Les résultats des élections européennes sont tombés, le Front National arrive en tête des votes avec plus de 25% des voix. Bien sur, nous n'apportons aucun crédit à cette mascarade où les dominant appellent aux urnes le peuple pour pouvoir légitimer les structures du système. Au vu des résultats, nous pouvons également relativiser les scores du FN étant donné le taux d'abstention qui oscille autour de 60%. Preuve si il en fallait une que le cirque électorale a de plus en plus de mal a mobiliser les masses populaires.
Cependant il serait criminel de nous voiler la face et de faire comme si de rien n'était. Les élections restent pour les communistes, un baromètre de l'opinion publique auquel nous devons prêter attention. Nous voyons clairement une montée du fascisme dans l’État français mais également dans d'autres pays d’Europe.
Le FN, un parti fasciste
Le FN représente les intérêts politique de la frange la plus chauvine et réactionnaire de la bourgeoisie. Petit à petit ses idées pénètrent dans les masses. En effet, les fascistes s'appuient sur la colère légitime du peuple face aux différents gouvernements, ils apportent des solutions populistes.
Aujourd'hui les grands partis institutionnels se sont démasqués d'eux-même face au peuple. La politique qu'ils mènent est clairement rejetée. Le mouvement révolutionnaire est embryonnaire, il est dans une phase de reconstruction après que les révisionnistes aient souillé pour longtemps le drapeau du communisme. Les réformistes des partis «d’extrême gauche » et les bureaucrates syndicaux ne valent pas mieux, la politique qu'ils proposent contribuent à propager un consensus mou, à lier les mains des travailleurs et des travailleuses dans les institutions vendues à la bourgeoisie. Sur le plan international, il n'y a plus de camp communiste comme cela a pu être le cas avec l'Union Soviétique dans les années 30. Cette situation intervient alors même que le capitalisme est en crise et donc que la lutte de classe s'intensifie.
Le recours au fascisme pour tromper le peuple
Face à la crise, la bourgeoisie répond par l'austérité afin de pouvoir continuer à engendrer du profit et ainsi sauver le système capitaliste. Mais cette politique, la classe ouvrière n'en veut pas, car cela revient à lui faire payer le prix d'un système bâti sur son exploitation. La colère est palpable, la bourgeoisie a donc recours à son meilleur allié pour tromper les masses : le fascisme, qui en France s'exprime en partie par la bouche du FN.
Pourtant le FN, c'est l'ennemi mortel de la classe ouvrière, c'est un outil de guerre de classe entre les mains de la bourgeoisie. Le FN c'est le parti des collabos, des nostalgiques de Pétain, des bons gros bourgeois qui ont toujours fait leur fortune au prix du sang des travailleurs et des travailleuses. Le programme des fascistes n'est autre que la militarisation de la société et la mise sous pli de la classe ouvrière, en gros c'est le paradis du patronat.
Et cela malgré la pseudo «dédiabolisation». Que ce soit le FN ou les groupuscules qui gravitent dans la sphère de l’extrême-droite, que ce soient les assassins de Clèment Méric dont nous commémorons la mort ce mois-ci, ou ceux de Brahim Bouarram, ce sont les même méthodes fascistes employées contre les classes populaires et les militant-e-s progressistes.
Les enseignements de ces élections
Les élections nous montrent donc qu'il y a un rejet des partis classiques et de la politique qu'ils incarnent. Qu'il y a également de moins en moins d'illusion dans les rangs du peuple quand à l'utilité de la grande mascarade électorale. Cela nous montre aussi qu'une forme moderne de fascisme se développe, mettant en cause la responsabilité de toutes les forces politiques contribuant à lier les mains de la classe ouvrière.
Seul le communisme nous sauvera !
En cette période de crise la vie politique se polarise, et plus que jamais la classe ouvrière a besoin d'un véritable parti communiste, seul capable de représenter ses intérêts. Ce parti nous travaillons à le construire car c'est une question de survie.
Nous ne pouvons pas laisser notre destin aux mains des réformistes comme le Front de Gauche, ni entre celles des bourgeois comme le PS. Après l'assassinat de Clèment Méric, le gouvernement a voulu se racheter une caution antifasciste en interdisant certains groupes. Ce qui ne fut d'aucune utilité, preuve s'il en fallait une, de l'inconsistance de l'antifascisme républicain.
Nous ne pouvons pas non plus rester inactifs à regarder les idées fascistes pénétrer au sein même de notre classe. Il faut dès aujourd'hui lutter pour édifier le parti communiste, armé de l'idéologie marxiste-leniniste-maoiste et conscient que la seule alternative au fascisme, c'est faire la révolution par la guerre populaire.
Bloc Rouge (Unification des maoïstes)
commenter cet article …