Samedi 25 octobre, une manifestation était organisée à Lannemezan pour protester contre le maintien en prison de Georges Ibrahim Abdallah.
Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais combattant pour la cause palestinienne, entame sa 31ème année de prison avec peu d’espoir de sortir légalement en raison de l’acharnement de l’État français, Valls et Taubira en tête.
C’est pour cela qu’il est crucial de construire la mobilisation populaire la plus importante possible. En effet, seule cette mobilisation pourra faire sortir Georges Ibrahim Abdallah. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous prenons part depuis de nombreuses années à toutes les initiatives organisées en ce sens.
Le Bloc Rouge a donc participé à cette manifestation pour affirmer son soutien à Georges Ibrahim Abdallah et à tous les prisonniers et prisonnières politiques progressistes.
Suite à cette journée, l’Organisation Communiste Futur Rouge a publié un communiqué dans lequel des attaques sont portées contre notre processus d'Unification des maoïstes dans l’État français.
Alors que l’offensive de la bourgeoisie contre le prolétariat prend chaque jour plus d’ampleur, nos conditions de vie et de travail empirant continuellement, il est évident que nous préférerions utiliser toute notre énergie à construire une force en mesure d’abattre cet État en vue de construire le socialisme plutôt que de perdre du temps dans une bataille stérile de communiqués interposés.
Néanmoins, nous ne pouvons accepter de laisser des rumeurs fondées sur des déformations de la réalité (conscientes ou non), ou sur des calomnies (arme fréquemment utilisée dans les milieux petits-bourgeois) se développer, c'est pourquoi nous voulons relater la vérité à travers ce bref communiqué.
Premièrement, nous n’avons à aucun moment essayé de bloquer le cortège auquel participaient les militantes de l'OCFR à Lannemezan. Nous n’avons pas non plus fait la moindre provocation, nous étions là pour Georges Ibrahim Abdallah. Lorsque des militants et militantes proches et adhérents à l'OCFR nous ont mis la pression pour que nous quittions la manifestation, nous avons répondu calmement et avons respecté une distance entre elles et eux et notre cortège. Tous les présents l’ont d’ailleurs vu.
Deuxièmement, le communiqué écrit par l'OCFR ne mentionne pas le fait que, à l'issue de la manifestation, un de nos camarades a été insulté, menacé de mort et frappé par une membre de l’OCFR. Malgré cette agression intolérable, nous avons fait le choix de ne pas riposter pour éviter toute retombée négative sur la mobilisation pour Georges.
Troisièmement, la rupture dans le processus d’Unification n’est en aucune façon le résultat d'un clivage entre militant et militantes "pro-viol" et "anti-viol" ! Les explications données à ce propos dans le communiqué de l'OCFR sont fausses, et tous les membres qui ont participé à ce processus, celles et ceux qui sont parties comme celles et ceux qui sont restées, peuvent en attester. De nombreuses contradictions se sont développées et, n'étant pas traitées de manière correcte, elles ont conduit à la rupture de ce processus d'unification.
En tant que militants et militantes communistes, comme nous l’avons déjà formulé lors de notre précédent Communiqué concernant nos divergences avec l’OCFR, « nous reconnaissons que les militants des organisations maoïstes sont aussi le produit d’une société sexiste. Ils peuvent en conséquence avoir des attitudes sexistes. Cependant l’organisation est là pour corriger ces comportements et promouvoir des rapports nouveaux entre les hommes et les femmes. Notre organisation a bien conscience de sa tâche en la matière et lutte en ce sens. » Nous attachons une importance capitale à cette tâche, car nous avons conscience que sans la mener à bien, la révolution ne saurait être victorieuse.
De fait, conscients de nos tâches et de notre responsabilité historique, nous continuons le processus d’Unification et notre engagement dans la lutte de classe malgré les attaques et calomnies de part et d’autres. Nous sommes prêts à répondre aux éventuelles questions/remarques et à discuter avec les personnes et/ou organisations qui voudraient nous contacter à ce sujet.
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