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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 23:58

CE QUE MONTRE LE PREMIER TOUR DES ELECTIONS REGIONALES

 

La première observation est que le taux d'abstention, des blancs et nuls dépasse les 50 %, ce qui prouve que la moitié de la population en France se désintéresse des élections, qu'elle ne croit plus aux promesses des uns ou des autres qui ne sont jamais tenues, que les élections ne servent à rien. Ce taux d'abstention montre que la population, choquée par les attentats, n'est pas pour autant prête à soutenir la politique du gouvernement de gauche, pas plus que celle de la droite. L'appel à l'unité nationale derrière la bourgeoisie se délite.

 

La seconde observation montre la montée du FN, sur l'ensemble du territoire, qui devient électoralement le premier parti de France (environ 30 % des suffrages exprimés, 13,5 % des inscrits). Le FN vient en tête dans 6 régions. En Île de France, région la plus peuplée, le FN dépasse les 20 % dans 8 villes ouvrières et frise les 30 % à Tremblay et à Livry-Gargan.

 

La troisième observation montre le recul du PS qui n'est en tête que dans 3 régions et dans les colonies : Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, où les indépendantistes et la gauche sont en tête, le FN quasi inexistant. On note également le recul d'Europe Ecologie-Les Verts et apparentés à 6,81 % alors même que se tient la COP21. Pour le Front de Gauche et apparentés c'est la dégringolade à 4,15 %. La droite qui est en tête dans 4 régions est elle-même en recul.

 

Le PS a décidé de se retirer au profit de la droite dans trois régions (PACA, NORD/PAS DE CALAIS , ALSACE) . Dans cette dernière région, le chef de file refuse d'obéir aux ordres et se maintient. Quant aux Républicains, le parti refuse tout retrait ou fusion .

 

Les politiques de droite comme de gauche sont responsables de la montée du FN. Les mesures prises au gouvernement ont creusé le lit du fascisme, au point de reprendre en partie les thèses du FN, sur l'immigration, la violence, le terrorisme. L'appareil policier et militaire de l’État a été renforcé.

 

Le second tour des élections régionales ne changera rien à la dérive de la droite et de la gauche, leur recul va se poursuivre ainsi que la montée du FN et du racisme.


LES ELECTIONS UNE FAUSSE SOLUTION POUR ETABLIR LA JUSTICE SOCIALE !

 

La démocratie bourgeoise et le fascisme sont deux formes de gouvernement que se donne la bourgeoisie pour maintenir sa dictature sur le prolétariat, l'extorsion de la plus-value qui produit le capital financier qui domine toute la production à travers les monopoles de plus en plus puissants, monopoles qui exportent leurs capitaux, déplacent leur production dans le pays où le coût du travail est le plus avantageux qui jettent des millions de travailleurs et travailleuses, ruinent des dizaines de milliers de petits patrons qui tombent dans le prolétariat.

 

La bourgeoisie se dote d'un appareil d’État, une superstructure pour maintenir sa dictature.

 

Au fur à mesure que s'approfondit la crise, la bourgeoisie ne peut plus gouverner comme avant. La crise affecte principalement la classe ouvrière mais touche également la petite-bourgeoisie. « Les classes moyennes, petits industriels, petits commerçants, artisans, paysans, tous combattent la politique de la bourgeoisie pour sauver leur existence de classes moyennes du déclin qui les menace. Elles ne sont donc pas révolutionnaires, mais conservatrices ; bien plus elles sont réactionnaires : elles cherchent à faire tourner à l'envers la roue de l'histoire. Si elles sont révolutionnaires, c'est en considération de leurs intérêts futurs et non de leurs intérêts actuels ; elles abandonnent leur propre point de vue pour se placer sur celui du prolétariat. » (Karl Marx, Friedrich Engels – Manifeste du Parti Communiste)

 

Ces classes menacées et même une partie des prolétaires peuvent suivre les réactionnaires, suivre le parti fasciste.

 

On ne peut combattre la progression du fascisme, sans combattre les partis bourgeois et leurs mesures réactionnaires qui creusent le lit du fascisme.

 

Les élections en régime capitaliste sont le moyen de porter au pouvoir l'une ou l'autre des factions de la bourgeoisie. Répandre l'illusion que les élections puissent contraindre la bourgeoisie à renoncer au maintien de son taux de profit. Cela ne fait que maintenir, prolonger le système capitaliste et aggraver les conditions de vie du prolétariat et des masses populaires.

 

Le FN, de son côté, prend une posture « anti-système », du côté des « oubliés ». En réalité, le programme du parti fasciste n'est pas de combattre le système capitaliste, mais de renforcer la dictature de la bourgeoisie, de renforcer la dictature du capital financier, de diviser le prolétariat en propageant les idées réactionnaires, racistes, sexistes, nationalistes, chauvines, de « civilisation supérieure», de traditions, etc., à travers les médias, dans l'éducation, l'école, etc., en s'appuyant sur les préjugés qui existent au sein même du peuple,.

 

Mais il ne suffit pas de boycotter les élections. Le boycott comme expression du rejet de la politique réactionnaire de la bourgeoisie est juste. Cela n'empêche pas la poursuite de la politique réactionnaire des différents types des gouvernements de droite ou de gauche et la montée du parti fasciste qui prétend s'opposer à cette politique.

 

La seule solution, comme on dit : « C'est la Révolution ». La bourgeoisie détient à travers l’État le moyen de maintenir sa dictature, y compris par la force la plus brutale si nécessaire. Il faut donc s'attaquer à cet État, se mobiliser, se battre contre la dictature de la bourgeoisie, contre son appareil d’État, jusqu'à sa destruction par la victoire de la révolution prolétarienne.

 

A la dictature de la bourgeoisie succédera celle du prolétariat, qui détruira l'appareil d’État bourgeois et édifiera celui du prolétariat, et mènera l'expropriation des moyens de production du capital financier qui domine toute l'économie. A l'exemple de la Commune de Paris, pourront être élus à tous les niveaux les travailleurs et travailleuses.

 

L’État prolétarien mettra en place de nouvelles lois pour organiser une économie collective, la réorganisation des territoires, la rationalisation de la production, la suppression de secteurs parasitaires, nuisibles, la promotion de la science au service du peuple, la lutte contre la pollution par la promotion accélérée des énergies non polluantes et autres solutions, la prise en compte des propositions progressistes, bloquées et soumises aujourd'hui à la loi d'airain du profit capitaliste. Tout le système d'enseignement, d'éducation, de formation sera mis en adéquation avec ces objectifs afin de briser la séparation entre travail manuel et intellectuel. Les progrès de la science, des techniques pourront résoudre les problèmes beaucoup plus rapidement et accélérer la marche au communisme dans le monde entier.

 

Mais pour vaincre la bourgeoisie et son appareil d’État, s'opposer à ses mesures réactionnaires et combattre le fascisme qui monte, il nous faut un appareil plus puissant que celui dont dispose la bourgeoisie.

 

Nous avons le nombre : une grande majorité de la population de notre pays a intérêt à un changement révolutionnaire, à la destruction du système capitaliste. Nous devons nous organiser.

 

Pour cela, il faut un parti communiste, un parti dont l'objectif est « la destruction de fond en combles de l'appareil d’État bourgeois. » (Karl Marx - La guerre civile en France)

 

« [...] il suffit de cette prise de contact pour centraliser les nombreuses luttes locales, qui partout revêtent le même caractère, en une lutte nationale, en une lutte de classes. Mais toute lutte de classes est une lutte politique […]. Cette organisation du prolétariat en classe, et donc en parti politique, est sans cesse détruite de nouveau par la concurrence que se font les ouvriers entre eux. Mais elle renaît toujours, et toujours plus forte, plus ferme, plus puissante. » (Le Manifeste du Parti Communiste)

 

La stratégie de ce Parti c'est mener contre la bourgeoisie une guerre populaire prolongée, car la bourgeoisie ne cédera pas le pouvoir de son plein gré. La guerre populaire prolongée, c'est la guerre du peuple, une guerre sur tous les plans : économique, idéologique, culturel, militaire.

 

La première phase est défensive : sur le plan économique on mène la lutte de classe pour la défense des conquêtes ou en acquérir de nouvelles ; sur le plan idéologique on lutte contre la propagande de la bourgeoisie, du fascisme, dans la lutte contre le racisme, les discriminations de toutes sortes, contre le défaitisme et les illusions réformistes, ainsi va se consolider le front de classe ; sur le plan culturel, par la promotion et le développement de la culture populaire.

 

La lutte des femmes contre les discriminations, le patriarcat, le sexisme est d'une importance particulière, car les femmes ont une part prépondérante dans la lutte révolutionnaire. Les femmes subissent toujours une oppression supplémentaire que les hommes ; les femmes prolétaires sont ainsi celles qui ont le plus à gagner de la révolution.

 

La construction d'un large front anticapitaliste/antifasciste populaire est nécessaire non seulement pour développer l'unité populaire pour la révolution mais également pour nous défendre contre les attaques de la répression et des attaques fascistes et racistes.

 

La question de la défense est une question essentielle car la bourgeoisie ne cédera jamais le pouvoir de son plein gré. Il faut protéger, nos luttes, nos grèves, nos manifestations dans une première phase, puis au fur à mesure, reprendre l'avantage sur la bourgeoisie, s'opposer à son appareil d’État en vue de la prise du pouvoir, répondre à la violence réactionnaire par la violence révolutionnaire. Ne pas le faire, c'est aller à la défaite politique où à l'écrasement, c'est permettre à la contre-révolution de s'imposer.

 

 

Ces trois instruments, le parti, le front, la force combattante se développent par étapes de façon concomitante, sur le terrain de la lutte de classes, dans les usines et entreprises, dans les quartiers, à partir des besoins concrets des travailleurs et travailleuses. Pas à pas, en s'appuyant sur les succès et en tirant des leçons des échecs, la façon de mener la guerre populaire va s'affiner jusqu'à la victoire.

 

REJETONS LA VOIE DE GARAGE DES ELECTIONS !

UNISSONS-NOUS ET ORGANISONS-NOUS CONTRE L'ETAT CAPITALISTE !

CONTRE LES SOLUTIONS POURRIES DES REFORMISTES, REACTIONNAIRES ET FASCISTES !

A BAS LA CONCILIATION ET LA COLLABORATION DE CLASSE !

VIVE LA LUTTE DU PROLETARIAT ET DES MASSES POPULAIRES !

Concernant les élections régionales
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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 11:46
Elections, non ! Guerre contre l'Etat capitaliste et le fascisme, oui !

 

La crise, c’est la classe ouvrière et les masses populaires qui la paye et la bourgeoisie qui encaisse le chèque.

L’État n’est jamais neutre, il représente les intérêts de la classe dominante : dans l’État capitaliste, il représente les intérêts de la bourgeoisie.

Pour obtenir un profit maximum, les multinationales, les conglomérats sont en lutte constante, leurs alliances ne sont que temporaires. Pour faire face à la concurrence, ils doivent moderniser leur appareil de production et trouver un moyen pour produire de moins en moins cher. C’est ce que les capitalistes appellent les « restructurations ». Seulement, pour nous, cela signifie licenciements, fermetures de boites, cadences plus élevées, horaires « flexibles », etc. avec toutes les conséquences que cela peut avoir : stress, dépression, perte de salaire, chômage, endettement,…

Les « effets secondaires » de la restructuration capitaliste à l’échelle mondiale dans ce contexte de crise sont également un chômage massif, la casse des droits sociaux, la restriction des libertés démocratiques, une surveillance accrue et une répression violente contre les syndicalistes et les contestataires de manière générale. Tout ceci est régi par la classe bourgeoise qui a pour seul objectif de préserver ses intérêts et la recherche du profit maximum en un temps minimum.

Dans ce but, l’État se dote d’une superstructure chargée de protéger les intérêts de la classe dominante : police, armée, justice, diverses administrations de gestion, un système d’éducation chargé de former scientifiques, ingénieurs, cadres, ouvrières et ouvriers, pour qu’ils soient utiles à la bourgeoisie,... Pour faire accepter cette société inégalitaire, basée sur le profit, et pour conjurer la révolte et la révolution, la bourgeoisie utilise un formatage idéologique pour que les citoyennes et les citoyens soient respectueux de la démocratie bourgeoise et de son système d’exploitation et d’oppression : le système capitaliste. Les médias sont un outil chargé de défendre les valeurs de la démocratie bourgeoise ; toutes les idées qui remettent en cause ce système, qui appellent à le détruire, sont ignorées ou réprimées.

 

Le FN fait son numéro d’illusionniste

Aujourd'hui, les sondages pour les élections départementales créditent le Front National de 35% des inscrits, l’UMP de 25%, le PS de 20%, le reste est réparti entre écologistes, front de gauche, centre, trotskistes et divers groupes d’extrême droite. On s’attend à 50% d’abstention.

Élections après élections, sur fond de crise, la montée du Front National se poursuit. Le FN se présente aujourd’hui comme étant un parti républicain comme les autres.

Mais qu’est-ce qu’un parti républicain dans le système capitaliste ? C’est un parti qui veut maintenir la république bourgeoise, c’est-à-dire protéger la propriété capitaliste des moyens de production. En fait, il est chargé de défendre les intérêts des actionnaires et des conglomérats qui font la loi contre les travailleurs et travailleuses.

Le Front National, qui prétend être le parti du peuple, est en concurrence avec les autres partis bourgeois de droite et de gauche. Ce parti ne remet pas en cause le système capitaliste. Il représente en réalité l’oligarchie financière la plus déterminée à maintenir par tous les moyens ce système, y compris par la dictature brutale. Il n’est ni un parti ouvrier, ni un parti populaire puisqu’il ne remet pas en cause le système capitaliste dont les victimes sont la classe ouvrière, le prolétariat, mais aussi la paysannerie et une partie de la petite et moyenne bourgeoisie (une partie des fonctionnaires, petits commerçants, artisans, professions libérales).

Si le FN a une audience importante auprès de ces catégories, c’est parce qu’elles pensent pouvoir revenir en arrière, au temps où l’exploitation intense des ouvriers spécialisés et des immigrés (« trente glorieuses ») ainsi que des peuples et nations dominés permettait aux autres de pouvoir consommer relativement tranquillement. Seulement, la crise est aigüe et les capitalistes, qui veulent continuer à augmenter leurs profits, saignent un nombre toujours plus grand de personnes.

De toute façon, ce retour en arrière ne peut pas être autre chose que de la nostalgie (comme certains rêvent encore de l’Algérie française) puisque les conditions matérielles changent et qu’il est naïf de croire qu’il suffirait de dire « pause !» pour revenir en arrière et effacer toute l’histoire.

Le Front National s’affiche comme porteur de cette nostalgie afin de rassembler de larges couches de la population de France, mais il sait très bien que son seul maître est la bourgeoisie financière, à qui il obéit en coulisse.

Il ne veut pas que les travailleurs et travailleuses prennent le pouvoir et s’emparent des moyens de production et d’échange, aujourd’hui détenus par une minorité exploiteuse. Alors que ces moyens n’existent que parce qu’ils sont le fruit de la sueur et du sang des travailleurs et travailleuses.

Est-ce que Front National remet en cause ce système et l’État qui le gère et le soutient ? La réponse est non !

Certes, le Front National doit gagner une base de masse pour prendre le pouvoir. Donc la question qu’il veut résoudre, c’est : Comment faire quand on n’a pas un projet destiné à servir la majorité et qu’on veut la gagner ?

Dans un contexte de crise, d'inégalités et d'injustices, le Front National s’appuie sur la juste colère des masses et désigne un bouc émissaire. Il veut détourner la colère de la classe ouvrière, des travailleurs et travailleuses, rallier la petite bourgeoisie déclassée et unir ces classes sous sa fausse bannière populaire en désignant l’immigration comme source de la crise, de violences et donc de danger pour la « civilisation occidentale ». Cette manœuvre vise à diviser la classe ouvrière et les masses populaires qui ont intérêt à un changement révolutionnaire. Elle vise aussi à l’unir à la minorité exploiteuse, sous la direction de sa partie la plus réactionnaire prête à tout pour conserver et étendre ses privilèges. C’est le « diviser pour mieux régner » cher aux classes dirigeantes.

 

Lutte révolutionnaire vs lutte électorale

On ne peut combattre le Front National sans combattre le système capitaliste, sans combattre l’État qui est son rempart et les partis qui dirigent tour à tour cet État et ceux qui sèment des illusions sur une possible transformation de société par la voie parlementaire. Le Parti Socialiste au pouvoir n’a rien de socialiste et donc ne peut nous sortir de l’impasse. Pire, il gère l’Etat et assure la restructuration du capital. Bref, il nous maintient dans le bourbier économique, politique, idéologique et creuse ainsi le lit du fascisme.

Cette lutte ne peut être électorale. Nous devons combattre l’illusion que les élections détermineraient le sort du système, pourraient éliminer le chômage, etc. Quelle différence entre les gouvernements qui se sont succédés à la tête de l’Etat ? Nombreuses étaient celles et ceux qui étaient contents de voir partir Sarkozy. Mais où est le « changement » promis par Hollande ? Qu’a fait Valls et son gouvernement pour les travailleurs et travailleuses, pour celles et ceux qui galèrent ? Nous connaissons toutes et tous les réponses…

En Grèce, SYRIZA qui prétendait stopper les privatisations et s’opposer à la domination du Capital financier n’a finalement d’autre choix que de se plier aux diktats de la Banque Centrale Européenne et du FMI. Pourquoi ? Parce que l’appareil d’Etat n’a pas été détruit et rebâti sur de nouvelles bases. Aussi louable pouvait être le programme de SYRIZA, sans détruire la superstructure du pouvoir bourgeois, il lui est impossible de transformer radicalement la société. Toute volonté de transformation de la société par les urnes au bénéfice de la classe ouvrière et des masses populaires est destinée à s’embourber dans le marais parlementaire.

Pour combattre l’État, instrument de domination de la classe dominante, il faut se doter d’un Parti, un parti qui représente les intérêts des classes exploitées, un parti dont le but est la prise du pouvoir, la destruction du système d’exploitation capitaliste et de sa superstructure étatique de fond en comble comme l’avait entreprise la Commune de Paris, comme l’avait réalisée la révolution d’Octobre et la révolution chinoise.

Pour cela, la lutte de classes doit être menée sans relâche. C’est une guerre prolongée pour les intérêts de la classe ouvrière, du prolétariat et des couches populaires. C’est pourquoi, outre la nécessité d’un parti communiste comme État-major de la classe, il faut un front uni de toutes celles et ceux qui ne veulent plus d’un système où ce sont celles et ceux qui ne produisent pas qui détiennent les richesses et celles et ceux qui produisent qui sont exploités et opprimés, réduits au chômage et à la précarité, dans l’angoisse du lendemain.

Pour s’opposer à cette barbarie, les paroles ne suffisent pas. Il faut avoir les moyens de vaincre la bourgeoisie qui n’acceptera jamais de son plein gré de rendre les richesses qu’elle détient. Elle utilisera ses milices et son appareil d’État. Il faut donc nous préparer à les affronter. Dans une première phase, cela se fera en organisant la résistance et en protégeant nos luttes (sur les lieux de travail, dans les quartiers). C’est au cours de ce processus, que va se renforcer le Parti, le Front Populaire, et peu à peu se former une force combattante nécessaire pour vaincre la bourgeoisie et endiguer la montée du fascisme, s’opposer à la guerre impérialiste, prendre et détruire le pouvoir de la bourgeoisie et édifier une société nouvelle dirigée par ceux et celles qui produisent les richesses.

La différence fondamentale entre le socialisme en direction du communisme et le capitalisme, c’est que, sous le socialisme, ce qui régit la société est la satisfaction des besoins toujours croissants de la population alors que sous le capitalisme, c’est la recherche du profit maximum en un temps minimum. Nous devons prendre position dans cette lutte qui se déroule sous nos yeux, faire la distinction entre nos amis et nos ennemis et avancer ensemble sur le chemin de la révolution, sans quoi il se pourrait bien que le fascisme ne soit plus un phénomène que l’on ne voit que dans les documentaires à la télé mais bien quelque chose que l’on vit, subit, aggravant encore plus notre condition.

 

Rejetons les illusions, préparons-nous à la lutte !

Le changement ne passera pas par les urnes mais par la lutte révolutionnaire !

 

 

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16 mai 2014 5 16 /05 /mai /2014 10:40
Boycottons les élections européennes !

Contre l’Europe du Capital !

« Du point de vue des conditions économiques de l'impérialisme, c'est- à-dire de l'exportation des capitaux et du partage du monde par les puissances coloniales « avancées » et « civilisées », les Etats- Unis d'Europe sont, en régime capitaliste, ou bien impossibles, ou bien réactionnaires. […]

En régime capitaliste, le développement égal des différentes économies et des différents Etats est impossible. Les seuls moyens possibles, en régime capitaliste, de rétablir de temps en temps l'équilibre compromis, ce sont les crises dans l'industrie et les guerres en politique. Certes, des ententes provisoires sont possibles entre capitalistes et entre puissances. En ce sens, les Etats-Unis d'Europe sont également possibles, comme une entente des capitalistes européens […] » (Lénine, A propos du mot d’ordre des Etats-Unis d’Europe, 23 août 1915)

Depuis le traité de Paris en 1951 qui établit la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier, de nombreux autres traités et des organismes supranationaux ont été mis en place en Europe ; de même qu’une politique agricole commune ; des banques d’investissement chargées de privatiser les entreprises ; une monnaie unique.

L’Union Européenne (UE) est un outil capitaliste au service des bourgeoisies des différents pays européens. Grâce à cet outil, elles tentent de trouver des terrains d’entente pour tirer le maximum de profit par l’exploitation accrue des travailleurs et travailleuses et conquérir de nouveaux marchés dans le monde entier. Pour cela, les différentes bourgeoisies européennes iront aussi s’allier avec d’autres puissances lorsque cela leur permet de satisfaire leurs intérêts, lors de guerres conjointes par exemple. Mais si les ententes existent entre elles ou avec d’autres, elles ne sont que relatives : elles n’existent que lorsque leurs intérêts convergent. Elles possèdent toutes des intérêts divergents, ce qui fait que leur concurrence est absolue. Un exemple très concret est que chaque pays européen n’a pas les mêmes intérêts vis-à-vis du gaz russe et que donc leur attitude vis-à-vis de la Russie ne va pas être la même.

Aussi, au sein même de l’Europe, toutes les bourgeoisies ne sont pas sur un même pied d’égalité. La concurrence entre elles étant absolue, le rapport de force est déterminant dans les relations qu’elles entretiennent entre elles. En Europe, de manière relative, les bourgeoisies de certains pays jouent un rôle dominant, tandis que d’autres sont dominées. Le couple France-Allemagne fait notamment partie de ces dominants.

Mais face à ce qu’est l’Europe et ce qu’elle représente, nous ne devons jamais oublier que de toutes façons, l’Europe en système capitaliste ne peut être que réactionnaire. Ainsi, ce qui compte n’est pas de sortir de l’Europe et/ou de l’Euro, qui sont bien évidemment des outils d’oppression et d’exploitation de la classe ouvrière et des masses populaires de chaque pays, mais d’en finir avec le capitalisme. Il est totalement illusoire de penser que sortir de l’Europe et/ou de l’Euro peut faire avancer la révolution dans un pays membre de l’UE. Proposer ces solutions n’est rien de plus qu’entretenir les mêmes illusions que les partis et groupes nationalistes, fascistes et néo-nazis ; c’est se ranger derrière un souverainisme pseudo-révolutionnaire.

Construire l’Unité révolutionnaire de la classe ouvrière et des masses populaires !

Dans chaque pays européen, les représentants de la bourgeoisie, qu’ils soient de gauche, du centre ou de droite, ont tous fait porter les conséquences de la crise économique sur le dos des travailleurs et des travailleuses. La crise a pour eux été l’opportunité de réorganiser l’appareil de production. Ainsi, on retrouve de manière générale en Europe une hausse du chômage, une dégradation des conditions de travail, une dérégulation des contrats de travail (la fameuse « flexibilité »), la privatisation de l‘éducation et de la santé, la baisse des aides sociales,…

Cette situation produit un mécontentement général et de nombreuses luttes ouvrières et de masse ont explosé dans différents pays. Ces luttes rentrent, au fond, en contradiction avec les illusions entretenues par différents partis et syndicats comme quoi il est possible de réformer le système, qu’il faut se contenter de revendications économiques. Mais en pratique, ces partis et ces syndicats, bien intégrés à l’appareil d’Etat, arrivent encore à endiguer certaines de ces luttes. Certaines luttes arrivent à briser ces digues. Mais dans tous les cas, le manque de perspective révolutionnaire et de stratégie empêchent ces luttes d’aboutir et de se développer.

Dans ce contexte, les fascistes et néo-nazis développent leur propagande illusoire et malgré leur vœu de quitter l’Europe et de sortir de l’Euro, participent aux élections européennes en espérant former un bloc au parlement. Dans chaque pays d’Europe, avec la complicité bienveillante des Etats de plus en plus policiers, se développe les partis et groupes fascistes et néo-nazis. Certains arrivent même à se faire élire au parlement. Ils désignent les immigrés, les Rroms, comme boucs émissaires afin de diviser la classe ouvrière ; ils s’attaquent à la finance internationale masquant ainsi le fait que la source de la crise est le capitalisme en lui-même ; ils en appellent à la nation, défendant ainsi leur propre bourgeoisie. Ainsi, ils ne défendent pas les intérêts des ouvriers et ouvrières, ils défendent les intérêts du Capital.

Face à cela, le boycott des élections européennes doit jouer le rôle de renforcement de la prise de conscience que l’Europe n’est pas l’Europe des peuples et ne sera jamais l’Europe des peuples tant que le prolétariat et les masses opprimées de chaque pays d’Europe ne se seront pas levés et n’auront pas renversé leur propre bourgeoisie. Participer aux élections européennes et se dire révolutionnaire sous prétexte que « c’est à Bruxelles que tout se décide » c’est maintenir l’illusion que l’on peut réformer le système et que le parlement européen peut en être un outil.

La question de fond, c’est celle de la nécessité de la révolution. Et pour qu’il y ait une révolution qui change réellement les conditions de vie des travailleurs et travailleuses, l’Histoire a maintes fois prouvé que cela était impossible sans un Parti authentiquement révolutionnaire capable de donner aux luttes ouvrières et aux mouvements de masse une perspective et une stratégie révolutionnaires. Afin d’être un outil efficace, ce Parti doit se baser sur l’idéologie ayant guidé plus d’un siècle de combat de la classe ouvrière, le marxisme-léninisme-maoïsme. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons développer l’Unité révolutionnaire de la classe ouvrière et des masses populaires et développer les outils nécessaires à la révolution et à la construction du socialisme en direction du communisme.

Déjà, dans plusieurs pays du monde, ce genre de Parti existe et se développe. Ainsi, en Inde et aux Philippines, les Partis Communistes maoïstes dirigent la Guerre Populaire. En Turquie, en Afghanistan, au Pérou, ils se réorganisent pour préparer et développer la Guerre Populaire. Dans les pays impérialistes comme en Espagne, au Canada, aux Etats-Unis, en Italie, ils se développent pour porter la voie révolutionnaire au sein même de l’antre de la bête. En France, un processus d’Unification des maoïstes est en cours afin de renforcer la dynamique révolutionnaire que nous portons.

 

Boycottons les élections européennes !

Contre l’impérialisme européen et tous les gouvernements anti-populaires et réactionnaires !

Développons les luttes populaires !

Ecrasons la crise avec la révolution !

 

PCmF- BLOC-ROUGE (Unification des maoïstes)

 

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23 mars 2014 7 23 /03 /mars /2014 19:54
Elections municipales 2014 ! Qu'importe le résultat, préparons-nous à la lutte ! Gouvernement de gauche ou de droite, c'est toujours la bourgeoisie !

Hollande a été élu en 2012 en promettant le changement.

Or, aujourd'hui, la gauche a fait la preuve qu’elle ne peut empêcher les restructurations, les délocalisations décidées par les actionnaires des multinationales. Les fermetures d'usine entraînent dans leurs sillages la fermeture de milliers de sous-traitants et le cortège de licenciements qui les accompagnent, afin de maintenir ou augmenter le taux de profit.

La gauche fait la politique des patron-e-s. Avec l'ANI, nous sommes maintenant obligé-e-s de nous battre boite par boite pour ne pas voir nos salaires baisser, nous imposer une mobilité géographique voire nous faire prêter à d'autres entreprises. Elle a encore augmenté la durée des cotisations salariales pour obtenir une retraite à taux plein. Le PS accorde des réductions de charges aux patrons, leur verse des aides. Il prétend réduire le chômage par les contrats avenir, contrats qui sont encore des cadeaux aux patron-e-s.

Le gouvernement continue à mener une politique raciste d'expulsion des immigré-e-s, la situation des Rroms n'avait jamais été pire (4 expulsions par an en moyenne par famille).

Hollande a continué à défendre les intérêts des capitalistes français en faisant de l'Etat français un des pays les plus agressifs militairement du monde.

Le gouvernement a essayé de se faire passer pour progressiste en faisant adopter le mariage pour tou-te-s (mais n'a pas tenu ses promesses concernant la PMA et les droits des trans) mais a surtout laissé déferler les hordes homophobes dans les rues pour paralyser celles et ceux qui s'opposent à lui sur la gauche.

Bref, de vote moins pire en vote moins pire, c'est toujours le pire qui finit par arriver.

Aujourd'hui, comment croire encore que l'alternance puisse apporter le changement ? De toute façon, ce n'est pas le but. Marx parlant des élections en régime bourgeois disait que l’on délègue son pouvoir à des élus qui pendant 4 ans vont gérer les affaires de la bourgeoisie. Avec la droite, avec la gauche, rien ne change !

Aucun programme ne remet en cause le système capitaliste. Le FN tente de se faire passer pour « anti-système », mais en réalité, c'est un gigantesque retour en arrière pour les travailleurs et travailleuses que nous promet le FN.

L'ABSTENTION ? TANT MIEUX !

On nous dit que c'est notre devoir de voter. Les médias, les partis se lamentent que de plus en plus de gens s’abstiennent aux élections.

Nous qui n'avons que notre force de travail à vendre, nous sommes exploité-e-s par des capitalistes. Leur intérêt est de nous exploiter le plus possible, notre intérêt est de nous libérer de l'exploitation. C'est irréconciliable.

Or, pour faire du profit, les capitalistes ont besoin de maintenir un semblant de paix sociale. Lorsque nous nous révoltons, ils nous envoient les flics pour nous réprimer. Les manœuvres électorales, permettent quant à elles de gagner du temps, de calmer la colère qui gronde, la révolte sourde, le danger d’une explosion sociale.

Le système craque de partout, comme une outre percée. C’est pourquoi, tous les partis montent au créneau, pour freiner, juguler la révolte, la dévier vers qui acceptable pour la bourgeoisie : un bulletin dans une urne.

Que de plus en plus soient conscient-e-s de l'inutilité des élections est positif : cela signifie que la mascarade que sont les élections ne prend plus.

NOTRE FORCE, LA LUTTE !

Nous sommes capables de faire bien plus que de voter. Face aux réformes réactionnaires, face aux constantes attaques des capitalistes contre nos droits, aux licenciements, nous avons bien mieux à faire que d'attendre une solution des élections.

Les capitalistes sont une poignée. Ils ont l'armée, la police pour les protéger. Mais nous, nous sommes des dizaines de millions d'exploité-e-s et c'est nous qui créons les richesses.

Collectivement, nous sommes capables de les faire reculer. C'est par la grève, la manifestation, le blocage de l'économie que nous construisons un rapport de force.

D'AUTRES PERSPECTIVES QUE LES ELECTIONS

Toutefois, tant que nos luttes n'auront pour débouché que les élections, tant que nous n'aurons pas construit une organisation qui représente notre intérêt, l'intérêt du prolétariat, nos revendications ne sauront être satisfaites.

Nous avons besoin d'un Parti, le parti des exploité-e-s, le Parti du prolétariat, qui porte nos revendications et défende jusqu'au bout notre intérêt. Ce Parti ne peut se limiter à participer au processus électoral. On voit bien aujourd'hui que le PCF ou le PG, qui prétendent s'opposer sur la gauche au PS, préfèrent s'allier avec lui pour gagner quelques sièges aux municipales. Se contenter de participer au jeu électoral, c'est trahir les intérêts des ouvriers et ouvrières.

Nous avons besoin de voir plus loin que les élections. Pour rompre avec le capitalisme en crise, pour échapper à la misère, au chômage, à l'exploitation, nous avons besoin de construire une société dans laquelle les travailleurs développeront une économie pour satisfaire les besoins de tous et toutes (santé, éducation, enseignement, culture, protection de l’environnement etc.).

Ce n'est pas avec les élections que nous changerons de système ! Ce dont nous avons besoin, c'est de mettre à bas l'Etat bourgeois et le capitalisme et ce ne sont pas les élections qui le permettront mais la révolution !

Toi qui espère un monde meilleur où les travailleurs seront maîtres de leur destin. Avec tes camarades forme :

  • dans chaque usine, dans chaque entreprise, des comités unitaires de lutte regroupant syndiqués et non syndiqués.
  • dans ton quartier des comités populaires, discutes-en avec tes camarades, tes amis.

Ce n’est pas une place, c’est un poste de combat que te proposent les communistes !

Prends contact avec nous !

 

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