A l'initiative du PC maoïste de France et du PC maoïste - Italie un meeting est organisé à Paris le samedi 15 octobre sur la question "Des révoltes dans les pays arabes à la révolution de
nouvelle démocratie en direction du socialisme et du communisme".
Nous demandons principalement aux camarades du Mouvement maoïste de Tunisie, aux camarades maoïstes du Maroc, à toutes les organisations et comités anti-impérialistes en France et dans le monde,
à toutes les organisations et partis des pays opprimés du monde arabe, palestiniens en tête, de participer à ce meeting soit directement, soit par l'intermédiaire d'une déclaration.
Il s'agit de la première réflexion publique et ouverte des maoïstes sur la situation des révoltes et d'un effort pour les soutenir, en soutenant en particulier les maoïstes du monde arabe, dans
le cadre du soutien général des forces anti-impérialistes et des peuples en lutte dans le monde arabe.
Ci-dessous et ici en PDF vous trouverez le texte d'invitation et ici l'affiche.
Pour participer et plus d'informations, contactez :
drapeaurouge@yahoo.fr - PC maoïste de France
ro.red@libero.it - PC maoïste - Italie
Initiative is taken by maoist Communist Party of France and maoist Communist Party – Italy to organize a meeting in Paris Saturday, October 15th “From revolts in arab countries to New
Democratic Revolution toward socialism and communism”.
We especially invite the comrades of Maoist Movement of Tunisia, maoist comrades in Morocco, all anti-imperialist organizations and committees in France and the world over, all organizations and
parties of the oppressed countries of the arab world, first of all from Palestine, to participate in the meeting either directly or through a declaration.
It is the first public and open refelxion of the maoist about the situation of the revolts and an effort to support them, particularly supporting maoist of the arab world, in the framework of the
global support of the anti-imperialist forces and struggling people in the arab world.
The full text of the invitation will be send very soon in English.
To participate and for informations, please contact :
drapeaurouge@yahoo.fr – maoist Communist Party of France
ro.red@libero.it - maoist Communist Party – Italy
révolution de nouvelle démocratie
en marche vers le socialisme et le communisme
« L’histoire de toute société jusqu’à nos jours est l’histoire de luttes de classes.
Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, bref oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une
lutte ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée, une lutte qui finissait toujours soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la disparition des deux
classes en lutte. […]
La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n’a pas aboli les antagonismes de classes. Elle n’a fait que substituer de nouvelles
classes, de nouvelles conditions d’oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d’autrefois. […]
La société entière se scinde de plus en plus en deux vastes camps ennemis, en deux grandes classes qui s’affrontent directement : la bourgeoisie et le
prolétariat. […]
Toutes les classes qui, dans le passé, se sont emparées du pouvoir essayaient de consolider la situation déjà acquise en soumettant l’ensemble de la société aux
conditions qui leur assuraient leur revenu. […]
Bien qu’elle ne soit pas, quant au fond, une lutte nationale, la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie en revêt cependant d’abord la forme. Le prolétariat
de chaque pays doit, bien entendu, en finir avant tout avec sa propre bourgeoisie. »
Marx et Engels, Manifeste du Parti Communiste, 1848
De la colonisation au néo-colonialisme
Les pays d’Afrique ont tous été des colonies des puissances impérialistes. Après « avoir soumis la campagne à la domination de la ville » la bourgeoisie a rendu dépendants « les peuples de
paysans aux peuples de bourgeois. »
Les colonies ont été pillées, les habitants réduits à l’esclavage ou au semi-esclavage. Les peuples n’ont cessé de se révolter contre les colonisateurs. Après la 2ème guerre mondiale, les
impérialistes ont du accorder une indépendance formelle à ces pays devant les révoltes, les guerres de libération nationale. Dans la plupart des cas, sauf en Chine et au Vietnam, ces luttes de
libération ont été dirigées par la bourgeoisie nationale qui a consolidé « la situation déjà acquise en soumettant l’ensemble de la société ». Elle a passé des accords de coopération avec
l’ancien colonisateur, asservissants pour le peuple mais avantageux pour elle-même. Ainsi au colonialisme s’est substitué le néo-colonialisme, autrement dit des chasses gardées pour les
impérialistes, les classes dirigeantes réprimant toute contestation populaire. Les régimes soutenus par les impérialistes ont été et sont des régimes corrompus qui leur ont accordé des permis
d’exploitation des richesses naturelles (mines, forêts, terres agricoles, etc.) et reçu un pourcentage qu’ils ont détourné à leur profit au détriment du développement du pays ; la corruption est
généralisée.
Les révoltes dans les pays arabes et plus largement en Afrique
Avec la liquidation du système socialiste en URSS, dans les ex-pays socialistes et en Chine et la transformation des partis communistes en partis sociaux-démocrates, les classes ouvrières et
populaires se sont retrouvées sans direction. Mais, « OU IL Y A OPPRESSION, IL Y A RESISTANCE ». Les luttes, grèves, se sont amplifiées malgré la répression.
La coupe était pleine. Après l’immolation d’un jeune diplômé dans le sud-tunisien, la révolte a éclaté et s’est répandue comme une traînée de poudre à toute la Tunisie, puis en Egypte. Ben Ali et
Moubarak se sont enfuis, chassés par la révolte, qui s’est propagée à Bahreïn (stoppée par l’intervention militaire saoudienne et des Emirats), au Yémen, en Syrie où elle se poursuit malgré la
répression féroce du régime. En Lybie, une guerre civile a abouti à la chute de Kadhafi grâce à l’appui des forces impérialistes de l’OTAN.
Les classes dirigeantes ne sont pas prêtes à abandonner de plein gré leurs privilèges, ni les puissances impérialistes le pillage. Il leur faut simplement plus de démocratie, entendons de
démocratie bourgeoise, et conserver tel quel l’appareil d’Etat sans renverser les classes exploiteuses pour poursuivre l’exploitation sous d’autres formes.
Le parti de Ben Ali (RCD) et celui de Moubarak sont dissous, leurs dirigeants les plus en vue écartés, les moins en vue forment de nouveaux partis. Les partis réformistes laïcs ou religieux,
réprimés sous la dictature, renaissent ; des élections libres, un régime parlementaire, une réforme de la Constitution sont proposés.
Dans les pays arabes et dans les autres pays opprimés, la classe ouvrière et les couches populaires sont écrasées par trois forces : la bourgeoisie compradore et bureaucratique, les forces
rétrogrades semi-féodales, soutenues par les forces impérialistes.
La révolte : un premier pas vers la révolution !
La révolte dans les pays arabes est néanmoins un premier pas et participe de la lutte générale pour l’émancipation du genre humain ; elle est partie constituante de la révolution prolétarienne mondiale. Mais sans théorie révolutionnaire, sans direction, la révolte populaire ne peut aboutir à la révolution véritable, complète. Aucun parti ne parle du nécessaire renversement des forces et classes dirigeantes pro-impérialistes pour établir une véritable démocratie nouvelle, seule capable d’utiliser les ressources du pays pour le bien-être du peuple. La question du pouvoir, de sa nature de classe, autrement dit la question de savoir qui détient le pouvoir est la question centrale.
« Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme
et vous abolirez l’exploitation d’une nation par une autre nation. »
Marx et Engels
Venez nombreux participer au meeting !
PC maoïste de France
drapeaurouge@yahoo.fr - drapeaurouge.over-blog.com
PC maoïste - Italie
ro.red@libero.it - proletaricomunisti.blogspot.com