes. Pour cela il nous faut avancer sur la voie de la construction des 3 instruments de la révolution que sont le Parti, le Front Uni et la Force Combattante. Si la situation n'est pas la même dans un pays semi colonial comme les Philippines et un pays impérialiste comme la France, la stratégie de la guerre populaire est universelle, notre tâche est donc de l'appliquer là où nous vivons, selon les conditions concrètes de notre pays. En ce sens nous avons beaucoup à apprendre des guerres populaires menées dans le monde, nous avons également à appliquer les enseignements que nous pouvons en tirer à notre propre pays en tenant compte de la réalité matérielle qui est la notre.

 

Le Parti Communiste des Philippines et la NPA assument aujourd'hui la tache héroïque de mener les masses populaires de leur pays à se libérer du joug impérialiste et de la barbarie capitaliste par la voie de la guerre populaire. Par de là vos propres frontières Camarades, vous offrez un espoir aux travailleurs e travailleuses du monde entier, vous ouvrez une brèche mortelle dans le système de domination capitaliste. Par votre courage, votre pratique et votre détermination, la lutte que vous menez aux Philippines fait flotter haut le drapeau rouge, et resplendir l'idéologie maoïste renforçant ainsi l'ensemble du camp révolutionnaire de par le monde. Nous souhaitons aujourd'hui longue vie et victoire à la NPA, au PCP, au NDF et aux  masses populaires des Philippines qui avancent avec force et justesse sur la voie du socialisme !

 

VIVE LE 46ème ANNIVERSAIRE DE LA NPA !

VIVE LE PCP !

LONGUE VIE A LA GUERRE POPULAIRE AUX PHILIPPINES ET AUX GUERRES POPULAIRES MENES PAR LES MAOISTES DANS LE MONDE !

VIVE LE MARXISME LENINISME MAOISME !

 

Bloc Rouge (Unification des maoïstes)

 

Intervention des Camarades des Philippines

 

Camarades et Amis,

Premièrement, je tiens à exprimer ma gratitude au Bloc Rouge pour organiser cet événement célébrant les 46 années de la révolution armée aux Philippines. Nous sommes très honorés d'être ici avec vous.

 

Le 26 décembre 2014 était le 46e anniversaire du Parti Communiste des Philippines. Ce 29 mars 2015 nous célébrerons le 46e anniversaire de la fondation de la New People's Army.

 

A cette occasion, nous aimerions honorer nos martyrs, membres du Parti et de l'Armée Populaire qui ont fait le sacrifice ultime en offrant leurs vies au service du peuple philippin et de la révolution. Leurs souvenirs continuent de nous inspirer et de renforcer notre résolution pour combattre plus durement pour faire avancer la révolution.

 

La déclaration du Parti à l'occasion de son 46e anniversaire dit :

La vague de la révolution est toujours croissante aux Philippines du fait de l'aggravation chronique de la crise chronique du système pourri dominé par les Etats-Unis des grands compradores, des propriétaires terriens et bureaucrates corrompus. La crise prolongée et s'aggravant du système capitaliste mondial aggrave la crise domestique.

 

Le mouvement révolutionnaire dirigé par le Parti a été victorieux en menant à la défaite toutes les campagnes contre-révolutionnaires utilisées par l'ennemi, en accumulant la force armée et organisée et en gagnant les soutien sans-limite des larges masses populaires.

 

La crise globale du capitalisme persiste

 

La crise économique globale qui a éclaté en 2008 continue à affecter le système capitaliste mondial. Les Etats-Unis et l'Europe continuent à avoir des taux de croissance faibles et un taux de chômage élevé. Les programmes d'austérité qu'ils mettent en place ont seulement servi à aggraver la crise et ont infligé de grandes souffrances aux travailleurs. Ainsi, le peuple montre sa colère et met en place différentes formes de révoltes.

 

Mais jusqu'ici, dans les pays capitalistes développés, la situation a mené seulement à l'émergence de mouvements spontanés tel que le mouvement Occupy ou celui des Indignés qui n'ont pas de direction définie.

 

Il y a un dégout et une méfiance grandissante envers tous les partis bourgeois classiques et un nombre croissant de personnes sont à la recherche d'une alternative au système capitaliste. C'est une excellente opportunité pour nous pour propager l'alternative socialiste.

 

Les conditions objectives globales sont excellentes pour les partis prolétariens pour se renforcer et faire avancer la lutte des classes. Les partis prolétariens doivent établir des liens proches au sein des travailleurs, s'occuper de leurs problèmes et diriger leurs luttes. C'est la seule façon dont les partis prolétariens peuvent grandir de petit à grand, de faible à fort.

 

Un résultat visible de la crise capitaliste globale est l'intensification des contradictions entre les puissances impérialistes. L'impérialisme américain est sur un déclin stratégique. Le temps de son écrasante domination du monde après la fin de la Guerre Froide est finie. Un monde multipolaire a émergé.

 

La Chine est une puissance économique grimpante et avec sa collaboration grandissante avec la Russie, une puissance nucléaire à part entière, forme la plus grande menace à l'objectif de l'impérialisme américain de maintenir son hégémonie globale.

 

Très affaibli économique, l'impérialisme américain essaie de maintenir sa domination du monde à travers sa supériorité militaire sur les autres puissances impérialistes. Il a mené des guerres d'agression dans le Moyenne-Orient et créé des troubles en Asie Centrale pour sécuriser à son compte les grandes sources d'énergie dans ces régions stratégiques. Mais toutes ces aventures militaires ont seulement résulté en l'enlisement dans des bourbiers et à se créer plus d'ennemis à travers le monde.

 

Le désordre mondial grandissant qui a été créé par la crise globale du capitalisme, les guerres d'agression et les contradictions inter-impérialistes conduira à la montée des mouvements de masses révolutionnaires et des révolutions armées à travers le monde.

 

La crise domestique continue à s'aggraver

 

L'économie semi-féodale semi-coloniale des Philippines a été durement frappée par la crise économique mondiale en étant dépendant de l'exportation de matières premières vers les Etats-Unis, le Japon et l'Europe et dans la réexportation de  produits semi-finis.

 

L'annonce de la reprise économique par le régime d'Aquino est une illusion. Les prétendus 6,8% et 7,2% de croissance du PIB en 2012 et 2013 sont dus au Capital spéculatif qui a afflué dans les marchés boursiers et obligataires et a été utilisé pour financer des importations inutiles de produits de luxe et dans le boom de la construction privée hautement spéculative.

 

Le semi-manufacturié orienté sur l'exportation des semi-conducteurs, des textiles et chaussures et l’assemblage de voitures et d’appareils ménagers qui a été renversé par la dépression mondiale n'a pas été relancé.

 

Le vrai chômage reste très élevé ce qui conduit 20% de la population à chercher du travail à l'étranger. Les philippins travaillant à l'étranger sont la principale source de dollars pour l'économie philippine faisant ainsi du travail humain la plus grande exportation du pays.

 

La pauvreté continue d'affecter 80% de la population. Le coût des services sociaux et les prix des biens de première nécessité sont hors de portée pour les pauvres.

 

La corruption bureaucratique est très répandue. Les scandales de corruption ont éclaté ces dernières années conduisant des millions de personnes dans les rues pour mener des actions de révolte.  Les gens bouillonnent de colère parce qu'au milieu de toute la misère et toute la pauvreté des gens ordinaires, les responsables sans vergogne en haut lieu profitent de l'argent du peuple pour financer leur mode de vie dépensier. Les accusations de corruption contre Aquino et sa clique ont grandement érodé sa popularité conduisant de larges sections du peuple à réclamer son éviction ou sa démission.

 

Le régime Aquino a mis en place un programme de contre insurrection conçu par les Etats-Unis appelé Oplan Bayanihan pour remplacer celui qui a échoué Oplan Batay Laya du régime précédent d'Arroyo. Comme tous les précédents programmes de contre-insurrection utilisés contre le mouvement, Oplan Bayanihan a échoué à détruire même un seul des plus de 110 fronts de guérilla qui se répandent à travers le pays.

 

Il a seulement réussi a militarisé les campagnes et à produire d'innombrable violations des droits de l'Homme contre les masses paysannes et les communautés indigènes dans l'arrière-pays. Les forces réactionnaires armées commettent toutes sortes d'atrocités contre les masses paysannes, elles les volent, elles les frappent et même exécutent sommairement celles qui sont suspectés d'aider le mouvement révolutionnaire.

 

Les communautés indigènes sont déplacées de leurs terres ancestrales pour ouvrir la voie à l'exploitation forestière et aux compagnies minières étrangères.  Des détachements de soldats venant des forces armées réactionnaires agissent comme des gardes de sécurité pour ces grandes compagnies étrangères.

 

Cela conduit les gens à mettre en place la résistance et à les exhorter à aller du côté de la révolution.

 

La revolution continue d’avancer

 

La révolution armée a obtenu de nombreuses victoires dans les plus de 45 ans depuis sa création en 1969. Cette révolution armée a été efficacement dirigée par le Parti communiste des Philippines qui est guidé par la théorie révolutionnaire invincible du Marxisme-Léninisme-Maoïsme.

 

Le Parti a appliqué le MLM dans les conditions concrètes des Philippines avec succès. Sur cette base, il a défini les Philippines comme semi-colonial et semi-féodal et a fixé la ligne politique générale de la révolution démocratique nationale avec une perspective socialiste.


La révolution démocratique nationale est une lutte de libération nationale contre l'impérialisme, principalement l'impérialisme américain, et une lutte démocratique qui correspond à la lutte des paysans pour la terre, classe la plus nombreuse dans la société philippine.

 

Le mouvement a adopté la ligne stratégique de la guerre populaire prolongée et a encerclé les villes à partir des campagnes. Il est nécessaire de mener une guerre populaire prolongée, car au début, l'armée populaire est petite et faible tandis que l'ennemi est grand et fort. Il est nécessaire pour l'armée populaire d'accumuler des forces sur une longue période par des offensives tactiques en saisissant les armes de l'ennemi tout en construisant notre propres forces.

 

Un avantage pour un pays semi-colonial et semi-féodal comme les Philippines avec beaucoup de montagnes et de forêts, c’est que le mouvement révolutionnaire peut immédiatement commencer la lutte armée et construire des base révolutionnaires à la campagne où le contrôle politique et militaire de l'Etat réactionnaire est faible.

 

Cela a été prouvé correct dans les plus de 45 années de pratique révolutionnaire. L'expérience révolutionnaire et la force armée et organisée que le mouvement a accumulé pendant des années sont désormais suffisantes pour servir de base à l'objectif d'avancer à l'étape de l’équilibre dans la guerre populaire dans les années à venir.

 

La Nouvelle Armée populaire a commencé avec neuf fusils automatiques et 26 armes de poing et des fusils à un coup et 60 combattants rouges et une base de masse de plusieurs milliers de personnes dans une région héritée de l'ancien mouvement. Maintenant, la Nouvelle Armée Populaire a grandi à des milliers de combattants à temps plein armés de fusils de forte puissance et soutenus par des dizaines de milliers de membres de milices et de forces d’auto-défense des organisations de masse.

 

Les organes de pouvoir politique ou l'embryon du futur gouvernement populaire sont mis en place au niveau des villages et des villes. Les organisations de masses paysannes, de femmes, de jeunes et autres forces démocratiques dans les campagnes servent comme fondation de ces organes du pouvoir politique.

 

Les paysans ont bénéficié de la réforme agraire avec des loyers fonciers inférieurs, des revenus plus élevés pour les travailleurs des fermes et de meilleurs prix pour la production de leur ferme. Des coopératives sont mises en place pour augmenter la production et aider à la commercialisation des produits. Les organes du pouvoir politique et les organisations de massent mettent aussi en œuvre des programmes sur l'alphabétisation, les notions d'arithmétique, la santé et la culture.

 

Dans les villes et autres centres urbains, le Parti organise les travailleurs, les femmes, les jeunes et différents secteurs au sein de la petite-bourgeoisie tel que les avocats, les professeurs, les docteurs et infirmiers, les employés de gouvernement, les scientifiques, les artistes, etc. Ils sont mobilisés pour le mouvement démocratique légal dans les villes qui combat pour les droits et l'aide sociale du peuple et ils exposent la pourriture du système dominant réactionnaire.

 

Pour achever l’objectif de l’équilibre, la New People's Army doit atteindre un niveau de 25 000 combattants et combattantes armés avec des fusils de forte puissance soutenus par des dizaines de milliers de miliciens populaires et de forces d'autodéfense. Les fronts de guérilla doivent couvrir tous les 180 districts du pays. Le Parti doit avoir 250 000 cadres et membres pour s'occuper de la myriade de tâches de la guerre populaire, du travail économique, du travail culturel, du travail de la santé, dans la mise en place d'organes du pouvoir politique et ainsi de suite.

 

Le mouvement révolutionnaire est confiant dans l'accomplissement de ces objectifs en raison de l'expérience révolutionnaire accumulée et de la force qu'il a rassemblé et plus particulièrement parce qu'il a le soutien des larges masses de notre peuple.

 

Le mouvement a achevé tout cela principalement en raison de ses efforts autonomes et de sa dépendance sur le soutien sans bornes du peuple philippin. Mais il a aussi besoin du soutien du prolétariat et des peuples du monde pour faire avancer la lutte.

 

Vive le Marxisme-Léninisme-Maoïsme !
A bas l'impérialisme et toute la réaction !
Vive l'internationalisme prolétarien !
Vive la solidarité internationale !

 

Déclaration du Comité Anti-Impérialiste pour le 46e anniversaire de la guerre populaire prolongée menée par la NPA


Nous sommes présents ce jour, pour déclarer notre solidarité envers l’action héroïque menée par la NPA depuis maintenant 46 ans.


Cette lutte révolutionnaire a pour but de mener à terme une révolution de nouvelle démocratie, c'est à dire une révolution tournée contre l'impérialisme et le capitalisme bureaucratique (alliance de la bourgeoisie compradore et semi féodale du pays).


Nous réaffirmons donc ici, notre solidarité envers la lutte menée par le peuple philippin qui cherche à instaurer un ordre juste débarrassé des rapports de productions capitalistes semi coloniaux et semi féodaux ; cela sous la direction du Parti communiste Maoïste des philippines qui mène la guerre populaire depuis sa création en 1968 en s'appuyant sur des bases rouges. Il s’instaure un nouveau pouvoir et de nouvelles manières de produire. Nous réaffirmons également notre soutien envers le front national démocratique qui regroupe les organisations de travailleurs, de paysans, d'étudiants, de femmes qui luttent pour des droits démocratiques.


Nous condamnons la politique « anti insurrectionnelle » menée par l’état Philippin et ses alliés impérialistes qui entraînent massacres, déplacement de population, enlèvement et assassinat de militants pour les droits du peuple.


Déclarer notre solidarité et œuvrer pour soutenir le combat mené par le peuple Philippin contre l’impérialisme et la réaction est nécessaire. Cependant la meilleure manière de soutenir et de renforcer le mouvement révolutionnaire mondial est de nous atteler ici, dans les métropoles impérialistes, à la reconstruction du mouvement communiste sur des bases Marxistes-Léniniste-Maoïste.

 

La guerre populaire prolongée menée par le peuple Philippin et sa NPA ouvre la voie de la libération pour tous les peuples du monde. Sachons la diffuser et la renforcer !
Vive le 46e anniversaire de la NPA ! vive le parti communiste des philippines !
Gloire aux martyrs de la révolution philippine !
A bas l'impérialisme et vive la guerre populaire menée par le Parti Communiste des Philippines !

 

 

Déclaration du Collectif Rouge Internationaliste pour célébrer le 46ème anniversaire de la constitution du Parti Communiste des Philippines et de la nouvelle armée populaire des Philippines

 

Les Philippines connaissent depuis plusieurs années des luttes révolutionnaires sous la direction des communistes ; ses luttes sont menées contre l’impérialisme principalement américain, et contre la réaction représentée par le régime en place, véritable chien de garde des intérêts de l’impérialisme.

 

Cette lutte révolutionnaire cherche essentiellement à renverser les rapports de production existants pour bâtir une société juste, équitable et débarrassée de toute forme d’exploitation de l’Homme par l’Homme.

 

Cette lutte révolutionnaire que mène le peuple Philippin n’est pas un phénomène nouveau : c’est un long processus de lutte engagé par ce grand peuple depuis plusieurs décennies.

 

Ce processus a été initié, dès 1890 par l’héroïque résistance à l’occupation Espagnole puis à l’occupation Américaine ; ce combat a provoqué la mort de centaines de milliers de martyrs (certains rapports citent  entre 20 000 et un million de victimes). Puis, cette résistance s’est poursuivie durant les années trente, quarante, cinquante. Cette histoire de la résistance nous montre que le peuple Philippin est un  peuple vaillant et combatif et qu’il aspire inévitablement à  la liberté et à l’émancipation.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       
C’est sur cette même ligne historique que s’inscrivent aujourd’hui la résistance et le combat du peuple Philippin, mais cette fois sous un étendard rouge et communiste et sous la direction du Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste des Philippines qui mène une guerre populaire de longue halène et cela depuis 1968 (date de fondation du Parti) et 1969 (date de la Nouvelle Armée Populaire).

 

Cette guerre populaire est considérée comme la plus ancienne dans le monde et elle est menée sous le mot d’ordre : « la révolution est un droit du peuple ! ». Cette guerre juste a déjà conduit à des avancées importantes dans de nombreux domaines et elle est garante de la construction d’une société nouvelle.

 

Cette guerre populaire doit avoir le soutien inconditionnel de tous ceux qui aspirent à la liberté, à l’émancipation de l’emprise de la réaction et de l’impérialisme ainsi que de tous ceux qui aspirent au passage vers le socialisme et le communisme.

 

C’est dans ce cadre que nous, le Collectif Rouge Internationaliste, exprimons notre appui à la révolution Philippine et notre solidarité, et que nous déclarons ce qui suit :

 

1 notre solidarité de principe et inconditionnelle avec le peuple Philippin dans sa lutte juste et légitime pour la réalisation de la révolution démocratique de type nouveau comme première étape de la construction du socialisme et du communisme.

 

2- notre condamnation  des assassinats et des enlèvements que subissent les militants du peuple Philippin.

 

3- notre solidarité de principe avec les luttes que mènent le Parti Communiste et le front national démocratique.

 

4- Nous adressons nos salutations communistes aux combattants rouges, commandants et membres de la nouvelle armée populaire pour son 46ème anniversaire, aux martyrs qui ont offert leurs vies durant le combat contre la réaction et l'impérialisme, et à tous les milisyang bayan (milices populaires) qui font face à la barbarie au premier rang de la lutte en le faisant au nom de toute l’Humanité.

 

5- Enfin, nous appelons à soutenir davantage notre camarades Philippins dans leurs luttes, pour imposer le droit sacré de faire la Révolution.

 

Nos salutations aux camarades qui organisent cette activité pour célébrer  cet événement historique.

 

VIVE  LE 46EME ANNIVERSAIRE DE LA CONSTITUTION DE LA NOUVELLE ARMEE POPULAIRE DES PHILIPPINES !

VIVE L’INVINCIBLE GUERRE POPULAIRE AUX PHILIPPINES !

VIVE LE PARTI COMMUNISTES DES PHILIPPINES !

GLOIRE AUX MARTYRS DE LA REVOLUTION PHILIPPINE !

A BAS LA REACTION ET L’IMPERIALISME !

Compte Rendu du meeting pour le 46ème anniversaire de la New People's Army des Philippines
Compte Rendu du meeting pour le 46ème anniversaire de la New People's Army des Philippines
Compte Rendu du meeting pour le 46ème anniversaire de la New People's Army des Philippines
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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 11:52
NON A LA GUERRE contre le peuple en Inde – Délégation Internationale

NOWAR against people INDIA - International delegation
NON A LA GUERRE contre le peuple en Inde – Délégation Internationale

 

Stoppons l'opération Green Hunt, arrêtons la guerre contre le peuple de l'Inde !

 

Libération inconditionnelle de l'ensemble des prisonnières et prisonniers politiques en Inde !

 

En Inde, plus de 10 000 personnes soupçonnées d'être maoïstes croupissent en prison ; à celles-là s'ajoutent des milliers d'autres impliquées dans les mouvements de libération nationale (au Cachemire ou dans l'État du Manipur, notamment) ou d'autres mouvements démocratiques.

 

Aux côtés des dirigeantes, dirigeants, cadres et combattantes et combattants de l'Armée populaire de libération et de guérilla, plus de 90 % de ces prisonnières et prisonniers sont des villageoises et villageois aborigènes (les Adivasis) ayant osé résister aux déplacements forcés ; des paysannes et paysans ayant lutté contre les ententes signées par les gouvernements et les sociétés transnationales pour exploiter le peuple et continuer le pillage impérialiste des ressources naturelles ; des militantes et militants des minorités nationales qui se sont organisées pour contrer la menace croissante du fascisme communautaire hindou ; des étudiantes et étudiants, intellectuelles, artistes appartenant au Front révolutionnaire démocratique et d'autres organisations démocratiques, coupables de se tenir du côté des masses populaires contre la guerre menée par l'État indien ; des femmes et militantes féministes qui se sont unies pour lutter contre l'escalade de viols commis en partie par des membres des forces armées, de la police et des escadrons paramilitaires fascistes financés par l'État, pour qui le viol est une arme de guerre légitime.

 

Là où ils et elles sont détenues, les prisonniers et prisonnières sont confrontées au harcèlement de toute sorte, à la torture, au refus d'une mise en liberté provisoire, à des conditions de vie inhumaines, aux mutations arbitraires, aux agressions et à l'isolement carcéral ; les prisonnières, en particulier, sont très souvent victimes de viol.

 

En dépit des conditions de détention féroces qu'ils et elles subissent, les prisonnières et prisonniers résistent et luttent pour transformer les sombres prisons dans lesquelles ils et elles sont confinées en un front de lutte contre le fascisme montant en Inde et le régime au pouvoir. La lutte pour leur libération inconditionnelle est une tâche urgente pour l'ensemble des forces solidaires et amies du peuple indien ; elle est partie intégrante de la lutte pour soutenir sa guerre de libération, jusqu'à la victoire.

 

Les classes dominantes de l'Inde font de plus en plus de ce pays une « prison des mouvements populaires ». Depuis le milieu de l'année 2009, les classes dominantes indiennes, sous la direction et avec l'aide des puissances impérialistes, ont lancé une offensive sur plusieurs fronts et à l'échelle nationale, appelée « Opération Green Hunt ». Cette campagne n'est rien d'autre qu'une guerre contre les masses populaires ; elle vise à anéantir le mouvement maoïste et à réprimer les luttes populaires légitimes.

 

Si la répression des masses opprimées est le fait de tout État qui assume son rôle de rouage de l'exploitation et qu'elle a toujours été une caractéristique de l'État indien, l'opération Green Hunt surpasse d'emblée les offensives précédentes, à la fois par son ampleur et sa brutalité. Des milliers de militantes et militants des organisations démocratiques et révolutionnaires de masse ont été assassinées, torturées et jetées en prison. Condamnées à la suite de fausses accusations, plusieurs d'entre eux et d'entre elles font face à de sévères peines.

 

Les massacres et viols collectifs, les pillages et la destruction de villages entiers par les forces armées sont désormais à l'ordre du jour. L'opération Green Hunt vise officiellement à éliminer le mouvement maoïste, mais dans les faits, elle cible et cherche à supprimer toute revendication populaire. On associe les militantes et militants populaires au PCI(maoïste) pour pouvoir ensuite les accuser en vertu des lois draconiennes adoptées par les gouvernements central et locaux, au nom de la lutte contre le « terrorisme » et de la « sécurité nationale ».

 

info
csgpindia@gmail.com
février 2015

 

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 16:58
Soutien à la Guerre Populaire en Inde

A l'occasion des 3 journées internationales de soutien à la Guerre Populaire en Inde (voir Soutien à la guerre populaire en Inde : trois journées internationales d'actions les 29-30-31 janvier 2015), le Bloc Rouge a participé à deux initiatives.

 

La première est le meeting organisé par le Collectif Rouge Internationaliste (pour la défense des prisonniers révolutionnaires).

 

Avec une bonne participation, les interventions du CRI, du Bloc Rouge, du Comité Anti Impérialiste, du Comité de Soutien à la Lutte du Peuple Marocain, de l'ATIK et de l'OCML-VP ont été suivies par la diffusion d'un documentaire sur la lutte des maoïstes en Inde.

 

Un débat sur pourquoi développer le soutien et surtout comment l'approfondir s'est ensuite poursuivi. Un débat riche, partant d'une évaluation du travail déjà effectué dans notre pays mais aussi au niveau international. Selon nous, plusieurs points sont nettement ressortis :

 

  • la volonté de pousser plus à fond le travail de soutien de manière unitaire,
  • la nécessaire lutte contre notre propre impérialisme,
  • la mise en avant du développement alternatif au capitalisme mis en place au travers des gouvernements populaires dans les zones contrôlées par les maoïstes,
  • l'insertion de notre travail dans les campagnes menées au niveau international.

 

La seconde initiative fut le déploiement d'une banderole devant le consulat indien demandant la libération des prisonniers politiques.

 

Il est grand temps d'accentuer le travail de solidarité avec la Guerre Populaire en Inde !

 

Nous appelons toutes les forces intéressées à prendre part aux activités de soutien !

 

Bloc Rouge

 

 

Soutien à la Guerre Populaire en Inde
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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 11:45
 Soutien à la guerre populaire en Inde : trois journées internationales d'actions les 29-30-31 janvier 2015

Par le Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde

 

Jour 1 – 29 janvier

 

L'Inde entre fortement sur la scène mondiale de l'impérialisme, tandis que les multinationales indiennes gagnent des positions et un rôle actif, tandis que dans les pays impérialistes les liens entre les multinationales indiennes et patrons locaux consolident une relation de complicité et d'alliance - toujours dans le cadre des conflits et de la concurrence sur le marché mondial et de la crise économique et financière. De cette façon, les multinationales indiennes deviennent également pour le prolétariat des pays impérialistes un ennemi interne et, d'autre part, les multinationales des pays impérialistes participent pleinement à la super-exploitation du prolétariat indien et au pillage des ressources de l'Inde.

 

Les prolétaires en Inde et dans le monde subissent de dures épreuves car les patrons, de l'Amérique, à l'Europe, à l'Inde, sont unis dans la poursuite de leurs profits sanglants sur le dos du prolétariat et des masses. Ce lien dans la sphère économique se traduit par une nouvelle harmonie politique entre le gouvernement hindou fasciste de Modi et les gouvernements d'un style moderne de fascisme des puissances impérialistes. Ces gouvernements veulent marcher main dans la main et le gouvernement indien réitère les pressions internationales pour arrêter le soutien à la guerre populaire et à la lutte du peuple indien. Mais les travailleurs sont une classe unique au niveau international et ils doivent resserrer fermement leurs liens de solidarité et de lutte.

 

Pour cela, nous appelons le 29 Janvier à une journée internationale d'action contre les usines des multinationales indiennes, Jindal Mittal et Tata en particulier, pour amener ce message, à la fois aux travailleurs et aux patrons, en Inde comme partout dans le monde.

 

Nous lançons un appel à organiser des manifestations, des discours, des graffitis et toutes autres formes de mobilisation et d'action qui sont appropriées au niveau de chaque pays.


Il y a un large éventail de publications d'agitation et de propagande , et une cartographie des objectifs possibles de mobilisation.

 

Jour 2 – 30 janvier

 

En 2009, les classes dirigeantes indiennes soutenues par l'impérialisme ont lancé l'opération Green Hunt, une véritable guerre contre leur propre peuple, qui vise à éliminer toute résistance, mais surtout de décapiter et écraser le mouvement révolutionnaire maoïste qui a  gagné en force et s'est établi, s'étendant jusque dans de nouvelles zones.

 

Une sale guerre, menée à l'aide d'énormes moyens en termes de troupes, d'armes et de technologies. Il applique la stratégie dite de «conflit de basse intensité», mais de la plus haute intensité sont les crimes odieux perpétrés chaque jour. Depuis 2009, des centaines de combattants et des syndicalistes, des militants politiques et révolutionnaires et des dirigeants ont été massacrés dans les "faux affrontements", des dizaines de milliers d'adivasis, des paysans, des travailleurs, des femmes, des étudiants, des jeunes musulmans, intellectuels, militants des droits de l'homme et des nationalités opprimées ont été arrêtés et emprisonnés sans procès, tous systématiquement marqués comme «maoïstes» ou «terroristes». Green Hunt a transformé l'ensemble du sous-continent de la "plus grande démocratie du monde" en une "prison des mouvements populaires".

 

L'arrivée au pouvoir de Modi pousse l'Opération Green Hunt à ce qu'on appelle la 3ème phase. 3ème phase signifie intensification. D'autres milliers de flics, paramilitaires et milices privées ont les mains libres dans leurs attaques sur les personnes. Cela signifie la mobilisation réactionnaire des organisations de masse dites "safran" et la normalisation et la "safranization" de l'éducation et de la culture. 3ème phase signifie extension. Jour après jour, l'ensemble du sous-continent, non seulement le «corridor rouge»  dans lequel les révolutionnaires maoïstes agissent et luttent, devient le terrain d'action des forces de l’État et leur violence impunie.

 

En fin de compte, 3ème phase signifie la généralisation de la guerre contre le peuple. La cible n'est plus les «maoïstes», «terroristes» et les masses indigènes "manipulées" par eux, mais toute opposition organisée, chaque voix qui s'oppose au "développement" de l'Inde comme une nouvelle puissance internationale.

 

Pour toutes ces raisons, dans la deuxième Journée internationale de solidarité, le 30 Janvier, nous appelons à organiser des actions contre les ambassades, les consulats et autres institutions gouvernementales de l'Inde, des rassemblements, des manifestations et des conférences de presse qui demanderont bruyamment la fin de la "guerre contre le peuple", pour développer une 3ème phase de solidarité internationale, d'exposition et de réfutation des mensonges et de l'arrogance du régime fasciste hindou brahmanique et de ses parrains impérialistes.

 

Jour 3 – 31 janvier

 

En Mars 1967, avec la révolte armée paysanne du petit village de Naxalbari, a commencé une épopée de libération du peuple indien du joug de trois montagnes: la condition de semi-colonie, les relations de dépendance que l'indépendance formelle de l'Empire britannique en 1947 n'a pas touché de façon importante; les relations semi-féodales, inextricablement liées au système des castes qui aujourd'hui survit et est de fait renforcé, malgré la rhétorique du «développement» ; le capitalisme compradore bureaucratique, qui a grandi de mèche avec le capital impérialiste jusqu'à gagner des positions dans différents domaines et à l'échelle internationale, mais toujours sur la base de la super-exploitation des travailleurs et de la vente des ressources naturelles du pays.

 

Trois montagnes qui se soutiennent et se nourrissent l'une de l'autre. Contre elles, la tumultueuse guerre populaire développée et dirigée par les héritiers de la glorieuse insurrection de Naxalbari, les maoïstes, qui il y a 10 ans, se sont unis dans le PCI (maoïste).

 

Cette guerre populaire a montré la puissance des masses armées dirigées par un Parti communiste maoïste.

 

Grâce à la direction de ce parti, la guerre populaire s'est propagée à travers le pays et a construit ses bases dans environ un tiers de son territoire. Ainsi, la guerre populaire est devenue la principale menace interne au régime indien et de l'impérialisme dans une région cruciale du monde.

 

Cette guerre populaire a apporté son message et sa force parmi les masses opprimées dans le monde.

 

Dans un scénario de crise mondiale d'où le système impérialiste est incapable de sortir, la guerre populaire en Inde est un message et une raison d'espoir, non seulement pour les masses opprimées du pays, mais pour les travailleurs et les peuples dans le monde. C'est une expérience à faire connaître aux masses à travers le monde, afin d'attirer non seulement la confiance de la force des actions de l'Armée Populaire, mais aussi des leçons sur la nature et le développement des mouvements populaires que le parti dirige et que la guerre populaire rassemble et inspire, parce que la promotion de la guerre populaire en Inde remet en question l'équilibre du pouvoir non seulement en Asie du Sud, mais dans toute la structure du système impérialiste mondial.

 

Pour cela, le 31 Janvier 2015, pour la troisième Journée Internationale d'action et de solidarité avec la guerre populaire en Inde, nous lançons un appel à organiser des initiatives massives et de propagande, pour parler de la réalité extraordinaire de cette lutte, de ses réalisations, des grandes difficultés qu'elle a passés et celles auxquelles elle reste confrontée, le rôle en elle des masses, des mouvements, des classes, des secteurs sociaux, et, plus décisifs, la direction des maoïstes.

 

Nous lançons un appel à organiser des réunions, des conférences, des réunion-débats d'information partout où les forces actives existent en solidarité et des masses à qui véhiculer l'écho tonitruant de la révolution en Inde.


Des matériaux, documents, vidéos, publications pour préparer et tenir ces initiatives doivent être demandés à csgpindia@gmail.com

 

Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde

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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 01:30
Meeting de solidarité avec la Guerre Populaire aux Philippines !

Le Parti Communiste des Philippines avec son armée la New People's Army mène depuis plus de 45 ans une guerre populaire exemplaire dans le but de réaliser la révolution de nouvelle démocratie. Cette guerre populaire historique est aujourd'hui plus importante que jamais et est devenue un symbole important pour tous les communistes à travers le monde.

 

A l'occasion du 46e anniversaire de la New People's Army, le Bloc Rouge (Unification des maoïstes) organise avec les camarades philippins un grand événement de solidarité au CICP (22 rue voltaire, 75011 Paris) à partir de 16h30 le samedi 17 Janvier.

 

Au programme, aura lieu une intervention des camarades philippins concernant la situation de la guerre populaire aux Philippines suivie d'une projection concernant l'activité de la NPA notamment après le typhon Yolanda et le travail de masse effectué par le Parti Communiste des Philippines dans les villes. Les camarades philippins exécuterons aussi une performance culturelle en rapport avec la révolution aux Philippines. Il sera discuté de la création d'un réseau de soutien à cette guerre populaire en France lors d'un débat ouvert. Des tables de presse et de restauration seront aussi présentes.

 

SOYONS NOMBREUX POUR RENDRE HOMMAGE A LA NPA !

VIVE LA GUERRE POPULAIRE AUX PHILIPPINES !

VIVE L'INTERNATIONALISME PROLETARIEN !

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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 20:25
Réunion Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde, Italie, 27-28 septembre 2014

Réunion Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde

 Italie, 27-28 septembre 2014

Communiqué de Presse


La Réunion Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde à l'occasion du 10ème anniversaire de la création du PCI (maoïste) s'est tenue avec succès. Des délégués et des représentants de partis politiques et d'organisations du Brésil, de Turquie, d'Allemagne, de Galice, de France, d'Autriche, d'Italie, des Pays-Bas y ont participé. Des messages ont été envoyés du Canada, d'Espagne, d'Afghanistan (un Parti et une organisation), du Sri Lanka, de France (une autre organisation), de Grèce. Un rapport sur l'action des maoïstes de Tunisie en soutien à la Guerre Populaire en Inde a été présenté. L'adhésion au Comité International par le réseau de blogs communistes et une autre initiative de célébration en Irlande ont été annoncées.

La réunion a réalisé une grande unité dans le soutien à la guerre populaire en Inde et a fait retentir un puissant Lal Salaam ! au Parti Communiste d'Inde (maoïste), aux masses indiennes, à l'Armée de Guérilla de Libération Populaire, aux dirigeants et aux cadres du PCI(maoïste). Elle a exprimé une forte appréciation de l'initiative prise par le Comité international, d'importance internationale, en lien avec les célébrations en Inde, dans le feu de la guerre populaire contre les campagnes de répression par le régime indien et l'impérialisme.

La réunion a eu lieu sur deux jours. Elle a d'abord commencé avec un hommage aux martyrs de la révolution indienne et du Parti communiste d'Inde (maoïste).
Après une brève introduction du Comité et le chant de l'Internationale, il y eut la lecture du grand message adressé à la réunion par le PCI(maoïste), accueilli avec excitation par des applaudissements.
Puis le Comité International, dans son rapport, a expliqué comment le soutien à la guerre populaire élargit et approfondit le soutien populaire, de sa naissance aux Journées Internationales, à la réussite
de la Conférence Internationale à Hambourg, organisée avec la Ligue contre l'Agression Impérialiste (BGIA) et la participation et le soutien des partis politiques, des organisations, des comités de solidarité ; comment cette initiative a continué et comment elle contribue à s'opposer à l'opération Green Hunt, à apporter la solidarité aux prisonniers politiques, à soutenir la guerre populaire, en comprenant l'importance de la guerre populaire en Inde dans la lutte entre l'impérialisme et les prolétaires et les peuples et comment elle affecte l'équilibre du pouvoir dans le
monde, en comprenant combien elle contribue et montre la voie aux luttes anti-impérialiste et aux luttes de libération des peuples et comment elle aide l'unité des communistes maoïstes, des anti-impérialistes, des forces démocratiques et progressistes ; et, enfin, comment elle est une expression de délimitation de l'internationalisme prolétarien.

Pour cette raison, l'action du Comité et le soutien international pour la guerre populaire sont aujourd'hui l'objet d'attaques par le gouvernement indien et l'impérialisme et considérés comme un important « ennemi extérieur » aux côtés de « l'ennemi intérieur principal » représenté par la guerre populaire dirigée par le PCI(maoïste).
Cette Réunion était nécessaire pour nous, les partisans de la guerre populaire, à l'occasion du 10ème anniversaire de la formation du Parti qui la dirige.
Dans le même temps, le Comité a fermement condamné la répression de l'Etat en Inde, qui, actuellement avec le régime de Modi, vise à éliminer toute forme d'opposition politique, et a exprimé sa solidarité avec Varavara Rao et tous les participants au Forum pour une Politique Alternative, qui ont été empêchés de participer à une réunion pour le 10ème anniversaire du Parti.

Puis tous les comités, partis et organisations participantes présentes ont fait leur discours, exprimant leur soutien à la Réunion et à la Guerre Populaire et leur salut à tous et toutes les combattants de l'Inde, les masses indiennes et au PCI(maoïste). Dans les discours, ce soutien a été lié à la question brûlante de la situation internationale, de l'Ukraine au Kurdistan, du Brésil à l'Europe.

Une forte solidarité a été exprimée aux prisonniers politiques enfermés dans les prisons de l'impérialisme en Inde et dans le monde. La détention d'Abimael Guzman, le président Gonzalo du PCP, dont c'était le 22ème anniversaire du « discours de la cage » en ces jours, a également été rappelée.

Dans les discours, il y avait des informations et des évaluations sur l'étape et les problèmes des campagnes de soutien dans les différents pays du monde.
Particulièrement significatifs étaient les messages de camarades dans des partis très éloignés, du Canada et de l'Afghanistan, qui, bien qu'ils et elles n'aient pas réussi, malgré leurs efforts, à assister à la Réunion, ont réaffirmé leur soutien et en particulier leur engagement à apporter leur contribution, à fournir suggestions et propositions, afin de renforcer l'impact international du soutien à la guerre populaire et le rôle du Comité international en tant que centre d'initiative et véhicule pour célébrer le 10ème anniversaire de la formation du PCI(maoïste) dans un esprit révolutionnaire, à promouvoir et coordonner la campagne avec d'autres forces qui, bien que ne faisant pas partie du Comité, sont engagées au premier plan dans le soutien à la guerre populaire, au PCI(maoïste) et à la révolution indienne.
La Réunion Internationale - a dit le Comité - ne ferme pas, mais bien au contraire ouvre les initiatives à l'occasion du 10ème anniversaire et de cette estrade, le Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde (CISGPI) a exprimé avec toutes les forces participantes son salut et son soutien à toutes les initiatives, messages, réunions qui ont eu lieu ou auront lieu dans ces semaines.
La première journée s'est terminée avec le discours passionnant et profond des camarades du Mouvement Féministe Prolétarien Révolutionnaire, qui a salué et apprécié le rôle des femmes dans la guerre populaire, la révolution, le développement du mouvement, la construction de partis révolutionnaires authentiques, ce qui suggère que les organisations de femmes à travers le monde jouent un rôle de premier plan contre l'impérialisme et le régime indien, le régime d'oppression féodal-capitaliste et de viols de masse contre les femmes.
La deuxième journée a vu un débat libre entre les participants et participantes dans lequel ils et elles ont abordé les questions pour approfondir le développement de la guerre populaire, le sens de l'unité des maoïstes dans le PCI(maoïste), les problèmes de la meilleure forme politique et organisationnelle pour développer le soutien à la guerre populaire.
Puis la discussion a tourné sur l'état actuel des préparatifs et le rôle de la Délégation Internationale qui va contester le régime indien chez lui et la nécessité qu'elle aide au mieux à exposer le régime d'oppression sociale et de répression et à isoler et arrêter l'Opération Green Hunt, la répression qui frappe maintenant même d'éminentes personnalités démocratique de l'Inde et le Forum pour une Politique Alternative. La Délégation qui se rend en Inde est une délégation de militants de la solidarité de différentes natures, dans un campagne internationale qui fera fortement sentir sa représentativité parmi les masses solidaires dans le monde entier.
La majorité des participants se sont engagés à intensifier leurs efforts pour réaliser une telle délégation.
Dans une atmosphère d'unité et d'enthousiasme « avec l'esprit et la ferveur révolutionnaire », la Réunion s'est alors dirigée vers la conclusion, en entendant à nouveau les paroles du PCI(maoïste) et la dernière partie de son « Appel au peuple de l'Inde », qui affirme très clairement la nature et le stade de la grande bataille qui se déroule en Inde.

Les mots du PCI(maoïste) :

« Nous souhaitent parler des grands efforts que vous faites en soutien à la guerre populaire en Inde. Les nouvelles de vos campagnes, ses images vives, sont amenées dans nos rangs, aux combattants de l'AGPL et aux masses révolutionnaires aussi largement que possible à travers nos magazines ouverts et clandestins et par plusieurs autres moyens. Quand ils savent que leurs frères et sœurs dans des terres lointaines se lèvent en solidarité militante avec eux, quand ils voient des images de manifestations devant les ambassades indiennes, des slogans sur les murs amenant le message de leur révolution aux masses de ces pays, leurs cœurs se gonflent avec fierté - nous ne sommes pas seuls, nos gens sont là, nous sommes partout.
Vos actes nous ont inspirés ; ils nous ont fait plus déterminé. Nous allons nous efforcer de notre mieux pour répondre à la confiance que vous avez placée en nous. Notre avenir, l'avenir de la révolution mondiale, l'avenir du prolétariat international, des nations opprimées et des peuples opprimés est certainement brillant, mais le chemin est épineux, ardu et plein de zigzags. L'avenir de nos ennemis, les impérialistes et leurs valets dans le monde entier, est sombre et leur chute est inévitable. »


La Réunion Internationale a répondu :


Vous n'êtes pas seuls ! Nous sommes prêts à répondre à toutes nos tâches dans tous les domaines...

Enfin, un puissant Lal Salaam, le chant de l'Internationale et les slogans :


Vive le PCI(maoïste) !
Vive la guerre populaire en Inde !
Vive l'internationalisme prolétarien !

ont clôturé la réunion et cimenté la réussite de ces deux jours.

Lisez tous les discours et messages !

Partis et organisations participants (par ordre de prise de parole) :

Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde

Front Révolutionnaire pour la Défense des Droits du Peuple (Brésil)

Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Léniniste (TKP / ML)

Bloc Rouge (Unification des Maoïstes) (France)

Ligue contre l'Agression Impérialiste (BGIA, Hambourg, Allemagne)

Comité de la Construction du Parti Communiste maoïste de la Galice

Comité de Soutien à la Guerre Populaire en Inde, Galice

Construction Révolutionnaire, Autriche

Parti Communiste maoïste - Italie (PCM-Italia)

Mouvement Féministe Prolétarien Révolutionnaire (MFPR, Italie)

Mouvement Communiste maoïste de Tunisie

Ligne de masse (Pays-Bas)


Partis et de Organisations qui ont envoyé des messages (par ordre alphabétique) :

Parti Communiste (maoïste) d'Afghanistan

Parti Communiste de Grèce (marxiste-léniniste)

Parti Socialiste Républicain Irlandais

Longue Marche vers le Communisme (Madrid, Espagne)

Réseau de Blogs Communistes (espagnol)

Organisation des Travailleurs de l'Afghanistan (MLM, principalement maoïste)

Parti Communiste Révolutionnaire du Canada

Voie Prolétarienne (Organisation Communiste marxiste-léniniste - Voie Prolétarienne)

Yr Aflonyddwch Mawr (Pays de Galles)


Communiqué final sur les décisions :


Le Comité international de soutien à la GP en Inde a pris trois tâches:

- Publication de tous les discours et messages de la Réunion dès que possible
- Une nouvelle Journée internationale de soutien à la guerre populaire dans les prochains mois
- Intensifier la préparation de la délégation internationale

Autres décisions:


- Connecter la campagne pour les prisonniers politiques en Inde avec toutes les campagnes pour les prisonniers politiques en cours dans le monde.
- Développer des initiatives spécifiques dans les usines des entreprises multinationales indiennes, en particulier en Europe, afin de créer un lien internationaliste entre les travailleurs dans les pays impérialistes et les travailleurs indiens.
- Accepter la proposition de soutenir un appel pour les femmes, un pont entre le mouvement des femmes et la lutte des femmes dans la guerre populaire.

Comité International

 

Réunion Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde, Italie, 27-28 septembre 2014
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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 15:33
Le président Gonzalo démarre une grève de la faim

 

Le President Gonzalo, dirigeant éminent du Parti Communiste du Pérou, est retenu par le gouvernement péruvien dans la prison de la base navale de Callao depuis septembre 1992. Privé de ses droits les plus fondamentaux et maintenu dans des conditions d'isolement complet, il a entamé une grève de la faim qui a commencé le lundi 24 novembre. 

 

D’après son avocat Alfredo Crespo Bragayrac, celui-ci ne demanderait pas sa libération mais seulement le respect de ses droits, notamment celui de pouvoir recevoir des visites familiales (son épouse, Elena Iparraguirre, ne peut le voir depuis décembre 2013) ainsi que le droit à la défense (les conditions de détention du Président l’empêchant de pouvoir voir en privé son avocat et d'avoir accès à un certain nombre de documents juridiques).

 

Cette nouvelle est inquiétante surtout compte tenu de l'age avancé du Président (79 ans) et a ses problèmes de santé.

 
Défendre la vie du président Gonzalo s'inscrit dans la ligne de défense de la guerre populaire au Pérou qui fut un temps le point culminant de la révolution mondiale. Le président Gonzalo comme tant d'autres combattants maoïstes a donné sa liberté pour la cause du peuple. Il a contribué à relever le drapeau rouge au moment où les révisionnistes l'avaient foulés au pied, sa vie et son combat sont un espoir d'émancipation pour les masses populaires du monde entier !
Défendons la vie du président Gonzalo, suivons l'exemple du PCP et aujourd'hui des maoïstes Indiens, en assumant nos taches qui sont en France l'unification des maoïstes au sein d'un nouveau parti pour allumer ici un nouveau brasier révolutionnaire qui fera trembler le vieux monde.

 

DEFENDRE LA VIE DU PRESIDENT GONZALO ! 

VIVE LA GUERRE POPULAIRE AU PEROU !

 
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17 octobre 2014 5 17 /10 /octobre /2014 11:32
PCI (maoïste) : Message à la conférence internationale de solidarité avec la Guerre Populaire en Inde de Milan

Nous publions ici notre traduction du message du Parti Communiste d'Inde (maoïste) à la conférence internationale de solidarité avec la Guerre Populaire en Inde de Milan à laquelle nous avons participé.

Bloc Rouge (Unification des maoïstes)

 


 

Message à la conférence internationale de solidarité avec la Guerre Populaire en Inde de Milan

 

A tous les délégués qui sont venus pour cette conférence,
A tous les partis, organisations et individus qui ont travaillé pour l’organiser,
Au Comité de Soutien à la Guerre Populaire en Inde qui dirige cette Conférence,
Chaleureuses salutations révolutionnaires et Lal Salam sincère de la part du PCI (maoïste), de l’Armée de Guérilla Populaire de Libération (PLGA), des Comités Populaires Révolutionnaires (RPCs), des organisations de masse révolutionnaires et du peuple révolutionnaire d’Inde qu’il guide.

 

Nous vous saluons avec une joie particulière en célébrant le 10ème anniversaire de la fondation de notre parti avec une profonde appréciation quant à l’organisation de votre Conférence, qui est liée aux célébrations que nous tenons dans un contexte de grands tourments à l’échelle mondiale. La formation du PCI (maoïste) qui a uni les deux courants révolutionnaires majeurs en Inde a réalisé le rêve longtemps attendu par les révolutionnaires et les masses. En 10 ans d’existence, 2332 camarades, incluant des membres du Politburo, du Comité Central, des Comités d’Etats, de régions, de districts, des sous-zones, des quartiers et des villages, des membres principaux du parti ainsi que beaucoup d’autres de la PLGA ainsi que du Front Uni, ont fait le sacrifice suprême d’accomplir les tâches révolutionnaires qu’ils s’étaient fixées. Nous rendons hommage aux martyrs, aux masses révolutionnaires qui ont volontairement donné leurs vies et ont subi une répression inimaginable pour participer et soutenir la guerre populaire, et à toutes  celles et ceux qui ont donné leurs vies pour la grande cause du communisme dans le monde.

 

Pour nous, la célébration du 10ème anniversaire de notre parti est une opportunité pour évaluer nos réalisations et nos manques. La PLGA, la milice populaire et les masses révolutionnaires qu’elles dirigent, ont mené des batailles politiques et populaires contre un ennemi lourdement armé et entraîné, guidé et soutenu par l’impérialisme, particulièrement l’impérialisme américain. Nos camarades en prison ont écrit leurs magnifiques histoires sur la résistance. Nous célébrons ces réalisations, conscients de nos manques, dans le but d’aller de l’avant dans la voie de la guerre populaire prolongée.

 

Camarades,

 

Permettez nous tout d’abord de faire un bilan de ces 10 dernières années.

 

Pendant cette période, le parti, la PLGA, les RPCs et toutes les organisations de masse révolutionnaires qu’ils dirigent se sont ardemment efforcés de réaliser les tâches fixées à leur formation. En 2007, mettant en défaite les tentatives persistantes de nos ennemis pour nous contrecarrer, nous avons avec succès convoqué notre tant attendu Congres d’Unité, le 9ème congrès. Cela nous a permis d’approfondir et d’enrichir notre idéologie et notre unité politique. Un examen complet de nos réalisations et de nos manques, de nos succès et de nos échecs depuis les 2 ans et demi de notre unification.

 

A côté des tâches principales, d’autres tâches importantes ont été fixées. La direction a été renforcée. Ainsi, notre parti est sorti du congrès plus clair sur ses positions idéologico-politiques, plus consolidé dans son unité, plus endurci dans sa détermination et dans son esprit de combat, afin de réaliser les tâches d’avant-garde de la Révolution de Nouvelle Démocratie en Inde, en tant que contingent du prolétariat international.

 

Depuis 2004, et d’autant plus après le Congrès, la PLGA a fait de grands progrès par ses efforts ardus et a réalisé des attaques et des embuscades héroïques. Elle a avancé au niveau de formation de compagnies, a pris des mesures initiales dans la création de bataillons, et a amélioré sa capacité de commandement et de coordination de ses forces principales, secondaires et de base. Cela a permis d’attaquer et de complètement annihiler les forces mercenaires paramilitaires du gouvernement indien, dans sa globalité au niveau des pelotons, et en particulier au niveau des compagnies durant la bataille de Mukaram. Elle a développé une grande milice populaire se comptant par milliers. Elle a été l’instrument de la défaite des groupes de vigilance contre-révolutionnaires comme les groupes de Salwa Judum et Sendra, etc., avec lesquels l’ennemi a essayé de “tourner le peuple contre le peuple”. La milice populaire et les masses révolutionnaires ont également joué un rôle de grande importance dans les succès de la PLGA lors de ses plus grandes batailles.

 

Cette période nous a également donné de grandes leçons dans les luttes des masses révolutionnaires et dans la coordination entre les luttes de masse et les luttes armées. Nous devons particulièrement noter que cela a été réalisé dans des conditions où toutes les organisations liées à notre parti, ou même suspectées d’avoir des relations avec, sont interdites et leurs membres pris en chasse, assassinés ou emprisonnés. Au milieu de ces persécutions, pleinement conscients que “ce sont les masses qui font l’histoire et nous communistes n’en sommes que les enfants”, avons persisté dans la construction d’organisations de masses adaptées à ces conditions, et avons mobilisé les masses au nombre de centaines de milliers. Nous avons mené de grandes luttes de masse qui ont pris la forme de soulèvements de masse. Des nouvelles formes de luttes et d’organisation ont émergé, comme celles à Lalgarh et à Narayanpatna. Des bases favorables ont étés posées pour la consolidation d’un front anti-féodal et anti-impérialiste. Dans beaucoup d’autres parties du pays, de grandes luttes ont éclaté là où les masses se sont avancées pour défendre leurs terres. Elles se sont battues contre les plans de déplacement de population pour l’ouverture de grandes mines, de barrages et d’autres projets pro-impérialistes et pro-classe dominante. Nous soutenons ces luttes et en dirigeons certaines. Cela nous a donné une expérience riche dans la direction des luttes de masse, unifiant une large variété de forces. Ces luttes ont mis en évidence le rôle de direction du parti ainsi que la guerre populaire qu’il mène. Elles ont été d’une énorme aide dans l’extension des zones de guerre et dans l’expansion du parti et de la PLGA en convainquant de nouvelles forces.

 

Un autre domaine de lutte est progressivement en train de s’étendre à l’intérieur des prisons. Plusieurs milliers sont en prison. De de nombreuses prisons centrales, de district et locales réparties sur près de 20 Etats, ont été touchées par des grèves de la faim, parfois Illimitées, en lien avec les revendications des prisonniers politiques. De par leurs activités, nos camarades en prison ont réussi à mobiliser de simples prisonniers dans la lutte pour leurs droits. Les organisations et forces démocratiques ont également joué un rôle clef au milieu de cette répression à l’échelle nationale. Des activités et des luttes de solidarité pour demander la libération des prisonniers politiques ont été menées à travers le pays et à l’international. Les activités de solidarité que vous avez mené en soutien aux prisonniers politiques en Inde ont été tout particulièrement importantes et nous les apprécions comme des exemples brillants d’internationalisme.

 

Depuis ces 10 années, le parti a approfondi ses capacités dans plusieurs domaines. Il a activement lutté idéologiquement contre plusieurs déviations au sein du pays ainsi qu’à l’échelle internationale. Il a joué un rôle clef dans la formation et le fonctionnement du Comité de Coordination des Partis et Organisations Maoïstes d’Asie du Sud (CCOMPOSA).

 

Le parti a fait attention à ce que son niveau idéologique augmente au travers de nombreux groupe d’étude et de campagnes de rectification. Des matériaux d’étude et des magazines sont publiés dans de nombreuses langues. Des efforts tous particuliers ont été mis en oeuvre pour produire des matériaux d’étude/propagande dans les langues adivasi. Les programmes et les textes préparés pour une éducation de base ont été amplement enrichis. Ils sont utilisés dans les écoles dirigées par les RPCs et pour l’éducation des combattants de la PLGA ainsi que les membres des organisations de masse.

 

Une contribution exceptionnelle du parti a été celle de promouvoir les femmes, qui sont la moitié du ciel, et de développer leur capacité politique, organisationnelle, militaire, culturelle et dans d’autres domaines de sorte qu’elles puissent affirmer leur rôle dans les luttes. Aujourd’hui, près de 40% des forces combattantes de la PLGA sont composées de femmes, bien que ce pourcentage varie en fonction des zones de guérilla. Des femmes sont commandantes au niveau des pelotons, et membre des comités du parti à l’échelle des compagnies.

 

Le parti a porté une attention particulière au développement des activités culturelles révolutionnaires. Des organisations culturelles de masse existent dans beaucoup d’Etats, du niveau des villages à celui d’Etat. Elles répandent le message révolutionnaire et promeuvent les valeurs démocratiques et scientifiques au travers de formes culturelles variées qui apprennent de et développent les traditions culturelles et styles ethniques et nationaux. Elles motivent le peuple à lutter pour des changements radicaux. Leur message culturel joue aussi le rôle d’instrument de rectification en attaquant les valeurs réactionnaires de la vieille société qui sont encore présentes dans l’esprit des masses. Ces organisations sont de puissantes armes liant le parti avec les larges masses. A côté de ces organisations, des groupes culturels armés sont également formés au sein de la PLGA, au niveau des compagnies ainsi que des bataillons.

 

Plus important, grâce au travail planifié suite à la formation du parti unifié, nous avons pu étendre des bases de guérilla comme phases transitoires à l’établissement de zones libérées. Nous avons réussi à consolider les Comités Populaires Révolutionnaires (RPCs) dans plusieurs villages dans ces bases. Les bases de guérilla nous ont permis de mener à bien des tâches stratégiques, de les consolider davantage, et de les étendre pour faire avancer la guerre révolutionnaire. Davantage d’organes du pouvoir politique populaire ont surgi dans la période après le Congrès. En Telengana et en Andhra Pradesh, plusieurs RPCs ont été formés par le passé. Comme il y a eu un recul dans ces Etats, le peuple qui avait pu apprécier le pouvoir politique se bat à présent dans cet esprit pour surmonter la situation. A Dandakaranya (Chhattisgarh), plusieurs gouvernements révolutionnaires populaires avaient été créés avant, à l’échelle des Zones. Quelques gouvernements populaires ont également commencé à fonctionner au niveau des Divisions (Districts). Ceci est une nouvelle expérience dans  l’histoire du mouvement révolutionnaire de notre pays. Ils montrent un modèle politique, économique et culturel alternatif au peuple indien en rejetant le système pseudo démocratique et les pseudos réformes du gouvernement exploiteur. Ces gouvernements populaires s’efforcent d’augmenter la production agricole du peuple par leurs coopératives et leur travail collectif tout en travaillant ardemment pour avancer vers la réalisation de l’autosuffisance  pour le développement économique du peuple et pour soutenir le parti et la PLGA. Ainsi nous avançons vers la réalisation de la tâche principale de notre révolution, la prise du pouvoir politique par la lutte armée.

 

Après la formation du parti unifié en 2004, l’ennemi a redoublé d’efforts pour détruire la révolution en étendant la stratégie de l’impérialisme américain de « Conflit de Basse Intensité » à tout le pays. Il nous considère maintenant comme le « plus grand danger » pour la sécurité.

 

A travers cette stratégie, l’ennemi a fait des efforts tous particuliers pour attaquer et détruire notre direction. Comme vous le savez, cela a marché de manière significative, causant de lourdes pertes. En 2009 a été lancée la stratégie la plus impitoyable, la plus intense et la plus étendue pour nous supprimer, l’ « Opération Green Hunt », la fameuse « Guerre contre le Peuple ».Un grand plan a été mis en place pour nous anéantir, en employant des méthodes fascistes. De larges forces, incluant des forces spéciales, ont été entraînées et concentrées. Des milliards de roupies ont été dépensés. Une propagande massive nous décrivant comme opposés au développement et comme une bande de terroriste a été mise en place. D’intenses opérations d’élimination, des attaques surprises sur nos forces, des attaques sur nos bases de masses dans les zones de guerre ont été conduites en mobilisant de larges forces dans chaque opération. Les grandes vagues d’arrestation des militants de toutes les organisations populaires dans les campagnes et dans les zones urbaines et des milices dans les zones de guérilla, les incendies et destructions des maisons, des propriétés et des récoltes, les assassinats en masse du peuple et les viols en masse des femmes, les tueries et vols de bétail, tout ceci est devenu une routine, les exécutions extra-légales ont continué, la destruction de notre réseau urbain, la destruction des infrastructures bâties par l’effort collectif des masses ont été combinées avec des activités de réformes en vue de tromper le peuple. Face à cet assaut fasciste, nous avons subi de graves pertes. Conduits par le Comité Central, tout le parti, la PLGA, les Milices Populaires et les masses révolutionnaires menées par les RPCs et les organisations de masses résistent fermement, apprenant de nos erreurs, redoublant d’efforts et ripostant. En même temps, nous menons une bataille politique. Nous avons riposté en mettant à nu la propagande de l’ennemi. Cela a préparé une polarisation politique favorable dans le pays. Les forces progressistes et démocratiques se sont mobilisées au côté des révolutionnaires en dénonçant l’Opération Green Hunt de l’ennemi comme une « Guerre contre le Peuple ». A l’international également, un grand mouvement s’est construit pour former une opinion publique mondiale contre cet assaut de l’Etat indien. Cela réaffirme la capacité de notre idéologie à contrer la guerre psychologique de notre ennemi, et nous donne de bonnes leçons.

 

Face aux graves pertes qu’il a subi dans plusieurs offensives tactiques menées par la PLGA où l’ennemi a été anéanti en grand nombre, ce dernier a commencé une opération avec de plus amples forces. L’ennemi, qui a remporté des succès en atteignant notre direction et nos cadres dans les zones urbaines et des plaines, a maintenant pris pour cible la direction dans les zones forestières. L’ennemi a d’ores et déjà engagé 500 000 troupes Centrales et d’Etats dans ces zones de guerre et prévoit de les agrandir de plusieurs milliers. Des drones sont employés. L’Armée de l’Air est impliquée avec un rôle de soutien et l’Armée est en train de se préparer.

 

Face à ces attaques, la PLGA a gagné une bonne expérience dans la lutte et la mise en échec des campagnes d’« encerclement et recherche », malgré le déploiement de forces allant jusqu’à 10 000. La PLGA, avec le soutien total du peuple et au travers d’initiatives exemplaires, a combattu dans des batailles longues de plusieurs heures, allant même jusqu'à trois jours, pour mettre en échec l’encerclement de l’ennemi et a réussi avec succès à vaincre les plans qui consistaient a capturer les camarades de la direction. Les forces de la PLGA et de la milice populaire ont également combattu les tactiques de l’ennemi qui consistaient à déployer la police et les forces paramilitaire par hélicoptères en leur tirant dessus et en les endommageant avec de simples fusils.

 

Bien que les barrages resserrés, les opérations de recherche et les attaques aient trempé d’acier une grande partie de nos rangs, cela a également exposé les éléments pourris qui étaient restés cachés parmi nous. Les liquidationistes qui prétendent que poursuivre la guerre populaire n’est pas adapté à nos conditions, les lâches qui fuient sous différents prétextes en essayant sans espoir de cacher leur défaitisme, les traîtres qui vendent le peuple contre un salaire de misère payé par l’ennemi – cette mise à l’épreuve les a démasqué, l’un après l’autre. Parmi les masses, certains se sont « rendus » sous les attaques brutales de l’ennemi. Les dures attaques répétées ont causé de grands dommages aux structure du parti dans les villages, et donc également aux RPCs et aux organisations de masses. Une partie des masses est devenue passive.

 

Dans le premier quart de 2013, évaluant la situation à laquelle nous faisons face, le Comité Central a noté que les faiblesses dans notre condition subjective est inégale. Il a évalué que notre mouvement qui s’étend dans le pays est confronté à une situation très difficile. Les raisons de cette situation sont aussi bien objectives que subjectives. La classe dominante indienne, avec le soutien total et la direction des impérialistes, a lancé des offensives stratégiques sans précédent à l’échelle nationale pour supprimer le développement de notre mouvement. Nous avons eu des pertes, temporairement perdu quelques terrains quand nous nous retirions face à des forces supérieures. L’autre raison est subjective, les erreurs que nous avons faites pour répondre à la transformation des conditions de la guerre révolutionnaire et dans la direction de la PLGA et du peuple, la persistance durable des tendances non-prolétariennes parmi nous et l’échec à éviter de sérieuses pertes. Le Comité Central a formulé des tactiques de base face à ces situations. Il a lancé un appel à bolchéviser le parti visant à être capable de surmonter les conditions difficiles présentes par la réalisation d’une éducation de l’ensemble du parti au MLM, à la ligne politique et militaire et aux principes, tactiques et style de travail de base du parti ainsi que le style de combat de la PLGA, des leçons tirées de la pratique, rectifiant les erreurs et les manques afin de renforcer le parti, la PLGA et les bases de masse pour paver la route à l’avancement du mouvement. Quelle que soit la situation, nous avons une puissante arme pour y faire face. C’est notre idéologie, le MLM. Saisissons la plus profondément et fortement et prenons cette arme avec encore plus de fermeté, c’est la clef pour bolchéviser notre parti. Cette campagne continue et notre parti et toutes les forces conduites par lui s’efforcent de développer leurs capacités pour vaincre les assauts de l’ennemi.

 

Ces 15 derniers mois, nous avons persévéré à préserver notre mouvement et notre direction contre une offensive intense de l’ennemi. Ces derniers temps, la PLGA, avec le soutien du peuple, a mené des campagnes de contre-offensives tactiques et de nombreuses actions armées, annihilant les forces ennemies et saisissant ses armes et ses munitions. Des milliers de personnes et la milice populaire dirigée par la PLGA ont détruit des équipements de construction des routes, des véhicules, des baraques, des camps et des bureaux du gouvernement et des grandes entreprises de construction et d’exploitation minière. En même temps que le lancement de la campagne de bolchévisation de l’ensemble du parti, de la PLGA, des organisations de masses et des organisations du Front Uni, nous avons pu parvenir à des expériences positives dans certaines zones et à les étendre vers de nouvelles zones stratégiques. Nous nous efforçons de relancer le mouvement dans certaines zones où nous avions dû nous retirer.

 

Dans les zones où nous nous sommes affaiblis, le parti fait face à la situation avec un esprit bolchevik. Faisant face à de nombreux obstacles et pertes, nous ouvrons un nouveau front de guerre dans la région de Sahyadri (Ghats occidentaux), aux frontières du Karnataka-Kerala-Tamilnadu.

 

Les efforts du parti continuent pour rallier de larges masses, aussi bien de manière clandestine que de manière ouverte, contre les mesures pro-impérialistes mises en place par le gouvernement Central et d’Etat au service des intérêts de la classe dominante. Des milliers de personnes ont tenu des manifestations et ont exprimé leur colère en demandant le retrait des forces Centrales et d’Etat. Elles ont protesté contre les exécutions extra-légales, les massacres, les arrestations illégales et les atrocités commises contre les femmes, les attaques de villages, le pillage et la destruction des propriétés du peuple et la demande de la libération des prisonniers politiques. Des réformes agraires révolutionnaires et des programmes pour le bien-être du peuple ont été menés par les RPCs et ont mobilisés les masses et la PLGA, qui a également participé à ces programmes.

 

L’enlèvement et l’exécution du détesté Mahendra Karma, le principal responsable des atrocités brutales de Salwa Judum, a été un grand succès. Répondant à l’appel du parti, le peuple rural de Dandakaranya (DK) a boycotté les élections à l’assemblée et au parlement du Chhattisgarh, et dans certaines zones rurales du Bihar, Jharkand, Odisha et Andhra-Odisha Border (AOB), le peuple a boycotté avec succès les élections parlementaires en résistant à la mobilisation de milliers de forces d’Etat supplémentaires et à leur répression brutale. Dans les zones où le mouvement du peuple adivasi contre l’exploitation minière et où les déplacements sont en cours, une majorité de personnes a boycotté les élections parlementaires et ont exprimé leur protestation contre ces projets destructifs.

 

En soutien à la campagne de boycott des élections, les forces de la PLGA ont conduit avec succès des contre-offensives tactiques contre les forces ennemies venues forcer le peuple à voter dans les zones de guerre de l’Est et du Centre de l’Inde. Certaines de ces actions ont eu lieu dans des zones que l’ennemi avait prétendu avoir « nettoyé » et repris le contrôle. Dans les 5 premiers mois de 2014, pendant la période électorale, 63 forces ennemies ont été annihilées et 122 blessées dans 31 actions. Un combattant de la PLGA est devenu martyr dans ces offensives. Nous avons pu saisir 36 armes et 3366 balles. Il est important de souligner que ces actions ont été menées la veille et pendant 2 campagnes spéciales d’ « encerclement et de recherche » de portée nationale menées par l’ennemi. Par des actions de guérilla menées constamment par la PLGA dans plusieurs zones de guérilla, les forces ennemies ont dû se disperser sur de vastes zones et ont mises dans une situation où elles n’ont pu déployer leurs forces comme elles le souhaitaient dans nos zones cruciales. Dû à un manque de troupes additionnelles, l’ennemi n’a pu intensifier ces campagnes à l’exception de celle à Bijâpur (DK) et quelques autres parties du pays.

 

De nouvelles formes de luttes sont développées pour contrer les réseaux stratégiques de « tapis de sécurité » de l’ennemi où des camps lourdement fortifiés avec des centaines de troupes sont placés à de courtes distances de 2 à 6km chacun, encerclant régulièrement nos bases de guérilla et d’autres zones de guerre. Dans deux cas, les masses, avec la PLGA ou avec leur seul soutien, se sont engagées dans des harcèlements armés ou des sièges de ce type de camp pendant des jours et les ont forcé à fermer. Le rôle des femmes dans ces luttes est exemplaire. Nous avons également vu des situations où les masses ont soit rejeté les biens distribués gratuitement par les mercenaires de l’ennemi dans le cadre des Programmes d’Action Civique, soit en ont fait un bûcher.

 

Dans cette période de 15 mois, la fusion du PCI (Maoïste) et du PCI (ML) Naxalbari a été une grande réussite. Ceci a été un tournant dans nos efforts pour réaliser une unité des authentiques révolutionnaires dans notre pays. Comme il est indiqué dans notre déclaration de fusion, cela a renforcé notre capacité à mieux remplir notre rôle d’avant-garde de la révolution indienne. L’unité des maoïstes face aux attaques intenses de l’ennemi a grandement encouragé tout notre parti, la PLGA et les masses révolutionnaires. Cela a été accueilli avec enthousiasme à l’échelle internationale.

 

Faire face à notre situation reste très difficile. Mais nous nous accrochons fermement, l’affrontant ardemment, et poussant vers l’avant pour la surmonter.  Il est inutile de dire que la solidarité que vous nous témoignez est d’une grande aide dans cette tâche. Nous sommes heureux de voir que vous êtes d’accord avec nous quant à la nécessite de faire avancer la campagne contre l’Opération Green Hunt. Cette campagne et le mouvement de soutien à la guerre populaire en Inde sont complémentaires. Vaincre cette offensive contre-révolutionnaire multi-frontale à l’échelle nationale de l’ennemi est une tâche immédiate devant nous.

 

Chaque révolution avance par vagues. C’est une loi historique. Dans les temps de difficulté, nous devons augmenter notre niveau idéologique, garder la politique au poste de commande, porter le message révolutionnaire plus profondément et plus largement aux masses, appliquer de manière créative la guerre populaire prolongée et développer nos tactiques, être « rouge et expert » dans les questions politiques, militaires, organisationnelles, de propagande, de formation, culturelles, de production, techniques et d’autres tâches, être davantage déterminés, dévoués et prêts au sacrifice. C’est seulement comme ça que nous arriverons à sortir de cette situation plus unis, plus disciplinés, plus courageux, plus forts, plus consolidés et plus dynamiques. C’est la leçon que nous enseignent les grandes révolutions de notre classe, résumées dans les enseignements de nos grands enseignants. Ils nous ont également enseigné la nécessite de forger des liens avec les masses à un niveau plus profond et plus élevé à chaque tournant de la guerre révolutionnaire. A chaque tournant décisif, la tâche d’approfondir la politisation de non seulement nous-mêmes mais également des masses s’est posée à nous.  Nous sommes résolus à libérer la force révolutionnaire et d’initiative des masses d’une manière encore plus puissante.

 

Voilà un bref bilan de nos succès et de nos échecs, de la guerre populaire en Inde, depuis ces 10 dernières années. Voilà la manière dont nous avons contribué à faire avancer la révolution socialiste mondiale.

 

Camarades,

 

Un nombre important de développements se sont produits à l’échelle internationale cette dernière décennie. Nous souhaiterions attirer votre attention sur des caractéristiques importantes.

 

Les premières années de la dernière décennie ont vu de larges mobilisations des masses contre la politique de mondialisation qui détruit des vies ainsi qu’un renforcement des guerres populaires et des luttes de libération armées. L’idéologie du prolétariat a été posée plus clairement grâce à l’établissement du Marxisme-Léninisme-Maoïsme. Son adoption à plus large échelle a renforcé les bases pour une unité plus fortes des forces maoïstes, à l’échelle internationale et dans plusieurs pays. Les prémisses d’une nouvelle vague révolutionnaire sont apparues à travers le monde. Principalement contre cela, l’impérialisme, et particulièrement l’impérialisme américain, a initié et a lancé une offensive contre-révolutionnaire massive à l’échelle mondiale, dirigée contre le peuple. C’était le contenu principal de la soi-disant « Guerre contre le Terrorisme » que tous les impérialistes et réactionnaires ont rejoint ou soutenu. Les guerres d’agressions contre l’Afghanistan ou l’Irak, la réduction des droits démocratiques, les attaques contre les luttes populaires, la fascisation grimpante partout dans le monde, l’intensification des campagnes contre les luttes armées, les guerres populaires et les partis maoïstes – voilà ses principaux traits. Mais l’arrogance de l’impérialisme américain, l’unique superpuissance, a été largement contrée. Le défi a été relevé. Une lutte mondiale s’est créée contre la guerre en Irak et a continué après le début de la guerre. Les puissantes résistances en Irak et en Afghanistan ont embourbé les agresseurs et ont compromis leurs plans. Les masses du monde ont refusé de céder aux menaces et ont continué leurs luttes contre les ravages de la mondialisation, de la libéralisation et de la privatisation. Les guerres populaires ont continué d’avancer. Comme résultat de tous ces facteurs, l’impérialisme américain a été forcé de changer de tactique en quelques années. Bush a été remplacé par Obama. Les discours de « décennies de guerre » ont été remplacés par un rapide désengagement et retrait des troupes. Ceci est un indicateur frappant de la situation favorable qui a émergé dans le monde. Cette période a également vu la croissance du conflit entre les puissances impérialistes comme l’impérialisme russe qui a commencé à s’affirmer dans un contexte où les Etats-Unis s’enlisent.

 

Comme nous le savons, la crise globale qui a frappé le système impérialiste en 2008 a davantage exacerbé cette situation autour de la planète. Aussi bien dans les pays impérialistes que dans les pays dominés, des millions sont sortis dans la rue et ont mené des batailles rangées contre les forces réactionnaires de l’Etat, les ouvriers ont occupés les usines, les masses ont occupés l’espace publique et ont fait tomber les gouvernements. Les étudiants, les jeunes, les femmes, les ouvriers, les immigrés, les retraités – tous se sont unis dans la lutte. Les beaux jours du Printemps Arabe sont encore vivants dans nos mémoires. Plusieurs dictatures haïes du peuple ont été mises à bas grâce aux luttes obstinées du peuple. L’épanouissement des masses n’a pas réussi à réaliser une véritable démocratie, un système sans exploitation et des lois populaires. Mais cela a profondément remué ces sociétés. Cela a donné de l’espoir aux peuples du monde. Les résultats en seront forcément visibles.

 

Voici le monde d’aujourd’hui. Il nous montre une situation de grand potentiel pour une nouvelle vague de révolution. Mais il y a une autre face, plus amère, celle de la trahison. Le mouvement communiste international a, une fois de plus dans l’histoire, été bloqué par le révisionnisme de tirer le meilleur d’une situation favorable. La trahison de la guerre populaire au Népal par la direction du PCN (Maoïste), en particulier la clique de Prachanda-Bhattaraï, a été un des plus grands préjudices. La possibilité de forcer les ennemis du peuple à tomber le masque de protecteur de la démocratie en lutte contre les fanatiques obscurantistes et de les confronter directement avec le peuple révolutionnaire, de lever le drapeau de la guerre populaire dirigée par les maoïstes comme un centre de ralliement contre l’impérialisme et la réaction, de gagner de larges masses du peuple à la cause du communisme, a été détruite. D’un autre côté, nous voyons une attaque liquidatrice contre notre idéologie qui tend à vouloir baisser le drapeau du MLM et le remplacer par les revendications creuses de l’avakianisme. Cela a déjà détruit certains partis maoïstes, qui avaient avant une place honorable dans les rangs du MCI. Ces deux déviations ont été affrontées par les maoïstes et la lutte continue. Des efforts sont faits pour consolider les partis maoïstes et en construire de nouveaux. Mais les pertes sont évidentes. Il y a une baisse considérable des forces subjectives de la révolution prolétarienne mondiale, causée non par l’ennemi qu’elles affrontent, mais par l’ennemi qui est apparu en elles.

 

Ainsi nous voyons la contradiction, la lacune flagrante entre le potentiel de la situation objective et les capacités subjectives des forces maoïstes. C’est cela que nous devons confronter. Toute notre activité doit être dirigée pour surmonter cela. C’est le plus grand besoin des opprimés et des exploités du monde, l’exigence de cette époque. Comme Mao l’a dit : « Nous devons saisir le moment, saisir le temps ». Notre parti croit que pour l’heure le besoin pour les forces communistes est de s’efforcer à mobiliser les plus grandes forces anti-impérialistes, démocratiques et révolutionnaires possibles pour fortifier la campagne pour en finir avec l’OGH avec en vu la construction d’un large front anti-impérialiste mondial qui est en cours. Et la poursuite du renforcement de l’unité des forces communistes du monde aura pour conséquence un renforcement du soutien à la révolution en Inde également.

 

Dans la situation actuelle, le potentiel objectif mondial dépasse largement les capacités subjectives des partis individuels. Mais beaucoup peut encore être fait pour gagner d’importantes franges à la cause du communisme à travers leurs efforts unis. Ces dernières années ont témoigné d’activités collectives au travers des déclarations communes du 1er Mai, des séminaires sur des développements importants, des conférences des partis maoïste pour faire le bilan des expériences d’organisation internationale et renforcer la lutte contre le néo-révisionnisme, des forums conjoints comme celui du Comite de Soutien International qui organise cette Conférence et les activités de solidarité qu’il a initié. Nous avons salué ces efforts et continuons à les soutenir. Nous devons maintenant explorer les possibilités pour faire des liens nés de ces activités et l’unité de pensée croissante à propos des questions idéologiques et politiques, des bases pour aller de l’avant.

 

Tout comme la révolution en Inde sert la révolution mondiale du prolétariat, elle est également liée de manière vitale à ce que les maoïstes à travers le monde fassent de leur mieux pour tirer profit de la situation mondiale et faire avancer la révolution mondiale. Nous tirons notre confiance du désir ardant de révolution qui s’est exprimé au cours des débats de la Conférence de Hambourg, dont la devise était que faire avancer la révolution dans nos pays respectifs était le meilleur moyen d’exprimer la solidarité avec des révolutions similaires dans d’autres pays.

 

Notre parti, qui porte de l’avant l’héritage de Naxalbari, a toujours considéré que la Révolution de Nouvelle Démocratie qu’il mène en Inde est une partie intégrante de la révolution socialiste mondiale, la partie d’une avant-garde contingente du prolétariat mondial. Les inestimables et incroyables sacrifices qui sont faits par le peuple et les camarades font intégralement partie des grands sacrifices faits par les incalculables martyrs bien-aimés de la révolution socialiste mondiale dans chaque pays.

 

Enfin, avant de conclure, nous souhaiterions parler des grands efforts que vous avez fait pour soutenir la guerre populaire en Inde. Les nouvelles de vos campagnes, les images très vives, ont été portées dans nos rangs, aux combattants de la PLGA et aux masses révolutionnaires aussi largement que possible par nos journaux ouverts et clandestins et par beaucoup d’autres moyens. Lorsqu’ils ont su que leur frères et sœurs des pays lointains se sont levés en solidarité militante avec eux, quand ils ont vu les images de manifestations devant les ambassades indiennes, des murs sur lesquels sont portés les messages de leur révolution aux masses de ces pays, leurs cœurs se sont remplis de fierté – nous ne sommes pas seuls, nos gens sont là, nous sommes partout. Vos actes nous ont inspiré ; ils nous ont fait plus déterminés. Nous nous efforcerons de notre mieux pour honorer la confiance que vous avez placé en nous. Notre futur, le futur de la révolution mondiale, le futur du prolétariat mondial, des nations opprimées et des peuples opprimés est certes lumineux mais la route est épineuse, ardue et pleine de zigzags. Le futur de nos ennemis, des impérialistes et de leurs laquais partout dans le monde, est sombre et leur perte est inévitable.

 

Salutations révolutionnaires,

Le Comité Central, PCI(Maoïste)
10 Septembre 2014

 

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