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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 12:27
Où en est on après les élections départementales ?

Au premier tour comme au second, on constate un taux d'abstention élevé : plus de 50 % des inscrits en comptant les blancs. Constat : le « parti » des abstentionnistes est majoritaire, auquel il faut ajouter les non-inscrits, nombreux parmi les jeunes et les immigrés qui n'ont pas de droit de vote. On atteint alors plus de 60 % de la population qui n'a pas participé aux élections. Cette tendance à l'abstention n'est pas récente : il y a bien rejet massif des gouvernements, qu'ils soient de gauche ou de droite, et plus largement un rejet de la « politique politicienne » qui n'a aucune alternative à proposer au capitalisme.


Le gouvernement actuel a subi une défaite cinglante au profit de la droite et de l'extrême-droite.

 

En tout, l'UMP-UDI a obtenu 1260 conseillers ; le PS 774 ; le FN 62 (avec la Ligue du Sud). Le total des voix de droite s'élève à un peu plus de 8 millions, celles de gauche autour de 5 millions et celles d'extrême-droite à plus de 4,2 millions.

 

En apparence le FN a peu progressé, mais c'est une élection locale, pas nationale. Il n'y a pas eu d'élections à Paris, ni à Lyon. Le FN s'est implanté localement, notamment dans des cantons ouvriers : Hénin-Beaumont et Lens et environs, Lille et environs, Hirson, dans la Meuse, St Dizier, Châlons en Champagne, Somme, Aisne, Oise. Au Sud : Berre l'Etang, Brignomes, Fréjus, Toulon, Carpentras, Orange, Béziers, le Gard…

 

La montée des scores électoraux du FN est liée à l'approfondissement de la crise et ses conséquences : montée continuelle du chômage, réduction des prestations sociales, réduction et destruction des droits sociaux, augmentation considérable de la précarité, privatisation des services publics, surveillance généralisée de la population au nom de la lutte contre le terrorisme, ruine de nombreuses petites et moyennes entreprises.

 

Le taux d'abstention est le reflet le plus visible du dégoût des masses vis à vis des partis institutionnels et inquiète la bourgeoisie. C'est sur cette inquiétude que se développe le FN, représentant l'aile du capital financier le plus réactionnaire. Le FN, comme l'ont fait tous les partis fascistes, utilise la politique du bouc-émissaire (hier les juifs, aujourd'hui les immigrés), afin de détourner la classe ouvrière du combat de classe.

 

Les directions des partis et syndicats de gauche ont liquidé toute orientation révolutionnaire, de lutte de classe. Elles pratiquent la conciliation de classes, ce qui a pour résultat un regain de la droite et une montée continue du parti fasciste.

 

Le contexte international est différent d'avant la seconde guerre mondiale : l'URSS était un rempart contre la bourgeoisie. Elle a été liquidée, ainsi que la Chine socialiste par, la restauration capitaliste portée la nouvelle bourgeoisie qui s'est développée au sein des Partis Communistes de ces pays. La grande majorité des Partis Communistes des pays capitalistes et des pays opprimés n'ont pas compris ou pas voulu comprendre ce phénomène, ce qui les a de fait transformés en partis réformistes ayant abandonné toute stratégie révolutionnaire pour vaincre la bourgeoisie, défendant une ligne d'intégration au système parlementaire et en définitive de conciliation de classe.

 

Aujourd’hui, le FN est sur un boulevard, ouvert par les partis successifs au pouvoir. Du haut de la tribune que les médias bourgeois lui offre, il les dénonce comme incapables et tente de diviser la classe ouvrière en désignant des boucs émissaires illusoires de la crise : les immigrés. Jamais le FN ne pointe du doigt la responsabilité de la bourgeoisie impérialiste dans la crise que nous subissons ! Rien de plus normal, afin d'arriver au pouvoir, le FN entend bien défendre les intérêts de cette même bourgeoisie. Encore une fois, le FN cherche à diviser les travailleurs et travailleuses en servant de la soupe aux illusions, espérant ainsi gagner des voix auprès de celles et ceux qui n'ont plus d'espoir et qui se disent qu'au mieux, le FN arrivera à faire quelque chose du pouvoir et qu'au pire, ça fera tout péter.

 

La classe ouvrière, les travailleurs et travailleuses, les petits patrons ruinés, les jeunes sans avenir ne croient plus aux promesses jamais tenues des partis de droite ou de gauche, et une partie, dégoûtée, se dit : « après tout essayons le FN ». C'est un piège mortel. L'histoire nous enseigne que le fascisme ne représente pas les intérêts de la majorité, c'est à dire de celles et ceux qui participent à la production de richesse par leur travail direct, mais de la partie la plus réactionnaire du capital financier, prête à tout pour garantir un taux de profit le plus élevé possible.

 

D'autre part, l'incapacité des partis et fronts dits de gauche à proposer une alternative réelle au capitalisme désarment politiquement et idéologiquement les travailleurs et travailleuses et creusent ainsi le lit du fascisme. SYRIZA en Grèce porte en elle le fruit électoral du mouvement populaire massif qui secoue le pays depuis plusieurs années. Mais en à peine quelques semaines, les illusions tombent déjà quant à sa capacité à s'opposer aux politiques impérialistes de l'Union Européenne, de la Banque Centrale Européenne et du Fonds Monétaire International. En Espagne, Podemos porte lui aussi les espoirs des masses populaires qui se sont mobilisées à plusieurs reprises contre l'austérité imposée par les impérialistes.

 

Pourtant, il y a tout à parier que même si Podemos arrive au pouvoir il lui sera impossible de régler quoi que ce soit car ce que visent ces fronts et mouvements, n'est que la prise en main du vieil appareil d'Etat qui est taillé sur mesure pour défendre les intérêts de la bourgeoisie. Déjà Marx nous avait éclairé sur ce point dans son analyse de la Commune de Paris : « Mais la classe ouvrière ne peut pas se contenter de prendre tel quel l'appareil d'État et de le faire fonctionner pour son propre compte. » (La Guerre civile en France, 1871). Ce que Lénine a analysé plus complètement encore dans L'Etat et la Révolution, 1917 : « Marx a précisément enseigné que le prolétariat ne peut pas se contenter de conquérir le pouvoir d’État (en ce sens que le vieil appareil d’État ne doit pas passer simplement en d’autres mains), mais qu’il doit briser, démolir cet appareil et le remplacer par un nouveau. »

 

Pour parvenir à cet objectif, il est plus qu'urgent de construire le Parti Communiste Révolutionnaire dont l'objectif est la prise du pouvoir, la destruction de l'appareil d’État bourgeois et son remplacement par celui du prolétariat à la tête des masses populaires. Un Parti Communiste n'est pas suffisant, il est nécessaire de construire contre la bourgeoisie un front le plus large possible regroupant toutes celles et ceux qui veulent vivre dans un monde où celles et ceux qui travaillent seront maîtres des moyens de production et pourront alors faire les choix nécessaires pour assurer le bien-être de toutes et tous, dans un monde où seront éliminées la guerre, la misère, l'exploitation et la dictature du capital.

 

Il va de soi, et la montée du fascisme l'illustre, que la bourgeoisie ne rendra pas le pouvoir de son plein gré. Elle utilisera son appareil d’État pour conserver ses privilèges, il faudra se préparer à l'affronter si nous voulons atteindre notre objectif et nous doter pas à pas de moyens nécessaires pour vaincre, dans une première phase pour défendre nos luttes, nos conquêtes sociales arrachées au prix de la sueur et du sang, puis dans une seconde phase, parvenir à un rapport de forces suffisant pour passer à l'offensive et renverser la bourgeoisie et substituer à la dictature de la bourgeoisie celle du prolétariat.

 

Rejetons les illusions, préparons nous à la lutte !
Le changement passera par la lutte révolutionnaire, pas par les urnes !

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 15:51
Lyon : Manif contre le Congrès du FN

Le samedi 29 novembre 2014 se tiendra à Lyon le 15ème congrès du Front National. Malgré les changements de tactique de ces dernières années et le visage « soft » que l’actuelle direction du FN cherche à imposer à grand renfort médiatique, ce parti n’a pas changé de nature.


Le FN fut fondé en 1972 sous la houlette du mouvement fasciste Ordre Nouveau ; Jean Marie Le Pen en prendra la direction à partir de 1973. Le Front National est un parti fasciste et ce depuis sa création. Il regroupe notamment en son sein des anciens collaborateurs et des membres de l’OAS.


Politiquement, le FN sert les intérêts de la frange la plus réactionnaire de la bourgeoisie. Si il cherche aujourd’hui à se donner une image populaire, cela n’a pas toujours été le cas, et malgré la démagogie et le populisme affiché, le programme économique du Front National reste profondément réactionnaire.


Le FN c’est la mise au pas des travailleurs et travailleuses, l’écrasement des syndicats et de tout mouvement progressiste afin d’assurer la survie du capitalisme, de permettre au patronat de continuer à exploiter la classe ouvrière de la façon la plus violente qu’il soit, c’est à dire en imposant une dictature terroriste ouverte contre le peuple.


Le FN cherche à diviser la classe ouvrière, opposant les ouvriers et ouvrières selon leurs origines en prêchant un discour raciste, en relayant nos sœurs ouvrières encore plus dans les chaînes obscurantistes du patriarcat et en s’appuyant sur des milices capable de faire régner l’ordre bourgeois au prix du sang sans aucune «retenue ».


Les prolétaires ne doivent pas se tromper d’ennemi. Soutenir le FN, c’est soutenir un parti de bourgeois fascistes, de millionnaires bien conscients de leurs intérêts de classe et qui entendent les défendre par tous les moyens.


Le fascisme n’est pas une gangrène qui plane au dessus de la société, un spectre maléfique que nous pourrions abattre une bonne fois pour toute sans changer la structure même de la société actuelle.


La situation dans laquelle nous vivons aujourd’hui, c’est celle de la propriété privée des moyens de production, où une petite minorité parasite que sont les patrons et les grands actionnaires imposent une dictature à la grande majorité, à nous autres, ouvrières et ouvriers qui trimons pour produire les richesses sans jamais n’en voir que les miettes.


La démocratie bourgeoise, c’est la démocratie pour les patrons, c’est la dictature du capital, mais en période de crise économique, cette forme de dictature devient petit a petit insuffisante et bien incapable de contenir la légitime colère des masses populaires. Quand en temps normal, les chiens de gardes du patronat suffisent à faire régner l’exploitation, en période de crise, les exploiteurs tremblent de voir la classe ouvrière renverser sa domination. Le fascisme est donc une forme plus brutale de dictature, sur laquelle une partie de la classe bourgeoise peut décider de s’appuyer pour mater toute volonté d’émancipation du prolétariat.


Le capitalisme et le fascisme sont donc liés et nous ne pouvons combattre l’un sans abattre l’autre, cela reviendrait à vouloir soigner le cancer à coup de doliprane...


Face au fascisme, il faut nous organiser. De même que nous ne pouvons partir à la guerre sans fusils, nous ne pouvons triompher du capitalisme et du fascisme sans Parti. Un Parti communiste armé de l’idéologie marxiste-léniniste-maoïste, un Front Uni regroupant la grande majorité du peuple et une force combative défendant les intérêts des travailleurs et travailleuses par les moyens appropriés, voilà ce que sont les armes de notre classe, et les objectifs affichés du Bloc Rouge.


Face au Front National qui est aujourd’hui le principale parti fasciste et un danger mortel pour le prolétariat et face au capitalisme qui est la cause directe de la montée du fascisme, nous appelons à nous mobiliser à Lyon le 29 novembre contre le congrès du Front National.


Si toi aussi tu veux défendre les intérêts de ta classe contre le fascisme et contre les exploiteurs, prends contact avec nous et viens défiler à nos cotés pour opposer au 15ème congrès du Front National la détermination ouvrière !


Face à la montée du fascisme, le triomphe du communisme !


Vive la résistance antifasciste et populaire !


Tous et toutes à lyon le 29 novembre !

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 12:41
Sur le fascisme dans l'Etat français et en Europe

LA MONTEE DU FRONT NATIONAL

Les dernières élections municipales avaient montré la progression du FN, la baisse du PS, et le succès relatif de l’UMP et une abstention massive.


Les élections européennes ont confirmé la montée du FN. Il est arrivé en première place avec 25% des suffrages exprimés, l’UMP obtient  20,79%, le PS 13,98%, l’UDI 10%, les Verts, 8,91%, le FG 6,34%. Le taux d’abstention s’élève à 56,84%.

 

LA BASE IDEOLOGIQUE DU FN

Le FN est un parti ultra-centralisé, dirigé par le clan Le Pen et ses proches. Le Pen a rassemblé les divers courants et personnalités de l’extrême droite (Ordre Nouveau, des anciens de la collaboration vichyste (Sidos), de la division Charlemagne -volontaires en partie issue de la milice de Déat ou du PPF de Doriot dirigeant renégat du PCF dans les années 30-, des intégristes chrétiens de Antony, des négationnistes, etc.), autour de son programme réactionnaire et fasciste. La tribune que leur a offerte  Mitterrand leur a permis d’être visibles. Chaque parti fasciste a son histoire, toujours bâti sur les bases générales du fascisme. Il va de soi que les partis démocratiques bourgeois n’ont pas la même histoire. Hier au nom du nationalisme, les fascistes collaboraient avec les nazis, alors que les partis démocratiques bourgeois étaient antinazis et contre Vichy.

 

LA MONTEE DU FASCISME EN EUROPE

 

Royaume Uni

UKIP

27,50%

Danemark

Parti Populaire Danois

26,60%

Grèce

Aube Dorée (néo-nazi)

9,40%

 

LAOS

2,70%

Italie

Grillo

21,20%

 

Ligue du Nord

6,20%

Pays-Bas

PVV

13,40%

Hongrie

Jobbik (néo-nazi)

14,70%

Autriche

FPÖ

19,50%

Finlande

Vrais Finlandais

12,90%

Suède

Démocrates de Suède

9,70%

Autres pays

 

moins de 10%

L’abstention globale en Europe la même qu’en France mais dans les pays de l’Est, le taux d’abstention est élevé, jusqu’à 70% en Pologne.

 

LE FASCISME MONTE DANS LE MONDE ENTIER SOUS DES FORMES DIVERSES

En Turquie, avec l’AKP d’Erdogan ; en Inde avec l’arrivée au pouvoir du BJP ; en Egypte sous une forme militaire avec l’élection de Sissi élu malgré une abstention massive ; en Thaïlande où l’armée a repris le pouvoir. Partout, le fascisme s’adapte aux conditions concrètes, historiques, culturelles, religieuses. Partout l’impérialisme le soutient ou le tient en réserve.

 

QU’EST-CE QUE LE FASCISME ?

« Le fascisme, ce n’est pas un pouvoir au-dessus des classes, ni le pouvoir de la petite bourgeoisie ou des éléments déclassés du prolétariat sur le capital financier. Le fascisme c’est le pouvoir du capital financier lui-même. » Dimitrov


Le fascisme ne jaillit pas d’un seul coup. Il est une alternative quand la bourgeoisie ne peut plus gouverner comme avant et quand les classes dominées ne peuvent plus supporter la domination de la bourgeoisie.

 

LA CRISE ET LA MONTEE DU FASCISME

En période de crise, de crise prolongée comme celle dans laquelle le monde entier est entré, où il y a un chômage massif, où les conditions de vie du prolétariat empirent de jour en jour et où la menace d’une explosion sociale peut arriver se développe le fascisme.
La classe dominante a deux fers au feu : la démocratie bourgeoise où les différentes couches de la bourgeoisie s’affrontent dans les joutes électorales ; le fascisme dont s’empare en période de crise l’aile la plus réactionnaire de la bourgeoisie devant l’incapacité des partis bourgeois «démocratiques » à résoudre la crise.

 

DEVELOPPEMENT ET STRATEGIE DU FN

Le FN était un groupuscule au début des années 70. Ce n’est qu’avec l’arrivée de Mitterrand au pouvoir que le FN a commencé à se développer. Il s’agissait pour son dirigeant d’alors, Jean-Marie Le Pen, de percer et de rallier l’aile la plus réactionnaire de la classe dirigeante, de mener une propagande anticommuniste, raciste, antisémite pour désigner un bouc émissaire. Cette propagande avait pour but de diviser le peuple, asseoir une base de masse, et de progresser sur le plan électoral. La « dédiabolisation » menée par Marine le Pen, la préparation idéologique réactionnaire de l’UMP et les politiques anti-ouvrières et anti-populaires du PS ont permis l’avancée du FN.


Au fur et à mesure de l’approfondissement de la crise, le FN a progressé. Il s’est d’abord appuyé sur le sentiment national pour opposer français et immigrés autour de son slogan « Les Français d’abord ». Lorsque la droite au pouvoir a lancé le débat sur « l’identité nationale », l’immigration et l’insécurité reprenant les thèmes chers au FN et donnant corps à ses thèses, elle a largement favorisé sa pénétration idéologique dans les masses en s’appuyant sur les préjugés qui resurgissent en période de crise et ne diminuent que dans la lutte de classe. Le FN s’est alors renforcé sur le plan électoral et les groupuscules néo-nazis et fascistes de tout acabit se développent et s’attaquent aux immigrés, aux musulmans, aux juifs et aux antifascistes.


Le PS quant à lui favorise également la montée du Front National en ne menant pas une politique de « gauche » telle qu’elle est consensuellement entendue par les masses et mène au contraire une vraie offensive contre la classe ouvrières et les masses populaires. D’autre part, en faisant trainer la loi sur le mariage pour tous, le PS a permis au large camp réactionnaire de se mobiliser, de se regrouper, de s’organiser et d’améliorer la portée de leur discours au sein des masses. Le Rassemblement Bleu Marine a ainsi bénéficié de cette mobilisation réactionnaire de masse.


De manière générale, le FN exerce une influence plus ou moins grande sur les partis de droite et même au sein des autres partis, sur des questions comme la sécurité, l’immigration, le militarisme, les questions sociétales.

 

LA RESPONSABILITE DE LA SOCIAL-DEMOCRATIE ET DU REVISIONNISME

La social-démocratie réformiste historiquement responsable de la scission du mouvement ouvrier, va être renforcée par le révisionnisme du PCF qui, lui, va priver la classe ouvrière de stratégie révolutionnaire pour le miroir aux alouettes des élections, de la conquête illusoire du pouvoir par la voie parlementaire. Le FN va alors avoir le beau jeu pour dénoncer « l’UMPS » comme partis bourgeois responsables de la crise et gagner ainsi une partie de la classe et les couches populaires qui, désespérés, car privées d’une direction révolutionnaire, vont apporter leurs suffrages au FN, souvent dans le seul but de « foutre un coup de pied dans la fourmilière ».

 

LES SOURCES THEORIQUES DU FASCISME

Le fascisme plonge ses racines chez Malthus, Gobineau pour l’inégalité des races, Nietzsche pour le nihilisme, Proudhon pour la communauté de producteurs comme base de l’organisation sociale, Chamberlain, Georges Sorel pour la dénonciation du capitalisme, Maurice Barrès pour le nationalisme, Gabriele D’Annunzio pour l’esthétisme, Drumond pour l’antisémitisme.

 

LE FASCISME SOUS SA FORME ANCIENNE

Le fascisme sous sa forme ancienne s’est développé comme réponse à la révolution socialiste d’Octobre et le développement des partis communistes de la 3ème Internationale. Le fascisme est parvenu au pouvoir dans les années 20 en Italie et au Portugal, en Allemagne sur fond de crise mondiale et de chômage massif, puis en Espagne, grâce à la politique non-interventionniste des « démocraties » alors que Franco avait reçu l’appui massif de l’Italie fasciste et de l’Allemagne nazie. Seule l’URSS apporta son soutien aux républicains espagnols. Le nazisme, le fascisme et le militarisme japonais furent vaincus par l’alliance entre l’URSS, les USA et la G-B et la résistance patriotique des peuples. En France, après avoir mené une lutte héroïque contre l’occupant, le PCF va rendre les armes et passer un compromis avec la bourgeoisie et participer au gouvernement dont il sera chassé en 1947. Le programme de réformes du CNR sera adopté après l’accord passé entre les forces de la résistance et de Gaulle à Londres. Après la mort de Staline, Khrouchtchev va réviser le marxisme, suivi par la plupart des autres partis communistes. Ils seront dénoncés par le Parti Communiste de Chine et le Parti du Travail d’Albanie, qui plus tard deviendront également révisionnistes.


Aujourd’hui, il n’y a plus de camp socialiste et les anciens partis communistes n’ont plus de stratégie révolutionnaire et ont perdu toute crédibilité dans la population. C’est dans ce nouveau contexte que se développe le fascisme sous sa forme moderne.

 

LE FASCISME SOUS SA FORME MODERNE

Nous sommes toujours à la période de l’impérialisme où règne sans partage la domination du capital financier. Le fascisme se développe en période de crise. Il s’appuie sur le juste ressentiment des masses populaires. Il dénonce les partis bourgeois dont les gouvernements sont incapables de résoudre la crise.  Il ne peut être la réplique du fascisme sous sa forme ancienne. Il s’adapte à la nouvelle situation mondiale, après l’écroulement des pays socialistes, la liquidation idéologique, politique et organisationnelle des anciens partis communistes, la politique sociale-libérale du PS, la confusion idéologique entretenue par les réformistes. Le rapport de force dans la lutte de classe est puissamment en faveur de la bourgeoisie, le mouvement ouvrier est divisé et il n’existe pas encore de Parti authentiquement révolutionnaire suffisamment développé pour que la bourgeoisie ait la nécessité de recourir au fascisme. En revanche, en raison de la faillite de l’aile démocrate bourgeoise, une partie de la bourgeoisie peut se tourner vers le fascisme si la force politique à sa tête semble être la meilleure solution pour améliorer sa domination de classe et son taux de profit.  Ainsi, dans ces conditions, l’objectif du FN  est d’accéder au pouvoir par la voie électorale, se servant des élections comme d’une tribune.

 

LUTTER CONTRE LE FASCISME

Aujourd’hui le fascisme n’est pas au pouvoir, aussi lutter contre le fascisme, ce n’est pas seulement dénoncer le Front National ou s’affronter aux groupuscules fascistes et néo-nazis. C’est aussi combattre les gouvernements de la bourgeoisie de droite ou de gauche qui par les mesures de toutes sortes contre le prolétariat et les couches populaires, creusent le lit du fascisme, préparent le terrain sur lequel il peut s’épanouir.


C’est une course de vitesse entre les éléments les plus déterminés du prolétariat d’un côté et de ceux de la bourgeoisie de l’autre. Aujourd’hui, il faut être aveugle pour ne pas voir qu’il y a une montée du FN d’une part et la pénétration de son idéologie et d’idéologies plus radicales en France et aussi dans tous les pays impérialistes.

 

LE ROLE DES COMMUNISTES

Le rôle de l’avant-garde communiste n’est pas de spéculer sur les formes, tactiques que le fascisme met en œuvre, mais gagner les masses à s’opposer aux mesures réactionnaires de la bourgeoisie, quel que soit le gouvernement. Les communistes doivent se porter à la tête de cette lutte et ainsi gagner les masses contre le fascisme.


Aujourd’hui, le prolétariat n’a plus la base arrière de l’URSS, ni de grands partis communistes révolutionnaires. L’Etat impérialiste est un Etat policier, qu’il soit dirigé par la droite ou la gauche. Ses instruments de coercition, d’intervention, de surveillance et d’espionnage sont hautement sophistiqués. Les chômeurs et les précaires représentent ensemble un quart de la population active et les retraités en dessous du seuil de la pauvreté sont plus de 30%. Cela forme un cocktail explosif anti-gouvernemental, une base potentielle de masse du fascisme, mais c’est aussi la base que les communistes doivent gagner dans la lutte contre le capital et gagner à la révolution celles et ceux qui sont trompés par la démagogie fasciste du FN.

 

UNIR LES COMMUNISTES DANS UN SEUL PARTI

L’Unification des communistes dans un seul Parti est une nécessité, le processus d’Unification entre le PCmF les Unités maoïstes doit être la base pour l’approfondissement de l’Unité du prolétariat et la poursuite du processus d’unification.


Le Parti ne peut se renforcer qu’en se liant à la classe ouvrière, aux masses populaires, qui ne sont pas toutes prêtes dans l’immédiat à rejoindre le Parti, et ne peuvent reconnaître le Parti que dans le travail quotidien du Parti en leur sein.

 

LE FRONT REVOLUTIONNAIRE ANTICAPITALISTE/ANTIFASCISTE ET POPULAIRE

Le Parti n’est pas suffisant. La révolution c’est l’affaire de la classe et des masses populaires. Comme on dit, « ce sont les masses qui font l’histoire ». Aussi, pour faire aboutir le programme révolutionnaire, le développement d’un front révolutionnaire regroupant les larges masses populaires est indispensable pour renverser le système capitaliste et son Etat, celles et ceux qui le représente  ou qui sont pour son impossible aménagement, contre le fascisme, le racisme et les discriminations. C’est en construisant le Parti communiste et la formation du FRAP que nous pourrons mener une offensive victorieuse en nous donnons les moyens de renverser la bourgeoisie pour assurer les conditions de la victoire de la révolution prolétarienne et édifier le socialisme avec les autres peuples du monde et marcher ensemble jusqu’au communisme à l’échelle mondiale.

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